Page 234 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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entre les deux régimes, l'un démocratique et
libéral, donc haï par l'Église romaine, l'autre
totalitaire et brutalement intolérant, tel que le
voulurent et le suscitèrent, par leurs efforts
conjoints,
Franz von Papen, camérier secret
du pape
, et Mgr Pacelli, nonce à Berlin et futur
Pie XII. C'est encore l'abbé Brugerette qui, après
avoir déclaré que le but du gouvernement était
atteint quant à la Compagnie de Jésus,
reconnaît d'autre part: «On ne pouvait parler
cependant de la destruction de l'institution
congréganiste. Les congrégations de femmes
n'avaient pas été frappées, et les congrégations
autorisées, «aussi dangereuses que les autres
pour l'esprit laïque», restaient debout. On savait
également que presque toutes les congrégations
d'hommes expulsées de leurs maisons, en vertu
des décrets de 1880, avaient pu rentrer sans
bruit dans leurs couvents.»(66) Mais cet
apaisement fut de courte durée. La prétention de
l'État de percevoir des impôts et des droits
successoraux sur les biens des communautés
ecclésiastiques, souleva un tollé général chez