286
soumis à la juridiction de l'Église, en vertu de
laquelle l'autorité laïque est réellement soumise
à l'autorité ecclésiastique et tenue à
l'obéissance».(115)
C'est la doctrine même de ces champions
intransigeants de la théocratie, conseillers
autant qu'exécutants, qui se sont imposés au
Saint-Siège
de telle sorte qu'il serait bien vain
aujourd'hui de vouloir distinguer, si peu que
ce soit, le «pape noir» du «pape blanc». En fait
ils ne font qu'un
. Et parler de politique
vaticane, c'est désigner tout uniment la politique
des Jésuites. Avec bien d'autres observateurs
qualifiés, l'abbé Frémont le constate en ces
termes:
«Les
Jésuites
dominent
au
Vatican».(116)
Devant l'opposition irréductible que la
Compagnie des Jésuites, toute-puissante dans
l'Église, fait à la République, celle-ci est donc
fatalement amenée à voter la loi de Séparation,
avec divers amendements, de 1905 à 1908.