ANTHOLOGIE SUR LA RACE ADAMIQUE INITIALE Par Jean leDuc Avril 2019
PRÉFACE Une anthologie est un recueil de différents textes ou documents qui traitent d'un même sujet, chacun détenant ses points de vues particuliers sur un sujet donné qui contribuent à former une image de l'ensemble, ce qui fait que certains éléments peuvent être répétés plusieurs fois dans différents contextes. L'information peut donc être comparée d'un texte à l'autre afin d'éclaircir les enseignements qui s'y trouvent Ces différents textes ou documents partagent les mêmes caractéristiques : thèmes, genres, styles, langues, origines géographiques de leurs auteurs, etc. Le mot vient (du grec ancien ἀνθολογία / anthología, «Cueillette des fleurs», dérivé du ἀνθολογέω / anthologéō, « je cueille des fleurs », venant lui-même de ἄνθος / ánthos et λέγω / légo. Il est entré dans la langue française au XVIIe siècle avec l’acception de «recueil de textes choisis». Il s'agit ici de textes qui concernent la race adamique initiale avant et après la Chute de l'homme dans le Jardin d'Éden, et des répercussions qui suivirent cette rébellion des fils du matin de l'existence humaine qui s'attribuèrent la divinité en se faisant maîtres de leur destin. Puisque nous avons plusieurs documents sur ce sujet, nous avons trouvé bon, pour l'utilité commune, de les rassembler en un seul, ce qui nous a donné aussi le moyen d'en faire une révision et d'ajouter de l'information supplémentaire. Le sujet est complexe et inédit et demande une attention précise et explicite pour être compris et nous espérons que vous en prendrez compte, et que vous consacrerez le temps nécessaire pour en saisir les préceptes. Ne sautez pas trop vite à des conclusions, mais prenez le temps de lire et de réfléchir, car ce que nous vous présentons n'est pas pour les simples d'esprit ni pour les prétentieux qui s'imaginent tout connaître.
«Je te loue, ô Père, Souverain du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux obstinés et aux rusés, et que tu les as révélé à ceux qui sont discrets.» (Matthieu 11:25)
Jean leDuc Avril 2019
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE 1 LA VÉRITÉ DE CRÉATION OU LA THÉORIE DE L'ÉVOLUTION
CHAPITRE 2 ESQUISSE SUR LA CRÉATION DE L'HOMME
CHAPITRE 3 À l'IMAGE ET À LA RESSEMBLANCE DE DIEU
CHAPITRE 4 L'HOMME DEVIENT UNE ÂME VIVANTE
CHAPITRE 5 LA FEMME FORMÉE DE LA CÔTE DE L'HOMME
CHAPITRE 6 L'HOMME ET LA FEMME DANS LE JARDIN D'ÉDEN
CHAPITRE 7 LA TENTATION DE LA FEMME PAR LE SERPENT
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9 LA CONSTRUCTION DE LA TOUR DE BABEL
CHAPITRE 10 LE DERNIER ADAM UN ESPRIT VIVIFIANT
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13 DES REPTILIENS DANS LE JARDIN D'ÉDEN
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15 L'INTERPRÉTATION DES GNOSTIQUES
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17 UN PEU PLUS DE BON SENS S.V.P.
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19 LE SYMBOLISME DU JARDIN D'ÉDEN
CHAPITRE 20 La faille de la créature rationnelle L'extermination de la race adamique L'augmentation de la connaissance
CHAPITRE 21 L'ASTRONOMIE DES ANCIENS PEUPLES L'observation du ciel à la Préhistoire Les astronomes des temps anciens
CHAPITRE 22 Les constellations et l’astrologie L’observation et les mesures du ciel La naissance de la science occidentale
CHAPITRE 23 LES MYSTÈRES DE SIRIUS L'ÉTOILE DU CHIEN Dans les anciennes civilisations La tribu des Dogons et l’Atlantide
CHAPITRE 24 UNE GUERRE SPIRITUELLE ET COSMIQUE
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27 L'EMPIRE DES CAÏNITES CARBONISÉS
CHAPITRE 28 L'ALLIANCE DES FILS DU SERPENT
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31 LES SOPHISMES À PROPOS DES ANGES
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33 LES DEMIS-VÉRITÉS DU MYTHE DES ANGES
CHAPITRE 34 LES ANGES GARDIENS DANS LA TRADITION
CHAPITRE 35 ORDONNANCEMENT SYSTÉMATIQUE DES ANGES
CHAPITRE 36 LA HIÉRARCHIE ANGÉLIQUE (SELON LA CABALE)
CHAPITRE 37 LA CLASSIFICATION BIBLIQUE DES ANGES La descendance de Seth, fils d’Adam La Pierre Angulaire et les étoiles du Matin
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39 LES CHÉRUBINS ET LA RÉVOLTE DE CAIN
CHAPITRE 40
CHAPITRE 1 LA VÉRITÉ DE CRÉATION OU LA THÉORIE DE L'ÉVOLUTION L’interrogation sur notre origine n’est pas nouvelle. Au cours des siècles qui ont vu l’émergence de l’humanité vers toujours plus de conscience de son destin, les civilisations qui se sont succédées ont tenté de trouver des explications et ont inventé des Dieux et des Philosophies de tous genres. Ainsi nous dit l'apôtre Paul: «Parce qu'ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point été reconnaissants: au contraire, ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d'intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; Et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en des images qui représentent l'homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles.» (Rom. 1:21-23). Il a fallu l’extraordinaire révélation de Dieu à un petit peuple de bergers nomades pour déclarer l'existence d'un Dieu unique et vivant, ce qu'ils firent en rédigeant les Saintes-Écritures sous la direction du Saint-Esprit. Et pour asseoir la puissance de ce seul Dieu, les Écritures l’ont situé non seulement comme le Créateur de l’univers et de la terre, mais aussi comme celui de tous les êtres vivants, plantes, animaux, l’homme et la femme, tout cela selon les écrits de la Genèse.
La notion que nous venons de voir en bref se nomme «la doctrine du créationnisme» et elle a son ennemie dans «la doctrine de l'évolution». L'évolution est une théorie, si elle serait vraie elle ne serait pas une théorie mais la vérité, car la vérité est certitude et non supposition. De sa propre définition, une théorie est un ensemble de spéculations, d'idées gratuites ou irréalistes exprimées de façon sentencieuse ou pédante et présentées de manière plus ou moins scientifique. Construction intellectuelle, hypothétique et synthétique, organisée en système et vérifiée par un protocole expérimental; ensemble de lois formant un système cohérent et servant de base à une science, ou rendant compte de certains faits. C'est à dire que l'évolution est une hypothèse ou proposition reçue, indépendamment de sa valeur de vérité, et à partir de laquelle on déduit un ensemble donné de propositions avancées provisoirement, comme explication de faits, de phénomènes naturels et qui doit être, ultérieurement, contrôlée par la déduction ou par l'expérience. Elle est du domaine de la supposition, conjecture par laquelle l'imagination anticipe sur la connaissance pour expliquer ou prévoir la réalisation éventuelle d'un fait, pour déduire des conséquences. De nos jours ce même principe est utilisé dans l'interprétation de la Bible par les sectes évangéliques qui déforment la vérité avec toutes sortes de conjectures sophistiquées pour lui faire dire ce qu'elle ne dit pas.
En d'autres mots, l'évolution n'est pas la vérité, elle est basée sur des probabilités de données et de faits disparates et instables. Ceux-ci sont présentés comme des possibilités qui sont interprétées comme étant des vérités par la masse des crédules qui y souscrivent. Dans cette optique l'évolution est plus qu'une hypothèse, elle devient une religion, une croyance qui s'oppose à la foi biblique et chrétienne. Les connaissances scientifiques concernant l’origine de l’homme et l’émergence de l’espèce humaine s’inscrivent dans une vision erronée d’ensemble, donnée par la théorie de l’évolution. La plupart du temps on parle ainsi de l'origine de notre espèce, mais avec des notions qui commencent plus par les pieds que par le tête. Cela se voit dans de nombreuses absurdités proposées aujourd'hui, comme la notion qui repousse sans cesse l'origine de l'homme plus loin dans le temps. Le genre Homo apparaît avec Homo rudolfensis (-2.9 millions d'années) puis Homo habilis (-2.4 millions d'années). Selon que l’on considère que l’Homme est représenté par le seul genre Homo ou également par le genre Australopithecus, la préhistoire débuterait donc respectivement il y a environ 3 million d'années ou il y a environ 5 million d'années. Dire que tout cela a été calculé par un singe savant. En fait, le dieu des évolutionnistes est un singe qui descend de l'arbre pour montrer aux autres singes comment devenir intelligents, et ils le deviennent tellement qu'ils remontent dans l'arbre pour pisser sur les passants. Il faut plus de foi, si la foi serait une faculté intellectuelle, pour croire aux sottises de l'évolution que de croire à la vérité révélée dans les Saintes-Écritures.
Les scientifiques oublient la puissance de la Bible, même si elle n'est pas considérée par eux comme un livre de science. Or le livre de Job montre très bien la sagesse de la création (chapitres 36,37,38). Les humains ont des capacités autrement supérieures à celle de n'importe quel animal, oui le cerveau de l'homme est stupéfiant, il porte la marque de son Créateur mais aussi la dégradation du péché par lequel il a perdu l'image de Dieu. L'homme n'a rien inventé, les scientifiques devraient le savoir. Lorsqu'on s'arrête sur la création, on voit clairement la puissance d'une intelligence et non pas la fausse notion d'une évolution hypothétique: «Parce que ce qu'on peut connaître de Dieu a été manifesté parmi eux, Dieu le leur ayant manifesté. Car les perfections invisibles de Dieu, savoir, sa puissance éternelle, et sa divinité, se voient comme à l'œil depuis la création du monde, quand on considère ses ouvrages; de sorte qu'ils sont inexcusables.» (Rom. 1:19,20).
Selon la Bible, au livre de la Genèse, «Adam», terme hébraïque qui vient du mot «adamah» souvent traduit par «terre», est le premier homme à être créé par Dieu lors du sixième jour de la Création. Il fut créé à partir de la poussière de la terre qu'il façonna à son image, avant de l'animer de son souffle pour qu'il devienne une âme vivante (Gen. 1:26,27; 2:7).
Comme Dieu considérait qu'Adam devait avoir une compagne, Ève fut créée apparemment à partir d'une côte d'Adam (Gen. 2:21,22), nous disons apparemment car il y a plus à la signification des mots que l'on puisse s'imaginer, comme nous allons voir plus loin dans notre exposé. Le premier couple fut placé par Dieu dans le jardin d'Éden. Or, Dieu avait interdit la consommation du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, mais le Serpent (Nachash en hébreu) tenta Ève qui mangea du fruit défendu et en donna à Adam qui en mangea à son tour. Le péché originel est cette faute commise par ces premiers humains, faute qui causa leur expulsion de l'Éden.
En termes de généalogie biblique, le récit attribue d'abord trois fils à Adam et Ève: Caïn, Abel et Seth, puis de nombreux autres enfants (Gen. 5:4). La suite du livre de la Genèse raconte que, neuf générations après Adam et Ève (Gen. 5:6 à 5:29), la race adamique initiale a disparu sous le déluge, à l'exception de Noé et de sa famille (sa femme, ses fils Japhet, Sem, Cham et leurs femmes), à qui Dieu a confié la tâche de refonder l'humanité. Ainsi Noé serait-il, selon la Bible, le plus récent ancêtre commun à toute l'humanité.
Selon Antoine Bourdelle (1861-1929), «Le midrash propose plusieurs commentaires sur le nom Adam 1- ADAM, c'est ED (l'Ed, siège de la terre) et DAM (le sang, siège de l'âme). 2- ADAMA, c'est ADAM MA, l'homme-quoi, l'homme qui pose des questions. 3- ADAM, c'est ADAMA (la terre) et EDAME (je ressemblerai, Isaïe 14:14). C'est celui qui peut s'élever si haut qu'il devient à la ressemblance de Dieu, et descendre si bas qu'il est plus bas que le végétal, voire le minéral. 4- Il existe un notarikon d'ADaM, Abraham, David, Messie (Avraham David Mashia'h). Du mot Ed est dérivé ADeret (la cuirasse), ADon (le dominateur), ADir (le fort). En clair, Ed est indice de l'énergie vitale. D'Ed vient Adam, bien sûr, mais aussi Adom (rouge), le rouge étant la couleur la plus vive.» Une autre hypothèse sur l'étymologie d'Adam provient des tablettes d'Ougarit. Ces tablettes révèlent qu'en langue ougaritique, l'humanité se dit «adm» qui aurait donné en hébreu «Adam», le premier homme.
Au début, Adam représente le mâle et la femelle «Dieu créa Adam à Son image, à l'image de Dieu Il le créa, mâle et femelle Il les créa». Le récit d'Adam, quelle que soit son origine, se base sur le concept du premier homme et s'oppose donc directement à la théorie de l'évolution. La théorie créationniste rejoint les conceptions de Platon et d'Aristote sur la préséance des idées (théorie des Idées), et la rationalité du réel, qui est la base de la Science. Lorsque Darwin descendit de son arbre et publia en 1860 son livre «De l'origine des Espèces» en 1859, il souleva un tollé général et l'Église éleva les protestations les plus vives. Il publia en 1871 le livre «The Descent of Man and Selection in Relation of Sex» traitant de la généalogie de l'Homme, où il conclut que les hommes et les singes descendent d'un ancêtre commun, ce qui est à l'opposé du récit de la Bible. L'homme qui prenait les hommes pour des singes est mort le 19 avril 1882, et depuis ce temps les hommes cherchent à agir comme des singes, même que les singes se comportent souvent mieux qu'eux.
CHAPITRE 2 ESQUISSE SUR LA CRÉATION DE L'HOMME De qui parle-t-on en disant Adam et Ève? L’histoire d’Adam et d’Ève, le premier homme et la première femme est l’un des plus beaux récits d’un vieux livre qu’on appelle la Genèse, et qui veut dire l’origine ou les commencements. Ce livre a été écrit en Hébreu «Bereshit bara Elohim» ou «Au commencement Dieu créa», premiers mots du livre. La Genèse est le premier livre de la Bible, ensemble de livres qui constituent «la révélation du Seigneur Jésus aux hommes comme le seul Dieu Tout-Puissant». Dans la Genèse il y a deux récits qui nous parlent des origines du monde et de l’homme. Le premier (Gen. 1:1 à 2:3) doit être compris littéralement, le deuxième (Gen. 2:4 à 4:26) doit être compris figurativement dans son contexte historique, en le comparant analogiquement avec les écrits du Nouveau Testament, surtout les Évangiles. Nous avons aussi une aide précieuse avec l'étymologie, science qui a pour objet la recherche de l’origine des mots d’une langue donnée, la reconstitution de l’ascendance de ces mots. Gardons en mémoire aussi qu'il n'y a pas de divisions en chapitres et en versets dans le texte hébraïque original, ce qui peut nous aider davantage à comprendre le contexte de certains passages difficiles.
Le premier est un récit de la création en sept jours, un très beau texte, rythmé par «Il y eut un soir et il y eut un matin». Pour certains le début de la création correspondrait à la théorie standard du «Big Bang», mais ils négligent de réaliser que tout a été créé en pleine maturité comme le fut Adam, le premier homme. L’auteur est dirigé par l’Esprit Saint et nous dit des choses essentielles sur les rapports entre l’homme et Dieu définis par la création. Moïse qui est l’auteur s’exprime dans les conditions de son temps. Il réfléchit sur les origines du monde et sur le problème de l’origine du mal. Étant éduqué dans toute la science des Égyptiens (Actes 7:22), Moïse était un homme exceptionnel qui détenait une connaissance au-dessus du commun des mortels. D'après Arthur C. Custance, dans son livre «Noah's Three Sons», de même que dans le livre d'Alexandre Hislop, «Les Deux Babylones», il est fort probable que Moïse avait accès à de fort anciens documents du monde prédéluvien que Noé aurait amené avec lui dans l'arche. Ces documents auraient été transmis à Abraham par Sem, fils de Noé, puis par après à Joseph, fils de Jacob, qui était très renommé en Égypte environs 400 ans avant Moïse. Quoiqu'il en soit, l’Esprit Saint le dirigea dans ses recherches et lui donna une lumière magnifique sur l'origine de l'homme et sur l'histoire des anciens patriarches. Cette lumière il ne peut la recevoir et l’exprimer que dans les images de sa culture, celle de son temps, celle du Proche Orient biblique plusieurs siècles avant notre ère. Et pourtant à travers cette culture, la lumière de la Genèse sur l’origine du monde, l’origine de l’homme et l’origine du mal, peut continuer à nous éclairer aujourd’hui.
Dans les genres littéraires usités pour parler des origines du monde à l’époque, on trouvera sans peine des rapprochements entre les récits de la Bible et les Cosmogonies ou histoires de la naissance du monde babylonien. Entre toutes ces traditions, celle qui offre avec les récits des premiers chapitres de la Genèse la ressemblance la plus étroite, le parallélisme le plus exact et le plus suivi, est celle que contenaient les livres sacrés de Babylone et de la Chaldée. L’affinité que nous signalons, avait déjà frappé les supposés Pères de l’Église, qui ne connaissaient la tradition chaldéenne que par l’ouvrage de Bérose, prêtre de Babylone, qui, sous les premiers Séleucides, écrivit en grec l’histoire de son pays depuis les origines du monde; elle se caractérise encore plus, maintenant que la science moderne est parvenue à déchiffrer quelques lambeaux, conservés jusqu’à nous, des livres qui servaient de fondement à l’enseignement des écoles sacerdotales sur les rives de l’Euphrate et du Tigre. Mais il faut remarquer qu’au témoignage de la Bible elle-même, la famille d’où sortit Abraham vécut longtemps mêlée aux Chaldéens, que c’est de la ville d’Ur en Chaldée qu’elle partit pour aller chercher une nouvelle patrie dans le pays de Kena’an. Rien donc de plus naturel et de plus vraisemblable que d’admettre que les Téra’hites apportèrent avec eux de la contrée d’Ur un récit traditionnel sur la création du monde et sur les premiers jours de l’humanité, étroitement apparenté à celui des Chaldéens eux-mêmes. Nous savons d'ailleurs que selon «le livre du Juste ou livre de la Génération d'Adam» qu'Abraham aurait habité dans sa jeunesse dans la maison de Noé et qu'il aurait été instruit dans les voies de la vérité par lui et son fils Sem. Si tel a été le cas, ce qui est fort probable puisque Noé vécut neuf cent cinquante ans (Gen. 9:29) et que Sem vécut cinq cents ans après le Déluge (Gen. 11:11), Abraham aurait ainsi obtenu de l'information de première main sur l'origine du monde et les évènements du déluge. Ceci nous indique aussi la probabilité que les trois hommes qui vinrent à Abraham pour détruire Sodome et Gomorrhe étaient Melchisédec, Noé, et Sem (Gen. 18:1,2), Melchisédec étant le Seigneur Jésus lui-même dans une de ses théophanies ou manifestation de Dieu sous une forme humaine, lorsqu'il descendit sur la terre pour voir la Tour du Chaos ou Pyramide Chéops que les hommes construisirent dans l'apostasie générale du temps. (Gen. 11:5).
De l’un comme de l’autre côté, la formation du monde est l’œuvre des sept jours, les diverses créations s’y succèdent dans le même ordre; le déluge, la confusion des langues et la dispersion des peuples sont racontés d’une façon presque absolument identique. Et cependant un esprit tout opposé anime les deux récits. L’un respire un monothéisme rigoureux et absolu, l’autre un polythéisme exubérant. Un véritable abîme sépare les deux conceptions fondamentales de la cosmogonie babylonienne et de la cosmogonie biblique, malgré les plus frappantes ressemblances dans la forme extérieure. Chez les Chaldéens nous avons la matière éternelle organisée par un ou plusieurs démiurges qui émanent de son propre sein, mais dans la Bible l’univers créé d'une matière fluidique incandescente tirée du néant par la toute-puissance d’un Dieu purement spirituel qui en met l'ordre et l'équilibre dans la vaste immensité infinie.
Ce qui est remarquable, ce sont les différences apportées par les récits bibliques: au lieu d’une espèce de généalogie cosmique où dieux et cosmos sont finalement liés ensemble, la Bible d’emblée établit la distinction entre le divin et le créé, entre Dieu et la création. Le monde n’est pas créé à partir de Dieu, comme une émanation plus ou moins dégradée de la divinité, mais «à partir de rien» (ex nihilo en latin). L’homme n’est pas un morceau de Dieu revêtu d’une forme de second degré, il est appelé à être alors qu’il n’était pas, et il paraît en pleine maturité sans passer par les phases naturelles de la naissance et de la croissance de l'être. Ce fut ainsi au début pour toute la création, tout fut créé parfait. On comprend, sans avoir besoin d’être un grand philosophe, que l’idée de création établit une subordination de l’homme à Dieu, il a été créé non comme un être libre, mais comme son serviteur et son représentant. Il n'était donc pas autonome et la notion de sa capacité de choisir était dormante en lui avant la chute dans le jardin d'Éden. Que l'homme a été créé avec un libre-arbitre (libre-choix) est une fausseté et un blasphème odieux propagé par des chrétiens imposteurs et réprouvés. La création n’est pas la liberté, comme un très grand nombre se l'imaginent faussement dans leur rébellion contre Dieu, elle est la servitude car elle dépend de Dieu pour son existence et a été créée pour sa gloire, et non pour la gloire de l'homme qui est allouer d'en faire sa demeure.
Dans la création, Dieu ne fait pas seulement alliance avec l'homme mais avec toute la création ! La survie des animaux était donc aussi fondamentale pour Dieu. En ce sens, il est également intéressant de constater que l'homme a été créé en dernier. Nous dépendons donc de tout ce qui a été fait auparavant et nous ne pouvons pas exister sans cela. Selon Grégoire de Nysse (331-394): «L'homme est amené le dernier dans la création, non qu'il soit relégué avec mépris au dernier rang, mais parce que dès sa naissance, il convenait qu'il fût roi de son domaine. Un bon maître de maison n'introduit son invité qu'après les préparatifs du repas, lorsqu'il a tout rangé comme il faut et suffisamment décoré maison, literie et table; alors, le dîner prêt, il fait asseoir son convive. De la même façon, celui qui, dans son immense richesse, est l'hôte de notre nature, décore d'abord la demeure de beautés de tous genres et prépare ce grand festin aux mets variés ; alors il introduit l'homme pour lui confier non l'acquisition de biens qu'il n'aurait pas encore, mais la jouissance de ce qui s'offre à lui. C'est pourquoi, en le créant, il jette un double fondement par le mélange du divin au terrestre, afin que par l'un et l'autre caractère, l'homme ait naturellement la double jouissance de Dieu par sa divine nature, des biens terrestres par la sensation qui est du même ordre que ces biens. II nous faut aussi arrêter notre attention sur ce fait qu'une fois jetés les fondements d'un pareil univers et des parties qui le constituent dans sa totalité, la puissance divine improvise pour ainsi dire la création, qui vient à l'existence aussitôt qu'ordonnée. Pour la formation de l'homme, au contraire, une délibération précède et, selon la description de l'Écriture, un plan est d'abord établi par le Créateur pour déterminer l'être à venir, sa nature, l'archétype dont il portera la ressemblance, sa fin, son genre d'activité et l'exercice de son pouvoir. L'Écriture examine tout soigneusement à l'avance, pour montrer que l'homme va obtenir une dignité antérieure à sa naissance, puisqu'il a obtenu le commandement du monde avant même de venir à l'être. En effet «Dieu dit», selon les mots de Moïse, «Faisons l'homme à notre image et ressemblance; qu'il commande aux poissons de la mer, aux bêtes de la terre, aux oiseaux des cieux, aux animaux et à toute la terre». Chose étonnante ! Le soleil est créé et aucune délibération ne précède. Pour le ciel il en est de même. Rien pourtant ne les égale dans la création. Or, de telles merveilles, un mot suffit pour les constituer. L'Écriture n'indique ni d'où elles viennent, ni comment, ni rien de tel. Ainsi chaque chose en particulier, l'éther, les astres, l'air qui les sépare, la mer, la terre, les animaux, les plantes, tous les êtres, d'un mot viennent à l'existence. Il n'y a que pour la création de l'homme que l'auteur de l'univers s'avance avec circonspection: il prépare d'abord la matière dont il le composera, il le conforme à la beauté d'un archétype, puis, selon la fin pour laquelle il le fait, il, lui compose une nature accordée à lui-même et en rapport avec les activités humaines, selon le plan qu'il s'est proposé.»
Au début de la Genèse, Dieu avait dit: «Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Gen. 1:26). Il finit ainsi la création avec une touche personnelle qui est le but proposé dans son décret de création: «Et l'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, et souffla dans ses narines une respiration de vie; et l'homme devint une âme vivante.» (Gen. 2:7). En conséquence, l’homme est unique parmi les créations de Dieu, ayant à la fois une part matérielle (corps) et une part immatérielle (l'esprit) dont l'union des deux produisit une âme vivante, un être conscient et intelligent. Par après nous voyons, d'après les traductions stéréotypées du texte, qu'en Éden, Dieu fit la première femme, car «il n’est pas bon pour l’homme d’être seul» (Gen. 2:18). Mais la vérité est toute autre comme nous allons voir.
Être à «l’image» et à la «ressemblance» de Dieu signifie, en termes simples, que nous étions créés pour ressembler à Dieu. Adam ne ressemblait pas à Dieu dans le sens où Dieu aurait chair et sang. Les Écritures disent que «Dieu est Esprit» (Jean 4:24) et existe donc sans corps. Toutefois, le corps d’Adam reflète la vie de Dieu, dans la mesure où il fut créé dans un état de perfection et non assujetti à la mort. L’image de Dieu fait référence à la part immatérielle de l’homme, la présence de l'Esprit de Dieu en lui qui communique avec son esprit. Elle met l’être humain à part du règne animal, le rend digne de la «domination» que Dieu voulait (Gen. 1:28) et en pleine communion avec son Créateur. C’est une ressemblance spirituelle qui transpire dans sa vie personnelle et sa vie sociale. Que l'homme fut doté de raison et de volonté ne signifie aucunement qu'il était un être libre et donc indépendant. On est soit indépendant ou dépendant, on ne peut être les deux en même temps. L'homme fut créé dépendant de Dieu, l'indépendance est la conséquence de la Chute qui est issue de l'exercice d'un prétendu libre-choix. Le sens moderne que nous donnons au mot «liberté» ne s'applique pas dans ce contexte. L'indépendance est un attribut qui appartient à Dieu seul, elle est une caractéristique essentielle de son essence divine, la nature même de son existence éternelle. C'est pour cela qu'elle est qualifiée comme étant le fruit interdit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, la posséder est de s'approprier de la divinité qui appartient seule au Créateur et non à la créature. On comprend mieux pourquoi l'homme a chercher à lui dérober et pourquoi le jugement de Dieu est tombé sur l'humanité entière pour tous les temps jusqu'à la fin des temps. L'homme se veut indépendant, il veut être maître de son propre destin et cela est sa condamnation.
D'ailleurs la vraie liberté selon les Écritures consiste à être esclave de Dieu ou de Christ et cela enlève toutes prétentions à l'indépendance: «Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres.» (Jean 8:36); «Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice.» (Rom. 6:18); «Car l'esclave qui a été appelé par le Seigneur, est l'affranchi du Seigneur; de même aussi, l'homme libre qui a été appelé, est l'esclave de Christ.» (1 Cor. 7:22); «Comme étant libres, non pour vous servir de la liberté comme d'un voile pour la malice; mais comme des esclaves de Dieu.» (1 Pierre 2:16). Le deuxième récit de la création nous indique que la faculté de faire un choix était dormante dans l'homme et fut activée uniquement après qu'il fut rendu conscient de sa nature humaine, ce qui engendra la Chute et fit que le choix de l'homme devienne esclave de la chair et du péché. Cette capacité de la volonté humaine n'était pas nécessaire du temps que l'homme était complètement dépendant de Dieu, car quoique l'homme au début était conscient d'être une créature il n'avait aucune conscience de sa nature humaine, tout ce qui importait pour lui était Dieu, et sa nature divine fut remplie de sa Présence. Cette capacité fut éveillée dans l'homme dans le but spécifique d'engendrer la Chute afin d'accomplir le décret de rédemption, car Christ avait été prédestiné avant la fondation du monde pour racheter ses élus (1 Pierre 1:20) dans le but de se former un peuple particulier (Tite 2:14). Spécifions que la notion de libre-choix n'a jamais existé, elle n'est qu'une illusion philosophique conçue par des théoriciens habiles avec leurs vaines spéculations sur l'existence de Dieu et de l'homme. En réalité, la cause primaire de la Chute n'est pas le choix de l'homme mais la loi d'interdiction, car sans loi le péché n'existe pas. Ceci nous indique que tout avait été déterminé d'avance depuis avant la fondation du monde, la Chute et le péché n'étaient que des moyens pour atteindre un but spécifique à la gloire de Dieu, le rachat des élus pour former une nouvelle race céleste et éternelle à l'image et à la ressemblance parfaite de Christ.
Un point important à souligner avant de procéder plus loin, est que la race humaine a été créée dès le début en deux branches, c'est à dire en deux catégories semblables mais différentes l'une de l'autre. La première est celle qui avait une perception spirituelle de l'existence et de la gloire de Dieu. La deuxième est celle qui avait une perception charnelle de l'existence qui soulignait la fierté de l'homme. C'est ce que nous allons voir dans notre analyse du sujet.
CHAPITRE 3 À l'IMAGE ET À LA RESSEMBLANCE DE DIEU Notons maintenant un passage important des sept jours de la création dans le premier récit: «Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance... Dieu donc créa l'homme à son image; il le créa à l'image de Dieu; il les créa mâle et femelle.» (Gen. 1:26,27; Bible Ostervald 1877». Il nous est indiqué que l'homme est une créature qui consiste en des êtres qui sont «mâles et femelles», et que ceux-ci sont «à l'image et à la ressemblance de Dieu». La même chose nous est dite dans Gen. 5:2: «Il les créa donc mâle et femelle, et il les bénit, et il leur donna le nom d'Homme (Adam), au jour qu'ils furent créés.». Ici l’homme et la femme sont établis dans une égale dignité par leur ressemblance à tous les deux avec Dieu. Selon l'interprétation générale de ces passages, tous sont généralement d'accord pour dire qu'il s'agit ici, selon eux, d'un seul homme et d'une seule femme. Aucun auparavant n'a jamais questionné cette explication, du moins d'une manière logique qui est conforme au sens des mots et du contexte.
Dans l'original, le mot Hébreu pour «homme» est «Adam» et cela nous présente avec quelques difficultés dans les deux récits de la création. Premièrement le mot «Adam» est un singulier qui détient un sens pluriel dont la signification est plus proprement «humanité», et puisque ce mot implique les deux genres cela nous indique la présence de plusieurs personnes mâles et femelles. Dieu aurait donc créé une multitude de gens au début des temps, et non seulement deux personnes. Deuxièmement, si le premier point se tient, et l'original l'affirme, qu'en est-il de la femme qui fut formée de la côte d'Adam si celui-ci est déjà une multitude de mâles et femelles? Que représente donc la femme dans un tel cas? Aussi qu'en est-il de la femme qui se fait tenter par le serpent dans le jardin d'Éden? Le serpent est-il un vrai serpent? Et qu'en est-il de Caïn et Abel si la femme n'est pas leur mère? Il y a un grand nombre de questions de la sorte. Pour les gens pédants ce sont des questions folles, mais soyez assuré qu'elles sont légitimes et qu'elles demandent des réponses.
Dans Gen. 1:26 et 27 les mots «images» et «ressemblances» sont des termes différents, quoique dans notre langage moderne ils peuvent signifier une seule et même chose. Le mot «images» est «tselem» et il signifie «donner une ombre» ou «projeter une apparence», ou encore «occasionner un reflet» et il détient plusieurs nuances ou synonymes comme «une expression, une figure, une copie, une imitation»; tandis que le mot «ressemblance» est «damuwth» et signifie «une comparaison» ou «une manière d'être», et lui aussi détient plusieurs nuances comme «association, communauté, correspondance», dont celui de «communauté» correspond le mieux à la pluralité et au contexte immédiat de ces passages. Il est à remarquer aussi dans ces mêmes passages que les termes «faisons» et «notre» impliquent un pluriel et cela est assez révélateur en soi. Tout se rejoint, nous avons un homme qui est une multitude créé comme une copie ou réplique d'une communauté qui implique en soi une multitude d'un nombre illimité et infini. On se retrouve donc devant un miroir, le miroir de la vie, l'homme est le reflet exacte de Dieu et puisque Dieu est infini, son image est infinie, il ne peut en être autrement. Cela veut dire que Dieu est aussi une multitude, une communauté d'êtres spirituels et incorporels unie dans un seul Esprit qui dans le contexte de ce premier chapitre se nomme Elohim et dont la signification réelle est «l'Esprit des vivants». Il s'agit donc des niveaux de consciences de l'existence divine dans les différentes expressions de son essence unique, et cela à l'infinie.
Le mot «Elohim» est aussi un mot pluriel exprimé par un singulier qui devrait se traduire par «dieux», mais vu qu'une telle traduction porte le danger d'être interpréter comme s'il y aurait plusieurs dieux, ce qu'on nomme du polythéisme, les traducteurs ont refusé de le traduire ainsi et ils ont bien fait. On peut apprécier leur façon d'agir, car les Saintes-Écritures déclarent en vérité qu'il y a qu'un seul Dieu. Toutefois ils n'ont pas résolu le problème en agissant ainsi, car en ne traduisant pas ce mot correctement cela affecte inévitablement tout le reste du texte de la Bible qui s'enchaîne. Selon Fabre d'Olivet dans son œuvre remarquable «La langue hébraïque restituée», le mot «Elohim» est un pluriel qui signifie «Lui-eux-qui-sont» ou «l'Être des êtres». Il n'y a aucun doute qu'il s'agit d'une pluralité d'existences en Dieu, et non il ne s'agit pas de l'hypothèse d'une trinité spéculative de trois personnes distinctes l'une de l'autre. Il s'agit plutôt d'existences spirituelles infinies ou états de consciences insondables à l'état pur, dont chacune d'elle est identique à Dieu car elles sont Dieu lui-même reproduit à l'intérieur de lui-même éternellement. Cela se voit dans le fait que Dieu est amour et il ne s'agit pas ici d'un sentiment comme chez les hommes. La révélation intérieur du caractère de Dieu nous indique trois principes éternels constants et immuables dans l'essence divine. L'Écriture nous dit que «Dieu est amour» (1 Jean 4:8), mais son amour est très différent de l'amour humain. Il ne s'agit pas ici d'un sentiment ou d'une émotion, mais d'une propriété divine remarquable qui est nommée en grec «AGAPÉ» et dont la signification littérale est «renoncement» ou «résignation», portant ainsi la notion de sacrifice. En d'autres mots «Dieu est renoncement», ce qui veut dire que Dieu est un éternel renoncement et cela est l'essence de son existence. Il renonce à lui-même éternellement à l'intérieur de lui-même et se retrouve lui-même dans son propre renoncement de lui-même, tellement qu'il n'y a aucune distinction entre lui-même et ses nombreuses émanations de lui-même. Dans ce renoncement éternel il existe trois facteurs essentiels qui motivent son existence, «sa Volonté, sa Pensée, et sa Parole», et ces trois forment une seule expression de lui-même dans sa révélation de lui-même dans laquelle il se retrouve lui-même. Tous les élus qui ont vécu en ce monde, depuis le début des temps jusqu'à la fin des temps, se retrouvent dans cette communauté glorieuse de l'Esprit des vivants éternellement, tandis que les réprouvés en sont exclus pour tous les temps.
Nous comprenons donc que la multitude de la race humaine a été créée au début à l'image d'Elohim dont elle était le reflet exact de la communauté interne de Dieu ou Esprit des vivants. Ayant un corps parfait semblable aux anges, l'homme ne pouvait se reproduire physiquement, sa reproduction prit une différente direction, il se reproduisit spirituellement dans tous les niveaux d'existences qui s'ouvraient devant lui dans l'expansion de la création. Il n'avait aucune limite à sa reproduction de lui-même, et en toute probabilité il se répandit à travers notre système planétaire et même dans tout l'univers qui était sous sa domination, puisque le mot «terre» détient aussi la signification de «corps solide» et dans ce sens n'est pas limité au corps céleste original sur lequel il fut créé. Une telle notion est possible du fait que la création originale avant la Chute était parfaite et pouvait accommoder toute l'humanité qui en apparence était comme la communauté infinie de Dieu (Gen. 1:26). L'entrée du péché dans la race humaine a tout déstabilisé dans la nature et l'équilibre de l'univers, l'essence spirituelle de la reproduction fut déformée et changée en reproduction charnelle avec tous les dépérissements de la mortalité (Gen. 2:17), et la création entière fut soumise à la servitude de la corruption (Rom. 8:18-22).
CHAPITRE 4 L'HOMME DEVIENT UNE ÂME VIVANTE Le deuxième récit de la création, parle de la création de l’homme d'une façon différente du premier récit de la création: «Or, l'Eternel Dieu avait formé l'homme de la poudre de la terre, et il avait soufflé dans ses narines une respiration de vie; et l'homme fut fait en âme vivante.» (Gen. 2:7; Bible Ostervald 1877). Il y a quelques éléments importants à remarquer dans ce deuxième récit. En lisant son texte, nous avons l'impression que l'homme est créé avant les plantes de la terre (v.5), les bêtes des champs, et les oiseaux des cieux (v.19). Si tel serait le cas il y aurait une contradiction majeure avec le premier récit, et cela mettrait en danger la validité du texte de la Bible en entier. Certains traducteurs ont tenté de réparer cette faille en changeant le temps des verbes, mais encore une fois ils n'ont par réglé le problème, ils l'ont plutôt empiré. Ils ont manqué de réaliser que ce deuxième récit ne doit pas être interprété littéralement, mais figurativement. Le grand historien Juif du premier siècle, Joseph Flavius, avait écrit lui-même qu'à partir de Gen. 2:4 Moïse commença à s'exprimer d'une manière figurative. Il faut croire que la grande majorité des traducteurs n'ont jamais lus «l'Histoire des Juifs» de Joseph Flavius, autrement il n'aurait pas traduit ce texte du deuxième récit de la création comme s'il s'agissait d'un texte normal. Il est possible aussi que s'ils en étaient conscients, qu'ils refusèrent de traduire le texte d'une manière figurative selon l'étymologie des mots, car il contient une profondeur inouïe qui pourrait bouleverser plusieurs personnes et changer la perception traditionnelle sur les origines de la création de l'homme.
