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une indication de l’orgueil du roi. Mais il y a
plus. La nature de cette arrogance est décrite. La
condamnation semble comprendre l’idée d’un roi
qui « s’élève » d’une manière qui est pécheresse
pour les humains. Il tente d’élever son ego. Il
s’enfle d’orgueil en augmentant ses biens et ses
richesses pour son bon plaisir et sa propre
satisfaction. L’image extraordinaire qu’il projette
n’est en réalité qu’un fragile ballon d’air chaud,
qui éclatera inévitablement dès que la main du
juge divin en décidera (Éz 28:7-10). Au lieu de
participer à l’expansion de la sphère de la gloire
de Dieu, il fait artificiellement gonfler sa propre
gloire. Paradoxalement, en faisant grandir son
ego, c’est son péché qu’il accroît (Éz 28:18). Le
roi de Tyr, qui reproduit le comportement
d’Adam et qui est donc le représentant de tout
humain orgueilleux, fait l’objet d’une critique qui
montre que lorsque l’être humain se place lui-
même au centre de toutes choses, il reflète une
image agrandie de lui-même en s’enflant
artificiellement d’orgueil. Lorsque l’on accroît ses
biens pour son propre intérêt, on reflète, comme
le roi de Tyr, son propre ego, le grossissant par
des choses matérielles qui sont inextricablement
liées à soi. L'égoïsme est donc de l'idolâtrie à son
état pur. L'amour de soi est complètement
antipathique à l'amour de Dieu, tout comme
l'esprit de la chair est l'adversaire (le Satan) de
l'Esprit de Dieu.