Page 255 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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français, affirme-t-il l'innocence de Dreyfus, que
proclame à son tour l'empereur Guillaume et
que confirme le rappel à Berlin de
Schwartzkoppen (l'attaché militaire allemand)
dès que Esterhazy fut accusé par Mathieu
Dreyfus (frère du condamné>; L'État-major reste
opposé à toute révision du procès... On
s'applique à couvrir Esterhazy. On lui
communique des pièces secrètes pour sa
défense, on refuse même de faire comparer son
écriture à celle du bordereau... «Ainsi couvert, le
bandit Esterhazy pousse l'audace jusqu'à
demander sa comparution devant un Conseil de
guerre. Il y est acquitté à l'unanimité, le 17
janvier 1898 après une délibération qui avait
duré trois minutes»(83)
Notons que, quelques mois plus tard, le colonel
Henry ayant été convaincu de faux, Esterhazy
s'enfuira en Angleterre et finira par avouer qu'il
était bien l'auteur du fameux bordereau attribué
à Dreyfus. Nous ne pouvons développer ici
toutes les péripéties de ce drame, les faux