Commençons avec le passage de Gen. 2:4: «Telles sont les origines des cieux et de la terre, lorsqu'ils furent créés, quand l'Eternel Dieu fit la terre et les cieux.» La première chose à remarquer est que l'ordre de la création est inversé «des cieux et de la terre» à celui de «la terre et les cieux». Aux premiers abords cela peut sembler insignifiant, mais ce n'est pas pour rien que le texte de ce passage est disposé ainsi. Il y a une raison pour toutes choses, et Moïse savait très bien ce qu'il faisait. Il indiquait par cela que nous quittons à partir de cet endroit le domaine naturel de la création de l'homme pour pénétrer dans le domaine spirituel de son essence. Deuxièmement, le mot «origines» ne correspond pas à l'original, il signifie plutôt de «générations», comme nous le voyons dans la Bible de Machaira 2020: «Telles sont les générations* des cieux et de la terre, quand ils furent créés, au moment que L’ADMIRABLE** ESPRIT DES VIVANTS façonna la terre et les immensités infinies.» Or le mot «génération» ou «towladah» en Hébreu signifie «l'action d'engendrer, de reproduire, d'avoir une postérité» et dans le contexte de ce deuxième récit, il ne s'agit pas de la création de l'univers, mais clairement de la constitution ou formation d'êtres vivants à partir de la matière inerte. Cela rejoint la notion dans le chapitre précédent que l'homme se répandit à l'infini dans notre système planétaire, et possiblement au-delà dans tout l'univers. Nous ne sommes pas sortis de ce passage que déjà il y a assez d'information pour chambarder toutes les notions traditionnelles, théologiques, historiques, et scientifiques sur les origines de l'homme, surtout lorsque ce passage souligne fortement «les générations des cieux». En fait ce texte pourrait se traduire ainsi: «Telles sont les générations des peuples des cieux et de la terre, quand ils furent créés, au moment que L’ADMIRABLE** ESPRIT DES VIVANTS façonna la solidité dans les immensités infinies.» Nous quittons donc la simplicité pour entrer dans une complexité inouie.
Certains pourraient argumenter qu'une telle notion s'oppose au concept de la chute en Éden et de la rédemption des pécheurs, car la Bible dit clairement que «tous ont péchés et sont privés de la gloire de Dieu» (Rom. 3:23). Ils négligeraient par contre que la colère de Dieu a atteint tous les hommes au temps du Déluge, celui-ci étant le résultat d'une catastrophe cosmique provoquée par Dieu qui déstabilisa l'équilibre de notre système planétaire et de l'univers, et détruisit toutes formes de vie qui auraient pu s'y trouver. Selon le scientiste Ralph Stair, dans son étude classifiée au département du «Conseil national de recherches du Canada» et dont le nom est «Tectites ans the lost planet» (voir: La planète perdue), il y a amplement d'évidences, qu'il exista une planète habitée entre Mars et Jupiter qui fut détruite dans une explosion apocalyptique. En comparant les faits on arrive à la conclusion que ceci se produisit vers la même période que le Déluge. Des fragments de cette planète, qui formèrent la Ceinture d'Astéroïdes, frappèrent notre monde, déstabilisant l'équilibre de la terre et occasionnèrent le Déluge. Plusieurs autres planètes subirent un sort similaire aux même moment, spécialement Mars qui fut un satellite de cette planète mystérieuse que certains nomment Héphaïstos ou Vulcain, et qui correspond étrangement avec le monde de Nod sur lequel Caïn et ses descendants furent bannis avec interdiction de revenir sur la terre. Choses certaines, même si les hommes auraient réussi à établir leurs habitations parmi les étoiles, aucun n'échappa à la colère de Dieu, tous périrent. Les seuls survivant furent huit personnes sur notre propre terre qui furent choisies pour continuer la race humaine ainsi que celle des différents animaux. Ils est donc fort probable qu'ils existent encore des vestiges d'anciennes civilisations sur différents mondes à travers l'univers.
Mais revenons à Adam qui fut formé de la poussière de la terre (Gen. 2:7). L'homme ou Adam devient «une âme vivante», c'est à dire «un être conscient de son existence». Le mot «âme» ou «nephesh» provient de la source «naphash» qui signifie «rafraîchir, raviver, réveiller», en d'autres mots «être conscient». Cela nous indique que l'homme ou Adam avait la pleine réalisation qu'il était une créature et qu'il se tenait dans la présence même de son Créateur. Adam parvint à cette réalisation à son premier souffle, et dire que des gens vivent toute leur vie sans être conscient de l'existence de Dieu. Le procédé de formation de l'homme demeure toutefois énigmatique, nous savons seulement que Dieu forma un corps de chair de la matière inerte et souffla dans ses narines une respiration de vie. Le mot «respiration» ou «nashamah» signifie aussi «un esprit», il provient de «nasham» dont le sens primaire est de «détruire» et cela peut sembler étrange sauf qu'une des nuances du mot «détruire» est de «dissiper» dans le sens qu'il s'agit d'une transformation d'un état d'être à un autre, et cela implique du travail qu'on peut qualifier comme étant une opération ou série d'actions organisées en vue d'atteindre un but donné, afin d'obtenir un résultat déterminé. Le tout peut être interprété comme étant «les labeurs du respire» comme dans le sens d'un accouchement, ou encore «la réalisation de la conscience» par l'exécution d'un procédé particulier qui implante la vie dans la matière inerte.
Ça serait le rêve de tous chirurgiens d'être capable d'entreprendre une telle opération de la conscience, de rendre la vie à de la matière inerte. On voit une telle aspiration dans le roman de fiction à propos de la créature de Frankenstein. Heureusement une telle puissance n'est pas entre les mains de l'homme mais de Dieu, car lui seul est la vie. Un mort ne peut que reproduire la mort, la corruption ne peut qu'engendrer la corruption, seul Dieu a la puissance de donner la vie. Le procédé par lequel Dieu implante la vie en Adam est mentionné en ce qu'il la «souffla dans ses narines». Or le mot «narines» ou «aph» signifie «la présence, l'essence, l'existence», c'est à dire «la nature de l'être»; et le mot «souffler» ou «naphach» signifie «exhaler» ou «exprimer, laisser échapper, émettre, ou dissiper». En d'autres mots, Dieu donna la vie à l'essence qui compose l'existence de l'homme en exprimant simplement son désir qu'il en soit ainsi. L'homme est ainsi «une projection de Dieu» dans la matière, une image ou reproduction de son essence. Une telle science merveilleuse est au-dessus de notre portée.
Maintenant nous savons que le mot «Adam» est un pluriel qui signifie «l'humanité» et qu'il implique par cela une multitude, mais il signifie aussi celui qui est «rouge», c'est à dire «le sanguin» ou «celui qui se trouve dans le sang», qui est caractérisé par la vivacité. Cela correspond exactement à ce que Dieu dit que l'âme est dans le sang (Gen. 9:4,5), en d'autres mots nous sommes conscients de notre existence charnelle par le sang qui coule dans nos veines. Le sang contient les éléments essentiels à la vie en ce monde, tous sont d'accord pour reconnaître cela. Or le mot «sanguin» porte aussi la notion d'être «productif» et cela se voit en ce que le mot «Adam» provient du mot «adamah» qui généralement est traduit par le mot «terre», mais dont la signification exacte est «celui qui produit, le producteur»; le producteur étant Dieu, l'homme est ainsi «le productif»: «remplissez la terre, et maîtrisez-la.» (Gen. 1:28); «YEHOVAH Dieu prit donc le productif et le plaça dans le jardin d'Éden, pour le posséder et pour le préserver.» (Gen. 2:15). Ainsi les paroles «Or, l'Eternel Dieu avait formé l'homme de la poudre de la terre...» se traduisent littéralement par: «Et YEHOVAH Dieu forma l'humanité de la projection de son producteur...», et cette projection est celle d'Elohim que nous savons être un terme pluriel qui représente la multitude d'une communauté spirituelle à l'image de laquelle l'humanité fut créée. Il n'y a donc pas de contradiction entre ce passage du deuxième récit de la création de l'homme avec le premier, les deux sont en parfait accord pour dire la même chose.
CHAPITRE 5 LA FEMME FORMÉE DE LA CÔTE DE L'HOMME Avec la femme nous entrons dans des problèmes sans pareils, et comme nous avons dit plus haut: Qu'en est-il de la femme qui fut formée de la côte d'Adam si celui-ci est déjà une multitude de mâles et femelles? Dans le deuxième récit de la création, il semble y avoir une contradiction avec le premier récit en ce que nous avons l'impression que la femme est créée après l'homme lorsque le premier récit indique qu'ils sont créés ensemble (Gen. 1:27). Toutefois soyez assuré qu'il n'y a aucune contradiction. Le premier récit utilise le mot «naqebah» qui signifie «une femelle, une femme» (littéralement: celle qui est fendue par le milieu), tandis que le deuxième récit utilise un autre mot, celui de «ishshah» qui provient de «iysh-enowsh» et dont la signification est «une conception ou formation faible, délicate, fragile, inférieure, passionnée, vulnérable», et dont le mot composé signifie littéralement «l'existence ma faiblesse». Cette formation de l'homme à partir de «sa côte», c'est à dire de «son penchant ou inclination» envers l'essence de sa nature normale de créature, se rapporte à son état interne «d'affection, d'ambition, d'attachement, d'émotion, d'excitation, de tentation». En d'autres mots, il ne s'agit pas de la création de la femme, car celle-ci existait déjà, mais d'un réveil de conscience à sa nature humaine de créature.
La multitude de l'humanité composée de mâles et de femelles fut amenée par l'Esprit de Dieu à la réalisation de son existence charnelle de créature avec toutes ses faiblesses, et cela fut le facteur déterminant qui occasionna la Chute dans le jardin d'Éden. Cette prise de conscience déclencha en l'homme sa capacité de choisir qui était dormante en lui avant cette réalisation de son état de créature charnelle qui avait la capacité de répondre à ses propres besoins, mais qui devait y renoncer en se soumettant à Dieu qui remplirait cette fonction à sa place. Ce réveil fit que l'humanité entière devint indépendante de Dieu, lorsque auparavant elle en était complètement dépendante. Comme nous l'avons déjà mentionné, lors de sa création l'homme était parfait, il possédait une nature divine par laquelle il était pleinement conscient de Dieu et c'est tout ce qui importait pour lui. Il n'était pas encore conscient de sa nature humaine, cette notion était dormante en lui, cette réalisation n'était pas nécessaire immédiatement pour accomplir son devoir de serviteur de Dieu. Mais Dieu avait prédéterminé un moment spécifique pour le réveiller à cette conscience de son existence dans la chair, afin de provoquer la Chute par un commandement de ne pas prendre du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et pour réaliser son décret de rédemption envers ses élus qu'il a prédestiné au salut en Christ avant la fondation du monde.
La formation de la femme du côté de l'homme est la conception dans l'esprit de l'homme du réveil à sa nature humaine fragile, de son existence charnelle précaire et inférieure à sa nature divine qu'il perdit lors de la Chute. En fait le mot «ishshah» signifie «l'existence ma faiblesse», il provient du mot «iysh» qui signifie «le vivant, le puissant» et qui malheureusement est souvent traduit par «homme», ce qui déforme la vérité et apporte la confusion. Nous voyons cela dans Gen. 2:23-25 où pour la première fois ces deux termes sont utilisés ensemble: «Alors Adam dit: A cette fois celle-ci est l'os de mes os, et la chair de ma chair. On la nommera hommesse, car elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme laissera son père et sa mère, et il se joindra à sa femme, et ils seront une [même] chair. Or, Adam et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point de honte.» En regardant les mêmes passages dans une traduction étymologique, nous comprendrons mieux le sujet en question: «Et Adam dit: Celle-ci est enfin la substance de ma puissance, et l'enchantement de ma chair. On la nommera l’Existence, [mon Épouse] (ISHA), car elle a été prise du Vivant, [son Époux] (ISH). C'est pourquoi le Vivant laissera son père (son origine) et sa mère (sa source), et se joindra à son existence [charnelle], et ils seront une seule chair. Or l'humanité dans son existence charnelle étaient doublement rusé, et ils ne s’en relâchaient point.» On ne peut avoir plus clair pour définir la nature humaine de l'homme, c'est à dire de la multitude infinie de l'humanité composée de mâles et de femelles.
Il importe maintenant d'expliquer pourquoi Dieu, après avoir dit «Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui.» (Gen. 2:18), procède immédiatement après à former des animaux et des oiseaux et les fit venir vers Adam pour que celui-ci leur donne un nom (v.19,20), plutôt que d'accomplir immédiatement sa promesse de lui faire une aide semblable à lui? C'est comme si Dieu lui présentait différentes options pour répondre à son besoin, mais si tel est le cas et c'est en plein cela que le texte indique, pourquoi des animaux et des oiseaux? Dieu savait très bien que ceux-ci ne pouvaient correspondre en aucune façon au besoin de l'homme car ils sont complètement d'une différente espèce. Il ne peut y avoir de mélanges entre deux espèces différentes, Dieu n'est pas Darwin pour arriver à une telle notion aberrante. Puisque nous savons que le texte du deuxième récit de la création de l'homme doit être interprété figurativement selon des règles étymologiques, on ne peut arriver à une autre conclusion qu'il y a quelque chose d'autre impliquée sous le sens des mots dans ces passages. Nous avons l'indication que Dieu réveil la conscience de l'homme aux différents caractéristiques qui sont accessibles à son existence en tant que créature charnelle, représentés sous les traits d'animaux et d'oiseaux, comme: la force du lion, l'agilité du chat, l'humilité de la colombe, la ruse du serpent, etc. Il s'agit donc d'un réveil graduel pour ouvrir la conscience de l'homme à réaliser son besoin de reconnaître sa nature auxiliaire qui lui est associée comme soutien matériel ou physique.
On voit par le fait qu'Adam donne des noms aux animaux et aux oiseaux, qu'il reconnait les caractéristiques principales qui forment l'essence de leur existence. Le développement de sa conscience charnelle est graduel, c'est un apprentissage qu'il doit traverser mais qu'il ne réalise pas pleinement. Dans cette réalisation, il atteignait des niveaux de conscience que l'on pourrait nommés en Hébreux des «chérubins», c'est à dire «des facultés de voyance ou de perception» qui ouvraient la voie à l'homme sur la connaissance de toute l'essence qui compose l'univers entier, et au-delà du voile même de la chair dans les révélations de la gloire de Dieu. Ces facultés demeuraient entre son âme et son esprit, ou entre la conscience de sa nature spirituelle et sa nature humaine. Nous voyons ainsi qu'il y a deux volontés en l'homme, une qui est charnelle et l'autre spirituelle (Jn. 1:13). Depuis la Chute cette porte est fermée, elle est devenu comme un voile entre ses deux natures, tout comme le voile dans le temple qui séparait le lieu saint du lieu très saint. Mais sous la grâce Dieu ouvre cette porte à ses élus afin qu'ils pénètrent dans la perception de sa gloire. Dans son stage d'apprentissage, l'homme était porté comme par prédisposition naturelle à désirer fortement une telle réalisation à son plein potentiel, mais il ne le pouvait, il manquait un élément essentiel que Dieu va pourvoir. Il lui fit réaliser le besoin de dormir, car celui-ci était absent avant cela, l'homme n'en avait aucun besoin dans son état de perfection, ce fut le début du sommeil et des rêves chez l'homme. Dieu fit tomber sur lui un sommeil profond, une léthargie ou état inconscient prolongé de mort apparente qui lui fit cesser toutes activités consciencieuses. De cet état Dieu fit surgir de l'homme la pleine réalisation de sa nature humaine, de son existence charnelle. Il semblerait qu'un état de mort apparente fut assez pour le convaincre de sa fragilité de créature charnelle et de l'infériorité de sa nature humaine, et il sut se reconnaître en elle: «Celle-ci est enfin la substance de ma puissance, et l'enchantement de ma chair. On la nommera l’Existence, [mon Épouse] (ISHA), car elle a été prise du Vivant, [son Époux] (ISH).» (Gen. 2:23-25).
CHAPITRE 6 L'HOMME ET LA FEMME DANS LE JARDIN D'ÉDEN Débutons par la simplicité du récit sur le Jardin d'Éden avant d'entrer dans ses complexités étymologiques. Dans son explication de surface, commune à tous ceux qui sont simple d'esprit, autant parmi les enfants que les personnes adultes, nous voyons que Dieu place l’homme dans un jardin qui se trouve dans un endroit nommé Éden du côté de l'Orient, puis après la femme qu'il a formé pour lui tenir compagnie. Selon le contexte du récit, et d'après la version de la Bible et du temps des verbes, l'homme a été créé en dehors du jardin, tandis que la femme a été formée de l'homme lorsqu'il était à l'intérieur du jardin, cela est signifiant comme nous avons vu dans le chapitre précédent.
A travers l’interdiction de manger le fruit d’un seul arbre, celui de «la connaissance du bien et du mal», il est expliqué que l’homme ne peut décider par lui-même de ce qui est bien, de ce qui est mal: les sources de l’éthique et de la morale viennent du créateur et non de la créature. Autrement dit pour atteindre le bonheur, l’homme devra faire confiance à Dieu, qui l’a créé par amour et donc le conduit au bonheur. Le drame vient par après au moyen de la tentation par le serpent «le plus rusé des animaux» qui va persuader la femme, Ève, et à travers elle, l’homme, Adam, que Dieu leur a menti et que goûter au fruit défendu les fera «devenir comme des dieux qui connaissent (définissant) le bien et le mal» sans conséquences dramatiques (la mort). C'est ce que nous verrons dans le prochain chapitre. Ce qui nous importe ici est la nature du jardin d'Éden, car en comprenant cela nous pourrons comprendre mieux les évènements qui vont suivre.
Dans un point de vue global, le jardin d'Éden, connu aussi sous la désignation de «paradis», est un concept important présenté au début de la Bible, dans le livre de la Genèse. Il a donc un sens particulier pour les religions abrahamiques. Dans un sens plus élargi, le concept de paradis est présent dans presque toutes les religions. Il représente souvent le lieu final où les hommes seront récompensés de leur bon comportement. Les chrétiens parlent aussi du «Royaume de Dieu» qui sera manifesté à la fin du monde, et le livre de l'Apocalypse établit un rapport étroit entre les deux (Apoc. 22:2,14). Un concept semblable, le nirvana, existe dans l'hindouisme, le jaïnisme et le bouddhisme; et aussi chez les grecs d'où nous trouvons le jardin des Hespérides situé à l’extrême occident, un jardin d’immortalité réservé aux dieux situé sur les pentes du mont Atlas, situé anciennement sur le Continent d'Atlantide.
Le renommé John Milton (1667), qui a fortement influencé John Bunyan, parle du jardin d'Éden dans ses œuvres hautement allégoriques «Le paradis perdu» et «Le paradis retrouvé»: «Le jardin d’Éden était placé au milieu d’une plaine délicieuse, couverte de verdure, qui s’étendait sur le sommet d’une haute montagne, et formait, en la couronnant, un rempart inaccessible... Au milieu de ce charmant paysage, un jardin, encore plus délicieux, avait eu Dieu lui-même pour ordonnateur. Il avait fait sortir de ce fertile sein tous les arbres les plus propres à charmer les yeux, à flatter l’odorat et le goût. Au milieu d’eux s’élevait l’arbre de la vie, d’où découlait l’ambroisie d’un or liquide. Non loin était l’arbre de la science du bien et du mal, qui nous coûte si cher; arbre fatal dont le germe a produit la mort !... Que n’était-il possible à l’art de décrire cette fontaine de saphir, dont les ruisseaux argentins et tortueux, roulant sur des pierres orientales et sur des sables d’or, formaient des labyrinthes infinis sous les ombrages qui les couvraient, en versant le nectar sur toutes les plantes, et nourrissant des fleurs dignes du paradis ! Elles n’étaient point rangées en compartiments symétriques, ni en bouquets façonnés par l’art. La nature bienfaisante les avait répandues avec profusion, sur les collines, dans les vallons, dans les plaines découvertes qu’échauffaient doucement les rayons du soleil, et dans ces berceaux où des ombrages épais conservaient pendant l’ardeur du jour une agréable fraîcheur. Cette heureuse et champêtre habitation charmait les yeux par sa variété: la nature, encore dans son enfance, et méprisant l’art et les règles y déployait toutes ses grâces et toute sa liberté. On y voyait des champs et des tapis verts admirablement nuancés, et environnés de riches bocages remplis d’arbres de la plus grande beauté: des uns coulaient les baumes précieux, la myrrhe, et les gommes odoriférantes; aux autres étaient suspendus des fruits brillants et dorés, qui charmaient l’œil et le goût... Ici, les palmiers couvraient de jolis monticules, là des ruisseaux serpentaient dans le sein d’un vallon couvert de fleurs et de roses sans épines.» Spécifions que le jardin d'Éden de John Milton a été fortement agrémenté par son imagination et ne peut être considéré comme étant crédible.
Le terme paradis, souvent utilisé pour décrire le jardin d'Éden, est issu d'une langue très ancienne, l'avestique dans laquelle «pairi daēza», signifie enceinte royale ou nobiliaire. Le terme se transmet ensuite au persan «pardēz», voulant dire «enclos», puis au grec ancien «paradeisos» signifiant un parc clos où se trouvent des animaux sauvages, pour aboutir enfin au latin chrétien «paradisus». Ces désignations sont grandement importantes, comme nous allons voir plus loin.
L'expression «paradis terrestre» n'existe pas en tant que telle dans le texte hébreu de la Genèse, ni en aucun autre endroit dans la Bible. Il s'agit d'un titre de chapitre rajouté dans certaines éditions comme celle de la Vulgate, afin de rendre le texte original plus facile à lire. Le texte original de la Genèse est écrit sans aucune tête de chapitre et ne mentionne donc aucun paradis terrestre. Sur le fond, l'expression désigne le lieu créé par Dieu pour Adam et Ève. Selon le premier livre de la Bible, le livre de la Genèse décrit un jardin des délices ou jardin d'Éden, jardin merveilleux où poussent toutes sortes d'arbres et de plantes aux fruits délicieux, et où cohabitent en harmonie tous les animaux, sous la direction de l'homme. Dieu plante dans le jardin d'Éden deux arbres mystérieux: «L'Éternel Dieu avait aussi planté un jardin en Éden du côté de l'orient, et il y avait mis l'homme qu'il avait formé. Et l'Eternel Dieu avait fait germer de la terre tout arbre désirable à la vue, et bon à manger, et l'arbre de vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.» (Gen. 2:8,9).
Comme nous l'avons déjà mentionné, le deuxième récit de la création de l'homme doit s'interpréter figurativement, c'est à dire dans un sens spirituel. Dans le courant de l'histoire, quelques-uns qui ont fait l'erreur de l'interpréter littéralement, sont parti à la recherche d'un jardin réel, pensant retrouver la source de la vie et se faire une renommée. La recherche d'un Jardin d'Éden littéral a même préoccupé l'imagination des théologiens aussi bien que celle des explorateurs et des chercheurs de trésors. F.X. Burque, professeur en Philosophie (Pluralité des Mondes Habités), mentionna une nouvelle étonnante sur la découverte du paradis terrestre: «En écrivant ces lignes, nous lisons avec un suprême étonnement, dans les gazettes du temps (1898), l'étonnante nouvelle que le vrai site du paradis terrestre vient enfin d'être découvert par un explorateur anglais du nom de W.H. Seton-Karr. En poursuivant un lion sur la côte de la Somalie, en Afrique, le célèbre explorateur a pénétré dans un lieu qui correspond exactement à la description de l'Éden donnée dans la Genèse. Mr. Seton-Karr est convaincu qu'il a trouvé le berceau de la race humaine. Un groupe de rivières correspond aussi exactement à la description biblique. L'explorateur a trouvé au même endroit des milliers d'instruments en pierre qu'il ne doute pas avoir été fabriqués par Adam lui-même. Pourrait-on appuyer de quelque preuve solide une telle prétention de cet explorateur ? Nous croyons pour notre part que c'est encore un cas de pure excentricité.»
Or rechercher un jardin d'Éden littéral où Adam habitait est aussi futile que de chercher la vraie Église de Christ parmi les organisations ecclésiastiques du Christianisme moderne. Ceux qui veulent «un Paradis Terrestre» littéral sont généralement les mêmes qui veulent «un Royaume de Christ littéral» qui serait d'une durée de mille ans. Ces gens marchent dans les voies de Caïn et de Nemrod et sont des enfants de rébellion, tout comme ceux qui fondent des fausses églises et prêchent un faux Évangile. Il faut vraiment être borné pour penser que Dieu est comme un agriculteur qui a planté un jardin littéral en Éden du côté de l'Orient, et a fait pousser dans ce jardin un arbre de vie visible et sensible, de sorte que celui qui goûterait de son fruit recevrait la vie éternelle? Il en serait de même aussi pour quelqu'un qui participerait au bien et au mal en mangeant le fruit de cet arbre? Si Dieu est représenté se promenant le soir dans le jardin et Adam se cachant sous l'arbre, on ne peut douter que tout cela est exprimé d'une façon figurée et mystérieuse.
Le paradis n'est pas un lieu en un quelconque endroit de la terre, couvert d'arbres, mais il est spirituel, ensemencé avec les germes des vertus, planté dans la nature humaine. Au début, l'esprit de la chair en l'homme était en pleine communion avec l'Esprit de Dieu dans son âme. Nous retrouvons cette vérité dans ces paroles de l'apôtre Paul: «Mais celui qui est uni au Seigneur, est un même esprit avec Lui... Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit, qui est en vous, et que vous avez de Dieu?» (1 Cor. 6:17,19); «C'est ce même Esprit qui rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu» (Rom. 8:16). Dans cette union primordiale de l'Esprit de Dieu à l'esprit de l'homme avant la chute, l'âme fut ainsi un «jardin de délices» (délices = Éden) inspirée des fruits divins de l'arbre de la vie. Par analogie nous comprenons que l'arbre de la vie est Christ mort sur la croix pour donner la vie à ses élus. Avant même que la Chute se produisit, Dieu offrait à l'homme un moyen de rédemption, ce qui nous indique que la Chute avait été prédestinée et assurée. Dans cet aspect, l'arbre de la vie représente l'Esprit de Dieu en pleine communion avec l'esprit de l'homme dans son état d'innocence et de dépendance avant la Chute. Mais l'arbre de la science du bien et du mal représente l'esprit de la chair dans un état de rébellion et d'indépendance. Il se rapporte à la nature humaine latente qui devait être éveillée en l'homme, afin d'assurer la Chute ainsi que la rédemption et la réprobation. Bref, l'arbre de la vie est la nature divine, l'arbre de la mort est la nature humaine. Le mot «arbre» ou «ets» provient du mot «atsah» et signifie «fermer» dans le sens «d'assurer». Les arbres dans le jardin d'Éden représentent les assurances des promesses de Dieu. Ce que Dieu dit, il le fait, Dieu n'est pas un homme pour mentir, il est la pure vérité. Ainsi en Éden l'homme fait face pour la première fois à sa capacité de choisir, mais cette capacité doit attendre le réveil de sa conscience à la fragilité et l'infériorité de sa nature humaine pour engendrer la Chute, ce qui ne tarda pas à se produire. Il est important de mentionner que la capacité de choisir en l'homme n'est pas libre, elle dépend constamment de facteurs internes et externes, ainsi que de circonstances imprévues et de lois auxquelles elle est soumise par nécessité pour régir son existence. En d'autres mots, elle est restreinte et limitée dans ses fonctions et n'est libre en aucune façon.
D’un point de vue formel, il peut être dit que le premier péché de l’être humain consistait en ce qu’il mangea de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. La théologie traditionnelle regarde cet arbre comme étant un arbre littéral et n’a aucune notion du genre d’arbre que ce fut. Il est important de mentionner que plusieurs le voient comme un dattier ou un figuier, et d’autres comme une vigne qui produisit des raisins exquis. Mais l’ensemble de toute l’Écriture, particulièrement en rapport avec le salut par la grâce, nous porte à regarder cet arbre non d’une manière littérale mais plutôt d’une manière symbolique ou figurative. En fait, tout le récit du jardin d’Éden et de la chute doit être regardé d’une manière figurative dans un contexte historique réel. Une telle interprétation n’enlève point le contenu historique des évènements qui se déroulèrent, mais les regarde plutôt comme des représentations d’une réalité spirituelle qui exprime une vérité fondamentale dans l’étymologie des termes employés. Il existe une vérité profonde dans l’expression: «une image vaut mille mots», et cette même vérité s’applique à des termes imagés. Si l’arbre de la vie et son fruit sont interprétés littéralement (d’une manière physique ou matérielle), il existait ou existerait encore un fruit que nous pourrions manger et par lequel nous pourrions obtenir la vie éternelle. Ainsi par un littéralisme exagéré nous tomberions dans l’hérésie du salut par les œuvres. Le fait que l’arbre de la vie et l’arbre de la science du bien et du mal sont au milieu du jardin, nous indique qu’ils sont placés dans le centre de l’existence de l’homme, c’est à dire qu’ils sont des caractéristiques spirituels que Dieu a fait germer dans le cœur de l’homme dans le but d’affermir sa conscience ou la perception de son existence. Nous voyons ainsi que ces arbres sont figurativement des garanties qui assurent l’exécution du commandement de Dieu pour la jouissance et la protection de l’homme. Ceci est encore plus évident du fait que dans le Hébreu, le mot arbre ou «ÊTS» qui provient de la racine «ATSÂH» signifie «rendre ferme, assurer, garantir». L’essence du terme nous indique que ces assurances (la vie, ainsi que la connaissance du bien et du mal) sont contractuelles et que l’homme avait l’obligation et la responsabilité de préserver la qualité de l’existence dans laquelle Dieu l’avait placé (Gen. 2:15). Sans négliger que la chute fut prédestinée, le commandement de Dieu de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, fut le moyen par lequel Dieu éprouva l’obéissance de l’homme afin de le rendre conscient de ses limitations de créatures. Puisque Dieu ne chercha point à justifier ni à expliquer cette prohibition, Adam devait montrer sa volonté de se soumettre à la volonté de Dieu par une obéissance explicite. Il devait soit allouer Dieu de déterminer pour lui ce qui était bien et ce qui était mal, ou d'entreprendre cela par lui-même, renversant ainsi la souveraineté de Dieu en déterminant son propre destin. En mangeant le fruit de l’arbre l’homme cherchait ainsi à devenir comme Dieu, il se fit lui-même son propre Dieu. En d’autres mots, par la chute l’homme créa Dieu à son image et non l'inverse. Pour ce qui est du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, il est évident que ce n’est pas un fruit littéral. Mais quel fut ce fruit, ou plus précisément, quel fut l’avantage de l’assurance ou de la garantie du commandement de Dieu ? Clairement le fruit fut l’indépendance de Dieu, l’autonomie ou la souveraineté de l’homme, la valorisation de son choix qu'il considérait libre dans son raisonnement tordu. Mais puisque Dieu est la vie, l’indépendance de Dieu est la mort, et c’est exactement cela qu’assura le commandement (Gen. 2:17). Le principe essentiel de la chute est que nous sommes tous présentement des morts vivants, car l’homme a préféré la mort au-dessus de la vie, et ses dispositions ne sont que corruption en toutes choses car elles sont toutes issues de l’égarement de notre indépendance face à Dieu qui est notre seul Souverain.
Nous voyons que ces deux arbres sont en plein milieu du Jardin, c'est à dire dans le cœur de l'homme, car le mot «cœur» signifie «le centre». Ce qui nous indique que le jardin d'Éden original fut «un état de grâce» manifesté par la présence de Dieu dans le cœur de l'homme. Cette interprétation est en accord avec la signification d'un symbolisme parallèle que nous trouvons dans Ésaïe et dans Jérémie: «L'Éternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides. Et il redonnera de la vigueur à tes membres. Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas» (És. 58:11); «Leur âme sera comme un jardin arrosé» (Jér. 31:12). Nous obtenons ainsi la signification du jardin d'Éden qui est, non un jardin matériel avec des arbres fruitiers de toute espèce, mais un jardin spirituel avec les fruits de l'Esprit de Dieu (Gal. 5:22). Nous voyons le même principe avec «le fleuve qui sortait d'Éden pour arroser le jardin» (Gen. 2:10-14). Le fleuve mentionné ici, est le fleuve de la Grâce qui découle de la présence de l'Esprit de Dieu en l'homme. Nous trouvons une explication de ce symbolisme dans Ésaïe et dans l'Évangile de Jean: «Oh ! si tu étais attentif à mes commandements! Ton bien-être serait comme un fleuve» (És. 48:18); «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein... Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui» (Jn. 7:38,39).
Il nous est dit dans la Genèse que le fleuve de la Grâce se divise en quatre têtes qui, dans le texte Hébreu, sont quatre soutiens. L'étymologie nous donne le sens des noms qui décrivent ces quatre soutiens. Le nom du premier est Pison qui signifie «Croissance»; le nom du second est Guihon qui signifie «Épreuve»; le nom du troisième est Hiddékel qui signifie «Diligence»; et le nom du quatrième est Euphrate qui signifie «Rémunération». Mais il y a plus, le mot «jardin» signifie lui-même «un enclos», ce qui nous indique que le jardin d'Éden est «l'enclos de la grâce de Dieu» et que celle-ci est limitée à ceux qui sont à l'intérieur. Nous avons donc ici une des premières lueurs du décret d'élection et du rachat limité, en ce que le salut est réservé uniquement aux élus et non à tous les hommes.
Ainsi, comme nous venons de voir, le jardin d'Éden correspond spirituellement à l'Enclos de la Grâce de Dieu, et le fruit de l'Arbre de Vie (Christ) correspond au fruit de l'Esprit; de même que le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal correspond au fruit de la chair. Il est important de remarquer que le jardin d'Éden ne fut pas un lieu géographique littéral, mais un état d'être dans lequel l'homme fut placé en communion avec Dieu. Dieu avait limité l'extension de sa grâce à l'homme qui devait la cultiver sans dépasser les bornes de son existence de créature. Le mot arbre porte la même signification que «certitude ou assurance», et le fleuve de la grâce est nul autre que «le fleuve de l'Esprit» qui donnait à l'homme les quatre soutiens de sa croissance spirituelle dans les épreuves de la foi. Créé innocent et placé immédiatement dans un état de grâce, la foi de l'homme devait être éprouvée face à son Créateur. Nous voyons ainsi que la vraie liberté se trouve uniquement en demeurant dans la grâce de Dieu qui prend soin de tous nos besoins; faire autrement a pour résultat la mort physique, spirituelle, et éternelle. Or l'homme avait besoin d'assistance dans son administration de la création de Dieu et cette assistance devait correspondre aux besoins internes de son existence. À ce point l'homme n'avait pas encore la conscience de la faiblesse de son existence charnelle, puisqu'il était dans une communion constante avec Dieu. La réalisation totale de son identité était nécessaire pour sa maturité, pour éprouvé sa fidélité, et pour engendré la chute afin que la créature soit restauré par la grâce de la Souveraineté de son Créateur. Autrement la créature aurait été sur un même pied d'égalité avec son Créateur. Le mot «manger» porte la notion «d'utiliser ou d'expérimenter», l'homme pouvait donc manger de tous les fruits de l'Esprit de Dieu, mais non du fruit de l'esprit de la chair, ce qui ferait de lui un être indépendant; c'est à dire que l'homme devait dépendre de Dieu pour son existence et non de lui-même pour demeurer dans la grâce. Ceci est la limite de la grâce qui fut accordée à l'homme.
Il est question aussi de nudité dans ce contexte: «Or Adam et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte.» (Gen. 2:25). De nombreuses thèses ont été montées sur ce sujet qui sert d'appui aux règles de la moralité qui régissent une société. Elles sont toutes dans l'erreur sans exception, car il ne s'agit aucunement ici de la nudité dans le sens d'avoir son corps dévêtu et exposé aux éléments de la nature, mais de dévoiler et d'exposer la nature humaine dans une de ses caractéristiques très particulière. Moïse utilise un jeux de mot ici entre «arowm» (Gen. 2:25) traduit à tort par nudité, et «aruwm» (Gen. 3:1) qui signifie «être subtil ou rusé». Or le premier terme ou «arowm» provient du mot «aram» qui signifie «subtilité», et de même le deuxième terme ou «aruwm» provient de la même source et signifie exactement la même chose. S'il y a nudité ici, c'est de la nudité de l'âme et non de celle du corps qu'il s'agit. Aussi le mot «honte» ou «buwsh» dans ses nuances porte la notion de «relâchement» ou «de ne pas se retenir». En plus, nous savons que le mot «femme» n'est pas la femelle de l'espèce, mais la nature humaine même, l'existence charnelle de l'être humain à laquelle son être est épousé, c'est à dire «unie dans une alliance indissociable». Dans ce sens ce mot pourrait se traduire par «épouse», mais une telle traduction ne rendrait pas justice à toute la richesse de sa signification dans l'Hébreu. Ainsi le texte Hébreu original de Gen. 2:25 peut se traduire ainsi: «Or l'humanité dans son existence charnelle étaient doublement rusé, et ils ne s’en relâchaient point.» Rappelez-vous maintenant que dans le texte Hébreu original il n'y a pas de division en chapitres et en versets, ce qui veut dire que le sujet du chapitre 2 procède sans interruption dans le chapitre 3 qui l'élabore davantage. En regardant de cette façon vous obtiendrez la réelle identité du serpent qui est nul autre que la faculté de raisonner en l'homme.
Rédigé par Moïse sous la direction de l'Esprit de Dieu, le récit du jardin d'Éden est nul autre que l'histoire de l'assurance du salut en Jésus-Christ, présenté sous les aspects d'une riche symbologie qui émerveille nos cœurs et nos âmes. Ayant obtenu cette révélation glorieuse, Moïse avait parlé du Seigneur Jésus bien avant que celui-ci s'incarne en ce monde: «Philippe trouva Nathanaël et lui dit: Celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et que les prophètes ont annoncé, nous l'avons trouvé; c'est Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth.» (Jn. 1:45); «Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi; car il a écrit de moi.» (Jn. 5:46); «Car Moïse a dit à nos pères: Le Seigneur votre Dieu vous suscitera, d'entre vos frères, un prophète comme moi; écoutez-le dans tout ce qu'il vous dira.» (Ac. 3:22).
Par extension, le jardin d'Éden correspond au Corps de Christ et au Royaume de Dieu. Ceux qui n'ont pas été appelés pour en faire partie, sont jetés à l'extérieur «dans les ténèbres du dehors où sont les pleurs et les grincements de dents.» (Mat. 8:12). Si vous cherchez le jardin d'Éden, vous le trouverez en vous, si du moins l'Esprit de Christ demeure en vous: «Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n'êtes point dans la chair, mais dans l'esprit, s'il est vrai que l'Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui.» (Rom. 8:8,9).
CHAPITRE 7 LA TENTATION DE LA FEMME PAR LE SERPENT Depuis des siècles dans l'histoire de l'homme, la femme ou plus précisément la femelle de notre espèce, a été regardée comme étant coupable de la Chute de l'homme et à cause de cela elle a subi injustement toutes sortes d'accusations, et même d'attaques physiques contre sa personne. Cela n'est pas acceptable et ne doit pas être toléré plus longtemps. De telles activités néfastes doivent absolument cesser. Tout cela à cause d'une méchante interprétation du mot femme dans le récit de la Chute qui a perpétué une telle attitude abominable de génération en génération. Si la femme est coupable de quelque chose, c'est de nous aimer malgré nos nombreux défauts. Nous ne disons pas par cela que la femme est parfaite, loin de là, elle a ses faiblesses et ses déficiences comme chacun de nous. Comprenons que mâles et femelles sont tous sous la condamnation du péché et que tous en subissent ses ravages.
