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des sacrements(67 ter). La loi de 1886, celles de
1901 et 1904, disposant qu'aucun enseignement
ne pourrait être donné par des membres de
congrégations religieuses, soulevèrent encore les
plus vives protestations du Vatican et du clergé
«français». Mais, en fait, les religieux enseignants
en furent quittes pour se «séculariser». Le seul
résultat positif des dispositions légales fut que
les professeurs des écoles «dites libres» durent
désormais justifier de titres pédagogiques
suffisants, et l'on ne peut que s'en féliciter si l'on
songe que les écoles primaires catholiques
étaient en France, avant la dernière guerre, au
nombre de 11.655, avec 824.595 élèves. Quant
aux collèges «libres», et plus particulièrement
ceux des Jésuites, si leur nombre est en
diminution, cela tient à divers facteurs qui n'ont
rien de commun avec les prétendues brimades
légales. La supériorité de l'enseignement
universitaire, reconnue par la majorité des
parents, et, plus récemment, sa gratuité, sont
les principales causes de la faveur croissante où
on le tient. En outre, la Société de Jésus a