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attendant de venir à Versailles, le parti clérical
est plus audacieux que jamais. Dans les
désastres de la patrie il parle en maître. Qui ne
se rappelle les outrecuidantes manifestations
des jésuites et leurs menaces insolentes dans
ces dernières années ? Ici, un certain Père
Marquigny annonçant l'enterrement civil des
principes de 89; là, M. de Belcastel vouant, de
son autorité privée, la France au Sacré-Cœur;
les Jésuites élevant une église sur la «colline
Montmartre, à Paris, comme un défi à la
Révolution; les évêques excitant la France à
déclarer la «guerre à l'Italie pour rétablir le
pouvoir temporel du «pape...».(54)
Gaston Bally explique fort bien la raison de cette
situation apparemment paradoxale: «Pendant ce
cataclysme, les Jésuites s'empressèrent, comme
d'habitude, de rentrer dans leur trou, laissant à
la République le soin de se tirer d'affaire comme
elle le pourrait. Mais quand le gros de la besogne
fut fait, quand notre territoire fut délivré de
l'invasion prussienne, l'invasion noire reprit son