Dans quelques-uns des passages célèbres de l'apôtre Paul, il est dit: «Car Adam a été formé le premier, et Ève ensuite. Et ce n'est pas Adam qui a été séduit; c'est la femme qui, séduite, occasionna la transgression.» (1 Tim. 2:13,14). Ces passages à eux seuls ont contribué à dévaloriser la femelle à travers les siècles. Or le mot «femme» ou «gune» dans le Grec que nous voyons dans ces passages n'a aucun rapport avec la femelle de notre espèce. Ce mot provient de «ginomai» et signifie «arriver, apparaître, présenter, produire, réaliser». Nous savons aussi que le mot «Ève» ne se rapporte aucunement à une personne de ce nom, car il signifie précisément «vie» et il représente «la vie de l'être humain en ce monde». Puisque nous savons que le mot «Adam» signifie «l'humanité», la multitude de mâles et de femelles qui la composent, et l'apôtre Paul était pleinement conscient de toutes ces choses, ce qu'il cherche à nous enseigner se transpire ainsi: «Car l'être humain a été formé en premier, et la vie ensuite. Et ce n'est pas l'être humain qui a été séduit; c'est sa réalisation [de la vie] qui, séduite, occasionna la transgression.» Avec une telle traduction selon le Grec original, tout devient clair, et la femme ou femelle devient libérée du fardeau injuste qu'elle porte depuis des siècles. Ceci est notre contribution à son émancipation et nous espérons que tous les hommes (mâles) le reconnaissent aussi pour rétablir l'équilibre dans la race humaine. Une des pires traduction jamais vue concernant la femme est celle de 1 Timothée 2:15 qui se trouve dans la Bible frelatée de Louis Segond: «Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté.». Selon ce torchon du diable une femme peut être sauvée seulement en devenant mère. Mais le Grec original ne parle pas de la femme en générale mais de Ève, c'est à dire de la vie de l'homme qui sera sauvée dans le Germe, c'est à dire par le Messie promit dans Genèse 3:15, comme il est véritablement dit par l'apôtre Paul «Toutefois elle fut délivrée en sa procréation du GERME, persévérant avec modestie dans la foi, la charité et la sainteté.» (Bible Machaira 2020). Seule l’incarnation du Messie promit pouvait délivrer la vie de l’homme des conséquence de sa rébellion dans le Jardin d’Éden. La Bible Segond a clairement déformé le texte original pour enseigner subtilement un salut par les œuvres. Segond n'aimait surement pas les femmes en mettant une telle injonction conditionnelle seulement pour elles. Cela nous indique aussi que très peu de femmes lisent vraiment la Bible et comprennent le sens de son contenu, car jamais aucune d'elles n'a contesté cette infamie monstrueuse qui fait d'elles que des machines à produire des enfants si elles veulent vraiment être sauvées. Il est grand temps de vous réveiller. Ne réalisez-vous pas que de telles inepties vous réduisent à l'esclavage et qu'on abuse de vous depuis de nombreuses générations ?
Dans le contexte du jardin d'Éden, la tentation provient sur l'homme pour exercer sa foi et sa fidélité au commandement donné: «Et l'Éternel Dieu commanda à l'homme, en disant: Tu peux manger librement de tout arbre du jardin. Mais, quant à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras point; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras.» (Gen. 2:16,17). Ce fut le premier commandement, la première loi donnée à l'homme qui portait une interdiction ainsi qu'une condamnation. La loi porte toujours l'homme à réagir naturellement, elle excite son esprit et le provoque dans un sens opposé. L'homme doit maîtriser cette provocation, mais vu la vulnérabilité et l'infériorité de sa nature humaine, il ne peut que faillir dans ce domaine, car la loi est suprême et divine mais la réaction de l'être humain est naturellement charnelle. Nous pouvons donc décrire la tentation comme une démangeaison ou irritation qui excite la fragilité de la nature humaine et la provoque à une réaction opposée au commandement, ce qui avait été déterminé de Dieu de toute éternité pour la réalisation du décret de rédemption.
Les êtres humains ont toujours cherché à esquiver leur responsabilité pour le péché en cherchant à mettre le blâme sur le dos d'un autre. Il n'y a rien de nouveau ici, il en est ainsi depuis le début des temps (Gen. 3:12,13). La nature humaine déchue est la cause de cette déviation malheureuse. Or la Bible dit que nous sommes responsables pour les tentations qui nous surviennent, il ne s'agit donc pas qu'un autre le soit à notre place: «Aucune tentation ne vous est survenue, qui n'ait été une tentation humaine (1 Cor. 10:13); «Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Et après que la convoitise a conçu, elle enfante le péché; et le péché étant consommé, engendre la mort.» (Jac. 1:14,15). Dans le récit de la tentation le blâme est porté sur le serpent, et cela est encore l'attitude de nos jours. Le serpent n'est peut-être pas la créature la plus attrayante et la plus désirable d'avoir autour de nous, car parfois très dangereuse, mais quelle est cette phobie de toujours s'en prendre à lui au niveau spirituel comme s'il était la cause de nos péchés? Depuis quand est-ce qu'une créature minable détient telle un tel pouvoir sur l'homme? Depuis des millénaires on regarde le serpent dans le jardin d'Éden comme une créature qui détient, ou plutôt qui détenait, la faculté de raisonner et de parler, et pour certains même de se tenir droit et de marcher comme l'homme. Dieu a donné de telles facultés à l'homme seulement, la Bible est claire sur cela, aucune autre créature ne détient ni n'a jamais détenu de telles capacités.
Mais l'homme est ingénieux dans ses raisonnements fallacieux, il reconnait que le serpent n'est qu'une créature, et pour ne pas admettre ses torts ils s'inventent toutes sortes d'excuses et d'histoires insensées dont la principale est dans ce contexte, que le serpent a été possédé par l'esprit de Satan pour tenter l'homme. Or Satan ne peut posséder le serpent puisque la Bible dit que le serpent lui-même est Satan et le diable. Nous sommes loin ici d'une créature ou d'un animal normal que l'on nomme le serpent, et cela est évident. Donc en quoi consiste le serpent dans le contexte de la tentation et de la Chute, puisque nous savons que la tentation ne vient pas de l'extérieur de l'homme mais de l'intérieur? Évidemment nous pouvons être tenté par des choses extérieures, mais la puissance de la tentation est en nous mêmes, elle provient des désirs de notre volonté charnelle qui agissent sur la fragilité et la vulnérabilité de notre nature humaine.
Dans Gen. 3:1, le mot «serpent» en Hébreu est «nachash», il signifie dans son sens primaire «enchantement, apprendre par expérience, observer diligemment», et porte les nuances de «raisonner, être brillant, l'intelligence»; ou comme le dit si éloquemment Bergson: «L'une des directions divergentes et complémentaires de l'élan vital originel, c'est-à-dire de la conscience lancée à travers la matière». Le serpent est nul autre que la faculté de raisonnement en l'homme, l'esprit charnel de sa nature humaine, son intelligence, sa faculté d'analyser le réel, de percevoir les relations entre les êtres, les rapports entre les objets, présents ou non, de comprendre les faits. Cette faculté est fragile et vulnérable en ce qu'elle est soumise aux limitations de la créature, elle est inférieure au raisonnement et à la pensée de Dieu qui est sans limite. Il ne s'agit donc pas d'un serpent littéral qui marchait et qui avait la faculté de raisonner et de parler. Le serpent est identifié à Satan et au diable et cela n'a pas manqué de stimuler l'imagination d'un grand nombre qui veulent absolument et à tout prix se décharger du fardeau de la culpabilité qu'ils portent pour leurs péchés. Ils s'obstinent à ne pas en vouloir la responsabilité et en transfert le blâme sur un prétendu ange déchu issu de la mythologie qui fut intégré subtilement à l'histoire du serpent dans le jardin d'Éden. Ils réussissent ce tour de passe-passe depuis des siècles en tirant ici et là des versets hors de contexte pour prouver leur prétexte, et la masse qui est crédule a mordu à l'hameçon.
Dérivant d'un verbe hébreu «satân», signifie «adversaire, ennemi, s'opposer, résister, concurrent, rival», le terme «satan» désigne d'abord un adversaire, et, plus particulièrement, celui qui exerce devant un tribunal la fonction d'accusateur (Imposture sur le Diable et les Démons). Au niveau spirituel il s'agit de la conscience qui nous accuse à cause de la loi qui est écrite dans le cœur de tous les hommes (Rom. 2:14,15), et aussi de l'esprit ou raisonnement charnel qui est hostile contre Dieu (Rom. 8:7). Le mot «Satan» ne sert jamais pour désigner un être surnaturel, adversaire des hommes et de Dieu sur lequel on porte le blâme. Ce mot se rapporte à un grand nombre d'applications à travers le texte des Écritures, mais jamais il se rapporte à la fausse notion d'une chute des anges fictive dans laquelle un certain Lucifer fut rejeté du ciel et devint l'ange déchu imaginaire du nom de Satan. Tandis que le mot «diable» ou «diabolos», rejoint souvent les désignations qui se rapportent au mot Satan car ces deux mots sont des synonymes. Diabolos est un mot composé qui vient de «dia» dont la signification principale est «un travers»; et «ballo» qui signifie «jeter ou laisser tomber une chose sans se préoccuper de l'endroit de la chute; éparpiller, jeter, déborder, insérer, jeter sur ou à travers dans le sens de «contredire, séduire, envoyer, diffamer, calomnier, accuser, dénoncer.» Étymologiquement ce mot désigne essentiellement la «contrariété humaine» ou «adversité de la nature humaine»; en d'autres mots il s'agit de l'opposition de la nature humaine à la lumière de la vérité. Aussi que Jésus a été tenté par le diable ne signifie aucunement que celui-ci était un ange déchu. La tentation de Jésus provenait de sa nature humaine, qui contraire à la nôtre était pure et sans péché. Il se présenta lui-même l'opposition qu'il rejeta, car personne d'autre ne pouvait le tenter que lui-même. Il fallait qu'il soit tenté en toutes choses comme nous le sommes afin que nous obtenions la victoire par lui. La tentation ne pouvait rien sur lui, il l'a vaincu car il est Dieu et infaillible, et nous en a délivré par sa puissance. Si Satan n'existe pas comme ange déchu, il existe toutefois dans la conscience de l'homme, non pas comme un être spirituel distincte ou une personne maléfique invisible, mais comme la faculté de son raisonnement qui s'oppose à l'Esprit de Dieu.
Le serpent rusé dans Gen. 3:1 est nul autre que le raisonnement rusé de la nature humaine. Nous voyons qu'il s'adresse à la femme, et nous savons qu'il ne s'agit pas de la femelle de notre espèce mais de l'existence charnelle de l'homme ou de «la réalisation de sa vie dans la chair», car le terme utilisé ici est «ishshah» lorsque le terme pour la femelle est «naqebah». Ceci indique clairement que c'est l'être humain qui est tenté par son raisonnement fallacieux sur la Parole de Dieu, et cela implique toute la race humaine et inclut tous les mâles et toutes les femelles. La tentation est simple, on voit dans le contexte de ce chapitre que l'être humain se met à raisonner le commandement de Dieu «Mais, quant à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras point; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras.» (Gen. 2:17), ce qu'il n'avait jamais fait auparavant avant que Dieu le rende conscient de sa nature humaine (Gen. 2:21-23). Or raisonner signifie: «Formuler des arguments pour convaincre quelqu'un ou pour élucider, prouver ou contester quelque chose. Se convaincre ou tenter de se convaincre de faire un choix raisonnable.» Dans le cas de la tentation, on voit que le raisonnement de la nature humaine manifeste la limitation de la créature, ce qui pousse l'être humain à mettre en doute la sincérité de Dieu face à son commandement: «Quoi! Dieu aurait dit...» Le grain du doute venait d'être semé et l'ambition prit ses racines. L'être humain persista dans son raisonnement fallacieux, cherchant obstinément à le justifier, et prit le choix d'être responsable de ses actions. En d'autres mots il déclara son indépendance de Dieu en se faisant maître de son destin. Il s'agissait donc de prendre un choix pour soi-même plutôt que de s'en remettre à Dieu. Ce fut le fruit défendu qui porta des conséquences désastreuses pour toute l'humanité de ce temps et pour tous les temps, car le poison du doute et de l'ambition avait teinté son sang et son âme fut déchue de la grâce, c'est à dire il fut chassé du jardin d'Éden. On voit ainsi que le péché originel est l'indépendance et que son désir est la source de toutes les déviations dans la nature humaine qui depuis ce moment est complètement déchue. Le seul moyen d'en être délivré est de redevenir complètement dépendant de Dieu, et cela est impossible à l'être humain à cause du choix qu'il a pris et qui a contaminé sa nature humaine une fois pour toutes. Il fallait que Dieu vienne lui-même dans une nature humaine semblable à la nôtre, mais sans contamination afin de verser son sang pur et libre de toutes pollutions. Dans un sens on peut dire qu'il s'agit d'une transfusion de sang spirituelle, car il faut à l'être humain un nouveau sang et un nouveau cœur, ainsi qu'un esprit nouveau pour être sauvé (Éz. 36:26).
Dieu donc fit une promesse de salut à l'être humain pour redresser son raisonnement fallacieux: «Et je mettrai de l'hostilité entre toi et la femme, entre ta semence et son GERME: celui-ci écrasera ton agitation, et toi tu contrarieras ses pas.» (Gen. 3:15). Le «Germe» mentionné est le Messie, le Seigneur Jésus. Ce passage est ce qu’on appelle le «protévangile» ou «évangile primitif» dans lequel on voit que l'autorité et la puissance du raisonnement de la nature humaine déchue sera écrasé, vaincu et rendu inactif, mais que cela ne sera pas sans répercussions de sa part. Ainsi, quoique le péché est vaincu en Christ et que nous sommes libéré de sa culpabilité et de sa condamnation, nous en subissons encore des conséquences dans notre corps: «nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps... Car nous sommes sauvés par anticipation [de la gloire à venir].» (Rom. 8:23,24); «Mais Dieu lui donne un corps comme il veut... Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible; Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux; il est semé infirme, il ressuscite plein de force; Il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel; il y a un corps naturel, et il y a un corps spirituel, Suivant qu'il est écrit: Le premier genre d'homme, Adam, a été fait une âme vivante; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant.» (1 Cor. 15:38, 42-45). Cette promesse du Germe que Dieu fit à l'être humain, ne signifie en aucune façon qu'ils vont tous être sauvés, mais que l'être humain sera sauvé dans les élus et que ceux-ci formeront une nouvelle race céleste et éternelle.
Les moqueurs diront: «Qu'en est-il donc du passage sur la condamnation du serpent, un raisonnement peut-il marcher sur son ventre et manger la poussière?» Regardons ce passage attentivement: «Alors YEHOVAH Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie.» (Gen. 3:14). Premièrement, le mot «bêtes» est «bahemah», il signifie «être silencieux» et porte les nuances d'être «calme, discret, réservé, retenu, sage». Son explication se rapporte directement au mot qui le suit ou «animaux» ou «chay» qui signifie littéralement «êtres vivants». Maintenant le mot «marcheras» ou «yalak» signifie «venir, avancé, partir, procédé»; celui de «ventre» ou «gachown» vient de «giyach» et signifie «aller au devant, apparaître, être manifesté»; celui de «manger» ou «akal» signifie «dévorer, consumer, nourrir»; et finalement celui de «poussière» ou «aphar» signifie «ordure, imperfection, jeter, rejet». Si nous mettons tout ensemble nous obtenons: «Alors YEHOVAH Dieu dit au raisonnement [de l'être humain]: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tous les sages d'entre les êtres vivants en croissance [de leur existence]; ta progression paraîtra ainsi: tu te nourriras de tes imperfections tous les jours de ta vie.» Il ne s'agit donc pas d'un serpent qui rampe, mais d'un raisonnement tordu qui s'approvisionne constamment de ses imperfections, c'est à dire de ses erreurs, car la condamnation de Dieu est sur le raisonnement de notre nature humaine déchue qui ne peut faire autrement que de se fourvoyer dans ses ambitions.
Touchons quelques autres passages rapidement sans en donner tous les détails: Gen. 3:17: «... tu en mangeras les fruits avec peine tous les jours de ta vie.» Gen. 3:17: «... tu réaliseras ses avantages avec peine tous les jours de ta vie.»
Gen. 3:18: «Et il te produira des épines et des chardons; et tu mangeras l'herbe des champs.» Gen. 3:18: «Et il te produira des irritations et des épreuves; et tu te ruineras en réfléchissant grandement.»
Gen. 3:24: «Il chassa donc l'homme; et il plaça à l'orient du jardin d'Éden les Voyants et la lame d'épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie.» Gen. 3:24: «Il chassa donc l'être humain; et il plaça au devant de l'Enclos [de sa Grâce] des perceptions (perceptifs, des chérubins), et une désolation qui renverse l’être pour la conversion, dans le but de préserver l’assurance de la vie.»
CHAPITRE 8 Les chapitres de la Genèse qui traitent du deuxième récit de la création de l'homme (chapitres 2,3,4), sont comme des images superposées qui composent un même sujet. Celui sur le récit de Caïn et Abel représente les mêmes évènements que le chapitre précédent mais vu d'un différent angle. Le conflit entre ces deux frères est celui entre les ténèbres et la lumière, entre l'éveil de la nature humaine à la conscience de son existence charnelle et l'opposition au commandement de Dieu à sa loi d'interdiction. Qu'il ait existé réellement deux êtres humains au début des temps nommé Caïn et Abel est fort douteux, ce n'est pas le but dans ce chapitre de la Genèse de nous présenter deux personnes, mais de nous expliquer les évènements de la Chute dans le jardin d'Éden. Ce récit est simplement une allégorie qui explique le sujet antérieur en style imagé, un mode d'expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale par une image ou un récit où souvent (mais non obligatoirement) les éléments représentants correspondent trait pour trait aux éléments de l'idée représentée.
L'histoire de la naissance de Caïn et Abel est nulle autre que l'histoire de la création de l'humanité en deux branches similaires mais distinctes l'une de l'autre. Celle de Caïn représente la branque de ceux qui avaient la perception de l'existence charnelle qui élevait la fierté de l'homme. Celle d'Abel représente ceux qui avaient la perception spirituelle de l'existence centrée sur la gloire de Dieu et qui dévoilait sa Souveraineté absolue sur toutes choses.
Regardons la signification des deux passages qui débutent le récit: «Or, Adam connut Ève, sa femme, et elle conçut et enfanta Caïn, et elle dit: J'ai acquis un homme par l'Eternel. Elle enfanta encore Abel son frère; et Abel fut berger, et Caïn laboureur.» (Gen. 4:1,2). Nous reconnaissons ici quelques mots qui sont les mêmes que nous avons vu auparavant dans les chapitres antérieurs, comme Adam «humanité, être humain», femme «existence, réalisation», et celui de «Ève» qui apparaît ici pour la première fois et dont la signification est «vie». Il est sujet de «connaître» et de «concevoir» ici, mais de connaître quoi et de concevoir quoi ? Le mot «connaître» ou «yada» signifie «percevoir, considérer» et se rapporte directement aux passages du chapitre antérieur de Gen. 3:5,6: «Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. Et la femme vit que le fruit de l'arbre était bon à manger, et qu'il était agréable à la vue, et que l'arbre était désirable pour devenir intelligent...», ou selon une traduction étymologique: «Dieu sait qu'au jour où vous en utiliserez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. Et sa réalisation considéra que l’avantage de cette assurance était favorable à la réception de son existence, et qu'elle était convenable à sa perception, et que cette assurance était désirable pour devenir intelligent...» En d'autres mots, l'être humain réalisa qu'il pouvait devenir comme un dieu, un être puissant et souverain, s'il prenait le choix ou la décision de répondre à ses propres besoins, devenant ainsi maître de son destin. Cela fut considéré et la notion fut réalisée, ou selon les mots du texte: «Adam connut Ève, sa femme, et elle conçut et enfanta...». Le mot «conçut» ou «harah» signifie «s'arranger, inventer, trouver un moyen pour faire», et cela indique clairement que l'être humain avait planifié astucieusement l'action qu'il se proposa de devenir «comme un dieu». Tandis que le mot «enfanta» ou «yalad» signifie simplement «manifester, mettre en évidence, réaliser», nous montrant que l'être humain n'a pas seulement considéré son action mais qu'il l'a mis en motion et la réalisa pleinement.
L'élément qui fut réalisé ou enfanté porte le nom de Caïn, terme qui signifie «usurper» ou selon la définition du terme: «Comportement de quelqu'un qui s'attribue une chose à laquelle il ne peut prétendre.» Les nuances de ce mot sont assez révélatrices: «s'approprier, acquérir, assimiler, conquête, saisir». Elle se retrouvent toutes dans un contexte de «tyrannie, asservissement, assujettissement, servitude ou esclavage, cruauté, férocité». Selon tous ces termes, il est évident que le plan de l'être humain était d'usurper la puissance de Dieu, de la saisir par violence, et de l'imposer à sa façon de voir les choses. Nous pouvons facilement nous imaginer qu'une telle attitude a occasionner pour la première fois des conflits et des ruptures dans la race humaine qui fut divisée en deux camps: celui des voyants qui avaient la perception de la gloire de Dieu que l'on nomme la dynastie d'Abel, c'est à dire «les Chérubins» qui avaient reçu la grâce de sa majesté divine; et celui du camp des entravés qui dans leur frustration n'avaient que la perception charnelle de l'existence que l'on nomme la dynastie de Caïn, c'est à dire «les Nephilims» ou «disgraciés». Il s'agit ici de la réalisation du décret d'élection du peuple d'élus et de celui du décret de réprobation du peuple d'exclus, les deux camps, les Chérubins et les Nephilims, étant en conflits l'un avec l'autre. Ceci se résume dans les paroles «Et Cain tua son frère Abel». Or l'enseignement principal du contexte est que Caïn tua son frère Abel doit être regardé d'une différente façon, même si les résultats arrivent à la même chose. Il est écrit que la femme a «acquis un homme par l'Eternel», mais l'original dit «J'ai acquis un homme qui est Dieu.» et cela est appuyé par le grand exégète Matthew Henri, ainsi que par l'équipe des traducteurs de la King James anglaise qui ont inclus cette lecture dans la marge de plusieurs éditions de cette Bible. En d'autres mots la nature humain de de la race adamique initiale se réclama la divinité. Or le mot «homme» ici est «iysh» terme qui signifie «le vivant, le puissant», ce qui indique que l'existence humaine s'est emparée d'une puissance divine, elle s'en est appropriée et l'a assimilée à sa vie (Ève); en d'autres mots l'être humain s'est déclaré dieu, et ce faisant il a détruit sa relation avec Dieu (le meurtre d'Abel), c'est pourquoi Dieu lui retira son Esprit (Gen. 6:3) ou pour utiliser les paroles du texte: «il chassa l'homme du jardin d'Éden». Il est aussi écrit que Dieu plaça des Chérubins à la porte pour garder le chemin de la vie (Gen. 3:24), ce qui nous indique que le camp des Voyants désigné sous le nom «Abel» demeura fidèle à la révélation de la gloire divine, et rejeta les propositions des Nephilims ou disgraciés désignés sous le nom «Caïn», pour qui les gloires de la chair avaient plus d'importance afin de dominer sur leurs pareils, de les assujettir avec force et violence.
Dans la phase d'engendrement de cette usurpation de la puissance de Dieu, lorsque l'être humain la considérait, et puisqu'il est une créature de Dieu et que Dieu a toujours le dernier mot, son existence ne pouvait faire autre qu'engendrer une opposition à cette usurpation, ainsi en même temps elle mit en évidence son contraire, c'est à dire «son frère» Abel. Ce qui est fort intéressant est que le mot «Abel» ou «Hebel» vient de l'expression «Abba Père» ou «mon Père» qui est utilisé par le Seigneur Jésus: «Et il disait: Abba! Père! toutes choses te sont possibles...» (Mc. 14:36). Or «Abel» ou «Hebel» signifie «le souffle, l'esprit, le respire», mais il signifie aussi «devenir vain, dépourvu de réalité, qui est sans effet, inefficace, inutile». En d'autres mots, le Souffle de Dieu, son Esprit, s'opposa dans l'être humain à une telle usurpation, ce qui engendra un conflit majeur dans la conscience de l'être humain; et comme l'apôtre Paul dit: «le raisonnement charnel est hostile contre Dieu» (Rom. 8:7); «Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l'une à l'autre; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez.» (Gal. 5:17). Le meurtre d'Abel par son frère Caïn consiste donc en ce que l'être humain était déterminé de «manger le fruit défendu» et déclara son indépendance de Dieu, la communion avec son Esprit était considérée insignifiante et inutile, et Dieu devint dépourvu de réalité pour l'être humain qui se déclara maître de son destin. Il n'y a aucun doute que la race humaine tomba dans une décadence profonde et qu'il y eut des hostilités et des divisions, car certains demeuraient fidèle à la promesse du rachat de leurs péchés par le Messie promit (Gen. 3:15). Toutefois nous savons que la race humaine s'est tellement corrompue qu'il fallut que Dieu la détruise au complet, sauf huit survivants qu'il avait choisi. Ce choix de Dieu d'en sauver seulement quelques-uns impliquait par nécessité de laisser le reste périr dans sa corruption sous les eaux du déluge. En d'autres mots, l'histoire du déluge de Noé est en même temps la révélation du principe de la double prédestination. Comprenons que toutes ces choses ne se produisirent pas en un seul moment, comme plusieurs ont tendance à s'imaginer, mais qu'elles impliquent tout le développement de l'histoire à partir de Gen. 1:28 jusqu'à Gen. 6:1-22 dont la durée fut d'une période au-dessus de mille années.
Nous savons d'après le récit que «Abel fut berger, et Caïn laboureur». Il nous est dit: «Or, au bout de quelque temps, Caïn offrit des fruits de la terre une oblation à YEHOVAH; Et Abel offrit, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leurs graisses. Et YEHOVAH eut égard à Abel, et à son oblation; Mais il n'eut point égard à Caïn, ni à son oblation; et Caïn fut fort irrité, et son visage fut abattu.» (Gen. 4:2-5). Que Abel fut berger est l'indication que l'Esprit de Dieu agissait comme Berger dans la conscience de la race humaine pour diriger les êtres vivants à renoncer à leur projet d'usurper sa puissance et de dérober sa gloire. Ainsi disait le Seigneur Jésus: «JE SUIS le Bon Berger; le Bon Berger donne sa vie pour ses brebis.» (Jn. 10:11). Cette prise de conscience en l'être humain était juste (Mat. 23:35; Héb. 11:4; 12:24), et plusieurs suivirent dans cette voie et la proclamèrent. Tandis que la conscience de la nature humaine de son existence charnelle recherchait la servitude de la chair, car le mot «Caïn» signifie aussi «servitude», et la grande majorité suivait cette voie. Ainsi disait l'Ecclésiaste: «Ce qui a été, c'est ce qui sera; ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil.» (Ec. 1:9). La race humaine était donc divisée en deux groupes, un fidèle à la justice et l'autre à l'injustice, en d'autres mots, les élus et les réprouvés.
Abel offrit des «premiers nés» ou «bakowrah», terme qui signifie «droits d'aînesse», et leurs «graisses» ou «cheleb», terme qui signifie «abondance, enrichissement». Le mot «offrit» dans ce texte est «bow» et signifie «amener, venir ou revenir, porter»; et celui de «égard» ou «sha`ah» signifie «respecté, admiré, exalté» et contient plusieurs autres nuances. Le sacrifice d'Abel consistait donc en ce que Dieu appela les êtres humains «à revenir au droit d'aînesse et à son enrichissement» qu'ils avaient en lui, et cela fut exalté par Dieu. Mais Caïn offrit des «fruits de la terre» ou «pariy», terme qui signifie «fructueux, avantageux, lucratif, salutaire»; et l'expression «n'eut point égard» qui aussi provient de «sha`ah», portent les nuances de «accabler, affliger, attrister». En d'autres mots la servitude à la nature humaine, plutôt qu'à Dieu, fut proposé comme un moyen salutaire pour rendre les êtres humains fructueux, et ceci accabla Dieu et l'attrista fortement. Ce dernier terme est l'indication de la durée du développement de l'histoire de la Chute, car il se rapporte directement à Gen. 6:6: «Et L’ADMIRABLE se remit en mémoire d'avoir maintenu les êtres humains sur la terre, et il en fut affligé dans son cœur. (Bible Machaira 2020)». Or tout ce qui se produit au niveau spirituel a des répercussions au niveau matériel, et cela est évident dans la décadence de la race humaine à cette période de l'histoire: «Et YEHOVAH vit que la malice de l'homme était grande sur la terre, et que toute l'imagination des pensées de son cœur n'était que mauvaise en tout temps.» (Gen. 6:5).
Que «Caïn fut fort irrité, et son visage fut abattu...» est très significatif, en ce que le terme «irrité» ou «charah» signifie «furieux, enflammé, enragé, brûlé», ce mot est relié à «charar» qui signifie «carbonisé, charbonneux», c'est à dire que Caïn ou la faction ou le camp des Nephilims en opposition au camp des Chérubins, devint carbonisé, une race de noirs. Nous ne pouvons arriver à aucune autre conclusion, les mots l'indiquent clairement, Caïn fut transformé par la puissance de Dieu comme signe de recognition et d'avertissement au reste des hommes, il porta la malédiction de Dieu sur lui tout comme il se produisit avec Cham et Canaan, fils de Noé, après le Déluge. Ce fut une marque que Dieu mit sur Caïn pour sa traîtrise (Gen. 4:15), afin que les hommes le reconnaissent et ne lui fasse pas violence, car Dieu se réservait son châtiment, une représaille pire que les hommes aurait pu lui faire et même s'imaginer. Donc malheur à ceux qui auraient tenté de mettre la main sur Caïn, car ils subiraient un châtiment sept fois pire et on ne plaisante pas avec Dieu, il fait toujours ce qu'il dit. Ce fut le début des races parmi les hommes, car avec le temps les carbonisés se mélangèrent avec les ivoirins, les blancs, formant ainsi une nouvelle souche, les métis. En fait, il y a de fortes raisons de penser que la femme de Noé était une carbonisée ou du moins une métisse car les noms de ses trois fils révèlent trois races différentes: Sem ou brun; Cham ou noir; Japhet ou blanc. A cette période de l'histoire, les lignes de démarcations dans la race humaine étaient claires et précises, ce n'était pas comme de nos jours ou toutes les races sont mélangées ensemble parmi les nations de la terre, comme si cela serait normal.
Reprenons ce qui vient d'être dit en élaborant sur les termes figuratifs, afin de trouver réellement ce qui s'est transpiré à cette période de l'histoire de la Chute. L'esclavage de la chair fit que les êtres humains qui supportaient cette notion, subirent le châtiment de Dieu et leur «visage» ou «paniym», terme qui signifie «présence», fut «abattu» ou «naphal», terme qui signifie «rejeté, réprouvé, disgracié», et transformé par la puissance de Dieu en des êtres carbonisés, d'après la condition de leur cœur ténébreux. Le mot «naphal» est relié à celui de «naphiyl» qui est traduit par «géants» dans Gen. 6:4 mais dont la signification est «disgraciés». Il est écrit que Caïn fut chassé de la terre et devint un voyageur menant une vie errante comme un fugitif, une personne bannie de son peuple, de son pays, de son monde: «Voici, tu m'as chassé aujourd'hui de dessus cette terre, et je serai caché de devant ta face, et je serai vagabond et fugitif sur la terre...» (Gen. 4:14). En d'autres mots, ceux qui supportaient l'esclavage de la chair, les Nephilims, la race des carbonisés ou fils du serpent, furent rejetés de la grâce et chassés de la terre comme des voyageurs errants. Ici le mot «terre» est «adamah», terme qui signifie «produire, généré, profitable», ce qui nous indique que la race des carbonisés fut interdite tout ce qui est profitable en notre monde, bannie de sa face et exilée vers un autre monde.
Le passage suivant nous indique où ils ont habité: «Alors Caïn sortit de devant la face de l'Eternel, et habita au pays de Nod, vers l'Orient d'Éden.» (Gen. 4:16). Premièrement, «sortir de devant la face de l'Éternel» signifie littéralement «renoncer à la présence de Dieu», ce sont des paroles très fortes qui indiquent comment profonde la rébellion était dans le cœur de la race des carbonisés, et ils furent tous bannis de notre monde pour se rendre dans le monde de Nod. Ce qui est intéressant ici est que le mot «Nod» signifie «errant» et que ce terme était utilisé anciennement pour désigner les astres errants ou planètes, et l'est encore parmi les grecs, car «errant» en Grec signifie «planète». Ceci amène une notion très étrange ou plutôt très énigmatique, car elle indique que toute la race des carbonisés, fils du serpent, fut chassée de notre monde à cette période pour habiter sur un astre errant ou planète avec interdiction de revenir sur la terre. Cette planète est identifiée comme celle qui se trouvait en orbite entre Mars et Jupiter, et qui fut détruite dans une explosion catastrophique au temps du Déluge. On se croirait en plein dans un récit de science-fiction, mais n'oublions pas que les êtres humains au début furent donner de Dieu la domination sur toute la création (Gen. 1:26; 2:19,20) et qu'ils administraient parfaitement toutes les lois qui la régissent. Les hommes n'étaient pas des ignorants au commencement, ils étaient loin d'être des simples laboureurs comme se l'imaginent naïvement les gens modernes. Ils avaient la connaissance profonde de tout ce qui existe dans l'univers, car ils avaient été créés à l'image de Dieu et ils étaient parfaits avant la Chute, leur connaissance ne connaissait aucune borne, c'est pour cela d'ailleurs qu'ils chutèrent dans le péché, car ils se croyaient comme des dieux.
Dans leur nouvelle demeure, les fils du serpent, c'est à dire du raisonnement charnel, construisirent une réplique de la civilisation édénique dans le but de se venger contre Dieu et contre ceux qui lui étaient demeurer fidèles. Ils formèrent une alliance et planifièrent une stratégie afin de monter un assaut contre la terre. Après un certain temps, ils revinrent en grand nombre, infiltrèrent le monde des fidèles et prirent des femmes entre eux afin d'enfanter leur progéniture, pensant ainsi forcer la main de Dieu. Ils instituèrent des mariages mixtes afin de corrompre la race des Sethites (Gen. 4:25) et engendrer une nouvelle race par laquelle ils forceraient Dieu à les inclure dans la promesse. Les mariages mixtes entre les enfants de Dieu et ceux du dehors furent toujours interdits, autant pour la race d'avant le Déluge que pour Israël (Ex. 34:16; Deut. 7:3,4), que pour les chrétiens (1 Cor. 7:39). Si Dieu accorderait la grâce du salut à leurs enfants, donc il serait obligé de la leur accorder aussi. Leur astuce faillit misérablement et ils se mirent à détruire les fidèles en les polluant avec toutes sortes de corruptions dans le but d'empêcher la promesse du Messie à venir de se réaliser. Mais Dieu avait suscité une nouvelle compensation de la lignée de Seth, en substituant la faiblesse par la force dans certaines personnes qu'il avait choisies, des gens honorables et fidèles qui ne reculèrent point devant les assauts de l'ennemi, et ils devinrent des puissants instructeurs et administrateurs des lois de Dieu (Gen. 5:1-32). Mais la majorité de la génération des Sethites tombèrent dans la décadence. A la mort du dernier de ces administrateurs, Méthushélah (Gen. 5:26,27), Dieu détruisit la terre avec tous ses habitants par un déluge global, sauf la famille de Noé. Pour assurer l'éradication totale du mal, la planète des fils du serpent fut détruite ainsi que toutes ses colonies dans les mondes habitables.
Plusieurs se demandent pourquoi il n'y a pas d'âge mentionné dans la lignée de Caïn (Gen. 4:17-26), comme nous retrouvons dans la lignée de Seth: «Tout le temps que Seth vécut, fut donc de neuf cent douze ans; puis il mourut.» (Gen. 5:8) ? La réponse, si vous ne l'avez pas encore discernée, est que Caïn n'a jamais existé comme une personne distincte et individuelle. Son nom, comme nous l'avons amplement démontré, est un style figuratif qui représente les évènements négatifs qui transpirèrent dans la race humaine au début des temps. Dans la Bible, le nom «Caïn» utilisé dans un sens personnel signifie toujours la race rebelle, les fils du malin par rapport aux fils de Dieu. Tous les noms des gens de sa lignée sont du même style. Ainsi Hénoc (v.17) signifie une initiation, une instruction; Irad (v.18) la séquestration; Mehujaël (v.18) affligé de Dieu; Methushaël (v.18) l'homme divinisé ou déifié; Lémec (v.18) le renversement de l'être ou de l'existence; Ada (v.19) le plaisir; Tsilla (v.19) la protection; Jabal (v.20) être fastueux, ce fut l'origine de ceux qui demeurent dans des sanctuaires et près des rachetés pour les corrompre; Jubal (v.21) une source, elle fut l'origine de tous ceux qui manipulent le retentissement de la sensualité; Tubal-Caïn (v.22) le producteur, ceux qui affinaient tous les complots et les enchantements qui se transpirent; Naama (v.22) la séduction. Il est vrai que les noms de ceux de la lignée de Seth (Gen. 5:1-32) portent aussi leurs définitions qui peuvent nous éclairer davantage, mais le fait que les âges sont mentionnés indique que chaque nom représente une génération qui porte les caractéristiques de la signification du nom donné, Noé qui était de la génération du «repos» de l'assurance de la promesse en est la preuve.
Mentionnons brièvement un fait qui intrigue plusieurs personnes. Il s'agit des géants et des dinosaures. Les deux s'expliquent dans un même souffle. Le gigantisme était l'état normal des choses au début des temps, autant chez les plantes, les animaux, et les humains. Newton a montré que la force de gravitation ou le mouvement de rotation des astres, est le phénomène d'attraction universelle, suivant lequel deux corps quelconques s'attirent les uns les autres en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré de leur distance. En d'autres mots, la gravitation d'un astre en rapport avec l'attraction d'un autre, détermine la masse, le poids, le temps et la taille des éléments à sa surface. La destruction subite de la planète des fils du serpent, la race des carbonisés, aurait produit une régression progressive dans l'organisme de l'homme et de la nature, pour en arriver à ce que nous sommes de nos jours. La stature gigantesque de l'homme et sa longévité de vie furent ainsi réduites graduellement mais non uniformément. Un passage curieux dans la version française du livre d'Énoch nous indique la continuité du gigantisme après le Déluge: «Cet enfant qui vous est né (Noé) survivra seul ce grand cataclysme avec ses trois fils. Quand tout le genre humain sera détruit, lui seul sera sauvé. Et ses descendants enfanteront sur la terre des géants, non pas de l'Esprit, mais de la chair.» (Énoch 105:15,16). Non pas que nous reconnaissons le livre d'Énoch comme inspiré, mais il détient des parallèles intéressants sur la race des géants. Comment pouvons-nous expliquer autrement le fait qu'il y avait encore des géants après le déluge, lorsque tous les peuples de la terre furent détruits en étant submergés sous les eaux ? Ce qui veut dire que Noé et ses fils étaient des géants. Le mystère du gigantisme n'est pas complètement élucidé, mais si nous considérons son échec à travers l'histoire, nous apprenons cette leçon vitale: à savoir qu'il suffit simplement que des gens de très peu de foi en Christ pour renverser les forteresses de nos géants modernes (Mat. 17:20; 2 Cor. 10:3-6). C'est à ceci que le Seigneur Jésus-Christ nous appelle; sondez donc votre cœur pour voir si vous êtes des nôtres, car «celui donc qui voudrait être ami du monde, se rend ennemi de Dieu.» (Jc. 4:4).
A cette période les animaux et les humains se nourrissaient de plantes et de fruits, ce ne fut qu'après le Déluge qu'ils commencèrent à consommer de la viande, car la nature avait subi une transformation radicale et les êtres vivants avaient besoin de plus de force et de vigueur pour survivre. Ce qui veut dire qu'avant le Déluge les dinosaures étaient végétariens, et non carnivores comme la science moderne les représente faussement. L'homme lui-même étant d'une stature gigantesque, les dinosaures étaient pour lui comme des animaux domestiques, car avant le Déluge la crainte de l'homme n'existait pas dans le règne animal (Gen. 9:2-4).
CHAPITRE 9 LA CONSTRUCTION DE LA TOUR DE BABEL Ce sujet n'est pas directement impliqué dans les origines de la création de l'homme, néanmoins il touche le sujet d'une recréation après le Déluge de Noé qui nous concerne tous. Quatre siècles environs après le déluge, au temps de Péleg, lorsque le Continent Terre fut fragmenté (Gen. 10:25), les hommes qui composaient la famille humaine s'étant insensiblement éloignés du mont Ararat, arrivèrent dans les plaines de Shinear, terme qui signifie «terre régénérée des eaux». Plusieurs des descendants de Cham voulant, à ce qu'il paraît, échapper aux menaces divines dirigées surtout contre Canaan, et ayant encore la crainte du Déluge, cherchèrent à se procurer un ascendant sur les autres membres de la famille. Abandonnant, en conséquence, la droite voie, et refusant de se conformer aux pieux conseils de Noé, leur aïeul, qui leur avait recommandé un attachement sincère au vrai Dieu, ils se mirent à construire une ville avec une tour énorme. Leur vrai motif était l'orgueil, l'ambition, le désir de régner; le moyen par lequel ils espéraient parvenir à ce résultat était la concentration de l'humanité dans un même système religieux, politique et hiérarchique, moyen infaillible pour éteindre à jamais la lumière divine, et pour étouffer tout développement de la foi en le vrai et seul Dieu. En général on peut dire que c'est dans la famille de Cham que le gouvernement patriarcal a le premier et le plus anciennement été remplacé par une organisation religieuse et politique gouvernée par un seul monarque. D'après Alexandre Hislop «Les Deux Babylones», c'est Nemrod qui conçut le premier l'idée de cette entreprise. Comme ils ne connaissaient pas de carrières dans le sol fertile où ils s'étaient établis, ils cuisirent des briques, et se servirent de bitume en guise de mortier. La tradition porte que, pendant trois ans, ils ne firent autre chose que de préparer leurs matériaux; et déjà, depuis vingt-deux ans, ils s'occupaient de l'œuvre de leur construction, lorsque l'Éternel, qui ne voulait pas cette agglomération du genre humain sur un seul point de la terre, et qui voyait les sentiments d'orgueil, d'impiété, et de stupidité qui présidaient à l'érection de cette tour gigantesque, interrompit les travaux brusquement, et, par sa toute-puissance, fit échouer le premier essai d'une monarchie universelle par Nemrod qui avait été déifié comme le dieu Soleil du culte de l'intelligence.
Il faut toutefois se poser la question pourquoi construisirent-ils une tour gigantesque dans une plaine, lorsque la crainte du Déluge était encore dans leur cœur; il semblerait logiquement qu'elle devrait plutôt être construite sur une des plus hautes montagnes. Mais nous savons qu'il y a une raison à toutes choses, comme nous allons voir. En fait, à ce temps précis les montagnes que nous connaissons de nos jours n'existaient pas encore. Ce fut seulement au temps de Péleg que l'écorce terrestre fut déchirée dans une catastrophe apocalyptique qui fragmenta le Continent Terre et que les montagnes surgirent, car la terre à ce point était encore d'un seul Continent comme elle était avant le déluge, sauf pour quelques modifications géologiques occasionnées par les eaux qui altérèrent son apparence géographique de quelque peu. Ce fut aussi le début de l'ère Glaciale, lorsque Dieu «fit passer un vent sur la terre, et que les eaux s'arrêtèrent» (Gen. 8:1). Depuis ce temps il est dit que «Tant que la terre durera, les semailles et la moisson, le froid et le chaud, l'été et l'hiver, et le jour et la nuit, ne cesseront point.» (Gen. 8:22). Ceci nous indique clairement que la condition de la terre était complètement autre avant le déluge, et qu'elle était, comme plusieurs disent «un véritable paradis terrestre» dans lequel se livra les conflits entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres.
Concernant la tour Babel, le mot «tour» ou «MIGDAL» en Hébreu porte aussi la notion de «pyramide» et celui-ci étant un mot composé de «pyr-amid» porte la signification de «feu dans le centre», c'est à dire «l'énergie dans le cœur de l'homme, car le mot «cœur» signifie «le centre». Il ne s'agit pas ici de l'organe du cœur, mais de la conscience, c'est à dire de l'esprit, de l'intellect, du raisonnement charnel qui était le centre de l'existence de l'homme. Ceci est pleinement dans le contexte historique des anciennes civilisations, particulièrement dans la période de l'ancienne Babylone et l'Égypte. Alexandre Hislop, dans son livre remarquable «Les Deux Babylones», nous indique qu'elle a été construite par Cush, le faux prophète, et son fils Nemrod, le Rebel et Grand Souverain des nations de cette période. Spécifions que Nemrod était un géant de race noire. Il est intéressant de remarquer que le nom Cush en Chaldéen signifie chaos et que traduit en Égyptien ce nom devient Chéop, ce qui nous indique fortement que la Pyramide de Chéops est nulle autre que l'ancienne tour de Babel. Ceci nous indique aussi qu'il y a une différence entre les noms Babel et Babylone, les deux ne seraient pas nécessairement identique. Babel était située dans le pays de Shinear (Gen. 11:2,3) et Hislop nous dit que «Shinear» signifie «terre régénérée». Il ajoute que l'ancienne Égypte, fondée par Mitsraïm, frère de Cush et petit fils de Noé, était à ce temps un vaste marais et qu'il détourna les eaux du Nil en construisant des digues pour faire sécher les terres, d'où son nom Mitsraïm qui signifie «constructeur de digues». De ce fait le sol du pays de Mitsraïm ou Égypte devint très fertile, sa terre fut ainsi régénérée. Les anciens Égyptiens pratiquaient un culte de régénération qui fut associé à ce fait, déifiant le soleil qui assécha les terres. Cet ancien culte du soleil avait deux aspects, un externe qui se rapportait à l'astre physique, et l'autre interne qui se rapportait au culte de l'intelligence, ce dernier étant encore en vigueur de nos jours à tous les niveaux de la société, particulièrement dans les nations dites démoncratiques. Les Saintes-Écritures nous indiquent clairement que la région de l'ancienne Égypte et ses environs étaient sous le domaine de la famille de Cham, fils de Noé, et que ces gens étaient des géants de race noire, un peuple d'apostas et de réprouvés. Nous sommes loin de la tour traditionnelle et du pays de Babylone. En fait, comme terme figuratif, le nom de Babylone se rapporte souvent à l'ancienne Égypte.
Il est aussi légitime de penser que la confusion des langues fut occasionnée par la séparation des continents qui se produisit du temps de Péleg, la relation entre les pyramides du Mexique et de l'Égypte en est une indication. Nous en avons aussi une indication dans une traduction étymologique: «Allons, descendons, et débordons leur rive, en sorte qu'ils ne comprennent plus le langage l'un de l'autre. Et YEHOVAH fracassa en fragments toute la face du Continent, et ils cessèrent d'étendre leur empire.» (Gen. 11:7,8). A cette période la terre était encore d'un seul Continent qui fut fragmenté par une catastrophe cosmique. D'ailleurs le Popol Vuh ou Bible des Mayas indique que ce peuple vint d'Égypte et se rendit dans les terres du Mexique à pied, démontrant que les Amériques étaient encore reliés à l'Afrique d'une certaine façon avant la catastrophe qui transforma toute la géographie de la Terre. Ce fut à ce temps que l'ancien Continent d'Atlantide des Caphtorims «île en forme de couronne» (Gen. 10:14), située dans la Méditerranée, fut submergé sous les eaux après l'éruption d'un volcan. Dans un sens il fallait qu'il en soit ainsi, car cela donna aux animaux qui sortirent de l'arche de Noé la capacité de se répandre sur toute la surface de la terre.
Il est dit dans «Les Oracles de la Cybèle» que la tour de Babel fut construite dans le but spécifique de retourner parmi les étoiles. Ceci s’accorde parfaitement avec la description que nous avons de Lucifer (Ésaïe 14:12-14) et que nous savons se rapporte directement à Nemrod lors de la construction de la tour de Babel: «Comment es-tu tombé du ciel, Lucifer (Astre brillant), fils de l'Aurore? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations? Tu disais en ton cœur: Je monterai aux cieux, j'élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu; je siégerai sur la montagne de l'assemblée, aux régions lointaines de l'Aquilon. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut.» Ces passages s’appliquent a la royauté des souverains de Babylone (v.4-11), et non a la chute des anges mythiques enseignée par la théologie traditionnelle. Le terme de «Lucifer» s’applique a Nemrod qui fonda Babylone et construisit la Tour à Babel, et celui de «Aurore» s’applique a sa femme Sémiramis qui fut déifiée comme déesse de l’Aurore ou Astarté, la reine du ciel. Nemrod, ayant marié sa mère, fut nommé ainsi «le fils de l’Aurore» et fut déifié sous le nom de Baal, le dieu Soleil, le Brillant, l'Intelligent.
Nemrod, dans le but de retourner vers l’ancienne habitation de Caïn, lieu de son exil (Gen. 4:14-16), s’était accaparé des archives de Noé dans lesquels étaient mentionné la connaissance des anciens carbonisés ou fils du serpent, les puissants constructeurs qui avaient apostasiés et qui furent chassés de la terre. Ceux qu'on peut appeler aussi «les fils des cieux», qui après devinrent connus comme les Nephilims, les disgraciés, avaient établi des colonies sur différentes planètes à l’intérieur de notre système planétaire. Ces colonies furent détruites lors de l’explosion de la planète Astra ou Nod qui se trouvait entre Mars et Jupiter.
Nous savons que l’ancienne divinité Babylonienne de «Marduk» fut associé à la planète Mars. Or Marduk fut l’origine et l’apothéose de Nemrod. Il est remarquable qu’une syllabe avec la valeur consonante de «M*R» est retrouvé partout relié à la planète Mars, le dieu de Mars, et est associé à l’emblème du Dragon. La source de tous ces mots se trouve dans la racine sémitique «marah» (M*R), qui en Hébreu signifie «amer, être cruel ou violent, ainsi que désobéissance». De cette racine est dérivé «marad» (M*R*D) ou rébellion, qui est l’original de Nimrod (en Babylonien Nin-Mir-Rud), ou (N*M*R*D), de même que Marduk et Merodach (M*M*R*D). Marduk fut l’origine des noms et des caractères du dieu Mercure (M*R*K*R) et du dieu Mars (M*R*TS). Il existe ainsi la distincte possibilité que Nemrod et son clan possédèrent une science, encore inconnue de nos jours, qui leur donna la capacité de voyager vers Mars. Les ruines qui se trouvent sur Mars dans la région de Cydonia ou Cité des Anges, ainsi que dans la Cité des Étoiles et dans le Cratère Hale, ont des ressemblances formidables avec l’ancienne civilisation du temps de Nemrod. Nous voyons ceci aussi dans le nom de CAIRO en Égypte où se trouvent les pyramides, car CAIRO signifie littéralement MARS.
Il advient de ces choses la possibilité que Nemrod, qui s'était emparé de l'ancienne science des carbonisés la réservait à son groupe d'élites pour dominer sur le monde, soit retourner sur la Lune et sur Mars (de là le pourquoi de la construction de la Tour de Babel). Il y a la forte possibilité que la descendance de ce groupe d'élite s'y trouverait encore de nos jours, revenant à leur base secrète sur terre de temps en temps; ce qui expliquerait pourquoi tant de gens ont vu des O.V.N.I. de tous genres à travers l'histoire. Nous savons d'ailleurs que d'après certains nos gouvernements auraient fait un pacte secret avec une race d'aliénégènes qui se nomme les Gris dans le but d'obtenir leur technologie et de retourner parmi les étoiles avant que la terre soit détruite de nouveau. Si tel est le cas, ces aliénégènes ne seraient pas ce qu'on nomme des extra-terrestres mais des humanoïdes, des mutations biologiques créés par la descendance des élites de Nemrod. Quoique nous sommes dans le domaine de la spéculation sur ces choses, on ne peut en négliger la possibilité, car plusieurs indices en donnent l'impression. En ce qui concerne Nemrod lui-même, il fut condamné par un Conseil de 72 juges en Égypte sous la direction de Sem, fils de Noé, et son corps fut décapité en douze morceaux qui furent envoyés aux quatre-coins de l'empire du Soleil comme avertissement aux nations qui avaient succombées à son système d'apostasie. Sa mort fut grandement lamentée par ceux qui le connaissaient un grand bienfaiteur sous le nom de Thammuz, surtout en Israël: «Et il me dit: Tu verras encore de plus grandes abominations, qu'ils commettent. Il me conduisit donc à l'entrée de la porte de la maison de L’ADMIRABLE, qui est du côté du Nord, et voici, des femmes assises pleuraient Thammuz.» (Eze. 8:13,14). A cause de ces choses, Sem, le fils de Noé, fut regardé comme étant Satan par tous ceux qui admiraient Nemrod, particulièrement en Égypte où il était connu sous le nom d'Osiris. Sa femme Isis le déifia en son fils sous prétention qu'il s'était réincarné en lui et inventa le culte du phallus en sa mémoire. De telles abominations se propagèrent partout dans le monde entier, particulièrement l'adoration de la trinité égyptienne de «Osiris, Isis, Horus», le père, la mère, et le fils des dieux qui fut plus tard adapté à religion chrétienne au Concile de Nicée en l'an 325 de notre ère en substituant la mère par une colombe, symbole par lequel elle était connue à Babylone, et l'attribuant au Saint-Esprit. Ainsi fut née la plus grande abomination perpétrée par l'homme, la doctrine de la trinité de trois personnes en Dieu qui est un blasphème contre le Saint-Esprit, le péché inpardonnable.
CHAPITRE 10 LE DERNIER ADAM UN ESPRIT VIVIFIANT La Parole de Dieu nous montre en Adam un type de notre Seigneur Jésus-Christ (Rom. 5:12-19; 1 Cor. 15:45). Comme le corps d'Adam fut formé par la puissance de Dieu et pris de la terre, de même Jésus-Christ homme a été formé par cette puissance dans le sein de Marie. Christ est l'image visible du Dieu invisible, sa parfaite ressemblance. Jésus, en sa qualité de Messie, de Christ, a reçu la domination sur toutes choses. Il est le premier-né d'entre ses frères, le chef et la tige de tous les élus. Enfin, de même que le péché d'Adam est devenu le péché de toute sa race, la justice de Christ appartient à tous ceux qui sont spirituellement sa postérité. De même que la race adamique initiale formait un seul Corps, tous de même tous les élus sont membres du Corps de Christ.
Dans la généalogie de Jésus-Christ que nous donne l'Évangile de Luc (Lc. 3:38), Adam est désigné comme «fils de Dieu». Une autre explication nous est fournie par Gen. 1:27 et 1 Cor. 15:45: «C'est ainsi qu'il est écrit: Le premier homme, Adam, a été fait créature vivante (psychique) le dernier Adam, esprit vivifiant ». Nous avons ainsi dans la Bible un «premier Adam» et un «dernier Adam» qui est le Chef dune nouvelle race céleste et éternelle.
Au commencement, Dieu créa, de la poussière de la terre et de son souffle, la race des hommes consistant de mâles et de femelles, et ce fut l'humanité telle que nous la connaissons: esprit, âme et corps, à l'image et à la ressemblance du Créateur. La création divine avait été parfaite, tout avait été qualifié de «bien» et de «très bien». Cependant, le péché a fait son apparition comme il avait été décrété de toute éternité pour la réalisation du décret de Rédemption. La relation, la communion avec Dieu, par l'intermédiaire de l'Esprit, fut ainsi interrompue, et l'homme, soumis à une autre intelligence, perdit le contact intime avec son Créateur. Mais le Créateur, avait devisé à l'avance un plan pour le salut de la créature égarée, mais seulement d'entre celles qu'il avait choisi: «C'est lui... qui nous a sauvés [irrévocablement], et nous a appelés par un saint appel [à renaître], non selon nos œuvres, mais selon sa propre intention [immuable], et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant tous les siècles, Et qui a été maintenant manifestée par l'introduction de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l'immortalité par le message de la grâce.» (2 Tim. 1:9-10).
C'est ainsi que Dieu, pour la réalisation de ce plan, s'est incarné Lui-même comme Fils au temps voulu, c'est à dire que le Père Éternel qui est Esprit s'est enveloppé d'un corps de chair et s'est révélé au monde comme Jésus-Christ, Fils, Dieu même, le Nouvel Homme. Ce fut en quelque sorte une deuxième création, une création spirituelle, un deuxième et dernier Adam. Une femme de la première création fut choisie, et il lui fut annoncé: «La Sainte Présence viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi aussi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé le Fils, Dieu même.» (Lc. 1:35). L'un et l'autre sont dénommés «fils», un sorti des mains du Créateur est tiré de la terre, il est «terrestre», désigné comme étant une image de celui qui devait venir. L'autre, «venu du ciel», il est céleste comme étant la manifestation de Dieu dans la chair. Une deuxième comparaison nous présente, dans le même sens, un contraste saisissant entre ces deux êtres: «Adam a été fait âme vivante» (animée), le dernier Adam, un esprit qui donne la vie (vivifiant). Deux hommes semblables quant à leur apparence extérieure, deux êtres dissemblables quant à leur essence intime; l'un dominé et dirigé par les forces de l'âme (intelligence naturelle, volonté, sentiments, etc.); l'autre conduit par l'Esprit, par des forces de vie, de lumière, de résignation, par des valeurs transcendantes, c'est à dire par des valeurs éternelles et permanentes.
Le premier Adam avait, par sa faute, entraîné l'humanité dans le chemin de la mort, et le jugement de Dieu exigeait une condamnation. Par contre, comme l'apôtre Paul le souligne: «Car, si par le péché d'un seul la mort a régné par un seul homme, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils dans la vie par un seul, savoir, par Jésus-Christ!» (Rom. 5:17). Nous portons l'image de «l'homme terrestre», mais demain, nous porterons celle de «l'homme céleste», cela par suite de la foi qui nous est donné d'avoir en Christ et à sa Parole. En ce jour-ci, nous recevons déjà les premiers fruits de cette victoire, les arrhes de l'Esprit, les bénédictions de Celui qui «donne la vie». Que dirons-nous donc ? Dieu n'a point épargné son propre Fils, mais il l'a livré pour tous ses élus. C'est Dieu qui justifie, à Lui seul appartient le choix de la grâce du salut qu'il accorde à ses élus et non à tous les hommes.
Notre privilège est de faire monter vers le ciel notre adoration, notre reconnaissance, et de dire et de redire: «Rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ, notre Seigneur!» Le Seigneur Jésus est ressuscité et le jugement est passé. Il se tient maintenant comme Dieu dans une nouvelle position: comme celui qui a parfaitement enduré le jugement sur les péchés et sur le péché, mais qui comme Dieu s'est ressuscité comme preuve qu’il avait pleinement satisfait au jugement divin; et maintenant, il vit une vie de résurrection en nous et nous en lui. Voilà la position du Seigneur Jésus, comme le second homme, le dernier Adam, depuis qu’il est devenu chef de la nouvelle famille, la famille de Dieu, d'une nouvelle race céleste et éternelle du Nouvel Homme.
L'apôtre Paul nous dit (Rom. 5:12-21) que tous ceux qui sont identifiés avec lui partagent cette position avec lui: «Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense. Car, si par le péché d'un seul plusieurs sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu, et le don par la grâce qui vient d'un seul homme, savoir Jésus-Christ, s'est répandu abondamment sur plusieurs!» (v.15), le mot «plusieurs» indiquant qu'il ne s'agit pas de tous les hommes mais de seulement les élus. «Et il n'en est pas de ce don, comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché, car le jugement de condamnation vient d'un seul péché; mais le don gratuit, de plusieurs péchés, est envers la justification.» (v.16). «Car, si par le péché d'un seul la mort a régné par un seul homme, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils dans la vie par un seul, savoir, par Jésus-Christ!» (v.17). L’œuvre du Seigneur Jésus est suffisante pour la «justification de vie» et par son obéissance, nous avons été «constitués justes» (v.18,19). La grâce règne «Afin que, comme le péché a régné dans la mort, ainsi la grâce puisse régner par la justice pour donner la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur.» (v.21). «Car si, lui devenant semblables dans sa mort, nous avons été faits une même plante avec lui, nous le serons aussi dans sa résurrection» (Rom. 6:5). Dans Éphésiens 2:6 le sujet va plus loin encore. Dieu nous a vivifiés ensemble avec Christ, et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus.
Nous savons donc que l’œuvre du Seigneur Jésus signifie davantage pour nous que le seul pardon des péchés. Lorsqu’un pécheur vient à Dieu en confessant ses péchés, et dans la foi qu'il a reçue en le sacrifice de Christ sur la croix, Dieu lui assigne sa place dans la famille de Dieu, dans l'assemblée des élus dans laquelle il fut prédestiné en Christ avant la fondation du monde; il appartient au Seigneur Jésus qui l'a racheté et lui donne l'assurance de son salut. L’œuvre toute entière du Seigneur Jésus lui est imputée. Cela veut dire: le châtiment de ses péchés a été porté sur la croix; et par conséquent ceux-ci sont expiés. Mais sa nature pécheresse a aussi été jugée et est morte dans la mort du Seigneur Jésus, à la croix. Maintenant il participe à la vie de résurrection du Seigneur Jésus; le dernier Adam «un esprit vivifiant» (1 Cor. 15:45) a soufflé en lui et lui a donné sa propre vie de résurrection (Jn. 20:22). Il possède la vie éternelle, le Seigneur Jésus lui-même comme sa vie (Jn. 3:15,16; 1 Jean 1:1,2; 5:11-13,20), et l'Esprit de sa Sainte Présence habite en lui pour le fortifier, le diriger, le protéger, et l'instruire dans toutes ses voies.
CHAPITRE 11 Il importe de rendre compte de l'essentiel sur tout ce qui vient d'être dit sur le sujet de la création de l'homme. Au début Dieu créa l'homme en deux genres, une multitude de mâles et femelles. Ils furent créés comme une collectivité infinie d'êtres vivants sans distinctions dans une nature divine parfaite et glorieuse qui reflétait l'image de Dieu, un miroir précis de son essence éternelle. Ils étaient et agissaient tous comme un seul Homme et avaient la domination sur l'univers. Dieu éveilla dans cette collectivité la conscience de l'existence charnelle, la réalisation qu'ils étaient des créatures de chair faibles et vulnérables, et ce réveil engendra l'individualité dans l'unité. La conscience de l'individualité fit que les êtres vivants dans la collectivité s'interrogèrent sur le pourquoi de leur existence et sur l'utilité de servir Dieu. Ils considérèrent donc la puissance de leur unité comme collectivité et se dirent eux-mêmes des dieux. La réalisation de cette réflexion engendra la rupture d'avec Dieu et la dégénération dans l'être dans toute la collectivité. Ceci occasionna des désaccords et la collectivité fut divisée en deux groupes, un qui demeurait fidèle à la promesse de la délivrance pour le rétablissement de la collectivité dans sa nature divine, et l'autre à l'esclavage de la chair qu'il considérait plus avantageux à l'existence individuelle. Cette opposition entre les deux déclencha des hostilités et Dieu intervint pour protéger ses fidèles. Pour distinguer les deux groupes et pour servir de signe et d'avertissement, il carbonisa le groupe des infidèles, les transformant en des êtres de peau noire, puis les bannit tous de la terre vers un autre monde. Après un certain temps, les carbonisés revinrent parmi les ivoirins sur la terre, mélangèrent les deux races et corrompirent leur moralité, leurs coutumes, et empoisonnèrent leur espérance en la promesse d'un Messie à venir pour les délivrer. La colère de Dieu s'abattit sur eux et il les détruisit tous, sauf huit survivants qui portèrent l'espérance de la promesse vers un nouveau monde.
Le nouveau monde de Noé fut un rétablissement de l'ordre de la création avec des changements drastiques dans les principes de la nature. Ce nouveau monde devint autant corrompu que l'ancien vu que la nature humaine est totalement dépravée et sans espérance, elle nécessitait une renaissance et celle-ci se produisit dans l'accomplissement de la promesse du Messie à venir, le Seigneur Jésus-Christ. En Christ, les élus ou enfants de la promesse sont donnés une nouvelle existence et la vie éternelle. Comme dernier Adam, Christ est le Nouvel Homme en qui nous sommes et en qui nous formerons une nouvelle race céleste et éternelle.
CHAPITRE 12 Nous assistons de nos jours à un déferlement d'idées plus insensées l'une que l'autre comme il ne s'est jamais vu dans l'histoire de la race humaine. L'absurde est à l'ordre du jour à tous les niveaux de la société, particulièrement dans le domaine religieux. L'absurde est décrit comme étant «ce qui est manifestement et immédiatement senti comme contraire à la raison au sens commun; parfois quasi-synonyme de impossible au sens de « qui ne peut ou ne devrait pas exister». Selon le dictionnaire Larousse: «L'absurde est ce qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé. La personne absurde est celle qui parle ou agit d'une manière déraisonnable. Les existentialistes voient l'absurde comme une condition de l'homme qu'ils jugent dénuée de sens, de raison d'être». Il nous est dit que «Les absurdités d'un temps deviennent l'objet sérieux des études d'un autre temps; et comme on ne veut pas avoir l'air de s'appliquer gravement à des absurdités, on suppose à celles-ci des raisons secrètes et des lois profondes qui n'y furent jamais. On leur prête un grand sens qu'elles n'ont pas eu. C'est là un art, peut-être nécessaire, pour mettre quelque ordre dans le fouillis des opinions humaines...» (Ch.-A. Sainte-Beuve, Pensées et maximes,1868, p. 132.)
Bien qu'apparenté dans une certaine mesure à l'existentialisme, Albert Camus s'en est assez nettement séparé pour attacher son nom à une doctrine personnelle, la philosophie de l'absurde. Le sentiment de l'absurde peut surgir de la «nausée» qu'inspire le caractère machinal de l'existence sans but, peut naître du sentiment de l'étrangeté de la nature, de l'hostilité primitive du monde auquel on se sent tout à coup étranger. Ou encore de l'idée que tous les jours d'une vie sans éclat sont stupidement subordonnés au lendemain, alors que le temps qui conduit à l'anéantissement de nos efforts est notre pire ennemi. Enfin, c'est surtout la certitude de la mort, ce «côté élémentaire et définitif de l'aventure» qui nous en révèle l'absurdité. En fait, ce n'est pas le monde qui est absurde mais la confrontation de son caractère irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. Ainsi l'absurde n'est ni dans l'homme ni dans le monde, mais dans leur présence commune. Il naît de leur antinomie. « Il est pour le moment leur seul lien. Il les scelle l'un à l'autre comme la haine seule peut river les êtres».
Comment les absurdités modernes se manifestent-elles ? Elles se présentent dans les pensées, les paroles, les comportements, les idées et raisonnements, les imaginations, les cultures. «Aberration, absurde, bêtise, contradiction, contresens, déraison, énormité, extravagance, folie, illogisme, imagination, impertinence, incohérence, incongruité, inconséquence, ineptie, insanité, irrationalité, loufoquerie, moquerie, niaiserie, non-sens, saugrenuité, sottise, stupidité», sont tous des termes ou synonymes pour en décrire le sens. Dans «l'Histoire du merveilleux dans les temps modernes» 1880, Louis Figuier nous en présente une certaine image: «Étant amenés dans le temple des immortels, les deux époux furent avertis qu'on allait les admettre aux divins mystères. Là, un homme, revêtu d'un long manteau, prit le premier la parole et dit: «Sachez que le grand secret de notre art est de gouverner les hommes, et que l'unique moyen est de ne jamais leur dire la vérité. Ne vous conduisez pas suivant les règles du bon sens; bravez la raison, et produisez avec courage les plus incroyables absurdités. Souvenez-vous que le premier ressort de la nature, de la politique, de la société, est la reproduction; que la chimie des mortels est d'être immortels, de connaître l'avenir, lors même qu'ils ignorent le présent, d'être spirituels, tandis qu'eux et tout ce qui les environne sont matière». Stanislav Andreski ajoute dans son livre «Les sciences sociales, sorcellerie des temps modernes ?»: «Tant que l'autorité inspire une crainte respectueuse, la confusion et l'absurdité renforcent les tendances conservatrices de la société. En premier lieu, parce que la pensée claire et logique entraîne un accroissement des connaissances (dont le progrès des sciences naturelles donne le meilleur exemple) et tôt ou tard la progression du savoir sape l'ordre traditionnel. La confusion de pensée [...] ne conduit nulle part en particulier et peut être indéfiniment entretenue sans avoir d'impact sur le monde». Mais les contributions du scientifique à l’avancement de la connaissance humaine, les recherches du docteur pour soulager la souffrance, les efforts du diplomate pour assurer la paix dans le monde, les sacrifices des hommes de bonne volonté partout dans le monde pour améliorer le sort de la race humaine – tout cela n’aboutit à rien devant l'absurde. L’humanité n’a pas plus de sens qu’une nuée de moustiques ou qu’un troupeau de porcs, car leur fin est toute la même. L'absurde c’est l’horreur de l’homme moderne: parce que sa fin est le néant, l'homme lui-même serait que néant devant un tel illogisme.
CHAPITRE 13 DES REPTILIENS DANS LE JARDIN D'ÉDEN Dans le domaine religieux, nous le savons, les pires absurdités sont arrivées avec l'apparition des mouvances pentecôtistes et charismatiques, mais le phénomène de l'irrationnel n'est pas réservé à ces milieux d'extravagances diaboliques. L'arrivée des technologies de l'information a contribué largement à répandre la folie de tous et chacun dans des notions les plus aberrantes jamais connues, et les andouilles se laissent bourrés comme des saucissons. Lorsqu'on s'imagine avoir tout vu avec les inepties irrationnelles des sectes extatiques dites évangéliques, on nous présente l'hypothèse de “dieux” comme étant des entités extraterrestres qui nous auraient forgés, voire même d'entités qui auraient créé notre univers, insanité qui est considérée moins ridicule depuis que notre civilisation est plongée dans l'ère de l'informatique. En effet, nous nous apercevons que des mondes imaginaires, virtuels et en quelque sorte autonomes sont des créations à notre portée, mais ici l'imaginaire est pris pour la réalité.
L’hypothèse d’origines extraterrestres de ces groupes oligarchiques sont des plus fantasmagorique. L'origine de l'homme ne serait plus dans le singe de Darwin qui descend de l'arbre, mais d'un reptilien qui descend d'une autre planète. Vrai que l'hypothèse Reptilienne est plus intéressante que celle du singe de Darwin et plus dans le contexte de la pensée moderne, mais les deux sont autant absurdes l'une que l'autre. On nous dit que l'histoire d'Adam et Êve telle que racontée dans la Bible provient, entre autres, des écrits des tablettes sumériennes et rapportées par les scribes hébreux lors de leur exil à Babylone. C'est une histoire bien imagée dont le serpent, en occurrence Enki, est le reptilien tentateur et instructeur. La notion n'est pas nouvelle, la majorité des anciennes religions à mystères, imprégnées des principes du gnosticisme, présentent le serpent tentateur ou Satan, comme étant celui qui apporte la lumière de la connaissance, de son nom Lucifer qui signifie «porteur de lumière». Les adeptes de ces milieux qui enseignent «un salut par la connaissance», nous disent que «l'homme fut conditionné depuis des millénaires à nier la vérité de sa descendance et eut comme palliatif des Mythes et des Légendes religieuses, développant ainsi une forme d'amnésie, qui entrava son évolution spirituelle. Nous avons accepté l'interprétation de l'histoire propagée par une prêtrise et par le monde académique qui veillait qu'à ses propres intérêts. Néanmoins, la vérité ne peut être dissimulée pour toujours. L'espèce humaine aura à apprendre la vérité sur ses origines et à affronter le fait que ses dieux et ancêtres furent des reptiles, vraiment des monstres... Il y aura un grand choc culturel comme jamais vu auparavant !» Propagateurs d'un complot universel qui est à la mode de l'esprit critique moderne dans le domaine du religieux, ils animent les gens à une révolution intellectuelle avec des demi-vérités qui plaisent à la curiosité de la nature humaine. Que l'homme fut conditionné dans des croyances religieuses et bibliques depuis des millénaires est entièrement vrai, plusieurs deviennent de plus en plus conscients de ce fait, surtout parmi les chrétiens authentiques. Mais l'astuce ici est d'attaquer la vérité biblique de la création avec des notions farfelues qui remplacent le Dieu Tout-puissant, le Seigneur Jésus, par une créature reptilienne super intelligente qui proviendrait d'une autre planète. Cette notion aberrante détruit non seulement l'existence de Dieu, mais aussi le principe de la chute de l'homme et du péché, et le besoin d'un Rédempteur. En d'autres mots elle est une attaque directe au sacrifice de la croix, car s'il n'y a jamais eu de chute ni de péché, il n'y a aucun besoin d'un Messie pour nous sauver.
Il nous est arrivé, en explorant les réactions des Internautes sur ce sujet, de tomber sur un site qui proposait ce que nous appelons une version revue et corrigée du péché originel. Nous devons avouer que l'imagination exégétique n'y faisait point défaut. Mais il serait dommage que certaines âmes naïves prennent ces élucubrations pour argent comptant. Avec cette précieuse indication, on nous demande de croire que le fruit défendu a été une relation sexuelle entre Ève et le serpent, qui n'était rien de moins qu'une sorte de beau jeune homme reptilien, qui fut d'ailleurs ensuite condamné par Dieu à marcher sur son ventre (Genèse 3:14), ce qui est un non sens total. Le fruit de cette relation adultérine édénique aurait été tout naturellement Caïn, devenu maître de l'illumination reptilienne pour le salut de l'humanité. Selon cette nouvelle version revue et corrigée du péché originel en Éden, nos super exégètes, en mal de Bible fiction, nous affirment, contrairement à l'enseignement clair de l'Écriture, que la lignée de Caïn, est celle des «reptiliens», ayant le serpent pour origine. On croit rêver! Cependant, de telles insanités étant susceptibles de troubler les esprits, nous encourageons les gens à faire comme les gens de Bérée: «ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact.» (Actes 17:11). Vrai que des études étymologiques profondes sur le sujet d'Adam et Ève, de Caïn et Abel, nous ont révélé des faits troublants qui ne sont généralement pas connus, et qui bouleverseraient les notions populaires enseignées depuis des générations aux peuples communs et crédules, aveuglés par un conditionnement qui manipule l'information des Saintes-Écritures. Mais en aucune façon ces études supportent-elles les absurdités de l'hypothèse reptilienne, elles sont complètement bibliques et rendent gloire à l'Esprit Éternel qui est le Créateur de toutes choses.
CHAPITRE 14 De nos jours, nous entendons les rumeurs les plus insensées concernant les Reptiliens, comment ils nous manipulèrent génétiquement dans les temps anciens, comment ils contrôlent le monde, etc. Malheureusement, la plupart des commentaires sur le Programme Reptilien finissent toujours par faire beaucoup de publicité aux envahisseurs à écailles dont l'influence s'en trouve considérablement surfaite. Les récits de la «race du serpent» dans les anciennes cultures sont tout simplement innombrables, et le serpent – le reptilien – symbolisme en relation avec des Annunakis imaginaires et d’autres « dieux » similaires, est aussi largement répandu. Nous en avons un exemple dans la Bible avec le serpent dans le «Jardin d’Éden»: cette histoire qui se retrouve aussi dans des récits Sumériens a clairement été adaptée des Saintes-Écritures, et non le contraire comme se l'imaginent les timbrés qui se veulent descendants d'une race de squameux dont le corps est couvert d'écailles. D'après un faux historien, Zecharia Sitchin, dans un livre qu'il publia en 1976 qui s'intitule «La Douzième Planète» (voir: NIBIRU ET ANUNNAKIS), les archives sumériennes affirment que les anunnakis étaient des reptiliens bipèdes parfois représentés sous l'aspect de lézards, ils auraient créé génétiquement l'Homo Sapiens il y a plus de 400 000 ans, puis seraient revenus beaucoup plus tard voir le résultat de leur travail génétique, il y a 10 à 15 000 ans de cela. Ils auraient été éblouis par la beauté des terriennes avec lesquelles ils s'accouplèrent et créèrent des êtres hybrides. Cette notion fantaisiste se rapporte aux passages de Genèse 6:1,2 où nous voyons qu'il s'agit de fils de Dieu et non de reptiliens venu de l'espace. Pouvez-vous vous imaginez un instant que nos descendants auraient l'apparence de cette image que nous avons créé pour vous donner un aperçu de cette notion ridicule. Mieux dans un tel cas demeurer avec le singe de Darwin qui aurait évolué en babouin africain pour finalement se métamorphoser en une race de nègres surexcités qui s'imaginent être le nombril du monde, car apparemment, selon les savants en la matière, dans le dessin de l'évolution l'Afrique serait le berceau du monde. Non que cette notion soit meilleure que l'autre, car les deux dérivent de contresens qui témoignent des anomalies d'une imagination débridée.
Parmi tous les animaux vénérés par les hommes de la préhistoire, aucun ne l'était de façon aussi marquante et significative que le serpent et cela parce que le serpent était le symbole d'un groupe qui avait acquis une grande influence dans les premières civilisations sur les deux hémisphères de notre planète. Pour les adeptes de la théorie reptilienne, il s'agissait d'une confrérie savante qui s'était donnée pour but de répandre des connaissances spirituelles et d'atteindre la liberté au niveau spirituel, c'était ce qu'ils nomment la «CONFRÉRIE DU SERPENT». On nous dit que le mot originel de la Bible pour serpent est «nahash», et qu'il tire son origine de NHSH, ce qui signifie «déchiffrer, trouver». Nous n'en doutons aucunement, par contre ce qu'ils ne disent pas est que ce même mot signifie aussi «l'esprit, être brillant, l'intellect ou intelligence, la faculté de raisonner ou le raisonnement, être lucide ou pénétré de lumière, la réflexion», tous des traits qui caractérisent la nature humaine et non une nature reptilienne qui existerait à part l'être humain dans les confins de l'univers. Toutefois selon ces mythomanes de la Voie Lactée qui nous accuseront d'être «lactose intolérant», le prince rebelle EA, dieu sumérien, fut le fondateur de cette «Confrérie du Serpent». Dans les anciennes tablettes mésopotamiennes, on lit apparemment qu'Ea et son père Anu possédaient une grande compréhension éthique et spirituelle. Ce serait précisément ce savoir qui aurait été symbolisé, plus tard, dans l'histoire biblique d'Adam et Ève. Selon les interprètes de la thèse reptilienne, il est supposément dit dans des anciens textes mésopotamiens, égyptiens et bibliques, que le serpent (la Confrérie du Serpent) aurait été vaincue bientôt par d'autres groupes d'extra-terrestres régnants. Ea aurait été banni sur Terre et calomnié par ses adversaires qui voulaient s'assurer qu'il ne retrouverait plus jamais d'adeptes parmi les hommes. De «prince de la Terre» il passa à «prince des ténèbres» et fut affublé aussi de surnoms horribles tels que prince de l'enfer, incarnation du mal, diable. Encore selon la même interprétation loufoque, la caste dominante des extraterrestres est reptilienne. Les entités à peau beige ou blanche sont appelés «Les Dracos» d'où nous avons le mot «dragon». Les autres entités reptiliennes étaient supposément des êtres verts, et certains sont bruns, et pourquoi pas toutes les couleurs de l'arc-en-ciel pour plaire à la communauté gay car surement il y avait un grand nombre de dépravés parmi les reptiliens. C'était supposément une race ancienne de la Terre, vivant souterrainement dans les trous et cavernes de l'imagination fertile des mythomanes. Un de ces Dracos ou Dragons pourrait avoir été une des entités Draconienne qui tenta Ève dans le Jardin d'Éden, car elle était la plus belle des femmes aux yeux de ces pervers qui voulaient la violer. Les Reptiliens se considéreraient justement eux-mêmes comme des terriens «autochtones» et se réservaient tous les droits d'appartenance sur ce qui se trouvait sur la terre. On peut dire ainsi qu'ils ont été les inventeurs du copyright ou droits d'auteur, droits qu'ils auraient volés au Dieu Créateur. Ils seraient ceux qui sont appelés «les anges déchus» dans la mythologie dite chrétienne qui est imprégnée de notions babyloniennes, et que les crédules et les arriérés du christianisme contrefait prennent pour la vérité.
Mais le ridicule ne cesse pas à ce point, ils ajoutent l'aberration suivante: «Les Élohim sont une race très ancienne, peut-être même la plus ancienne de l'univers, du moins, à notre connaissance». Or «Élohim» est le nom de Dieu et quoiqu'il soit un terme singulier qui indique un pluriel, tout comme le mot «famille» ou encore comme le mot «communauté», il est loin d'indiquer l'existence d'une race reptilienne ou de quelques autres races que ce soient, d'insectes intelligents à apparence humaine ou de végétaux pensant et marchant sur la terre, tous issus de l'imagination maladive de ces mythomanes qui regardent trop de films de science-fiction et qui ne peuvent plus distinguer la réalité de leurs rêveries abominables. Mais poursuivons avec leurs insanités, ils nous disent que «c'est à eux (les Élohim) que nous devons d'avoir eu à supporter le poids du péché originel (relation sexuelle entre Ève et le serpent), car pour leur survie, ils avaient besoin de notre ADN et de celui de nos animaux et de nos plantes, pour pérenniser leur race de reptiliens. Le serpent qui était le plus rusé des animaux, tenta ÈVE soi-disant, dans le jardin d'Éden. Ils sont les rois des manipulations génétiques et nous leur devons la création d'êtres hybrides, humano-reptiliens, que nous ne pouvons pas reconnaître parce qu'ils nous ressemblent». Nous sommes en plein délire d'une psychose avancée, à vrai dire nous avons la preuve irréfutable que les fous ne sont pas tous dans des asiles d'aliénés mentaux. Par «êtres hybrides, humano-reptiliens» les mythomanes de la théorie reptilienne se réfèrent à Genèse 6:4 qui dit: «Les géants étaient sur la terre, en ce temps-là, et aussi dans la suite, parce que les fils de Dieu venaient vers les filles des hommes, et elles leur donnaient des enfants: ce sont ces hommes puissants qui, dès les temps anciens, furent des gens de renom». Mais le terme «géants» dans ce texte ne signifie pas une race d'hybrides, ce mot provient du terme Hébreu «nephil» qui devient par extension «Nephilim» et dont l'étymologie est «ceux qui sont tombés», c'est à dire «ceux qui sont rejetés» ou plus précisément «les disgraciés». Ceci est confirmé par la racine du mot qui est «naphal» utilisé dans Genèse 4:5: «Mais il n'eut point égard à Caïn, ni à son oblation; et Caïn fut fort irrité, et son visage fut abattu (naphal)». Ce terme signifie littéralement «être rejeté» ou plus précisément «être disgracié». La traduction courante «son visage fut abattu» signifie selon le sens Hébreu «sa présence fut rejetée» pour indiquer que Caïn fut disgracié ou rejeté de la grâce à cause de son sacrifice qui représente les œuvres de la chair. En d'autres mots, Caïn chercha à justifier son comportement par des bonnes œuvres pour plaire à Dieu, lorsque personne ne peut être justifié par les œuvres (Gal. 2:16; 3:11; 5:4). La fin du passage de Genèse 6:4 qui dit: «elles leur donnaient des enfants: ce sont ces hommes puissants qui, dès les temps anciens, furent des gens de renom» détient un sens beaucoup plus clair dans l'Hébreu et peut se traduire: «elles leur engendrèrent des ouvriers: ces mêmes devinrent des puissants intrépides qui, dès les temps anciens, furent des décadents réputés.», rejoignant ainsi la notion de «disgraciés». Nous sommes loin ici d'une race d'hybrides d'humano-reptiliens proposée par les insensés de la théorie reptilienne; et même loin de la notion chrétienne qui voit dans les fils de Dieu mentionnés dans le contexte de ces mêmes passages, des anges déchus rejetés du ciel qui auraient eu des relations sexuelles avec les femmes de la terre, rejoignant ainsi les allégations absurdes et aberrantes de la théorie reptilienne. Dire que des chrétiens détiennent une telle notion est vraiment un blasphème odieux et répugnant, et indique que ceux qui la soutiennent sont généralement des imposteurs.
CHAPITRE 15 L'INTERPRÉTATION DES GNOSTIQUES Du même acabit, nous avons l'interprétation des Gnostiques qui se base sur les apocryphes de Nag Hammadi découverts en décembre 1945 en Haute-Égypte. Un autre récit du viol manqué d'Ève se retrouve dans «L'Hypostase des Archontes» (CNH II:4). Ici de nouveau, les mythomanes s'en servent pour nous dire que «les enseignements des Mystères présentent des distinctions précises quant à l'influence reptilienne dans l'évolution humaine. Selon les Gnostiques, le serpent dans le Jardin d'Éden fut un allié parce qu'il conseilla aux premiers humains de consommer du fruit défendu qui éveilla leurs yeux à la perception anormale ou accrue. Le passage dans CNH II:4, 89.30 affirme que «le principe spirituel féminin vint au travers du serpent, l'instructeur». La puissance serpentine est également la forme de l'intelligence/énergie divine contemplée par un grand nombre d'individus... Quelle que soit la menace pour l'humanité, réelle ou imaginaire, émanant des reptiliens tel que le seigneur écailleux des Archontes évoqué par les Gnostiques, le don de la puissance serpentine est clair.
Dans tous les systèmes ésotériques, Orientaux et Occidentaux, le serpent est l'agent et le symbole de la Sagesse/Sophia. Dans les mystères Asiatiques et Occidentaux, les maîtres de l'énergie spiralante étaient appelés «serpents de sagesse». Ils/elles étaient des guides, instructeurs et thérapeutes, et non pas des tyrans et des théocrates obsédés de pouvoir qui revendiquaient une descendance des dieux reptiliens ET. Les initiés Gnostiques, et leurs confrères et consoeurs dans le monde Occidental, ne revendiquèrent jamais être les descendants des divinités ET, au contraire des souverains théocratiques qui se référaient au scénario Annunaki. Des mythes innombrables témoignent de la beauté et de la puissance de la connexion serpentine. Ève, l'Instructrice, ne se contenta pas de consommer du fruit défendu que le serpent lui offrit dans l'Éden. Elle est elle-même un instrument du pouvoir serpentin. La fonction de ce pouvoir, en tant que guide visionnaire, thérapeutique et instructrice de l'humanité est d'une amplitude incommensurable et elle prévaut universellement dans les mythologies antiques, dans les traditions mystiques et ésotériques et dans les savoirs Indigènes. La forme des Archontes, ou Annunakis ET, est reptilienne (draconique dans les Codex)... Certains retracent l'histoire pré-terrestre de l'espèce humaine à la Nébuleuse d'Orion. Selon les enseignements Zulu shamaniques, conférés par Credo Mutwa, ils affirment maintenant que «les humains viennent d'Orion». L'affirmation selon laquelle la matrice génomique humaine (appelée Anthropos dans les écrits Gnostiques) est lovée dans la Nébuleuse d'Orion, et la fonction cruciale des félins prédateurs, dans l'effort de l'humanité de corriger notre course et de nous harmoniser avec la mère planétaire animale, sont des éléments caractéristiques de la pratique visionnaire développée sur le site de la Métahistoire.
Le cerveau reptilien est appelé le cerveau primaire ou primitif ou encore cerveau archaïque. Les êtres humains avaient à l'origine, essentiellement un premier cerveau reptilien dont l'homme conserve encore bien des instincts de base (dont l'instinct de conservation). Il correspond chez l'être humain aux systèmes nerveux du tronc cérébral. Il est malgré sa petite taille d'une grande complexité. Certains animaux (vertébrés inférieurs, reptiles…) sont régis uniquement par ce cerveau. Il est la source des comportements primitifs qui répondent à des besoins fondamentaux. Il assure entre autre la sauvegarde de l'individu et de l'espèce. Ces comportements sont incapables d'adaptation et restent insensibles à l'expérience du fait que le cerveau primitif n'a accès qu'à une mémoire à court terme. Le cerveau reptilien agit toujours selon des schémas rigides et stéréotypés: une même stimulation produira toujours le même effet. Par exemple, conservée depuis des générations, la fuite inscrite héréditairement dans chaque individu, est un mécanisme nécessaire, imparable, stéréotypé. Le noyau dit «amygdalien» en particulier commande l'agressivité, le souci du territoire et de sa défense. Il correspond à notre univers non-verbal de gestes et comportements automatiques. Il est le lieu de la routine, des itinéraires fixés à l'avance, des rituels, cérémonies….De ce fait, le «langage reptilien» est essentiel dans les relations humaines.»
Se pourrait-il que «le langage reptilien» soit identique au parler en langues des pentecôtistes et des charismatiques, car de toutes évidences il ne semble n'y avoir aucune différence puisque les deux sont issus des mêmes délires, c'est à dire selon la définition de la Psychologie: «Trouble mental manifesté par un verbalisme incohérent. Altération profonde du psychisme et de la personnalité, n'entraînant pas forcément l'abolition de la conscience, et caractérisée par de fausses interprétations ou de fausses perceptions.» (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales). Il devient ainsi évident que les fausses interprétations ou fausses perceptions de l'Hypothèse Reptilienne proviennent tous d'altérations profondes du psychisme, elles sont issus du même désordre de la personnalité que nous retrouvons chez les sectes extatiques du pentecôtisme et du charismatisme, démontrant qu'il y a possiblement un lien étroit entre ces deux phénomènes. Le mythe de la théorie Reptilienne a été créé pour falsifier l'histoire de l'humanité, tout comme le mythe des dons surnaturels a été créé pour falsifier les Saintes-Écritures afin de séduire les tarés avec une démonstration de puissances psychiques ou occultes. Un esprit de contrefaçon règne à tous les niveaux de la race humaine en ces temps de la fin, la duplicité l'emporte sur la vérité dans les cerveaux hébétés.
CHAPITRE 16 Aucun chrétien, authentique ou faux, ne supporterait les idioties reptiliennes que nous venons de voir, toujours bien nous l'espérons car tout est possible avec ces derniers comme nous l'avons vu avec les sectes extatiques. Néanmoins l'interprétation littérale que la chrétienté donne sur la tentation d'Ève par le serpent dans le Jardin d'Éden rejoint le même point sans que les gens en soient pleinement conscients.
La vision que la majorité des gens détiennent sur la compréhension de l'histoire d’Adam et Ève et du serpent, de Caïn et d'Abel, ne dépasse pas celles des petits enfants que les religieux éduquent avec des images, en leur faisant croire que l’Écriture se lit dans le sens de la lettre. Beaucoup auront de la difficulté à suivre ce sujet à cause du formatage religieux qu'ils ont reçu et qui dirige leurs croyances rudimentaires et incohérentes. Même ceux qui détiennent de grandes connaissances académiques, comme les théologiens et les exégètes, n'ont pas saisi pleinement la signification ni les implications de leur position face à ce sujet essentiel qui se rapporte directement à notre salut dans le sacrifice de Christ sur la croix.
Les Saintes-Écritures parlent souvent en images et en paraboles sans que la chose même apparaisse à la surface. C’est ainsi que Dieu l’a voulu afin que les plus profonds mystères de sa Parole et de son conseil soient révélés par son Esprit seul et qu’ils soient amenés à la lumière. C’est seulement lorsque nous avons reçu la compréhension de ce en quoi consista réellement la chute dans le Jardin d’Éden, qu’alors nous pouvons être éclairés sur le sens et la portée, pour l’homme, de la possibilité qu’il a d’être soustrait aux conséquences de cette chute par la rédemption qui eut lieu ensuite. Il ne faut pas s'imaginer comme certains idiots le pensent que la chute de l'homme consisterait en ce qu'il soit tombé littéralement du ciel ou d'une autre planète; l'homme ne s'est pas frappé le gros orteil sur le coin d'une étoile pour prendre une dégringolade dans l'espace afin de venir s'écraser la face sur la terre. La chute est spirituelle et non charnelle quoiqu'elle se fasse ressentir aussi à ce niveau, car tout ce qui est spirituelle a des répercussions au niveau matériel. Par «chute» il faut comprendre la transgression de la loi d'interdiction (Gen. 2:17) qui a produit l'anéantissement de la nature divine en l'homme, la rupture de la communion de l'Esprit de Dieu avec l'esprit de l'homme, la disgrâce et déchéance totale de la nature humaine. Déjà rien que la notion de «chute» fait entrevoir ce qui s’est passé dans ce drame horrible qui a engendré la mort dans toute la race humaine: «C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort; de même la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché.» (Rom. 5:12).
Dans la relation de l’événement survenu dans le jardin d’Éden, il est question d’une «convoitise des yeux», du fait «d’être séduite» et ainsi de suite, mais comprenons par cela qu'il ne s'agit pas d'un regard littéral ou régulier mais d'une perception, c'est à dire «l'acte de prendre connaissance par l'intuition, par l'intelligence ou l'entendement», la réflexion ou capacité de raisonner que l'on nomme aussi «l'esprit de la chair». Il est important, voir crucial, de ne pas oublier cette vérité essentielle, car elle est la clé par laquelle nous obtenons la compréhension des évènements de la chute et conséquemment de notre salut. L'apôtre Paul décrit la même chose en nous disant: «Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu.» (1 Cor. 2:11) En d'autres mots, le raisonnement de l'homme est la perception de son existence charnelle, tout comme le raisonnement de Dieu est la perception de son existence divine. A la lumière de ces choses, nous devons aussi considérer la propre déclaration d’Ève: «Le serpent m’a séduite» (3:13), puis le fait que l’Eternel Dieu maudit le serpent et dit: «Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie» (Gen. 3:14). Comme nous avons dit au commencement de ce chapitre, la position classique ou commune de la chrétienté n'est pas tellement différente de la Théorie Reptilienne, nous allons voir qu'elle est presque identique sauf quelques agréments. Avec elle nous passons de l'absurdité à une réalité abominable qui déforme la vérité de l'enseignement donné dans ce contexte des Saintes-Écritures. Presque tous sont d'accord pour dire qu'à ce moment-là «le serpent se tenait debout, sinon selon eux ce jugement n’aurait eu aucun sens». Il est presque inconcevable que la théologie dite chrétienne et biblique nous présente l'absurdité d'un serpent littéral qui se tenait debout et qui avait la faculté de raisonner et de parler. Les érudits de la foi chrétienne ne réalise pas que si le serpent est littéral, sa postérité l'est aussi. Il ne peut en être autrement selon les lois de la procréation. Un humain va engendrer des humains, un serpent va engendrer des serpents, et même si nous regardions ce fait du côté de la fiction reptilienne, un reptilien va engendrer un reptilien. Il est donc totalement impossible que le serpent qui tenta Ève fut un serpent littéral, autrement nous risquerions de tomber dans l'hérésie du Gnosticisme qui considère le péché originel comme étant une relation sexuelle entre le serpent et Ève, donnant au serpent une existence presque humaine qui serait parallèle à celle de l'homme. Tels sont les dangers d'interpréter les passages qui se rapportent à la chute de l'homme dans un sens littéral, mais il y a plus.
Imaginons pour un instant que le serpent, qui en réalité est un reptile, détenait à cette époque les facultés de raisonner et de parler qu'on lui attribue et qu'il marchait debout comme l'homme. Or nous savons qu'il a été condamné par Dieu à «marcher sur son ventre et à se nourrir de la poussière», mais il n'est pas dit que Dieu lui a enlevé ses capacités de réfléchir et de s'exprimer. La condamnation est explicite, elle se rapporte uniquement à sa façon de se déplacer et de se nourrir, elle ne lui enlève rien des dispositions de son intelligence et d'articuler ses idées. Si la postérité du serpent est de ce genre, cela voudrait dire que les serpents de nos jours détiendraient encore ces facultés qui leurs seraient transmises de génération en génération. Or nous vous demandons en toute honnêteté, quand avez-vous vu un serpent discuter avec un homme? Ou auriez-vous seulement entendu parler qu'une telle chose s'est produite? Évidemment que non, car une telle notion est impossible, sauf dans l'imagination de ceux qui souffrent de délires psychotiques. Il s'en tient aussi que jamais personne n'a vu un reptilien marcher dans la rue ou faire des courses dans les grands magasins. Or si telle serait la postérité du serpent, que voudrait dire le reste des paroles de sa condamnation: «Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et toi tu la blesseras au talon.» (Gen. 3:15) Ce passage est nommé «le proto-évangile» du fait qu'il donne la promesse d'un libérateur à venir, c'est à dire le Messie. Il est dit ici que la postérité de la femme doit écraser la tête de la postérité du serpent. Si nous prenons le serpent comme un animal littéral, on aurait pas le choix de dire que la postérité de la femme, qui ici est le Messie ou Christ, a écrasé littéralement la tête d'un serpent intelligent qui pouvait raisonner et parler comme l'homme. Aussi bien dire qu'il existe réellement des dragons avec sept têtes comme nous voyons dans l'Apocalypse. Or nous savons qu'une telle notion est complètement absurde et que jamais une telle chose ne s'est produite ni ne se produira jamais. Le Seigneur Jésus n'a jamais écrasé littéralement la tête d'un tel serpent, ce qui veut dire que le mot «serpent» doit être pris dans un sens figuratif. Comme nous avons vu, il est entièrement impossible que le serpent qui tenta Ève détienne un sens littéral, car autrement sa postérité doit être aussi littérale, une telle réalisation est la preuve irréfutable qu'il ne s'agit pas d'un serpent réel. Néanmoins nous savons qu'un grand nombre ne sont jamais satisfait des faits et qu'il est impossible de les rejoindre avec la vérité. Plusieurs en effet tentent de justifier leur position en disant que le serpent était une simple créature qui fut possédée par Satan, et ils s'appuient pour cela sur les passages de l'ânesse du prophète Balaam qui se mit soudainement à lui parler (Nom. 22:21-31), dans le but d'indiquer que la même chose est possible et qu'elle se produisit aussi avec le serpent qui pouvait parler avec Ève et entretenir une discussion intelligente bien réfléchie afin de la séduire. Mais une telle notion est complètement fausse, car la Parole de Dieu nous dit clairement dans Apocalypse 12:9 que «le serpent ancien» est directement Satan et non une créature possédée par lui pour accomplir sa sale besogne. Or puisque le mot «serpent» est figuratif, le mot «Satan» l'est aussi, car la Parole de Dieu les relie ensemble sous une même désignation, ce qui veut dire que la postérité du serpent est la postérité de Satan car les deux sont identiques et représentent une seule et même réalité. Non seulement nous avons les évidences que le serpent n'est pas une créature littérale, mais aussi que Satan n'est pas l'ange déchue de la mythologie chrétienne que les gens s'imaginent depuis des siècles (voir: Imposture sur le diable et les démons). Évidemment que cela fout toute une claque à une théologie constipée qui embrouille la foi chrétienne avec une doctrine sur un Satan inexistant construite des versets tirés hors contexte dans le but de prouver un prétexte qui n'est qu'un semblant biblique. Les conséquences sont désastreuses pour tous les autres enseignements qui en dérivent comme celui sur les anges déchus, les démons, et l'exorcisme, car si Satan n'existe pas de la façon qu'il est conçu depuis des générations, tout le reste s'écroule avec.
CHAPITRE 17 UN PEU PLUS DE BON SENS S.V.P. Or si le serpent n'est ni créature ni ange, qu'est-il exactement? Si nous mettons un frein à l'imagination débridée, nous réaliserons, comme nous avons démontré plus haut dans ce texte, que le mot serpent est «nahash» en Hébreu et qu'il signifie entre autres: «l'esprit, être brillant, l'intellect ou intelligence, la faculté de raisonner ou le raisonnement, être lucide ou pénétré de lumière, la réflexion», tous des traits qui caractérisent la nature humaine. La conclusion est pourtant simple, le serpent est nul autre que l'esprit de la chair ou esprit de la nature humaine. Il s'agit en effet de l'intellect ou faculté de raisonnement qui demeure en l'homme et par lequel il régit sa vie en ce monde, et cela implique la volonté, les choix, et les désirs de l'homme. En réalité, en lui-même, ce terme n'a rien de nocif, rien de mauvais, ni rien de maléfique. L'esprit de la chair est un don de Dieu par lequel l'homme devint une âme vivante (Gen. 2:7), et il s'agit clairement du même esprit qui est représenté par le serpent. Puisque tel est le cas, et cela sans l'ombre d'aucun doute, comment donc expliquer la tentation et de la chute en Éden? Premièrement, la Parole de Dieu est claire sur ce sujet: «Mais chacun est tenté quand il est attiré et séduit par sa propre convoitise. Et après que la convoitise a conçu, elle enfante le péché; et le péché étant consommé, engendre la mort.» (Jacques 1:14,15). En d'autres mots, la tentation de la femme par le serpent se déroule intérieurement dans un conflit qui se produit dans son raisonnement dans lequel elle se questionne sur l'autorité de la Parole de Dieu, en d'autres mots cette lutte interne est issue de la perception d'une réflexion sur l'interdiction de manger le fruit défendu. Le dialogue entre la femme et le serpent est celui de la nature humaine qui se questionne, tout comme on se questionne nous-mêmes face à certaines situations afin d'analyser les faits avant de prendre une décision. Jusqu'à ce point il n'y a rien de mauvais ou de maléfique dans une telle procédure. Il faut avoir un peu plus de bon sens après tout, pourquoi s'égarer dans toutes sortes de notions insensées lorsque la vérité est la simplicité même.
Deuxièmement, puisque la décision n'est pas prise et que l'action n'est pas encore posée, il ne peut y avoir d'évaluation équitable et aucun jugement ou condamnation ne peut être appliqué. Mais la Bible dit aussi que l'esprit de l'homme était très rusé, que son raisonnement était très subtil (Gen. 3:1), c'est à dire qu'il était le plus astucieux, le plus ingénieux «de tous les animaux des champs» ou plus précisément selon l'Hébreu «de tous les êtres vivants sur la terre». La base de la ruse est la prudence, le discernement ou vigilance. Encore là il n'y a rien de mauvais, en fait le Seigneur Jésus lui-même dit à ses disciples «soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.» (Mat. 10:16). Mais il est aussi vrai que parmi les hommes la ruse est généralement employée à des fins malicieuses, mais cela ne signifie pas que la capacité d'être rusé est elle-même maléfique, c'est le cœur de l'homme qui en fait est tortueux par dessus toutes choses à cause du péché qui est en lui. En ce qui concerne la tentation de la femme dans le Jardin d'Éden le péché n'avait pas encore été manifesté, ce fut seulement lorsque la décision fut prise de manger le fruit défendu et que l'action fut posée que le péché apparaît comme évident et que la condamnation devient effective pour s'appliquer à toute la race humaine. L'esprit de la chair devint ainsi l'ennemi de l'Esprit de Dieu, et comprenons que le mot «ennemi» signifie «l'adversaire», c'est à dire Satan. L'apôtre Paul l'explique ainsi en ces mots: «Car le raisonnement charnel est hostile contre Dieu; car il ne se soumet pas à la loi de Dieu; et en effet, il ne le peut.» (Rom. 8:7); «Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l'une à l'autre; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez.» (Gal. 5:17). Dans le contexte de tous ses enseignements à travers tous ses épîtres, l'apôtre Paul associe l'esprit de la chair à l'esprit de la loi, et cela est très significatif pour nous indiquer que la loi d'interdiction a été associée intrinsèquement à l'esprit de la chair et que les deux font un. Ce qui fait que même si l'homme a transgressé la loi d'interdiction, elle demeure quand même en lui pour sensibiliser sa conscience. En fait nous savons par l'apôtre Paul que «la puissance du péché, c'est la loi» (1 Cor. 15:56), et que la loi nous sert de pédagogue, c'est à dire de conducteur pour nous diriger à Christ: «De sorte que la loi a été notre conducteur pour nous mener vers Christ, afin que nous puissions être justifiés par la foi.» (Gal. 3:24). En d'autres mots c'est l'esprit ou raisonnement de la loi qui sensibilise notre conscience pour nous indiquer notre culpabilité et notre condamnation afin de nous diriger à Christ pour que nous en soyons délivré. Nous avons donc l'évidence que l'esprit de la loi est l'ennemi ou le Satan de l'Esprit de la grâce, nous portons en nous la condamnation de la loi pour notre perdition éternelle et le seul moyen d'en être délivré est par Christ qui, comme notre substitut, cloua à la croix l'esprit ou raisonnement des ordonnances de la loi (Col. 2:14).
Quel fut donc le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal sur lequel tant de malentendus existent depuis des millénaires? Or la réponse est dans la question même, il s'agit en effet de décider par soi-même ce qui est bien ou ce qui est mal à nos yeux pour régir notre vie. L'homme a donc pris la décision de devenir le maître de son destin, rejetant la souveraineté de Dieu sur sa vie et toutes les grâces et bénédictions qui s'en suivaient. Ce qui veut dire que le fruit maudit consommé par l'homme est nul autre que l'indépendance, caractéristique divin qui appartient seulement à Dieu et que l'homme lui déroba en se l'attribuant à lui-même dans son raisonnement rusé. En d'autres mots l'homme se déclara dieu par la force de sa propre volonté, par son indépendance il s'éleva à la stature de la divinité: «Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez nullement; mais Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.» (Gen. 3:4,5). Une telle offense à la majesté de Dieu ne pouvait demeurer impunie et les conséquences furent désastreuses pour toute la race humaine et pour tous les temps jusqu'à la fin du monde. Nous l'avons dit, la chute de l'homme consiste en la transgression de la loi d'interdiction (Gen. 2:17) qui a produit l'anéantissement de la nature divine en l'homme, la rupture de la communion de l'Esprit de Dieu avec l'esprit de l'homme, la disgrâce et déchéance totale de la nature humaine, la condamnation à la perdition éternelle pour toute la race humaine. Aucun drame conçu dans l'imagination de l'homme ne peut être si horrible et ce n'est pas à cause que l'homme n'était pas conscient des conséquences de ses actions, il avait été clairement averti mais il a choisi par lui-même le destin qui lui était réservé. Un tel choix malheureux est incompréhensible à moins de réaliser que l'homme est simplement une créature faible et limitée et non le Créateur Tout-puissant et Éternel, et de ce fait, de sa nature de créature, il était inévitable qu'il tombe dans le péché en transgressant la loi d'interdiction. Dieu étant Suprême et connaissant toutes choses savait d'avance que sa créature rationnelle était pour flancher car il l'a créé ainsi avec toutes ses faiblesses et ses limitations. Ceci nous amène à un point extrêmement important, à savoir que la créature avait été destinée d'avance à un tel sort pour l'accomplissement du décret de Dieu.
CHAPITRE 18 Vous remarquerez que depuis le chapitre précédent nous n'utilisons plus l'expression «la tentation d'Ève» mais plutôt celle de «la tentation de la femme». La raison pour cela est que le mot «Ève» n'est pas utilisé dans le contexte de la chute avant Genèse 3:20, et cela est très significatif comme nous allons voir. Il est bien écrit que c'est la femme qui fut tenté par le serpent et non Ève, désignation qu'elle reçut uniquement après sa condamnation. Le mot «femme» ici est «ishshah» en Hébreu, mot composé qui provient de deux racines pour signifier «l'existence dans la faiblesse», se rapportant évidemment à la conscience de l'existence charnelle faible et limitée. Le même mot est utilisé dans Genèse 2:23 lorsque la femme est amenée auprès d'Adam, comme nous voyons dans une traduction classique: «Et Adam dit: Celle-ci enfin est os de mes os, et chair de ma chair. Celle-ci sera nommée femme (en hébreu Isha), car elle a été prise de l'homme (en hébreu Ish).» (Bible Ostervald 1996-2008). Mais une traduction plus précise basée sur le sens étymologique des mots dans l'Hébreu nous dit: «Et Adam dit: Celle-ci est enfin la substance de ma puissance, et l'enchantement de ma chair. On la nommera l'Existence, mon Épouse (ISHA), car elle a été prise du Vivant, son Époux (ISH).» (Bible Machaira 2020). On aurait tendance à penser qu'il s'agit ici de la femme en tant que femelle de notre espèce, mais on se tromperait grandement. Le mot pour «femelle» que nous retrouvons dans Genèse 1:27 et Genèse 5:2 est «neqebah» c'est à dire «celle qui est percée, la trouée, celle qui est fendue par le milieu», et non pas «isha» c'est à dire «l'existence ma faiblesse». Le dernier passage, celui de Genèse 5:2 est particulièrement intéressant car il indique clairement que le mâle et la femelle de notre espèce porte un nom unique, celui d'Homme, ou Adam en Hébreu, terme singulier qui indique un pluriel et qui signifie «l'humanité» c'est à dire «la race humaine» composée d'une multitude de mâles et femelles. Nous avons ainsi l'indice qu'il ne s'agissait pas de la création d'un seul mâle et d'une seule femelle desquels nous descendons tous, mais d'une race entière innombrable et super intelligente de constructeurs puissants.
Puisque Adam est le nom d'une race mâle et femelle, qu'en est-il du fait qu'il est mentionné que la femme est créée d'une côte d'Adam si la femelle existe déjà dans une multitude d'êtres vivants: «Et l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam, qui s'endormit; et il prit une de ses côtes, et resserra la chair à sa place. Et l'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise d'Adam, et la fit venir vers Adam.» (Gen. 2:21,22). Ici nous allons utiliser une traduction étymologique pour nous aider à comprendre exactement ce qui se produisit dans ces passages mystérieux: «Et YEHOVAH Dieu produisit une torpeur profonde qui languissait sur les êtres humains; et il prit cette inclination pour l'assister dans sa nature de chair. Et YEHOVAH Dieu forma une existence de l'inclination qu'il avait prise de l'être humain, et exposa sa conscience charnelle et la fit subsister dans l'être humain.». Ce qui ressort de tout cela est que l'inclination de l'être humain aspirait naturellement à son existence de créature, il ne pouvait faire autrement que de désirer les dispositions de ses faiblesses et de ses limitations car telle fut l'essence de son existence. Toute la race humaine fut alors plongée dans un profond sommeil, une «tardemah» en Hébreu, c'est à dire dans «une transe, une catalepsie», et de toutes évidences c'est la première fois qu'ils expérimentaient le phénomène du sommeil et des rêves qui est souvent appelé «la petite mort». En sortant de cette catalepsie ils devinrent pleinement conscients de la fragilité de leur nature humaine et dire: «Celle-ci est enfin la substance de ma puissance, et l'enchantement de ma chair. On la nommera l'Existence, mon Épouse (ISHA), car elle a été prise du Vivant, son Époux (ISH).» Il ne s'agit donc pas de la création de la femme en tant que femelle de notre espèce dans ces passages, mais du réveil de l'homme à la vulnérabilité de son existence charnelle. Ce fut en fait l'esprit de la nature humaine qui fut tenté par son propre raisonnement charnel et non une femme dans le sens littéral, la réalisation de sa fragilité l'irritait, il ne voulait pas accepter une telle existence lorsqu'il connaissait pleinement celle qui se retrouve dans la présence de Dieu, Ce fut le déclic qui engendra la révolte car il se sentait indigné par de telles limitations, il chercha ainsi par toutes sortes de raisonnements à trouver une porte de sortie à cette situation déplaisante qu'il considérait comme un scandale à sa dignité. Le seul recours qu'il avait était de briser la loi d'interdiction dans sa conscience qui restreignait ses limitations.
Il n'y a aucun doute qu'une telle rébellion occasionna une division dans la race humaine, certains supportaient la conversion face à la promesse de la venue du Messie pour les racheter, et d'autres supportaient l'usurpation pour garder les hommes sous l'esclavage de la nature humaine déifiée. Tel est le récit figuratif de Caïn et Abel qui étaient des frères jumeaux, c'est à dire «deux différents aspects d'une même réalité». L'histoire de Caïn et Abel dans le chapitre 4 de la Genèse est exactement la même histoire de la chute racontée dans le chapitre 3 mais de différentes façons et avec des détails supplémentaires. Le mot Caïn signifie «acquérir, posséder par usurpation, dérober les biens ou les droits, s'attribuer quelque chose injustement»; tandis que le mot «Abel», un mot composé qui signifie «Dieu le Père» et qui détient aussi les significations de «insignifiance, humiliation, affront, outrage, blessure». Ces deux noms n'indiquent pas l'existence individuelle de deux hommes, ils sont plutôt des types ou figures symboliques qui décrivent les caractéristiques ou différenciations dans la séparation de la race humaine, formant deux groupes qui s'opposèrent l'un à l'autre dans une guerre cosmique et désastreuse entre les fils des ténèbres (fils du raisonnement charnel et mondain) et les fils de la Lumière (fils du raisonnement spirituel et divin), dans laquelle la planète Nod, habitation des rebelles carbonisés qui furent bannis de la Terre, fut entièrement détruite. Le résultat nous le savons, Caïn tua son frère Abel, en d'autres mots le fait que l'homme a acquis par usurpation l'indépendance qui appartenait à Dieu seul, se déclarant ainsi dieu en se déclarant maître de son destin, détruisit la signifiance de la conversion des êtres vivants par l'outrage commise. Il existait donc dans la race humaine une postérité selon la chair et une postérité selon l'Esprit. Dieu avait condamné le serpent, c'est à dire le raisonnement charnel ou esprit de la chair de la nature humaine, en disant dans Genèse 3:14: «Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie.»; ou selon une traduction étymologique: «Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tous les sages d'entre les êtres vivants en croissance de leur existence; ta progression paraîtra ainsi: tu te nourriras de tes imperfections tous les jours de ta vie.». Figurativement, nous voyons que «se nourrir de poussière» est l'équivalent de «se nourrir d'imperfections» et cela est devenu la charge de la faculté de raisonner en l'homme, l'esprit de sa nature humaine ne peut que produire des imperfections, jamais il atteindra l'idéal qu'il s'est proposé en se déclarant indépendant.
Le Seigneur établit ainsi une claire ligne de démarcation entre l'esprit de l'existence charnelle de la nature humaine, et celle de l'existence spirituelle obtenue par la foi dans la promesse du Messie à venir. Cela se voit clairement dans la suite de la condamnation du serpent ou esprit de raisonnement de la nature humaine: «Et je mettrai de l'hostilité entre toi et ton existence, entre ta postérité et son GERME: Celui-ci écrasera ton agitation, et toi tu contrarieras ses pas.». Il y a clairement une distinction ici entre l'esprit de la nature humaine et son existence charnelle, il existe un conflit évident entre les deux que l'apôtre Paul décrit en ces termes: «Car je n'approuve point ce que je fais, je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien n'habite point en moi, c'est-à-dire, dans ma chair, parce que j'ai la volonté de faire le bien; mais je ne parviens pas à l'accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux; mais je fais le mal que je ne veux pas faire. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi en moi; c'est que quand je veux faire le bien, le mal est présent en moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon la condition de l'homme interne; Mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon raisonnement et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. Ô homme misérable que je suis! qui me délivrera du corps de cette mort?» (Rom. 7:15-24). C'est à ce point que nous rentrons ce qui est dit sur Ève dans Genèse 3:20: «Or, Adam appela sa femme, Ève (vie), parce qu'elle fut la mère de tous les vivants.». Or le mot «Ève» signifie littéralement «Vie» comme nous voyons aussi dans une traduction étymologique du même passage: «Or, l'être humain appela son existence, Vie, parce que la vie fut la mère de tous les vivants.» L'existence de l'homme ou «ISHA» en Hébreu, terme qui fut traduit à tort par «femme» dans le contexte de la tentation, démontre que l'existence ou esprit de la nature humaine déchue dans son état d'indépendance, est devenue la vie normale de tous les hommes depuis la chute. C'est à dire que la nature du péché et la séparation d'avec Dieu est devenu la norme pour tous sans exception, et cela jusqu'à la fin des temps.
La question de deux postérités souligne aussi une notion essentielle concernant le salut d'une des postérités et la perdition de l'autre, car il est évident que tous ne seront pas sauvés et que la postérité du serpent est destinée à l'enfer éternel. Seulement les enfants de la promesse ou fils de la Lumière connaîtront la joie du salut, qu'ils soient situés avant le sacrifice de la croix ou après ne change rien à son efficacité, la grâce de Dieu ne connaît aucune borne ni aucun temps, elle est donnée gratuitement et sans condition à ceux qui sont désignés pour la recevoir. Les deux postérités, la postérité du serpent ou postérité du raisonnement charnel de l'esprit de la nature humaine déchue, et la postérité spirituelle de la promesse du salut en le Messie ou Christ, désignent clairement et sans l'ombre d'aucun doute «la double .prédestination», représentée par deux termes: «l'élection et la réprobation» qu'on peut nommer aussi «prédestination et postdestination».
Le mot «prédestination» est un terme composé de «pré» qui désigne «avant», ce qui est «antérieur» ou «préexistant»; et de «destin» qui désigne «l'existence», le fait «d'être conscient» ou «de vivre». Dans son ensemble il signifie «être destiné à une certaine existence» et implique une puissance divine extérieure à la volonté humaine qui a déterminé d'avance l'être ou l'existence d'une personne et qui a fixé ou établi de façon irrévocable le cours des événements dans sa vie. La prédestination est double, elle contient deux éléments d'un même décret divin: 1- l'élection au salut qui est la doctrine de la grâce inconditionnelle sans laquelle personne ne peut être sauvée; et 2- la réprobation à la perdition qu'on peut nommer aussi «l'exclusion à la grâce», Dieu ayant déterminé d'avance la chute et le péché dans son décret de rédemption, le jugement et le châtiment éternel dans son décret de condamnation de ceux qu'il a rejeté en ne leur accordant pas la grâce du salut, les laissant récolter le salaire de leurs égarements. Il n'existe pas de prédestination simple sauf dans la duplicité de la postdestination qui décrit la rébellion de l'homme face à Dieu.
La «postdestination» explique le contraire de ce qui vient d'être dit sur la prédestination. Ce mot représente la position adverse populaire maintenue dans le christianisme moderne en ce que Dieu prévoyait ceux qui étaient pour croire et les prédestina sur cette base. Cette notion subtile et subversive remet le salut entre les mains de l'homme et de ses choix captieux. Comme le premier, il est un terme composé de «post» qui désigne «après», ce qui vient «à la suite», ce qui est «ultérieur», une action qui est la conséquence d'un procédé ou d'un évènement spécifique subordonné à l'homme; et de «destin», mais ici dans le sens d'une puissance interne qui détermine son action d'exister ou de vivre par soi-même. L'indépendance est son facteur principal, et dans son ensemble il signifie la capacité de la volonté humaine à prendre des choix variables ou des décisions par elle-même et sans contrainte, ce qui est désigné comme le «libre-arbitre» ou «libre-choix» qui rend l'être humain le seul responsable de ses actions. La postdestination contient aussi deux éléments: 1- l'élection éclectique du croyant qui choisit lui-même son salut, Dieu n'ayant pas le choix de reconnaître et d'approuver sa décision; et 2- la rejection de la réprobation, Dieu n'ayant prédestiné personne à la perdition puisque l'homme est un être responsable et libre de choisir son propre destin. Pélagianisme, Semi-pélagianisme, Arminianisme, Évangélisme, Éclecticisme, sont tous des termes qui signifient une seule et même chose dans l'hérésie de la postdestination.
Ainsi la PréDestination implique la Souveraineté de Dieu et la PostDestination implique la souveraineté de l'homme. Avec ces deux termes nous avons la différence entre le ciel et l'enfer et nous entrons dans une guerre qui existe depuis le début des temps.
Nombreux sont ceux qui sont hostiles à la doctrine de la prédestination. Néanmoins, la prédestination est une doctrine solidement biblique. La clé est de comprendre ce qu'elle signifie dans les Saintes-Écritures. Le pourquoi que la doctrine de la prédestination est tellement détestée, surtout de nos jours par les Évangéliques, est que l'homme craint de perdre sa précieuse liberté, il considère donc la prédestination comme une menace à son existence et va utiliser tous les moyens possibles pour la défaire et la détruire. L'homme se veut maître de son propre destin et il ne peut tolérer quiconque que ce soit ou quoique ce soit qui s'y opposerait. Il ne permettra jamais ni à Dieu ni au diable de la lui refuser et pour la défendre il déclare, en déformant les Écritures, que l'homme n'a pas été créé comme un robot ou un automate mais comme un être libre et responsable. Cette fausse notion sophistiquée valorise la dignité humaine et l'élève à un niveau supérieur qui fait de l'homme un dieu: «vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal» (Gen. 3:5).
Les Saintes-Écritures nous indiquent que la source de la prédestination se trouve avant même la Création et qu'elle est une décision résolue dans le décret éternel de Dieu. Avant que toutes choses existent, la Parole de Dieu nous dit que le Seigneur Jésus-Christ a été prédestiné pour le rachat de ses élus: «vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l'argent et l'or, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un Agneau sans défaut et sans tache, qui fut prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté dans ces derniers temps à cause de vous...» (1 Pierre 1:18-20). Ce passage merveilleux est la base de notre prédestination au salut. Pour que Christ soit prédestiné ainsi de toute éternité, il fallait absolument que tout l'enchaînement du plan du salut soit aussi prédestiné, il ne peut en être autrement car un ne va pas sans l'autre, tout comme le salut et la perdition sont deux éléments d'un même décret. En d'autres mots, il n'y a pas de salut sans perdition, ni de perdition sans salut, car un implique l'autre. La prédestination implique donc par nécessité du décret éternel «la création de l'homme, la chute et le péché, ainsi que le salut de ceux qui ont été choisis d'avance en Christ, de même que la perdition de ceux qui ont été rejetés et laissés de côté pour subir les peines d'un châtiment éternel» et manifester la justice de Dieu.
La Bible affirme clairement que les chrétiens réels ont été choisis pour le salut en Christ depuis avant la fondation du monde: «Selon qu'il nous a élus [au salut] en lui avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et sans reproches devant lui dans le renoncement; Nous ayant prédestinés [au salut] pour être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d'après le bon plaisir de sa volonté... C'est en lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés [au salut], d'après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté.» (Éph. 1:4,5,11). Il n'y a pas de place dans la prédestination au salut pour le «libre-arbitre» ou «libre-choix» et cela est évident, car elle est, comme l'affirme la Parole de Dieu, «d'après le bon plaisir de sa volonté». Elle est en fait un «décret» (v.11), c'est à dire «une décision irrévocable émanant de l'autorité souveraine de Dieu contre laquelle on ne peut rien». On ne peut avoir une définition plus claire de la prédestination au salut, la Bible ne donne aucune autre description du sujet, elle affirme clairement et précisément que la prédestination dépend entièrement de la volonté souveraine de Dieu et non de l'homme. Puisque Dieu est le Maître absolu de la prédestination, il est évident que l'homme n'y a aucun rôle à jouer et qu'il ne peut rien y contribuer, que ce soit un choix ou une décision personnelle, sa foi, son obéissance, ou sa persévérance. Tout est de Dieu dans la prédestination au salut, rien n'est de l'homme. Il est clair aussi que dire autrement serait un viol sérieux de la Parole de Dieu et une fausse doctrine qui détiendrait des conséquences désastreuses.
Qu'en est-il donc de ceux qui disent que la prédestination est basée sur la préconnaissance de Dieu, dans le sens que Dieu savait d'avance que certains étaient pour croire en Christ et les choisit ou élut sur la base de leur foi, comme l'affirme les réprouvés du christianisme contrefait moderne. Selon eux: «La prédestination n'est nullement un choix arbitraire, car elle est basée sur la préconnaissance de Dieu, excuse populaire pour valoriser la fausse doctrine du libre-choix illusoire des réprouvés. Dès avant que nous ayons existé, Dieu nous connaissait. Il savait que Paul se convertirait sur le chemin de Damas; il l'a donc appelé, et il l'a justifié à cause de sa foi. Il en va de même pour chaque enfant de Dieu: connu - prédestiné - appelé - justifié - glorifié». En d'autres mots, selon ces faux chrétiens ou «postérité du serpent» qui déforment le sens clair des Écritures, la prédestination n'est pas «selon le bon plaisir de Dieu», elle n'est pas «un décret», elle se base sur le choix de l'homme, sur sa faculté de croire. En plus, cette définition remet le salut entre les mains de l'homme qui décide de croire, et non plus entre les mains de Dieu qui l'a décrété en Christ avant la fondation du monde (1 Pierre 1:18-20). Selon cette notion subversive, Christ n'a pas été prédestiné pour notre salut avant la fondation du monde, comme l'atteste fortement la Parole de Dieu, le salut ne serait donc pas «un choix arbitraire» de Dieu, il en aurait simplement prit connaissance par le fait qu'il sait toutes choses d'avance. En d'autres mots Dieu ne serait pas impliqué dans le sacrifice de la croix avant qu'il se produise et seulement là il en reconnaissait les bienfaits pour le salut de tous les hommes. Cette doctrine est extrêmement dangereuse, elle est une attaque directe au sacrifice de la croix, à la Souveraineté de Dieu, à la divinité de Christ qui est séparé de Dieu dans cette notion aberrante, et à l'inspiration et la suffisance des Saintes-Écritures qui mentionnent la venue du Messie à travers toutes ses pages, de la Genèse à l'Apocalypse, pour racheter ses élus. Qui ne peut voir la subtilité de la séduction dans une telle proposition néfaste. Elle contredît catégoriquement ce que la Parole de Dieu a affirmé dans le premier chapitre d'Éphésiens que nous avons vu plus haut.
Christ a été prédestiné avant la fondation du monde pour notre salut, et non après que le fait historique se soit produit, ce qui serait une postdestination et non plus une prédestination. Le salut dépend entièrement de Dieu et non de la faculté ou du choix de l'homme de croire ou d'agir. Les passages favoris de ces imposteurs pour élaborer leur fausse doctrine sur la prédestination sont Romains 8:29,30: «Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés». Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche nous dit que le mot Grec pour «connaître d'avance» est «proginosko», mot composé de «pro» ou «avant, antérieurement, en premier» et de «ginosko» ou «connaître, concevoir, résoudre, décider d'avance, déterminer», et il implique clairement «une décision prise avant les faits», et non «après les faits» comme le prétendent les évangéliques modernes. En d'autres mots, ce terme porte la notion de «connaître dans le sens de «concevoir d'avance» ou «engendrer d'avance» comme la formation d'un enfant par fécondation. Le mot «ginosko» détient dans une de ses nuances le sens d'un idiome Juif pour parler de la relation sexuelle entre l'homme et la femme. Le prolongement du verbe primaire de ce mot ou «ginomai» signifie: «venir dans l'existence, commencer à être». Ce mot apparaît seulement deux fois dans le Nouveau Testament, dans Romains 8:29 et Romains 11:2 et il porte le même sens dans ces deux passages: «Dieu n'a point rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance...» (Rom. 11:2). Cela est fortement supporté par le passage suivant qui concerne le peuple d'Israël: «Tu as abandonné le ROCHER qui t'a engendré, et tu as oublié le Dieu qui t'a formé.» (Deut. 32:18). Il n'y a aucun doute que le sens du mot «connaître» ou «proginosko» est de «concevoir ou d'engendrer d'avance» et qu'il porte la notion «d'une décision résolue», «de désigner une personne à un destin préétabli»; et non celui d'une prévoyance ou d'une prévision sur la foi d'une personne qui déciderait de croire en Christ comme l'enseignent les hérétiques qui déforment le sens de la Parole de Dieu.
Nous avons été choisis en Christ avant la fondation du monde (Éph. 1:4), et non après la fondation du monde, le texte de la Bible est clair sur cela, nous avons été prédestinés et non postdestinés. En d'autres mots, selon le sens de «ginosko» nous avons été formés en Christ pour le salut, ou plus précisément nous avons été engendrés en Christ, notre existence a été déterminée en lui de toute éternité pour que nous devenions un avec lui dans sa gloire éternelle. Cet engendrement est un processus progressif de régénération qui a débuté en Christ dans l'éternité. Elle se nomme aussi «la nouvelle naissance» qui est rendue évidente par le sacrifice de la croix qui engendre notre conversion, et dont le but final est notre transformation en l'image de Christ lors de sa dernière apparition. La régénération selon le décret d'élection est essentielle au salut. Ainsi dit le Seigneur Jésus dans une traduction littérale de Jean 3:3 - «En vérité, en vérité je te dis que si quelqu'un n'est régénéré dès l'origine, il ne peut percevoir le royaume de Dieu».
Quoique parfois au niveau des peuples communs le mot «ginosko» est traduit pas connaître dans le sens d'avoir une connaissance intellectuelle d'un fait quelconque, il ne détient pas ce sens dans le Grec du Nouveau Testament de ces passages de l'Épître aux Romains. Lorsqu'il s'agit d'une connaissance intellectuelle d'un fait, on utilise généralement le mot «gnosis» d'où nous avons aussi le mot «gnostique». Ainsi Rom. 8:29 se traduit selon l'original: «Car ceux qu'il avait désignés d'avance, il les avait aussi [premièrement] prédestinés [au salut] pour être conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d'entre plusieurs frères». Remarquons aussi que l'expression «être conformes à l'image de son Fils» implique par nécessité le salut des élus. Être conforme, signifie d'après le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales»: «Dont la forme correspond à celle d'un objet pris comme modèle; qui répond à ce qui avait été prévu ou stipulé.» Cette définition du mot «conforme» est claire et précise, il n'y a aucun doute qu'elle porte en elle même la notion évidente de la prédestination dans le sens qu'elle a été «prévu ou stipulé», c'est à dire qu'elle a été déclarée ou spécifiée d'avance dans le décret éternel de Dieu.
Telles sont les deux postérités que nous retrouvons dans le récit de la tentation et de la chute de l'homme dans le Jardin d'Éden, et telles sont les deux branches de l'humanité impliquées dans le drame de la chute de l'homme et de la rédemption en Jésus-Christ pour racheter ses élus à partir du début des temps jusqu'à la fin des temps.
CHAPITRE 19 LE SYMBOLISME DU JARDIN D'ÉDEN Il est vrai que le récit biblique est très romancé, et il semble que l'auteur de la Genèse a volontairement utilisé des allégories et des expressions figuratives qui, à cause d'un contexte culturel différent éloigné de plusieurs siècles, sont difficiles à comprendre par les gens modernes. Même que le grand historien Juif, Joseph Flavius, qui vers l'an 100 de notre ère écrivit son «Histoire et Guerres des Juifs», affirme qu'à partir de Genèse 2:4 Moïse commença à s'exprimer d'une manière figurative. Notre document le prouve amplement tout au long de son texte dans lequel nous expliquons les évènements de la chute de l'homme dans le Jardin d'Éden.
Ce qui est considéré comme le deuxième récit de la création à partir de Genèse 2:4 est un texte ouvert à un symbolisme puissant qui laisse place à quantité d’interprétations. Là est l'utilité d'employer l'étymologie et de se laisser guider par l'Esprit de Christ dans le contexte des Saintes-Écritures afin de comprendre l'encadrement historique et culturel des enseignements qui se trouvent dans le texte. Saisir les significations figuratives qu'il présente ne se fait pas par l'intellect seulement, mais surtout par la révélation que l'Esprit de Christ nous accorde. Il ne s'agit donc pas ici d'une connaissance académique, mais d'une appréhension spirituelle qui nous donne une perception lucide de la profondeur du symbolisme utilisé.
Le monde spirituel du Jardin d’Éden était parfait et donc impossible à comprendre par un être imparfait à moins d'en recevoir la révélation par l'Esprit de Dieu. Le mot «Éden» signifie «délices, plaisirs, plaisance, agrément, bienveillance, grâce, privilège», il implique un état d'être et non une localité géographique comme plusieurs se l'imaginent faussement. Les archéologues et chercheurs de trésors qui se donnent à la recherche d'un Éden littéral perdent leur temps, jamais ils ne le trouveront. De même ceux qui cherchent l'Église de Christ en ce monde, elle demeurera toujours introuvable à leur entendement car elle n'est pas ce qu'ils s'imaginent qu'elle est. Éden est l'existence primaire de l'être humain avant que le péché apparaisse sur la scène pour tout détruire. Il s'agit en effet d'une dimension d'existence divine dans laquelle l'Esprit de Dieu était en pleine communion avec l'esprit de l'homme qu'il avait créé. Nous ne savons combien de temps en fut la durée car le temps n'existe pas dans une telle relation qui détient toutes les caractéristiques de l'éternité, même le mot infini n'est pas suffisant pour en décrire la réalité. Il manque un élément pour nous en expliquer la teneur, et ce facteur est un mot, celui de «Jardin». Plusieurs y voient un genre de parc avec toutes sortes d'arbres fruitiers, d'autres une plantation de quelque sorte, d'autres un vignoble, et d'autres y voient même un zoo. Mais l'essence du mot «Jardin» ou «gan» dans l'Hébreu, signifie proprement «un enclos», c'est à dire «un environnement fermé» ou plus précisément «une influence ou impulsion limitée», source rayonnante des agissements et comportements qui maintiennent la nouvelle créature dans la présence de Dieu. Le mot «gan» pour Jardin provient de la racine «ganan» qui signifie «défendre, protéger, protection» nous indiquant que ceux qui sont sous l'influence de l'Esprit de Dieu sont protégés de tout ce qui est à l'extérieur de cette communion gracieuse. La réalisation d'une telle merveille dépasse les bornes de l'imagination, les mots ne sont plus suffisants pour la décrire. L'apôtre Paul en avait reçu un aperçu qu'il décrit en ces mots: «Je connais un homme en Christ, qui, il y a plus de quatorze ans, fut ravi jusqu'au troisième ciel; si ce fut dans le corps, je ne peux dire; si ce fut hors du corps, je ne peux dire; Dieu le sait. Et je sais que cet homme, si ce fut dans le corps, ou si ce fut hors du corps, je ne sais; Dieu le sait, fut ravi dans le paradis, et y entendit des paroles inexprimables, qu'il n'est pas permis à l'homme de prononcer. Je puis me glorifier d'être cet homme-là; mais je ne me glorifierai pas de moi-même, sinon dans mes infirmités.» (2 Cor. 12:2-5). D'après toutes les définitions que nous venons de voir, une chose devient claire à savoir que le «Jardin d'Éden» est «l'Enclos de la Grâce», et cela nous indique que la grâce est limitée, non pas qu'elle soit limitée en qualité mais en quantité, c'est à dire dans le contexte général de toutes les Saintes-Écritures, que la grâce est réservée aux élus seulement: «Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-le pieds et mains, emportez-le, et le jetez dans les ténèbres de dehors; là seront les pleurs et les grincements de dents. Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.» (Mat.22:13,14); «Mais dehors seront les indécents, les enchanteurs, les licencieux, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge.» (Apoc. 22:15)
Il est écrit que le Jardin est situé «du côté de l'Orient» (Gen. 2:8), expression qui signifie aussi «au soleil levant» et qui provient du mot Hébreu «qedem ou qedmah» dont le sens est «ce qui est devant», nous indiquant que l'Enclos ou Domaine de Dieu se trouve au levant de sa gloire, c'est à dire en Éden ou jouissance de sa Sainte Présence. Éden est donc la présence même de Dieu et l'expression «Jardin d'Éden» pourrait très bien se traduire aussi par «l'Enclos de sa Présence», nous indiquant qu'aucun ne peut y pénétrer si ce n'est Dieu qui l'attire. On remarque cela aussi en ce que l'homme a été créé en dehors du Jardin d'Éden et y fut placé par Dieu même immédiatement après sa création (Gen. 2:8). En d'autres mots le salut est entièrement de Dieu, personne ne peut entrer dans la grâce de Dieu, il faut que Dieu lui-même intervienne pour y faire entrer ses élus, tout comme le Bon Berger fait entrer ses brebis dans la bergerie (Jean 10:1-16). Cette interprétation est en accord aussi avec la signification d'un symbolisme parallèle que nous trouvons dans Ésaïe et dans Jérémie: «L'Éternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides. Et il redonnera de la vigueur à tes membres. Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas» (És. 58:11); «Leur âme sera comme un jardin arrosé» (Jér. 31:12).
Nous voyons le même principe avec «le fleuve qui sortait d'Éden pour arroser le jardin» (Gen. 2:10-14). Le fleuve mentionné ici, est le fleuve de la Grâce qui découle de la présence de l'Esprit de Dieu en l'homme. Nous trouvons une explication de ce symbolisme dans Ésaïe et dans l'Évangile de Jean: «Oh ! si tu étais attentif à mes commandements! Ton bien-être serait comme un fleuve» (És. 48:18); «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein... Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui» (Jn. 7:38,39). Il nous est dit dans la Genèse que le fleuve de la Grâce se divise en quatre têtes qui, dans le texte Hébreu, sont quatre soutiens. L'étymologie nous donne le sens des noms qui décrivent ces quatre soutiens. Le nom du premier est Pison qui signifie «Croissance»; le nom du second est Guihon qui signifie «Épreuve»; le nom du troisième est Hiddékel qui signifie «Diligence»; et le nom du quatrième est Euphrate qui signifie «Rémunération». Il s'agit de quatre caractéristiques qui découlent de la grâce pour fortifier les élus afin de les maintenir dans la communion de la Sainte Présence.
Le fait que l’arbre de la vie et l’arbre de la science du bien et du mal sont au milieu du jardin, nous indique qu’ils sont placés dans le centre de l’existence de l’homme, c’est à dire qu’ils sont des caractéristiques spirituels que Dieu a fait germer dans le cœur de l’homme dans le but d’affermir sa conscience ou perception de son existence. Nous voyons ainsi que ces arbres sont figurativement des garanties qui assurent l’exécution du commandement de Dieu pour la jouissance et la protection de l’homme. Ceci est encore plus évident du fait que dans le Hébreu, le mot arbre ou «ÊTS» qui provient de la racine «ATSÂH» et qui signifie «rendre ferme, assurer, garantir». L’essence du terme nous indique que ces assurances (la vie, ainsi que la connaissance du bien et du mal) sont des aspects inconditionnels de la grâce qui préservent la qualité de l’existence de l'homme dans laquelle Dieu l’avait placé (Gen. 2:15). En d'autres mots, Dieu est le Maître Souverain qui détermine dans la vie ce qui est bien et ce qui est mal pour ses élus, l'homme n'a pas à se préoccuper de ces choses mais de mettre sa confiance en Dieu pour toutes choses. C'est à ce point que l'homme flancha au début des temps, car il voulait la liberté de déterminer par lui-même ce qui est bien et ce qui est mal dans sa vie. On voit aujourd'hui où a mené une telle crise enfantine, quel ruine en a été le résultat. Heureusement que le Seigneur a déterminé d'en sauver quelques-uns, autrement il n'y aurait aucune espérance pour la race humaine. Tant qu'aux élus, ceux-ci formeront une nouvelle race céleste et éternelle, ils participeront à la vie et à la gloire du Nouvel Homme qui est Christ.
Par extension, le jardin d'Éden correspond au Corps de Christ et au Royaume de Dieu. Ceux qui n'ont pas été appelés pour en faire partie, sont jetés à l'extérieur «dans les ténèbres du dehors où sont les pleurs et les grincements de dents.» (Mat. 8:12). Vous cherchez le jardin d'Éden, vous le trouverez en vous, si du moins l'Esprit de Christ demeure en vous: «Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n'êtes point dans la chair, mais dans l'esprit, s'il est vrai que l'Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui.» (Rom. 8:8,9).
CHAPITRE 20 Telles sont les générations des cieux et de la terre, quand ils furent créés, au moment que L’ADMIRABLE ESPRIT DES VIVANTS façonna la terre et les immensités infinies. (Genèse 2:4; Bible de Machaira 2020).
Il est reconnu que l'auteur de la Genèse a volontairement utilisé des allégories et des expressions figuratives qui, à cause d'un contexte culturel différent éloigné de plusieurs siècles, sont difficiles à comprendre par les gens modernes. Même que le grand historien Juif, Joseph Flavius, qui vers l'an 100 de notre ère qui écrivit son «Histoire et Guerres des Juifs», affirme qu'à partir de Genèse 2:4 Moïse commença à s'exprimer d'une manière figurative. Mais il y a aussi un autre fait à remarquer dans ce passage, à savoir la mention de «générations». Dans les traductions françaises classiques ou traditionnelles de la Bible on trouve plutôt le mot «origine», mais le terme original est précisément celui de «génération» comme il est retrouvé dans la célèbre Bible anglaise de la King-James. Pourquoi les savants qui ont travaillé à la réalisation de la King-James ont-ils choisi d'utiliser le terme «génération» plutôt que son synonyme «origine» est fort curieux. Ils étaient loin d'être des ignorants car ils étaient tous des professionnels en linguistique et plusieurs d'entre eux parlaient de nombreuses langues. Ils savaient donc parfaitement ce qu'ils faisaient, en plus nous savons qu'ils ont été dirigés par la main de Dieu dans cette traduction de cette Bible renommée dans toutes les nations de la terre. Certes que le mot «génération» peut vouloir dire «origine» mais il est rarement utilisé de cette façon. Il est plutôt utilisé pour décrire «une descendance, une postérité, une population, une race», ce qui nous indique la forte probabilité que Genèse 2:4 nous parle «des peuples des cieux et de la terre». Si tel est le cas, et tout semble nous indiquer que ce l'est, comment expliquer cette notion énigmatique. Que la race humaine, au début des temps, était répandue dans tous les confins de l'univers est presque inconcevable à l'esprit de l'homme constipé intellectuellement, et à la science contemporaine. Elle est même inacceptable par les théologiens et les exégètes, les pasteurs et les instructeurs des Saintes-Écritures, la notion est même ridiculisée par eux car ils ne peuvent en concevoir la possibilité et encore moins la réalité. Qu'il y avait des mondes habités d'êtres intelligents dans les sphères de l'immensité, et non seulement sur notre Terre, est un sujet qui est généralement considéré comme étant de la science-fiction.
Mais, et il y a un «mais», le Texte Sacré nous réserve des surprises, comme c'est souvent le cas, afin d'ouvrir notre esprit à ses instructions qui ne plaisent pas toujours à l'homme borné par son bagage intellectuel et religieux, mais aussi par son orgueil et sa défiance. Pour entrer dans les mystères de Dieu et les merveilles de sa Création, il faut commencer par s'humilier et admettre que nous ne connaissons absolument rien sans qu'Il nous en donne la révélation selon le bon plaisir de sa Volonté Souveraine et pour la gloire de son Nom.
Il y a un passage intéressant dans Genèse 5:3 qui nous dit «qu'Adam vécut cent trente ans» avant d'engendrer «un fils à sa ressemblance, mais selon son image charnelle, et il lui donna le nom de Seth». Or le mot «Seth» signifie littéralement «le substitut, le remplaçant, la renommée», car Seth était le substitut ou le remplaçant d'Abel le Juste que Caïn, son frère, avait tué. Mais il y a plus, car il nous est dit dans le v.6 que «Seth engendra Énosh», ce qui est fort intéressant car le mot «Énosh» signifie «la défaillance, la mortalité» nous indiquant que ce fut à ce point que la mortalité entra dans la race humaine. En d'autres mots Seth a été engendré à l'image d'Adam, c'est à dire à son image charnelle de disgracié et cela produisit la mortalité dans l'homme. Il est donc clair qu'avant cela la race humaine était une race d'immortels et que le 130 ans de l'existence d'Adam se rapporte avant la chute en Éden. Or «Adam» est un terme singulier qui représente un pluriel pour désigner «la race humaine», c'est à dire une multitude infinie d'êtres vivants mâle et femelle qui furent créés avant la rébellion engendré par l'indépendance de l'homme pour se faire maitre de son destin. Genèse 5:2 nous indique clairement que le nom «Adam» se rapporte à tous les mâles et femelles de la race humaine. Il ne s'agit donc pas d'un seul homme et d'une seule femme, de deux individuels comme nous l'enseigne la théologie traditionnelle, mais d'une multitude innombrable créée en pleine maturité. Au début de son existence, la race adamique initiale avait été donnée la puissance et l’autorité de régir toutes les lois universelles sur tout ce qui existe dans la Création, l'homme avait été établi comme le Maître de l'univers sous la tutelle de l'Esprit des vivants. Il eût donc un temps dans lequel la race adamique initiale avait une existence parfaite et illimitée. La pureté de leur être était comme le soleil en plein midi et comme l'éclat des étoiles dans les cieux où ils firent leur demeure. De cela ils furent nommés «les fils de la lumière» tellement ils brillaient de la Sainte Présence de l'Esprit des vivants en chacun d'eux, et ils éclataient d'une joie et d'un bonheur indescriptible parmi les galaxies étoilées de l'immensité infinie. On ne peut même s'imaginer le genre de civilisation qu'ils avaient et qui provenait surement de l'épanouissement de leur existence admirable de merveilles en merveilles, car le péché n'existait pas encore, il n'avait pas encore pénétré la conscience de cette race glorieuse.
Le livre de Job 38:4-7 nous dit que «lorsque la Pierre Angulaire fut posée par l'Esprit des vivants dans la période qu'Il établit les fondations de la terre, que les étoiles du matin résonnaient ensemble, et que les fils de L’ESPRIT DES VIVANTS* en proclamaient la joie». La Pierre Angulaire était nulle autre que la promesse du Messie à venir pour le rachat de ses élus qui a été donnée à la race adamique initiale après la chute en Éden, tel qu'il est mentionné dans Genèse 3:15 que plusieurs nomment «le Proto-Évangile». Or l'expression «les «étoiles du matin» se rapporte directement aux fils de l'Esprit des vivants qui peut se traduire aussi par «les constructeurs puissants». Il n'y a aucun doute ici qu'il s'agit de la multitude innombrable de la race adamique initiale, la génération des peuples des cieux et de la terre qui habitait partout dans l'univers, et qui jouissait d'une unité parfaite comme étant un seul homme. Ils étaient comme un seul corps, tout comme les élus sont tous membres du Corps de Christ, une composante indivisible dans laquelle chacun est conscient de l'autre et de tout l'ensemble en même temps. Cette forme d'existence est incompréhensible au commun des mortels, mais elle sera révélée de nouveau à l'apparition finale de Christ en ce monde de ténèbres, lorsque nous serons tous transformés en son image pour former le Nouvel Homme, une race céleste et éternelle qui participera à la gloire de Christ pour l'éternité.
Il nous est dit que la race adamique initiale vécue pour 130 ans avant sa déchéance et sa destruction totale. Mais si nous considérons cela dans un sens spirituel, c'est à dire au sens figuratif comme le fait l'apôtre Pierre dans 2 Pierre 3:8 «pour L'ADMIRABLE un jour est comme mille ans, et milles ans sont comme un jour», il est fort possible que le nombre d'années soit beaucoup plus considérable que l'on puisse s'imaginer. Par exemple, seulement pour vous donner une idée, en se basant sur un calendrier moderne de 365 jours nous aurions donc 365,000 ans x 130 qui nous donnerait 47,450,000 ans. Toutefois le calendrier de ce temps n'était pas comme le nôtre, puisque les astres, incluant la Terre, n'avaient pas la même position que de nos jours. Le nombre d'années peut être beaucoup moins que cela. Néanmoins il est surement dans les milles années. Cela n'est pas surprenant puisqu'il est dit que les hommes d'avant le déluge de Noé vivaient jusqu'à 900 ans, s'il ne s'agit pas de génération plutôt que de personnes particulières, ce qui changerait beaucoup les notions traditionnelles que nous avons sur cette ancienne civilisation des constructeurs puissants.
La faille de la créature rationnelle Figurativement, la race adamique initiale était comme une chaîne, briser un seul maillon de la chaîne serait de détruire l'unité de tout l'ensemble, et c'est exactement ce qui se produisit. Nous voyons dans Genèse 3:5 que l’homme n'était pas satisfait de sa position de créature, il voulait s’approprier de la divinité de son Créateur en déclarant son indépendance pour devenir maître de son propre destin, autant sur la vie que sur la mort. La faille de la créature rationnelle était qu'elle n'est pas le Créateur et qu'elle devait dépendre de Lui pour exister. L'homme avait été donné une loi d'interdiction par l'Esprit des vivants, mais cette loi l'irritait au plus haut degré, il en était indigné et ne pouvait la tolérer. En la raisonnant en son esprit, il décida de la rejeter et de s'établir lui-même maître de sa vie tout comme son Créateur est le Maître de la Vie et il en subit de graves conséquences, nous les ressentons encore de nos jours. L'homme a payé cher pour sa rébellion contre Dieu et il le payera jusqu'à la fin des temps et même au-delà pour l'éternité.
La chute de l'homme a engendré toutes les épreuves et conflits dans l'intervalle entre la rébellion originale en Éden et la destruction de la race adamique initiale lors du déluge de Noé. L'Esprit des vivants s'était retiré du cœur des hommes et sa colère s'abattit sur eux (Genèse 6:3,7). Les répercussions ont été universelles et toute la race adamique initiale subit la colère de Dieu qui s'abattit sur elle pour l'anéantir et toute une civilisation merveilleuse disparut de la face de l'univers, laissant derrière elle que des ruines d'une connaissance oubliée dans la nuit des temps. Mais nous trouvons une prophétie dans le livre de l'Ecclésiaste 1:9-11 qui nous dit que l'histoire se répète:
Les êtres humain de cette période, nos premiers ancêtres, avaient assurément une grande intelligence car ils furent donnés la maîtrise de l'univers, tout dans la création était sous le contrôle de cette race parfaite (Genèse 1:28-30) créée à l'image de Dieu (Genèse 1:26). Les hommes, à ce temps, étaient littéralement des géants physiques, intellectuels, et spirituels. Les confins de l'univers leurs étaient accessibles et ils habitèrent parmi les sphères de l'immensité célestes qui a ce temps pouvaient supporter la vie. Il y a de nombreuses évidences qu'ils avaient même des vaisseaux qui pouvaient voyager dans l'air, sous l'eau, et dans l'espace. Nous pouvons donc être sûrs qu’ils ont compris les enjeux de leur tentation avec une profonde clarté avant de poser le geste fatal.
La Chute de l'homme a déséquilibré toute la Création qui fut soumise à la servitude de la vanité (Romains 8:19-23), et ses extrémités ne furent plus disponibles à l'homme rebelle et déchu dont l'existence fut réduite à des raisonnements charnels captieux et au dépérissement de la mort. Ces êtres lumineux et rayonnants de la Sainte Présence de l'Esprit des vivants, devinrent enténébrés, confus et désordonnés. Mais ils avaient encore de grandes connaissances de différentes sciences qui surpassent notre imagination, mais elle devenait égocentrique et graduellement obscurcie par le péché. Or quoiqu'il en a forcé la porte à plusieurs reprises pour retourner faire son nid parmi les étoiles, l'homme ne réussira jamais à retourner parmi ses anciennes demeures car tout a été chambardé lors de la révolution primaire d'une guerre cosmique entre les fils des ténèbres (Caïn) et les fils de la lumière (Abel), dans laquelle ces derniers ne furent pas les vainqueurs et furent entièrement détruit par la science des injustes qui voulaient soumettre toute la race adamique initiale à ses turpitudes pour dominer sur eux, dans une tentative insidieuse d'annuler la promesse du Messie à venir pour le salut des élus.
L'extermination de la race adamique Mais l'Esprit des vivants éleva et édifia la génération de Seth pour remplacer celle d'Abel lorsque la mort pénétra dans le cœur de l'homme. Mais la génération de Seth devint autant corrompue par l'influence des fils du serpent. La race entière devint tellement corrompue que sa destruction était imminente, mais l'Esprit des vivants choisit de préserver Noé et sa famille pour tout recommencer, après qu'un astéroïde gigantesque en provenance d'une planète éclatée qui frappa la terre, occasionnant les eaux du déluge universel pour exterminer la race adamique initiale et tout ce qui se trouvait sur le Continent Terre original de Pangée, avant qu'il fusse fragmenté dans un désastre apocalyptique au temps de la Tour de Babel, car les hommes étaient retombés dans la déchéance totale. N'oublions pas que ce qui est arrivé se reproduira de nouveau à la fin des temps dans lesquels nous sommes présentement et aucun n'échappera sauf les élus qui sont destinés à la gloire éternelle pour former une nouvelle race parfaite qui n'aura pas de fin.
Flavius Josèphe, un politicien et historien juif vivant au premier siècle de notre ère, a dû répondre aux doutes du monde intellectuel de Rome du premier siècle où il vivait en déporté. Dans son œuvre Antiquités judaïques, Flavius Josèphe offre à ses lecteurs les commentaires suivants (Livre I, chap. 3, sect.9): «Noé vécut après le déluge 350 ans, qu'il passa toujours heureusement; il meurt âgé de 950 ans. Que personne, comparant la vie de ces anciens à la nôtre d'un nombre d'années si restreint, n'aille tenir pour faux ce qui est raconté de ces hommes: qu'on ne se figure point, parce que nul aujourd'hui n'atteint dans son existence un âge aussi avancé, que ceux-là non plus n'aient pu la prolonger à ce point. D'abord, ils étaient aimés de Dieu et nés de Dieu lui-même; leur nourriture les rendait plus propres à durer davantage; il est donc vraisemblable qu'ils ont pu vivre aussi longtemps. Ensuite, c'est pour leur vertu et c'est pour faciliter leurs recherches dans l'astronomie et la géométrie, inventées par eux, que Dieu leur accordait cette longévité; ils n'auraient rien pu prédire avec certitude s'ils n'avaient vécu que 600 ans, car c'est là la durée de la grande année. J'ai là-dessus le témoignage de tous ceux, Grecs ou Barbares, qui ont écrit des antiquités: Manéthon, qui a fait les annales des Égyptiens; Bérose, qui a rassemblé ce qui concerne la Chaldée; Mochos, Hestiée ainsi que Hiéronyme l'Égyptien, auteurs d'histoires phéniciennes, sont d'accord avec moi; Hésiode, Hécatée, Hellanicos, Acusilaos, ainsi qu'Éphore et Nicolas, rapportent que ces premiers hommes vivaient mille ans. Mais sur ce sujet, que chacun décide comme il lui plaira.». Il mentionne aussi que les gens de la période d'avant le Déluge "furent les inventeurs de cette sagesse particulière qui concerne les corps célestes et leurs ordres; ils avaient des inventions qu'ils utilisèrent dans l'astronomie et les découvertes géométriques". Lorsque nous considérons qu'une personne vivait de huit à neuf cent ans dans cette période, il n'y a aucun doute que la capacité intellectuelle et la technologie de ce temps, surpassaient de loin celles de notre civilisation moderne (Ec.1:9-11).
L'augmentation de la connaissance Les connaissances et les technologies ont également augmenté rapidement au cours des 1656 années de la Création au Déluge. L’humanité a construit des villes (4:17), avait des ranchs de bétails (4:20), composait et jouait de la musique (4:21), et avait découvert la métallurgie, y compris comment faire des alliages comme le laiton, et avait des connaissances avancées dans la géométrie, l'astronomie, la physique quantique, la médecine, le voyage interplanétaire, et beaucoup plus encore. Nous sommes loin de l'image moderne du premier homme comme étant un simple cultivateur qui labourait sa terre avec des outils rudimentaires. Imaginez-vous une race de géants super intelligents répandue parmi les sphères de l'immensité spatiale, et vous ne ferez qu'égratigner la surface du début de comprendre cette ancienne civilisation. Bien que chaque homme avait environ 900 ans pour perfectionner divers métiers, il avait également la même quantité de temps pour développer de mauvaises attitudes et de mauvaises habitudes. Ce que quelqu’un pense et fait devient une partie de son caractère. Tout comme une personne aurait pu devenir très habile à la métallurgie pendant cette époque, elle aurait également pu perfectionner l’art de mentir, de tricher et de voler. Même après seulement quelques centaines d’années, l’homme serait devenu incroyablement méchant et cruel. Et, encore une fois, il devait y avoir des milliards de personnes comme ça à cette époque !
Devant les intellectuels de l'empire romain, Flavius Josèphe défend donc les affirmations de la Genèse en évoquant des historiens non-juifs de l'Antiquité qui affirment également la réalité des vies prolongées avant (et pendant une période assez brève, après) le Déluge. Flavius Josèphe semble expliquer le phénomène de la longévité antédiluvienne en affirmant que les antédiluviens possédaient des capacités disparues depuis et avaient accès à des aliments dotés de propriétés revivifiantes. Pour la génération qui nous entoure, les affirmations de la Genèse sont invraisemblables, mais c'est une attitude qui a peu de racines sur le plan historique. On demandera évidemment quel est le lien avec la Genèse et la question de la durée de vie incroyable des antédiluviens? Eh bien on y arrive justement. Voyons la déclaration dans Genèse 1:31: «Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon.». Dieu a donc inspecté sa Création, soit la biosphère, les animaux et l'homme et n'y a trouvé aucun défaut. Si nous admettons cette perfection initiale, il en découle que les premiers humains n'auraient pas connu de mutations, leur structure cellulaire et leur génome seraient donc parfaits, sans défauts, comme le Créateur l'avait prévu. On peut donc présumer qu'ils auraient pu vivre à jamais s'ils avaient évité le péché. En effet, la Bible nous dit à plusieurs endroits que la mort (et la maladie) est entrée dans le monde, suite à la rébellion de l'homme. Si donc on accepte le postulat d'une Création initiale parfaite, alors en toute logique, il faut supposer que cela soit également vrai sur le plan génétique. Il en résulte que les maladies congénitales et diverses dysfonctions génétiques que nous connaissons trop bien aujourd'hui n'existaient pas initialement et sont apparues, depuis la Chute (graduellement ou pas?) et sont liées à la dégradation subséquente de l'information génétique créée par Dieu dans le génome. Cela concorde tout à fait avec l'affirmation des Écritures indiquant que les populations humaines avant le Déluge vivaient BEAUCOUP plus longtemps que nous (au-delà de 900 ans en général). Bien qu'un tel phénomène nous semble étrange, du point de vue de la théorie de l'information, c'est tout à fait logique.
CHAPITRE 21 L'ASTRONOMIE DES ANCIENS PEUPLES Il y a un problème posé par les connaissances astronomiques des anciens peuples. Malgré des indices probants, il paraît difficile d’admettre que les Anciens parvinrent, de quelque manière, à connaître l’infiniment petit, mais il existe également des preuves qu’ils connurent l’infiniment grand.
Personne ne peut dire comment les peuples de l’Antiquité furent capables d’obtenir leurs informations sans instruments de haute précision qui, apparemment, leur faisaient défaut. Cette contradiction entre une instrumentation rudimentaire et une connaissance approfondie a embarrassé les scientifiques et les historiens. On trouve par exemple, aux sources classiques, des références à la parallaxe solaire. Mais le plus important est la parallaxe diurne ou parallaxe géocentrique d’un astre qui est l’angle sous lequel on verrait, depuis cet astre, le rayon terrestre (r) aboutissant au lieu d’observation (A). Cet angle est négligeable pour les étoiles. En revanche, c’est de lui qu’il s’agit quand on parle de la parallaxe d’un astre du Système solaire. Pour un lieu d'observation (A), la parallaxe est maximum lorsque l’astre est à l’horizon (angle ATP de 90º), c'est la parallaxe horizontale. Cette dernière atteint elle-même sa valeur maximale pour un lieu situé à l’équateur (le rayon de la Terre étant plus grand à l'équateur), la parallaxe horizontale équatoriale. Les calculs de parallaxe sont souvent ramenés à une parallaxe horizontale équatoriale. Par exemple, la parallaxe horizontale équatoriale du Soleil vaut 8,794″. Le rapport de la parallaxe horizontale équatoriale moyenne du Soleil et de la parallaxe horizontale d’un astre fournit une valeur approchée de la distance d’un astre du Système solaire, en unités astronomiques.
Dans les temps modernes, la première observation de la parallaxe du Soleil fut faite par William Gascoigne en 1640 au moyen d’un treillis placé devant une lentille télescopique. Les sages de l’Antiquité ne sont pas connus pour avoir possédé des télescopes. Comment découvrirent-ils la parallaxe solaire ? Observer le déplacement apparent du Soleil parmi les étoiles, illusion produite par le supposé mouvement de la Terre qui en réalité ne bouge pas mais demeure stable dans le vide de l'espace, nécessite une instrumentation perfectionnée.
Dans le Timée, qu’écrivit Platon il y a près de 2,400 ans, le philosophe rapporte le dialogue d’un grand prêtre égyptien avec Solon, le législateur grec. Un fait curieux en découle: les sages du pays des Pyramides connaissaient la présence des astéroïdes dans l’espace et leurs collisions occasionnelles avec la Terre. Voyons le passage en question: Alors un des prêtres, qui était très vieux, lui dit : « Ah ! Solon, Solon, vous autres Grecs, vous êtes toujours des enfants, et il n’y a point de vieillard en Grèce. » A ces mots : « Que veux-tu dire par là ? demanda Solon. - Vous êtes tous jeunes d’esprit, répondit le prêtre; car vous n’avez dans l’esprit aucune opinion ancienne fondée sur une vieille tradition et aucune science blanchie par le temps. Et en voici la raison. Il y a eu souvent et il y aura encore souvent des destructions d’hommes causées de diverses manières, les plus grandes par le feu et par l’eau, et d’autres moindres par mille autres choses. Par exemple, ce qu’on raconte aussi chez vous de Phaéton, fils du Soleil, qui, ayant un jour attelé le char de son père et ne pouvant le maintenir dans la voie paternelle, embrasa tout ce qui était sur la terre et périt lui-même frappé de la foudre, a, il est vrai, l’apparence d’une fable; mais la vérité qui s’y recèle, c’est que les corps qui circulent dans le ciel autour de la terre dévient de leur course et qu’une grande conflagration qui se produit à de grands intervalles détruit ce qui est sur la surface de la terre.
Le grand prêtre égyptien parle ici de l'explosion de la planète Nod, nommée aussi Vulcain et Phaéton, qui était situé entre Mars et Jupiter et qui était la demeure de la race des carbonisés ou fils du serpent, les caïnites, qui avaient été chassés de la Terre par l'Esprit des vivants et interdit d'y revenir sous peine d'un châtiment éternel. Ce sont eux qui déclenchèrent une guerre cosmique contre les fils de la lumière lorsque la race adamique initiale fut divisée en deux camps, le camp de la génération des justes sous la désignation du nom d'Abel et considérée comme étant insignifiant par la grande majorité de la population à cause de son attachement à la promesse du Messie à venir; et le camps des fils des ténèbres de la génération des injustes sous la désignation de Caïn qui tenait la race adamique initiale sous l'esclavage des plaisirs de la chair. Mais la vengeance de l'Esprit des vivants finit par atteindre le camp des fils des ténèbres, et la planète Nod fut détruite avec tous ses habitants. Les fragments de cette planète formèrent la ceinture d'astéroïdes d'où proviennent de nombreuses météorites que l'on nomme des étoiles filantes, et qui frappèrent la Terre pour occasionner des désastres incalculables à travers l'histoire, particulièrement au temps du déluge et au temps de la construction de la Tour de Babel lorsque «l'Admirable Esprit des vivants descendit pour voir la ville et la tour qu'avaient bâties les fils des hommes» sous la forme de Melchisédech (Genèse 11:5).
Rien n’est plus clair ! Le sage fait allusion aux astéroïdes dans l’espace et à leur écrasement accompagné d’explosions sur notre planète. La géologie révèle, aujourd’hui, qu’une météorite énorme tombant en Arizona il y a 50,000 ans produisit une explosion dévastatrice. Le cratère Barringer (1,20 km de large) demeure le témoignage de cette chute. La Terre porte des cicatrices du même type en Arabie saoudite, en Australie et en Afrique ; quant à la Lune, elle en est littéralement criblée, de même que Mars qui était la lune de la Planète Nod avant que celle-ci éclate dans une explosion catastrophique et qui la projeta temporairement hors de son orbite pour s'approcher dangereusement de la Terre. Au même temps une autre météorite colossale tomba dans la région du Yucatan au Mexique qui détruisit toutes vies et fragmenta l'écorce terrestre pour soulever les montagnes et pour former les continents que nous connaissons de nos jours, car à cette période la Terre était d'un seul continent lorsque Noé sortit de l'arche avec tous les animaux qui purent se rependre facilement partout à sa surface. À ce temps l'Amérique du Sud était reliée à l'Afrique et l'Amérique du Nord à l'Europe et celle-ci à l'Asie, l'Italie était reliée à la Lybie, l'Égypte était un vaste marais, le tout formant une seule terre, même que les montagnes que nous connaissons dans nos temps modernes n'existaient pas encore. La dévastation terrible causée par cette météorite au temps de la Tour de Babel, détruisit de grandes multitudes de personnes et d'anciennes civilisations. Ce fut à ce temps que le rocher du Gibraltar se fendit comme frappé par la massue d'Hercule, laissant pénétrer les eaux de l'Atlantique dans le bassin de la Méditerranée qui était peuplé de nombreuses nations, dont l'Atlantide qui était située dans la région de Santorin et de la Crète qui formait une seule terre à cette époque, est la plus reconnue. Les nombreux bouleversements géologiques reformèrent la Terre comme nous la connaissons de nos jours. Il serait presque impossible de nos jours de retrouver la location exact de toutes ces anciennes civilisations puisque la surface de la Terre à complètement changée depuis ce temps.
Collationner, puis évaluer correctement les données se rapportant aux phénomènes insolites de la nature ne peut être réalisé que par des générations d’hommes de science. Les sages de l’Égypte ancienne ou terre de Mitsraïm méritent ce titre.
L’Académie des sciences, en France, fit une communication écrite, vers la fin du XVIIIe siècle, pour contester les vues des anciens savants égyptiens: « A notre époque éclairée », est-il dit, « il reste encore des gens assez superstitieux pour croire que des pierres tombent du ciel. ». N’est-ce point encore là un exemple du triomphe périodique de l’ignorance, même à une « époque éclairée » ?
Force est de convenir qu’un héritage scientifique de la race adamique initiale, de ces peuples des cieux et de la terre, s’est transmis, de génération en génération, pendant des milliers d’années en dépit des guerres, des famines, des épidémies et autres fléaux qui, souvent, détruisirent des civilisations entières.
L'observation du ciel à la Préhistoire Longtemps avant l’époque des palais et des châteaux, il existait, à ce qui est nommé par la science moderne déficiente «l'âge des cavernes», une solide tradition astronomique. Une série de cavités sur le rocher, dit des Pierres Folles, à la Filouzière, en Vendée, ont été identifiées comme des cartes du ciel. Les constellations de la Grande Ourse, de la Petite Ourse et des Pléiades sont figurées par des groupements précis de petits trous percés dans le roc.
Si l’astronomie n’eut pas de but pratique pour les chasseurs, habitants des cavernes, l’observation des étoiles n’en éveilla pas moins leur intérêt. Des milliers de notations remontant à la période glaciaire sont disséminées en Europe, de l’Espagne (Canchales de Mahoma et Abrigo de la Vina) à l’Ukraine (Gontzi). Elles se présentent, sous forme de traits verticaux, de lignes et de points, peints ou gravés sur la pierre ou sur l’os.
À ce qui est nommé le Paléolithique supérieur - qui supposément s’étend approximativement de 35 000 à 8 000 ans avant J.-C. - un grand nombre de ces notations peuvent se découvrir dans les subdivisions azilienne, magdalénienne et aurignacienne. Le fait qu’un type d’art linéaire a existé de façon ininterrompue dans la préhistoire pendant quelque 30 000 ans est, en lui-même, significatif. Ce genre de découverte incite à réviser nos jugements sur les facultés intellectuelles de l’homme au dernier stade de l’ère glaciaire et même avant car la science des fils du matin a traversé le déluge, Noé en ayant préservé des écrits qui lui furent dérobés par Nemrod et son groupe d'initiés afin de dominer sur le monde entier, étant déifié comme le dieu Soleil de l'Empire du Soleil. Son but était de retourner parmi les étoiles pour établir son trône dans l'ancienne habitation de la race des carbonisés des fils des ténèbres. Mais cet endroit n'existait plus, il dut se contenter de Mars sur laquelle se trouvait les ruines d'une colonie de cet ancien monde. Il est fort probable que ses descendants s'y trouvent encore de nos jours et possiblement sur d'autres corps célestes dans notre système planétaire.
Les astronomes des temps anciens Les premiers encyclopédistes vécurent dans la Grèce antique. Ils n’avaient pas seulement récolté, classé et assimilé les connaissances des civilisations plus anciennes d’Égypte et de Sumer, mais ils étaient parvenus d’eux-mêmes à de brillantes conclusions. « La Terre est un globe », enseignait Pythagore à ses disciples de Crotone au VIe siècle avant notre ère. « Je veux découvrir les dimensions de cette Terre », a dit Eratosthène (v. 276-194 av. J.-C.), le conservateur de la Bibliothèque d’Alexandrie. Il nota qu’à Syène, en plein sud, le Soleil était au zénith au jour correspondant au solstice d’été et à 7 degrés de la verticale, à Alexandrie, le même jour. Par la géométrie, il obtint un chiffre pour estimer la circonférence du globe et, ainsi, établir son diamètre. Aussi singulier que le fait puisse paraître, il n’y avait que 80 kilomètres d’écart entre le chiffre énoncé par Eratosthène pour le diamètre polaire et celui qu’accepte, actuellement, notre astronomie moderne.
Lorsque Mégasthène, ambassadeur de Grèce aux Indes, aborda le sujet de l’astronomie au cours de l’audience que lui accordait le roi Chandragupta Maurya, en 302 av. J.-C., ce dernier déclara : « Nos brahmanes croient que la Terre est une sphère. ». L’ancien livre Surya Siddhanta contient des calculs assez précis du diamètre du globe et de la distance qui sépare celui-ci de la Lune. Le Rig Veda, texte sacré de l’Inde, renferme un curieux passage concernant les « trois terres » - les unes dans les autres. Le globe terrestre se compose, effectivement, de trois zones: le noyau interne, le noyau externe et l’enveloppe, recouverte d’une croûte mince. Il fallut les progrès de la science et le perfectionnement des instruments pour faire constater la véracité du Rig Veda. Le Mahabharata, littéralement « La Grande Guerre des Bharata », autre livre sacré des Indoues, nous parle d'une guerre avec les fils du serpent, les Nâgas, qui est livrée avec des engins qui volent dans le ciel, sous l'eau et dans l'espace et qui se nomment des Vimanas propulsés à la vitesse de la pensée par des moteurs de mercure. Il donne même une description très détaillée de leur construction et des armes foudroyantes qu'ils utilisent, fort semblables à des armes nucléaires que nous possédons de nos jours. Des endroits aux Indes furent complètement décimés et sont encore radioactifs de nos jours.
La science des Nâgas ou fils du serpent avait été répandue sur la terre à un certain moment donné, particulièrement au temps que Nemrod, sous la direction de son père Cush, construisit la Tour de Babel en utilisant cette ancienne connaissance. Il est même rapporté qu'à cette période des prêtres de l'ancienne Égypte faisaient flotter dans les airs d'énormes blocs de granite par la science de l'anti-gravité en projetant un son distinct dans un champ magnétique qui fit soulever les énormes pierres utilisées pour construire les pyramides et d'autres monuments. Cela n'est pas si étrange puisque les scientifiques de nos jours expérimentent avec cette même science pour développer le voyage spatial. Ce fut en effet le but de Nicolas Tesla de créer un vaisseau spatial qui utilise l'énergie du magnétisme pour se propulser dans l'espace. Assurément ces projets sont gardés secrets par les forces militaires qui s'en réservent la puissance. Il y a même des évidences qu'ils utilisèrent un tel engin pour se rendre sur Mars vers 1952 où se trouvait déjà une base militaire administrée par qui ? nous ne le savons quoique nous en avons une bonne idée. Il s'agit possiblement d'un groupe d'allemands qui se rendit sur Mars en 1945 vers la fin de la deuxième guerre mondiale, dans un vaisseau spatial qu'ils avaient construit. De nos jours, le président américain, Donald Trump, annonce la formation d'une flotte spatiale, mais cette flotte existait déjà au temps du président Reagan qui en dévoila l'existence accidentellement. D'énormes vaisseaux spatiaux flottent présentement autour de la terre sans que ses habitants en soient conscients. Pourquoi ? Serait-ce un système de défense contre un ennemi inconnu qui proviendrait du fin fond de l'univers; ou pour la préparation d'une guerre avec des nations de la terre qui va se déclencher bientôt ? Nous l'apprendrons tous lorsqu'il sera trop tard. Nous ne nous faisons pas d'illusions, car nous savons que la terre va être complètement détruite avec tous ses habitants lors de l'apparition finale de Christ en ce monde dans un scénario apocalyptique, même que l'univers entier va y passer, et cela va se produire en un clin d'œil. Donc soyons prêts pour le grand voyage car ces choses vont surement arriver, elles ont été prophétisées d'avance depuis très longtemps et ne manqueront pas de se réaliser au temps déterminé.
Les Mayas étaient un peuple vraiment étrange qui ressemblait beaucoup aux égyptiens. En fait, le livre sacré des Mayas, le Popol Vuh, une expression quiché, nous dit qu'ils provenaient de l'Égypte et qu'ils traversèrent à pieds une terre qui se trouvait dans la mer Atlantique pour se rendre au Yucatan dans le Mexique. C'est pourquoi que leur culture avait beaucoup de similarités avec celle des égyptiens. Or cette traversée se comprend quand nous savons qu'au temps de la Tour de Babel l'Amérique du Sud était reliée à l'Afrique formant une seule terre avant la catastrophe de l'astéroïde qui frappa cet endroit de plein fouet et sépara les continents. Or le mot «Maya» provient de l'Hébreu «Mayim» qui signifie «eaux». Les Mayas était un des peuples qui furent sauvés des eaux de ce cataclysme. Mais ce ne fut pas sans subir de nombreux ravages et sans la mort d'un grand nombre.
L’ancien Mexique était parvenu à un degré incroyable dans le domaine des connaissances astronomiques. La durée de l’année est de 365,2422 jours, selon notre estimation moderne. Le calendrier grégorien est basé sur 365,2425 jours, mais pour les Mayas, ce temps était de 365,2420 jours qui se trouve le plus rapproché du chiffre sidéral. En d’autres termes, les vieux Indiens de l’Amérique centrale avaient un calendrier plus précis que le nôtre en notre âge de science !
Les Mayas Copan donnaient au mois lunaire une durée de 29,53020 jours , les Mayas Palenque l’estimaient à 29,53086 jours . Les calculs astronomiques ont actuellement obtenu le chiffre de 29,53059 jours.
Comment les Mayas arrivèrent-ils à leurs résultats sans les chronomètres et autres instruments de précision que nous possédons aujourd’hui ? Le chiffre exact se situe, on le voit, à mi-chemin entre les estimations des Mayas Copan et des Palenque.
Au Guatemala, la stèle d’El Castillo, à Santa Lucia Cotzumahualpa, représente le passage de Vénus sur le disque solaire le 25 novembre 416. Cette découverte fut faite par C.A. Burland qui en donna la communication au Congrès international des Américanistes, tenu à Copenhague du 8 au 14 août 1956. Au cours de la réunion, Burland constata que « les astronomes cotzumahualpans étaient des scientifiques sérieux et précis ».
Il est de fait que pour parvenir à une connaissance aussi poussée d’un événement astronomique de ce genre, de nombreux siècles d’études continuelles et ininterrompues furent nécessaires. Il est possible que nous ayons, jusqu’ici, mal daté le début de la civilisation en Amérique centrale.
CHAPITRE 22 L’astronomie telle que nous la connaissons est née en Mésopotamie après le Déluge, une région située entre le Tigre et l’Euphrate, qui correspond à peu près à l’Irak actuel. Le territoire, tour à tour dominé par différentes civilisations, a connu une histoire très riche et a pris une place fondamentale dans l’histoire de la science occidentale.
La première grande période historique de cette région est la civilisation sumérienne, qui s’établit autour de -5300 et qui voit en particulier la naissance de l’écriture, sous forme cunéiforme, entre -3500 et -3000. Vers -1900 commence une première période où la Mésopotamie va être dominée par la cité de Babylone. C’est la période paléo-babylonienne, qui unifie la région pendant 300 ans jusqu’à la chute de Babylone aux mains des hittites vers -1600. Ceux-ci ne vont pas s’attarder, mais rapidement laisser la place aux cassites jusque vers -1155.
La région est ensuite dominée par l’influence grandissante des assyriens, un peuple du nord de la Mésopotamie. L’empire néo-assyrien est établi en -911 et dure jusqu’à la chute de la capitale Ninive en -612, aux mains des babyloniens et de leurs alliés mèdes et scythes.
Babylone reprend alors son influence et c’est l’ère la plus riche en découvertes, l’empire néo-babylonien (aussi connu sous le nom d’ère chaldéenne, qui commence en -626 et durera jusqu’à la conquête par les perses en -539.
La civilisation sumérienne se distingue par un développement très poussé des mathématiques, aussi bien en arithmétique qu’en algèbre et en géométrie. Les mathématiciens sumériens créent par exemple des tables de multiplication, de division, de racines carrées et cubiques et commencent à résoudre des équations algébriques.
On notera en particulier que Sumer développe un système sexagésimal, basé sur le nombre 60, plutôt que notre système décimal fondé sur le nombre 10. C’est à cette civilisation que nous devons la division du cercle et du ciel en 360 degrés et la division des heures en 60 minutes puis en 60 secondes.
Nous ne saurons probablement jamais pourquoi les sumériens ont choisi le nombre 60 comme base. Un avantage possible de ce système est que le nombre 60 est divisible par beaucoup de facteurs, en particulier 2, 3, 4, 5, 6 et 10. C’est en fait le plus petit nombre divisible par tous les entiers de 1 à 6. Cette propriété pouvait fournir plus de flexibilité que la base 10 pour subdiviser des mesures en fractions égales. Ce système permet en tout cas d’exprimer de grands nombres en utilisant peu de symboles, ce qui aura facilité le développement des mesures et calculs.
Les constellations et l’astrologie Les astronomes sumériens veulent se repérer plus facilement dans le ciel. Pour ce faire, ils associent certaines étoiles qui apparaissent proches dans le ciel en groupes plus faciles à reconnaître. Ils inventent ainsi les constellations les plus anciennes comme le lion, le taureau, le scorpion et le capricorne.
Les premiers textes astrologiques encore en existence datent de l’ère paléo-babylonienne. Les prédictions sont alors basées sur la position de la Lune dans le ciel, en particulier sur sa position lors de l’apparition du premier croissant au début de chaque mois. Les prédictions de cette époque ne s’appliquent pas aux individus, mais plus généralement au futur du pays, à ses récoltes, à ses guerres ou épidémies.
Une fameuse série de tablettes de l’ère cassite, Enuma Anu Enlil, montre une évolution vers des prédictions basées sur la position apparente des planètes dans le ciel, en particulier Vénus et Mars. Vénus est alors associée à Ishtar, la déesse de l’amour, et ses pérégrinations sont supposées permettre des prédictions sur l’amour et la fertilité. Par contre, la planète Mars est associée à Nergal, le dieu de la guerre et des enfers, et les prédictions se rapportent à des futurs conflits et guerres.
Une approche plus systématique de l’observation du ciel est décrite dans un ensemble de tablettes qui datent de l’époque assyrienne, vers l’an -1000, et ont survécu jusqu’à nos jours: les tablettes Mul Apin. Celles-ci classent les étoiles et constellations en trois groupes bien délimités et associés à trois dieux. Au Nord Enlil, le dieu du vent, le long de l’équateur céleste Anu, dieu du ciel, et au Sud Ea, dieu des eaux douces. La grande majorité des constellations dans ces tablettes correspondent à celles du monde grec et sont donc à l’origine de l’organisation du ciel que nous utilisons aujourd’hui.
L’aménagement du ciel sera complété un peu plus tard sous l’empire néo-babylonien qui divise le zodiaque en 12 signes de 30 degrés, nommés d’après leur constellation principale. Tous les éléments de l’astrologie sont alors en place -nous notons cela pour des raisons historiques, l’astrologie n’a évidemment aucune crédibilité dans la science moderne.
L’observation et les mesures du ciel Vu leur intérêt pour l’observation du ciel, en particulier pour des raisons astrologiques, les civilisations mésopotamiennes ont fourni des contributions majeures dans l’observation du mouvement apparent des corps célestes et l’établissement d’un calendrier.
Les astronomes paléo-babyloniens établirent un calendrier luni-solaire, basé à la fois sur le mouvement apparent de la Lune et celui du Soleil. A la base, l’année est formée de 12 mois lunaires, le mois ayant une longueur variable de 29 ou 30 jours. Évidemment, comme l’année réelle basée sur le mouvement du Soleil est un peu plus longue que 12 mois lunaires, ce système de base se serait lentement décalé avec le temps. Pour que le cycle des saisons reste fixe par rapport au calendrier, les paléo-babyloniens ajustent donc leur calendrier de base en intercalant un treizième mois lorsqu’ils le jugent nécessaire, environ tous les trois ans.
Durant cette même période, les astronomes commencent à prendre note de la date du premier lever de la planète Vénus comme « étoile » du soir et de son dernier coucher comme « étoile » du matin. La fameuse tablette Ammisaduqa, qui a survécu, nous fournit ces données sur une période de 21 ans. Les babyloniens se rendent compte que le mouvement de Vénus est périodique, c’est-à-dire se reproduit à l’identique après un certain intervalle. Ils réalisent aussi pour la première fois que l’étoile du matin et l’étoile du soir ne sont qu’un seul et même astre.
Sous l’empire néo-babylonien va s’établir un enregistrement plus détaillé, systématique et ininterrompu du mouvement de la lune, des éclipses, des conjonctions avec des étoiles brillantes, mais aussi d’évènements non astronomiques comme tremblements de terre, épidémies et niveau des eaux. Les astronomes babyloniens découvrent en particulier que le cycle des éclipses se répète tous les 18 ans (le cycle métonique).
Ces observations précises et continues vont permettre aux astronomes babyloniens de prédire à l’avance de nombreux mouvements et phénomènes, par exemple le déplacement quotidien de la lune par rapport aux étoiles, le moment où des éclipses peuvent se produire, ou bien l’intervalle de temps entre le lever et le coucher du Soleil.
La naissance de la science occidentale Nous devons à l’astronomie mésopotamienne l’arrangement du ciel en constellations, la division des heures en soixante minutes et des minutes en soixante secondes, mais aussi des mesures systématiques du ciel sur des siècles. L’étude des cieux progressera encore sous la domination perse, mais c’est avec l’invasion d’Alexandre le Grand, en -331, que le savoir babylonien sera transmis aux savants grecs, en particulier Aristote, qui passeront à l’étape suivante.
En effet, les babyloniens ne mesuraient le mouvement des astres que pour établir des tables de position et faire des prédictions astrologiques. Ils étaient d’excellents observateurs et mathématiciens, mais ne s’interrogèrent pas sur la nature des planètes et n’essayèrent pas de comprendre pourquoi celles-ci suivaient des trajectoires particulières dans le ciel. Il faudra attendre le miracle grec pour que l’on commence à s’interroger sur la nature de ces étoiles vagabondes et qu’apparaissent les premiers modèles géométriques du monde.
CHAPITRE 23 LES MYSTÈRES DE SIRIUS L'ÉTOILE DU CHIEN
Sirius se trouve dans la constellation du Grand Chien et est de ce fait connue comme « l’étoile du chien ». (si vous savez reconnaître la constellation d’Orion, il suffit de regarder en-dessous à gauche, vers l’est, pour repérer Sirius. Ne pas le confondre avec Jupiter. Sirius scintille, alors que l’éclat de Jupiter est fixe. Il est vingt fois plus brillant que notre soleil et deux fois plus massif. La nuit, Sirius est l’étoile la plus brillante du ciel et son éclat bleu clair n’a jamais manqué d’intéresser les astronomes depuis l’aube des temps. Il n’est pas étonnant que Sirius ait été révéré par pratiquement toutes les civilisations. Mais existe-t-il autre chose au-delà du simple fait de son observation ?
Des artefacts d’anciennes civilisations ont révélé que Sirius avait une grande importance en astronomie, mythologie et occultisme. Les Écoles de Mystères le considèrent comme un « soleil derrière le soleil » et, par là même la vraie source d’énergie de notre soleil. Si la chaleur de notre soleil maintient le monde physique en vie, Sirius est considéré conserver le monde spirituel en vie. Il est la « vraie lumière » qui brille à l’est, la lumière spirituelle, alors que le soleil illumine le monde physique, considéré comme une grande illusion.
Le fait d’associer Sirius au divin et de même le considérer comme le berceau des « grands enseignants » de l’humanité n’est pas seulement ancré dans la mythologie de quelques civilisations primitives : c’est une croyance répandue qui a survécu (et s’est même intensifié) jusqu’à aujourd’hui.
Dans les anciennes civilisations Dans l’Égypte ancienne, Sirius était vu comme la plus importante étoile du ciel. Sur le plan astronomique il fut en fait le fondement de tout le système religieux égyptien. Il était révéré en tant que Sothis et était associé à Isis, la déesse maternelle de la mythologie égyptienne. Isis est l’aspect féminin de la trinité formée par elle-même, Osiris et leur fils Horus (Osiris - Isis - Horus ou Le Père, la Mère, et le Fils, trinité égyptienne qui fut adaptée par Athanase et proposée au Concile de Nicée en l'an 325 de notre ère. Avec une légère modification elle est devenue la trinité classique dite orthodoxe et considérée comme nécessaire au salut de tous les pseudo-chrétiens). Les anciens égyptiens tenaient Sirius en tel égard que la plupart de leur déités était associée, de près ou de loin, à l’étoile. Anubis, le dieu de la mort à tête de chien, avait un lien évident avec l’étoile du chien et Toth-Hermès (Cush le petit fils de Noé et père de Nemrod était l'interprète des dieux et Nemrod son fils était le dieu soleil de l'intelligence. Ce sont eux qui construisirent la Tour de Babel, c'est à dire la Tour du Chaos ou Pyramide de Chéops, car Cush est Chaos en Chaldéen et Chéops en égyptien. Chez les grecs il devint Mercure le messager des dieux), le grand enseignant de l’humanité, était aussi lié ésotériquement à l’étoile Sirius qui détenait un grand rôle dans la construction de la Pyramide de Chéops connue aussi comme «la Tour de Babel».
Le système de calendrier égyptien était basé sur le lever héliaque de Sirius qui survenait juste avant l’inondation annuelle estivale du Nil. Le mouvement céleste de l’étoile était également observé et révéré par les anciens grecs, les sumériens, les babyloniens et d’autres nombreuses civilisations. L’étoile était donc sacrée et son apparition dans le ciel s’accompagnait de fêtes et célébrations. L’étoile du chien annonçait la venue de la chaleur et des jours de sécheresse de juillet et d’août, donc le terme populaire était la «canicule » (du latin «canis », le chien).
Plusieurs chercheurs en occultisme auraient prétendu que la Grande Pyramide de Gizeh était construite en alignement parfait avec des étoiles, spécialement Sirius, ce qui a été découvert récemment comme étant véridique. L’éclat de ces étoiles aurait servi dans des cérémonies de Mystères égyptiens. Des découvertes scientifiques récentes relatives à la Grande Pyramide et à ses mystérieuses cheminées d’aération ont amené les chercheurs à confirmer plus l’importance de Sirius pour la Pyramide. Dans les mystères égyptiens l'aération représente le souffle de la vie, tout comme le Pharaon était considéré comme étant la vie de son peuple, le pouvoir suprême, le Souverain Pontife, le maître et interprète des mystères de la vie.
L’alignement de l’étoile avec la Grande Pyramide de Gizeh soulignait aussi la divinité du Roi et de la Reine. Orion (assimilé au dieu Osiris) s’aligne avec la Chambre du Roi tandis que Sirius (assimilé à la déesse Isis) s’aligne avec la Chambre de la Reine.
Un aspect fascinant de Sirius est la cohérence de son symbolisme et les significations qui s’y rapportent. Plusieurs grandes civilisations ont vraiment associé Sirius à un personnage ressemblant à un chien et visualisé l’étoile soit comme la source, soit comme le but final d’une force mystérieuse. Pour l’astronomie chinoise et japonaise, Sirius est connu comme « l’étoile du loup céleste ». Plusieurs tribus indigènes d’Amérique du nord se sont référés à l’étoile en termes canins: les tribus Seri et Tohono O’odham du sud-ouest décrivent Sirius comme un « chien qui suit le mouflon », alors que les Blackfoot (indiens américains) l’appellent « Visage de chien ». Les Cherokees couplaient Sirius avec Antarès comme étoile-chien gardienne du « Chemin des Âmes » (un des aspects des Mystères égyptiens). La tribu du chien au Nebraska le connaissait comme « l’étoile du loup », tandis que d’autres branches de la tribu le nommaient « l’étoile coyote ». Plus au nord, les Inuits d’Alaska l’appelaient « chien de la lune ».
La tribu des Dogons et l’Atlantide
En 1971, l’auteur américain Robert Temple publia un livre controversé intitulé Le mystère de Sirius, dans lequel il prétendait que les Dogons (une ancienne tribu africaine du Mali) connaissaient des détails sur Sirius impossibles à connaître sans un télescope. Selon lui, les Dogons avaient compris la nature binaire de Sirius, qui est en fait, composé de deux étoiles nommées Sirius A et Sirius B. Ceci amena Temple à penser que les Dogons avaient des connexions « directes » avec des êtres de Sirius. Pendant que certains pourraient dire « Vous ne pouvez pas être de Sirius » (désolé), un grand nombre de sociétés secrètes (qui ont eu historiquement dans leurs rangs certaines parmi les personnes les plus influentes au monde) et de systèmes de croyances enseignent une connexion mystique entre Sirius et l’humanité.
Dans la mythologie dogon, l’humanité serait née du Nommo, une race d’amphibiens qui étaient des habitants d’une planète entourant Sirius. Ils seraient « descendus du ciel dans un vaisseau accompagné de feu et de tonnerre. » et auraient communiqué une connaissance approfondie aux humains. Ceci a conduit Temple à établir la théorie que les Nommos étaient des habitants extraterrestres de Sirius qui voyagèrent vers la terre à un moment donné dans un lointain passé pour enseigner les anciennes civilisations (comme les égyptiens et les Dogons) sur le système d’étoiles de Sirius ainsi que sur notre propre système solaire ou plutôt système planétaire. Ces civilisations intégreront ensuite les enseignements des Nommos dans leurs religions et les feront converger vers leurs Mystères.
Le système mythologique dogon est remarquablement semblable à ceux d’autres civilisations telles que les sumériens, les égyptiens, les israélites et les babyloniens, car il inclut le mythe archétypal d’un « grand enseignant qui vient du ciel » (lien possible avec la notion qu'au début des temps la race adamique initiale était répandue partout dans l'univers). En fonction de la civilisation, ce grand enseignant est connu soit comme Énoch, Thot ou Hermès Trismégiste et aurait appris des sciences théurgiques à l’humanité. Dans les traditions occultes, on croit que Thot-Hermès (Cush, le père de Nemrod) a enseigné le peuple d’Atlantide situé dans le bassin de la Méditerranée, qui, selon la légende, serait devenu la civilisation la plus avancée au monde avant que le continent tout entier ne soit submergé par un grand déluge (des versions d’une inondation peuvent être retrouvées dans les mythologies d’un nombre incalculable de civilisations). Les survivants de l’Atlantide voyagèrent par bateau vers plusieurs pays, dont l’Égypte et la Grèce, où ils transmirent leur connaissance avancée. Or le roi d'Atlantide était Atlas, un des noms sur lequel Nemrod, déifié comme le dieu soleil, était connu. Nemrod avait dérobé les écrits sur la science des fils du matin que Noé avait amené avec lui dans l'arche et utilisa cette connaissance pour dominer sur les peuples. Les occultistes pensent que l’inexplicable ressemblance entre civilisations éloignées (comme les mayas et les égyptiens) peuvent s’expliquer par leur contact commun avec les atlantes, ce qui est fort possible puisque Nemrod et ses initiés avaient accès au monde entier par la science de la race adamique initiale qui contenait les instructions sur la construction de machine volante, et la fabrication d'armes terribles qui pouvaient détruire des nations complètes en un clin-d'oeil.
Thot-Hermès Trismégiste (Cush le père de Nemrod, l'interprète des dieux) est-il l’équivalent du Nommos des Dogons, qu’ils pensent être originaire de Sirius ? Des anciens textes concernant Hermès le décrivent comme un enseignant de mystères qui « venait des étoiles », c'est à dire de la race adamique initiale. De plus, Thot-Hermès était en lien direct avec Sirius dans la mythologie égyptienne. Mais, comme nous savons, l'enseignement en provenance de Sirius était celui des fils du matin, particulièrement de la race des carbonisés qui vivaient sur la planète Nod et qui fut détruite dans un cataclysme effroyable au moment du déluge de Noé. Or Thot-Hermès Trismégiste (Cush le père de Nemrod, l'interprète des dieux) vivait après le déluge et ne pouvait venir de Sirius, il s'agit plutôt ici d'un enseignement figuratif qui représente cette étoile comme la lumière de la connaissance des fils du serpent. En réalité Sirius est la représentation du fruit interdit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal qui élève l'homme à la stature de la divinité en se déclarant indépendant et maître de son destin. En d'autres mots, Sirius est la lumière de Lucifer, c'est à dire «le culte de l'intelligence», le serpent dans la conscience de l'homme rebelle et déchue dont la volonté est esclave de la chair et du péché.
L’interprétation de la mythologie d’anciennes cultures n’est pas une science exacte et les liens sont de manière inhérente et difficiles à prouver. Pourtant le lien symbolique entre Sirius et une connaissance occulte est apparue tout au long de l’histoire et a continuellement voyagé à travers les âges. En fait, il est révéré aujourd’hui comme il y a des millénaires. Les sociétés secrètes modernes, telles les Franc-Maçons, les Rosicruciens et la Golden Dawn (qu’on considère comme ordres hermétiques par le fait que leurs enseignements sont basés sur ceux d’Hermès Trismégiste), attribuent toutes une extrême importance à Sirius. Un regard averti sur leur symbolisme donne un aperçu de la profonde connexion entre Sirius et la philosophie occulte. Mais la lumière de Lucifer n'est pas réservée aux sociétés secrètes, son enseignement se trouve aussi dans le christianisme contrefait moderne avec sa notion philosophique hérésiarque du libre-choix qui a envahi toutes ses branches comme un cancer généralisé incurable.
Depuis l’aube de la civilisation jusqu’aux temps modernes, depuis les tribus disparues d’Afrique jusqu’aux grandes capitales du monde moderne, Sirius a été – et est toujours – vu comme un donneur de vie et lumière de l'intelligence. Malgré la disparité entre les cultures et les époques, les mêmes mystérieux attributs sont donnés à l’étoile du chien pour les chiens galeux de ce monde enténébré, qui peut nous faire nous demander: comment toutes ces définitions peuvent-elles se synchroniser si parfaitement ? Existe-t-il une source commune à tous ces mythes concernant Sirius ? L’étoile du chien est invariablement associée à la divinité et considérée comme source de connaissance et de pouvoir. Ces connexions sont particulièrement évidentes quand on examine les enseignements et le symbolisme des sociétés secrètes, qui ont toujours enseigné un lien mystique avec ce corps céleste particulier. Existe-t-il un lien secret entre l’évolution humaine et Sirius ? Déverrouiller ce secret reviendrait à déverrouiller l’un des grands mystères de l’humanité, et pourtant la réponse se trouve dans le troisième chapitre de la Genèse.
CHAPITRE 24 UNE GUERRE SPIRITUELLE ET COSMIQUE Avec Adam et Ève, Abel et Caïn, on est davantage dans le mystère des origines de la race humaine. Ont-ils existé comme des individuels ou sont-ils simplement des représentations d'évènements qui se sont déroulés au début des temps et expliqués en termes figuratifs ?
Dès la première génération, comme à travers toute l'histoire subséquente, nous voyons l'humanité divisée en deux camps: d'un côté les justes, de l'autre les méchants, les fils de la lumière et les fils des ténèbres, les élus et les exclus. On voit même que le texte de la Genèse nous parle «des générations des cieux et de la terre» (Gen. 2:4). Devons-nous conclure qu'au début des temps la race humaine était répandue autant dans les cieux que sur la terre ? Puisque la Bible est inspirée et qu'elle fait autorité dans ce qu'elle dit, on ne peut donc en rejeter la possibilité, autant que cela puisse échapper à notre compréhension.
L'homme, dans le sens littéral est Adam, il est encore envisagé moins comme individu que comme une représentation de l'humanité. Il s'agit d'un terme singulier qui représente un pluriel. La création d'Adam est ainsi la création de l'humanité, c'est à dire de la race adamique initiale et non d'un seul individuel, mais d'une grande multitude dont Dieu seul connait le nombre. Si nous pouvons saisir la profondeur et les implications de tout cela, nous serons en mesure de faire le premier pas pour franchir le seuil d'une appréhension sublime dans laquelle très peu sont donné de parvenir. Pour le moment il importe de comprendre que le mot «Adam» signifie aussi celui qui est «rougeâtre» ou «rosâtre», c'est à dire «le sanguin» ou «celui qui se trouve dans le sang», qui est caractérisé par la vivacité. Cela correspond exactement à ce que Dieu dit que l'âme est dans le sang (Gen. 9:4,5), en d'autres mots nous sommes conscients de notre existence charnelle par le sang qui coule dans nos veines. Ceci nous donne aussi la façon de considérer la couleur de la peau pour déterminer la race adamique initiale. Or le mot «rosâtre» est généralement utilisé pour décrire la race blanche dont la peau est légèrement plus foncé. L'homme a été créé de la terre ou «adamah», terme qui signifie «être rougi par la sève de la vitalité». Le sang contient les éléments essentiels à la vie en ce monde, tous sont d'accord pour reconnaître cela. Or le mot «sanguin» porte aussi la notion d'être «productif» et cela se voit en ce que la race adamique initiale fut donné l'ordre de «remplissez la terre, et maîtrisez-la.» (Gen. 1:28), le mot «terre» désignant «tout ce qui a de la consistance, de la texture et de la densité». Nous mettons de l'emphase sur ce sujet car plusieurs de nos jours voudraient bien que l'homme à son origine soit «un noir», contredisant ainsi ce que disent les termes hébraïques originaux. Mais ils ne perdent rien pour attendre, la noirceur vient bientôt sous la forme de Caïn.
On nous dit que le nom de Caïn montre l'explication qu'Ève en donne elle-même, désignait ce premier enfant comme un être produit avec le secours de l'Eternel. Le nom de Caïn signifie dans son sens primaire «posséder», non pas comme nous dirions dans un sens moderne d'avoir des possessions légitimes comme de dire «ces souliers et ce manteau sont les miens», ou de tirer profit et jouissance de ce qui nous appartient. La profondeur du terme «posséder» ici va beaucoup plus loin que l'on puisse s'imaginer. Il désigne d'être indigne et injuste dans la chose posséder. Regardons quelques synonymes du mot «posséder» qui vont nous aider à comprendre davantage: «accaparer, dominer, maîtriser, tromper, usurper.». Puisque le nom de Caïn signifie «posséder», il faut donc se poser la question «posséder quoi exactement» ? Pour répondre à cette question, il importe de regarder ce que le texte de Genèse 4:1 nous dit, autant dans sa traduction que dans l'hébreu original: «OR, Adam connut Ève sa femme, et elle conçut, et enfanta Caïn (acquisition), et elle dit: J'ai acquis un homme avec l'aide de l'Éternel.» (Bible Ostervald 2008). Décortiquons le sens original des mots dans ce passage. Premièrement le mot «Adam», comme nous le savons, signifie proprement «humanité», comprenons toutefois que ce terme implique par nécessité «mâles et femelles» (Gen. 1:27; 5:2), et quoique cela semble banale aux premiers abords il ne faut pas l'oublier puisque cette définition est la clé même pour comprendre le reste. Deuxièmement le mot «connaître» ou «yada» ne détient pas, dans ce contexte, le sens de relation sexuelle comme un grand nombre s'imagine faussement. Ce mot détient plutôt le sens de «percevoir» ou de «réaliser» et se rapporte au mot qui suit à savoir Ève. Troisièmement le mot «Ève» signifie littéralement «vie» et en aucune façon signifie-t-il une femme qui se nommait de ce nom. Cela est encore plus clair lorsque nous considérons que le mot «Adam» implique par nécessité «mâles et femelles» comme nous l'avons déjà démontré. Il serait donc impossible qu'Adam (mâles et femelles) puisse connaître une femme qui se nommait Ève. Mais un peu de patience, les choses vont s'éclairer davantage. Quatrièmement le mot «femme» dans ce passage est «ishshah» et signifie littéralement «existence», c'est à dire «la conscience» qui se rapporte à la réalité de la vie en ce monde. Malencontreusement ce terme a été traduit par «femme» dans ce contexte et il est regrettable qu'il le fut ainsi, car une telle traduction en prive beaucoup des richesses de sa signification réelle. Cinquièmement le mot «conçut» du verbe «concevoir» ou «harah» ne signifie aucunement «être enceinte d'un enfant», mais «d'éprouver» dans le sens de faire l'expérience d'une chose, de l'exécuter ou de l'engendrer, de raisonner et de vivre d'une certaine façon. Sixièmement le mot «enfanta» ou «yalad» ne signifie pas «donner naissance à un enfant» mais de «produire», c'est à dire d'après les synonymes du terme de «causer, introduire, lancer, provoquer, obtenir, procurer, révéler, soulever». Or «obtenir» signifie «acquérir, arracher, conquérir, extorquer, forcer»; et le mot «soulever» signifie «agiter, enflammer, occasionner, révolter». Or il est aussi particulièrement intéressant de voir qu'une des définitions du mot «Caïn» est «qayin», terme qui signifie «une lance» dans le sens de «lancer» la provocation, de produire la révolte. Maintenant, en mettant tout ensemble ce que nous venons de voir, nous obtenons la traduction étymologique suivante de Genèse 4:1 basée strictement sur les originaux: «Or, l'humanité réalisa la vie de son existence, et engendra la révolte pour s'emparer de la vie éternelle.» En d'autres mots, le récit de Caïn et Abel est la reprise des évènements du chapitre précédent expliqué d'une différente façon. Ce qui se produisit ici est la division de l'humanité en deux camps: les fils des ténèbres de la nature humaine déchue contre les fils de la lumière divine dans la promesse du Messie qui écrasera la tête du serpent (Gen. 3:15). Nous parlons ici d'une guerre spirituelle et cosmique réelle de style apocalyptique qui s'étendit de la terre jusque dans les sphères de l'immensité. Dans cette guerre qui détruisit presque la moitié de la race adamique initiale, le camp d'Abel ne fut pas le plus fort. La rébellion avait détruite l'espérance d'un salut à venir, mais Dieu la releva en formant un nouveau camp, celui de Seth, le substitut (Gen. 4:25,26). On ne se moque pas du Dieu Vivant, ses pensées sont au-dessus de nos pensées, et ses voies sont au-dessus de nos voies.
CHAPITRE 25 Une des plus vieilles histoires dans la Bible est celle de Caïn et d'Abel. Elle est connue mondialement, même par des gens qui n'ont jamais ouvert une Bible de leur vie. Sa traduction de l'Hébreu en notre langue dans les Saintes-Écritures est toutefois formelle, elle ne tient pas compte de la signification des éléments et des termes originaux, et n'en rapporte qu'une perspective superficielle stéréotypée qui convient à des gens simples d'esprit dépouillés d'une perception profonde de son contenue. Sa composition simpliste s'est répétée de façon quasi-automatique depuis des siècles de génération à génération sans qu'aucun ne l'interroge sérieusement pour en sonder le sens réel. Mais il y a un temps pour toutes choses, nous dit l'Ecclésiaste (Ecc. 3:1-8), et nous sommes en un nouveau temps, un temps de réflexions et d'enrichissements incomparables par rapport à l'information de données qui nous sont disponibles. Mentionnons toutefois que sans l'Esprit de Christ toutes ces choses sont vaines et ne peuvent contribuer à notre avancement dans la connaissance requise pour défricher le sujet.
La Genèse raconte que Dieu a refusé l'offrande de Caïn, tandis qu'il a accepté celle d'Abel, ce qui a rendu Caïn tellement furieux qu'il a tué son frère. Mais pourquoi a-t-il refusé son offrande ? C'est une question difficile, qui a suscité plusieurs hypothèses. La Bible dit que Caïn offre des produits du sol, et Abel un premier-né de son troupeau. C'est très différent. Les premiers-nés renvoient à la notion de prémices. Dans l'Ancien Testament, on apporte la première partie de son troupeau, ou de sa récolte, pour dire que tout ce que nous recevons vient de Dieu. Et, par reconnaissance, on offre à Dieu les premiers résultats de son travail. L'Épître aux Hébreux dit que c'est «par la foi» qu'Abel apporta son offrande, mais pas Caïn qui apporta la sienne par la vanité de sa position de premier-né. L'auteur pensait qu'il y avait plus de foi dans l'offrande d'Abel que dans celle de Caïn qui, lui, n'offre qu'une partie quelconque de ses récoltes. Le texte dit que Caïn est très irrité, que son visage est abattu. Il n'est clairement pas content, et Dieu le lui fait remarquer. Tel est le récit dans sa simplicité. Mais, comme nous avons vu dans le chapitre précédent, il y a plus à cette histoire que l'on puisse s'imaginer.
Or les deux noms, Caïn et Abel, n'indiquent pas l'existence individuelle de deux hommes, ils sont plutôt des types ou figures symboliques qui décrivent les caractéristiques ou différenciations dans la séparation de la race adamique initiale, formant deux groupes qui s'opposèrent l'un à l'autre.
La réalisation de la vie de la race adamique initiale fut séduite par son raisonnement charnel, ce qui occasionna la transgression du commandement d'interdiction qui l'irritait et offensait sa dignité (Gen. 3:1-25). Insatisfait de sa position de créature, l'homme voulait plus de la vie, il voulait être comme son Créateur, déterminant ce qui est bien et ce qui est mal par lui-même, se faisant ainsi maître de son destin. Ce fut une déclaration d'indépendance de Dieu, une rébellion contre la Souveraineté Suprême. Dans sa réflexion charnelle sur l'interdiction (Gen. 2:16,17), il choisit la mort au lieu de la vie. En d'autres mots, il estima qu'en se séparant de Dieu il deviendrait lui-même dieu et serait le seul souverain de l'univers, maître absolu de la vie et de la mort (Gen. 3:22). Il usurpa ainsi la puissance de Dieu en détruisant son efficacité sur sa vie, et pour cela il fut chasser du jardin de la Présence de Dieu, c'est à dire «de l'Enclos de la Grâce Souveraine» qui réserva ses bénédictions à ceux seuls qui demeuraient à l'intérieur de ses bornes. Donc, figurativement, Caïn tua son frère Abel, car le terme Caïn signifie «usurper» et celui d'Abel signifie «Dieu est Père», et l'usurpateur, Caïn, despotisme de la race adamique initiale, fut disgracié et forcer de demeurer dans sa poursuite de l'égarement, limité à ses raisonnements charnels qui occasionnèrent la ruine de son existence naturelle et morale. En d'autres mots, il y eut une division dans la race humaine entre les fils des ténèbres du raisonnement charnel et rebelle, les Nephilims; et les fils de la lumière du raisonnement spirituel de la promesse divine qui furent opprimés, les Chérubins.
Les chapitres de la Genèse qui traitent du deuxième récit de la création de l'homme (chapitres 2,3,4), sont comme des images superposées qui composent un même sujet. Celui sur le récit de Caïn et Abel représente les mêmes évènements que le chapitre précédent mais vu d'un différent angle. Le conflit entre ces deux frères est celui entre les ténèbres et la lumière, entre l'éveil de la nature humaine à la conscience de son existence charnelle, et l'opposition au commandement de Dieu. Qu'il y a existé réellement deux êtres humains au début des temps nommé Caïn et Abel est fort douteux, ce n'est pas le but dans ce chapitre de la Genèse de nous présenter deux personnes, mais de nous expliquer les évènements de la Chute dans le jardin d'Éden. Ce récit est simplement une allégorie qui explique le sujet antérieur en style imagé, un mode d'expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale par une image ou un récit où souvent (mais non obligatoirement) les éléments représentants correspondent trait pour trait aux éléments de l'idée représentée. C'est pour cela que la pictographie était le langage universel au début des temps.
Regardons la signification des deux passages qui débutent le récit: «Or, Adam connut Ève, sa femme, et elle conçut et enfanta Caïn, et elle dit: J'ai acquis un homme par l'Eternel. Elle enfanta encore Abel son frère; et Abel fut berger, et Caïn laboureur.» (Genèse 4:1,2). Nous reconnaissons ici quelques mots qui sont les mêmes que nous avons vu auparavant dans les chapitres antérieurs, comme Adam «humanité, être humain», femme «existence, réalisation», et celui de «Ève» qui apparaît ici et dont la signification est «vie». Il est sujet de «connaître» et de «concevoir» ici, mais de connaître quoi et de concevoir quoi ? Le mot «connaître» ou «yada» signifie «percevoir, considérer» et se rapporte directement aux passages du chapitre antérieur de Genèse 3:5,6: «Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. Et la femme vit que le fruit de l'arbre était bon à manger, et qu'il était agréable à la vue, et que l'arbre était désirable pour devenir intelligent...», ou selon une traduction étymologique: «Dieu sait qu'au jour où vous en utiliserez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. Et sa réalisation considéra que l’avantage de cette assurance était favorable à la réception de son existence, et qu'elle était convenable à sa perception, et que cette assurance était désirable pour devenir intelligent...» En d'autres mots, l'être humain réalisa qu'il pouvait devenir comme un dieu, un être puissant et souverain, s'il prenait le choix ou la décision de répondre à ses propres besoins, devenant ainsi maître de son destin. Cela fut considéré et la notion fut réalisée, ou selon les mots du texte: «Adam connut Ève, sa femme, et elle conçut et enfanta...». Le mot «conçu» ou «harah» signifie «s'arranger, inventer, trouver un moyen pour faire», et cela indique clairement que l'être humain avait planifié astucieusement l'action qu'il se proposa de devenir «comme un dieu». Tandis que le mot «enfanta» ou «yalad» signifie simplement «manifester, mettre en évidence, réaliser», nous montrant que l'être humain n'a pas seulement considéré son action mais qu'il l'a mit en motion et la réalisa pleinement.
L'élément qui fut réalisé ou enfanté porte le nom de Caïn, terme qui signifie «usurper» ou selon la définition du terme: «Comportement de quelqu'un qui s'attribue une chose à laquelle il ne peut prétendre.» Les nuances de ce mot sont assez révélatrices: «s'approprier, acquérir, assimiler, conquête, saisir». Elle se retrouvent toutes dans un contexte de «tyrannie, asservissement, assujettissement, servitude ou esclavage, cruauté, férocité». Selon tous ces termes, il est évident que le plan de l'être humain était d'usurper la puissance de Dieu, de la saisir par violence, et de l'imposer à sa façon de voir les choses. Nous pouvons facilement nous imaginer qu'une telle attitude a occasionné pour la première fois des conflits et des ruptures dans la race humaine. Toutefois l'enseignement principal du contexte est que Caïn tua son frère Abel, et cela doit être regardé d'une différente façon, même si les résultats arrivent à la même chose. Il est écrit que la femme a «acquis un homme par l'Eternel», mais l'original dit «J'ai acquis un homme qui est Dieu.» et cela est appuyé par le grand exégète Matthew Henri, ainsi que par l'équipe des traducteurs de la King James anglaise qui ont inclus cette lecture dans la marge de plusieurs éditions de cette Bible. Or le mot «homme» ici est «iysh» terme qui signifie «le vivant, le puissant», ce qui indique que l'existence humaine s'est emparée d'une puissance divine, elle s'en a appropriée et l'a assimilée à sa vie (Ève); en d'autres mots l'être humain s'est déclaré dieu, et ce faisant il a détruit sa relation avec Dieu (le meurtre d'Abel), c'est pourquoi Dieu lui retira son Esprit (Genèse 6:3) ou pour utiliser les paroles du texte: «il chassa l'homme du jardin d'Éden».
Dans la phase d'engendrement de cette usurpation de la puissance de Dieu, lorsque l'être humain la considérait, et puisqu'il est une créature de Dieu et que Dieu a toujours le dernier mot, son existence ne pouvait faire autre qu'engendrer une opposition à cette usurpation, ainsi en même temps elle mit en évidence son contraire, c'est à dire «son frère» Abel. Ce qui est fort intéressant est que le mot «Abel» ou «Hebel» vient de l'expression «Abba Père» ou «mon Père» qui est utilisé par le Seigneur Jésus: «Et il disait: Abba! Père! toutes choses te sont possibles...» (Marc. 14:36). Or «Abel» ou «Hebel» signifie «le souffle, l'esprit, le respire», mais il signifie aussi «devenir vain, dépourvu de réalité, qui est sans effet, inefficace, inutile». En d'autres mots, le Souffle de Dieu, son Esprit, s'opposa dans l'être humain à une telle usurpation, ce qui engendra un conflit majeur dans la conscience de l'être humain; et comme l'apôtre Paul dit: «le raisonnement charnel est hostile contre Dieu» (Romains 8:7); «Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l'une à l'autre; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez.» (Galates 5:17). Le meurtre d'Abel par son frère Caïn consiste donc en ce que l'être humain était déterminé de «manger le fruit défendu» et déclara son indépendance de Dieu, la communion avec son Esprit était considérée insignifiante et inutile, et Dieu devint dépourvu de réalité pour l'être humain qui se déclara maître de son destin. Il n'y a aucun doute que la race humaine tomba dans la décadence et qu'il y eut des hostilités et des divisions, car certains demeuraient fidèles à la promesse du rachat de leurs péchés par le Messie promit (Gen. 3:15). Toutefois nous savons que la race humaine s'est tellement corrompue qu'il fallut que Dieu la détruise au complet, sauf huit survivants qu'il avait choisi. Ce choix de Dieu d'en sauver seulement quelques-uns impliquait par nécessité de laisser le reste périr dans sa corruption sous les eaux du déluge. En d'autres mots, l'histoire du déluge de Noé est en même temps la révélation du principe de la double prédestination. Comprenons que toutes ces choses ne se produisirent pas en un seul moment, comme plusieurs ont tendance à s'imaginer, mais qu'elles impliquent tout le développement de l'histoire à partir de Genèse 1:28 jusqu'à Genèse 6:1-22 dont la durée fut d'une période au-dessus de mille années.
CHAPITRE 26 Nous savons d'après le récit que «Abel fut berger, et Caïn laboureur». Il nous est dit: «Or, au bout de quelque temps, Caïn offrit des fruits de la terre une oblation à YEHOVAH; Et Abel offrit, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leurs graisses. Et YEHOVAH eut égard à Abel, et à son oblation; Mais il n'eut point égard à Caïn, ni à son oblation; et Caïn fut fort irrité, et son visage fut abattu.» (Genèse 4:2-5). Qu'Abel fut berger est l'indication que l'Esprit de Dieu agissait comme Berger dans la conscience de la race humaine pour diriger les êtres vivants à renoncer à leur projet d'usurper sa puissance et de dérober sa gloire. Ainsi disait le Seigneur Jésus: «JE SUIS le Bon Berger; le Bon Berger donne sa vie pour ses brebis.» (Jean 10:11). Cette prise de conscience en l'être humain était juste (Matthieu 23:35; Hébreux 11:4; 12:24), et plusieurs suivirent dans cette voie et la proclamèrent. Tandis que la conscience de la nature humaine de son existence charnelle recherchait la servitude de la chair, car le mot «Caïn» signifie aussi «servitude», et la grande majorité suivait cette voie. Ainsi disait l'Ecclésiaste: «Ce qui a été, c'est ce qui sera; ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil.» (Ecclésiaste 1:9). La race humaine fut donc divisée en deux groupes, un fidèle à la justice et l'autre à l'injustice, en d'autres mots, les élus et les réprouvés.
Abel offrit des «premiers nés» ou «bakowrah», terme qui signifie «droits d'aînesse», et leurs «graisses» ou «cheleb», terme qui signifie «abondance, enrichissement». Le mot «offrit» dans ce texte est «bow» et signifie «amener, venir ou revenir, porter»; et celui de «égard» ou «sha`ah» signifie «respecté, admiré, exalté» et contient plusieurs autres nuances. Le sacrifice d'Abel consistait donc en ce que Dieu appela les êtres humains «à revenir au droit d'aînesse et à son enrichissement» qu'ils avaient en lui, et cela fut exalté par Dieu. Mais Caïn offrit des «fruits de la terre» ou «pariy», terme qui signifie «fructueux, avantageux, lucratif, salutaire»; et l'expression «n'eut point égard» qui aussi provient de «sha`ah», portent les nuances de «accabler, affliger, attrister». En d'autres mots la servitude à la nature humaine, plutôt qu'à Dieu, fut proposé comme un moyen salutaire pour rendre les êtres humains fructueux, et ceci accabla Dieu et l'attrista fortement. Ce dernier terme est l'indication de la durée du développement de l'histoire de la Chute, car il se rapporte directement à Genèse 6:6: «Et L’ADMIRABLE se remit en mémoire d'avoir maintenu les êtres humains sur la terre, et il en fut affligé dans son cœur. (Bible de Machaira 2016)». Or tout ce qui se produit au niveau spirituel a des répercussions au niveau matériel, et cela est évident dans la décadence de la race humaine à cette période de l'histoire: «Et L’ADMIRABLE vit que la malice de l'homme était grande sur la terre, et que toute l'imagination des pensées de son cœur n'était que mauvaise en tout temps.» (Genèse 6:5).
Que «Caïn fut fort irrité, et son visage fut abattu...» est très significatif, en ce que le terme «irrité» ou «charah» signifie «furieux, enflammé, enragé, brûlé», ce mot est relié à «charar» qui signifie «carbonisé, charbonneux», c'est à dire que Caïn devint carbonisé, un noir, le père de la race des réprouvés. Nous ne pouvons arriver à aucune autre conclusion, les mots l'indiquent clairement, Caïn fut transformé par la puissance de Dieu comme signe de recognition et d'avertissement au reste des hommes, il porta la malédiction de Dieu sur lui tout comme il se produisit avec Cham et Canaan, fils de Noé, après le Déluge. Ce fut une marque que Dieu mit sur Caïn pour sa traîtrise (Genèse 4:15), afin que les hommes le reconnaissent et ne lui fasse pas violence, car Dieu se réservait son châtiment, une représaille pires que les hommes auraient pu lui faire et même s'imaginer. Donc malheur à ceux qui auraient tenté de mettre la main sur Caïn, car ils subiraient un châtiment sept fois pire et on ne plaisante pas avec Dieu, il fait toujours ce qu'il dit. Ce fut le début des races parmi les hommes, car avec le temps les carbonisés se mélangèrent avec les ivoirins, les blancs, formant ainsi une nouvelle souche, les métis. En fait, il y a de fortes raisons de penser que la femme de Noé était une carbonisée car les noms de ses trois fils révèlent trois races différentes: Sem ou brun; Cham ou noir; Japhet ou blanc. A cette période de l'histoire, les lignes de démarcations dans la race humaine étaient claires et précises, ce n'était pas comme de nos jours ou toutes les races sont mélangées ensemble parmi les nations de la terre. Puisque Caïn représente la faction de la rébellion dans la race adamique initiale, il est évident qu'il s'agit ici du fait que tous ceux de cette disposition parmi les hommes subirent cette transformation phénoménale de carbonisés, formant ainsi deux races différentes: les blancs et les noirs, c'est à dire les fils de la lumière et les fils des ténèbres.
Reprenons ce qui vient d'être dit en élaborant sur les termes figuratifs, afin de trouver réellement ce qui s'est transpirer à cette période de l'histoire de la Chute. L'esclavage de la chair fit que les êtres humains qui supportaient cette notion, subirent le châtiment de Dieu et leur «visage» ou «paniym», terme qui signifie «présence», fut «abattu» ou «naphal», terme qui signifie «rejeté, réprouvé, disgracié», et transformé par la puissance de Dieu en des êtres carbonisés, d'après la condition de leur cœur ténébreux. Le mot «naphal» est relié à celui de «naphiyl» qui est traduit par «géants» dans Genèse 6:4 mais dont la signification réelle est «disgraciés». Il est écrit que Caïn fut chassé de la terre et devint un voyageur menant une vie errante comme un fugitif, une personne bannie de son peuple, de son pays, de son monde: «Voici, tu m'as chassé aujourd'hui de dessus cette terre, et je serai caché de devant ta face, et je serai vagabond et fugitif sur la terre...» (Genèse 4:14). En d'autres mots, ceux qui supportaient l'esclavage de la chair, la race des Nephilims carbonisés ou fils du serpent, furent rejetés de la grâce et chassés de la terre comme des voyageurs errants. Ici le mot «terre» est «adamah», terme qui signifie «produire, généré, profitable», ce qui nous indique que la race des Nephilims carbonisés fut interdite tout ce qui est profitable en notre monde, bannie de sa face et exilée vers un autre monde, un monde errant ou erratique dont le trajectoire ou orbite était irrégulier.
La marque de Caïn est la marque du serpent qui rampe, c'est à dire du raisonnement charnel qui se nourrit de ses imperfections. Nous la trouvons dans cette condamnation du serpent dans Genèse 3:14: «Alors l'Éternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie.». Cela est encore plus évident dans une traduction étymologique du texte hébraïque original qui nous dit: «Alors L’ADMIRABLE ESPRIT DES VIVANTS dit au de raisonnement de l'être humain: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tous les sages d'entre les êtres vivants en croissance de leur existence; ta progression paraîtra ainsi: tu te nourriras de tes imperfections tous les jours de ta vie.». L'esprit de raisonnement en la race adamique initiale était très rusé, au point de déformer les paroles du commandement d'interdiction (Gen. 2:15,17) afin de justifier sa rébellion. Caïn, le nègre original, c'est à dire la faction rebelle dans la race adamique initiale des Nephilims carbonisés, avait semé l'agitation parmi le peuple afin de le soulever à la rébellion. Se considérant indigné de Dieu dans leur position limitée de créature par la loi d'interdiction, ils voulurent se faire maîtres de leur destin, déterminant par eux-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui déclencha la rébellion. Toutefois un grand nombre de la race des Chérubins refusèrent de suivre dans cette voie tortueuse et subirent la colère et la violence de la faction séditieuse. La race adamique initiale fut complètement bouleversée, le chaos régnait suprême et plusieurs qui voulaient demeurer fidèle à la promesse d'un salut par le Messie à venir, périrent des mains ensanglantées des agitateurs. Dans un style imagé, Caïn tua son frère Abel. La faction de rébellion fut condamnée de Dieu et la lignée au complet du clan des instigateurs subit une transformation effarante et terrifiante comme signe de la justice de Dieu, et exilés vers un autre monde, séparés de Dieu et du reste de la race adamique initiale. Le serpent qui rampe dans la conscience ne pouvait en saisir l'horreur lorsqu'ils furent tous carbonisés, modifiant ainsi leur apparence comme signe d'avertissement, brûlés par le feu de Dieu et cautérisés dans la conscience pour tous les temps. Ce fut le début de la race noire qui s'est vue interdite de toutes communications envers Dieu et tous les hommes, jusqu'au jour ou par arrogance et subterfuge, ils revinrent sur terre pour s'attaquer à la promesse du Messie à venir en semant la corruption parmi les hommes.
Le passage suivant nous indique où a habité la race des carbonisés exilés de la terre: «Alors Caïn sortit de devant la face de l'Eternel, et habita au pays de Nod, vers l'Orient d'Éden.» (Genèse 4:16). Premièrement, «sortir de devant la face de l'Éternel» signifie littéralement «renoncer à la présence de Dieu», ce sont des paroles très fortes qui indiquent comment profonde la rébellion était dans le cœur de la race des carbonisés, et ils furent tous bannis de notre monde pour se rendre dans le monde de Nod. Ce qui est intéressant ici est que le mot «Nod» signifie «errant» et que ce terme était utilisé anciennement pour désigner les astres errants ou planètes, et l'est encore parmi les grecs, car «errant» en Grec signifie «planète». Ceci amène une notion très étrange ou plutôt très énigmatique, car elle indique que toute la race des carbonisés, fils du serpent, fut chassée de notre monde à cette période pour habiter sur un astre errant ou planète avec interdiction de revenir sur la terre. Cette planète est identifiée comme celle qui se trouvait en orbite entre Mars et Jupiter, et qui fut détruite dans une explosion catastrophique au temps du Déluge. On se croirait en plein dans un récit de science-fiction, mais n'oublions pas que les êtres humains au début furent donner de Dieu la domination sur toute la création (Genèse 1:26; 2:19,20) et qu'ils administraient parfaitement toutes les lois qui la régissent. Les hommes n'étaient pas des ignorants au commencement, ils étaient loin d'être des simples laboureurs comme se l'imaginent naïvement les gens modernes. Ils avaient la connaissance profonde de tout ce qui existe dans l'univers, car ils avaient été créés à l'image de Dieu et ils étaient parfaits avant la Chute, leur connaissance ne connaissait aucune borne, c'est pour cela d'ailleurs qu'ils chutèrent dans le péché, car ils se croyaient comme des dieux.
CHAPITRE 27 L'EMPIRE DES CAÏNITES CARBONISÉS Par opposition au Culte à l'Éternel établit par Seth, le substitut d'Abel, Caïn fonda le Culte de l'Intelligence, confrontant la lumière de l'esprit de l'homme, à la Lumière de l'Esprit de Dieu. Caïn fut celui qui construisit la première Cité et la nomma Hénoc, d'après le nom de son fils (Genèse 4:17). Il ne faut pas comprendre ici le mot "Cité" dans le sens moderne d'une ville. Dans le texte Hébreu, le mot employé est "Iyr" et vient de "Uwr", terme qui signifie «ouvrir les yeux», c'est à dire «un réveil qui contrôle», «une position élevée». On comprend pourquoi plusieurs considèrent Caïn comme étant le premier Antichrist, le souverain dictateur de l'univers. Le théologien Réformé, Rousas John Rushdoony (Revolt Against Maturity), nous dit que ce mot porte une signification démoniaque de "vengeance" et de "terreur" qui provient d'un démon contrôleur (un déséquilibre de la conscience). Tandis que le mot "Hénoc" signifie "initiation" et "consécration", et porte la notion de "sacré". Nous trouvons ici tous les éléments d'une religion organisée qui était la caractéristique principale de domination dans la nouvelle civilisation des Caïnites qui utilisèrent la force et la terreur pour atteindre leurs buts. Elle est consacré au clan de Caïn, l'homme rebelle, qui en est le GRAND-INITIÉ CARBONISÉ, le dieu Soleil, c'est à dire «le brûlé, le cautérisé», et son administration est entre les mains d'Illuminés disgraciés qui possédèrent une science prodigieuse encore inconnue de nos jours.
Il est évident que le peuple de cette ancienne civilisation possédait d'éminentes facultés de compréhension spirituelles et technologiques, au-delà même de ce qu'on peut s'imaginer; cela se voit même dans le sens étymologique de "fils de Dieu" qui, dans l'original, porte la notion de «constructeurs puissants». Nous savons aussi que leur science fut transmise aux fils de Noé qui fondèrent l'Égypte après le déluge et qui construisirent les Pyramides et les monolithes par la connaissance étonnante de l'anti magnétisme; ce qui bafoue nos scientistes modernes. Même que certains affirment que le Sphinx en Égypte est une représentation de Noé, ce qui est fort possible. Il fut découvert récemment que la disposition des Pyramides reflète la position des étoiles précisément 10,500 avant Jésus-Christ, c'est à dire au moment même ou le clan de Caïn revint sur Terre de la planète Nod où il fut exilé. Ces structures, reliées au Culte du Soleil d'avant et après le Déluge, sont des temples à l'univers sous une forme microcosme dont le schéma dévoile une mappe du monde et du ciel et représente la construction géométrique de la nature. Leurs dimensions intérieures et extérieures racontent les relations mathématiques des principes universelles. Leur tout, fut de laisser une encyclopédie indestructible de l'homme et du cosmos qui incorpore le spectre entier des champs d'énergies connues et inconnues. Il faut mentionner ici que la science de l'anti magnétisme par laquelle les constructeurs des Pyramides firent flotter dans les airs d'énorme blocs de granite, fut redécouverte dernièrement par le Dr. Peter Main, professeur de Physique à l'Université de Nottingham en Grande-Bretagne qui travaillait sur un projet expérimental d'anti-gravité (The Ottawa Citizen, 12 Avril, 1999).
Selon Rousas John Rushdoony, «la cité du clan de Caïn fut une imitation du Jardin d'Éden, par laquelle il voulut établir un nouveau but et une nouvelle communauté basée entièrement sur l'indépendance de l'homme, plutôt que sur la loi de la Parole Souveraine de Dieu. L'homme fut chassé en dehors d'Éden vers l'Est ou l'Orient, le pays où «le soleil se lève», le point de départ. L'homme cherchait ainsi un nouveau commencement, mais le clan de Caïn cherchait un nouveau début sans Dieu et contre Dieu. Cette Cité, imitation de la Cité de Dieu en Éden, fut construite en réalité comme un défi à Dieu, un acte d'agression contre Dieu, et un nouveau début désigné uniquement pour usurper le début de Dieu en Éden... En créant cette nouvelle Cité comme un nouveau Éden, et en fermant les portes à Dieu, le clan de Caïn s'établit comme le nouveau Créateur à la place de Dieu. Ainsi le monde était pour avoir un nouveau début en le clan de Caïn, sous la condition de fermer les portes à Dieu». Nous voyons ceci dans une traduction étymologique de Genèse 4:23: «Et Lémec proclama à ses existences: le plaisir et la fortification, écoutez ma voix; existences de Lémec, prêtez l'oreille à ma parole: Oui! j'ai tué un homme pour ma séparation d'avec Dieu, et un jeune homme pour mon attachement à Caïn».
La cité de Caïn était donc «un royaume», «un empire» qui incorporait tout notre système planétaire; car tout ce qui fut en rapport avec le soleil était sous sa domination puisqu'il était «le roi soleil». La location centrale de sa puissance demeure toutefois énigmatique, le clan de Caïn construisit le centre de cette nouvelle civilisation dans le pays de «Nod»; comme nous avons déjà vu. Nous savons aussi que le mot «Nod» signifie «errer» et «exiler», et qu'il correspond en Grec au mot «Plané» d'où nous avons le mot «planète». Nous avons ainsi l'indication que «le pays ou monde de Nod» fut une planète dans notre système planétaire où le clan de Caïn et sa descendance habitèrent après qu'ils furent bannis de notre Terre (Genèse 4:11,14,16). Les découvertes récentes des Sondes Spatiales de la N.A.S.A. nous permettent d'identifier la planète de NOD comme étant la planète Astra, nommée aussi Vulcain, qui exista entre Mars et Jupiter. Ce lieu d'exil aurait été transformé par les Caïnites en un nouveau Jardin d'Éden; un jardin matériel par opposition au Jardin spirituel de Dieu. Puisque Dieu avait tout débuté sur notre Terre, le clan de Caïn, en opposition fit un autre début sur un nouveau monde qu'il décida de recréer à son image. L'ancien texte gnostique «Sur les Origines du Monde» nous donne une indication où se trouvait ce nouveau Éden du clan de Caïn: «Alors la Justice créa le Paradis à l'extérieur de l'orbite de la Lune et de l'orbite du soleil dans le Monde Perfide situé dans l'Est au milieu des pierres». Les «pierres» mentionnées dans ce texte correspondent à la Ceinture d'Astéroïdes située entre Mars et Jupiter qui, d'après le scientiste Ralph Stair, firent partie d'une ancienne planète habitée qui explosa en milliers de fragments, et donna naissance aux météorites qui pénètrent de temps en temps notre atmosphère comme des étoiles filantes. Cette planète fut l'habitation principale et le centre de la puissance des anciens Nephilims, les fils du serpent du raisonnement charnel de la race adamique initiale.
CHAPITRE 28 L'ALLIANCE DES FILS DU SERPENT Dans leur nouvelle demeure, les fils du serpent, c'est à dire du raisonnement charnel du clan de Caïn, les oppresseurs et réprouvés qui firent la guerre aux élus, construisirent une réplique de la civilisation édénique dans le but de se venger contre Dieu et contre ceux qui lui étaient demeurer fidèles. Ils formèrent une alliance et planifièrent une stratégie afin de monter un assaut contre la Terre. Après un certain temps, ils revinrent en grand nombre, infiltrèrent le monde des fidèles et prirent des femmes d'entre eux afin d'enfanter leur progéniture, pensant ainsi forcer la main de Dieu pour obtenir leur salut. Ils instituèrent des mariages mixtes afin de corrompre la race des Sethites (Genèse 4:25) et engendrer une nouvelle race par laquelle ils forceraient Dieu à les inclure dans la promesse. Les mariages mixtes entre les enfants de Dieu et ceux du dehors furent toujours interdits, autant pour la race d'avant le Déluge que pour Israël (Ex. 34:16; Deut. 7:3,4), que pour les chrétiens (1 Cor. 7:39). Si Dieu accorderait la grâce du salut à leurs enfants, donc il serait obligé de la leur accorder aussi. Leur astuce faillit misérablement et ils se mirent à détruire les fidèles en les polluants avec toutes sortes de corruptions dans le but d'empêcher la promesse du Messie à venir de se réaliser. Mais Dieu avait suscité une nouvelle compensation de la lignée de Seth, en substituant la faiblesse par la force dans certaines personnes qu'il avait choisies, des gens honorables et fidèles qui ne reculèrent point devant les assauts de l'ennemi, et ils devinrent des puissants instructeurs et administrateurs des lois de Dieu (Genèse 5:1-32). Néanmoins la corruption finit par atteindre tous les hommes. A la mort du dernier de ces administrateur, Méthushélah (Genèse 5:26,27), Dieu détruisit la terre avec tous ses habitants par un déluge global, sauf la famille de Noé. Pour assurer l'éradication totale du mal, la planète des fils du serpent fut détruite ainsi que toutes ses colonies dans les mondes habitables.
Plusieurs se demandent pourquoi il n'y a pas d'âge mentionné dans la lignée de Caïn (Genèse 4:17-26), comme nous retrouvons dans la lignée de Seth: «Tout le temps que Seth vécut, fut donc de neuf cent douze ans; puis il mourut.» (Genèse 5:8)? La réponse, si vous ne l'avez pas encore discernée, est que Caïn n'a jamais existé comme une personne distincte et individuelle. Son nom, comme nous l'avons amplement démontré, est un style figuratif qui représente les évènements négatifs qui transpirèrent dans la race adamique initiale au début des temps. Dans la Bible, le nom «Caïn» utilisé dans un sens personnel signifie toujours la race rebelle, les fils du malin par rapport aux fils de Dieu. Tous les noms des gens de sa lignée sont du même style. Ainsi Hénoc (v.17) signifie une initiation, une instruction; Irad (v.18) la séquestration; Mehujaël (v.18) affligé de Dieu; Methushaël (v.18) l'homme divinisé ou déifié; Lémec (v.18) le renversement de l'être ou de l'existence; Ada (v.19) le plaisir; Tsilla (v.19) la protection; Jabal (v.20) être fastueux, ce fut l'origine de ceux qui demeurent dans des sanctuaires et près des rachetés pour les corrompre; Jubal (v.21) une source, elle fut l'origine de tous ceux qui manipulent le retentissement de la sensualité; Tubal-Caïn (v.22) le producteur, ceux qui affinaient tous les complots et les enchantements qui se transpirent; Naama (v.22) la séduction. Il est vrai que les noms de ceux de la lignée de Seth (Genèse 5:1-32) portent aussi leurs définitions qui peuvent nous éclairer davantage, mais le fait que les âges sont mentionnés indique que chaque nom représente une génération qui porte les caractéristiques de la signification du nom donné, Noé qui était de la génération du «repos» de l'assurance de la promesse en est la preuve. Noé était un homme juste, mais sa génération était tombée dans la dégradation la plus complète.
Un passage particulièrement significatif qui identifie les «fils de Dieu» se trouve dans Genèse 4:26, où nous voyons que Seth et sa descendance «commencèrent à invoquer le nom de l'Éternel», c'est à dire «prêcher ou annoncer l'Éternel»; ou selon une autre traduction: «on commença à s'appeler du nom de l'Éternel», tout comme un disciple de Christ s'appelle un Christien. On y voit ici le début d'un culte au Dieu Vivant. Ceci nous indique que les «fils de Dieu» sont «les enfants de la promesse» de la lignée de Seth; pour les distinguer de la lignée de Caïn, les fils de la rébellion (Genèse 4:16-24) ou fils du serpent. Ceci se voit aussi dans l'expression «filles des hommes» qui signifie littéralement «descendance adamique», employée pour désigner la descendance adamique selon la chair qui cherchait à se justifier selon ses œuvres; c'est à dire la lignée de Caïn qui déclara la guerre aux «fils de Dieu» en débutant par le meurtre d'Abel, le camp des Chérubins, dans une guerre cosmique affreuse. En d'autres termes, nous voyons ici la distinction entre «le salut par la Grâce» et «le salut par les œuvres». Il est aussi écrit que Seth engendra des fondateurs et des générations désignés sous le nom d'Énos, son fils. Ce qui est intéressant est que le nom «Énos» signifie «mortel», ce qui nous indique le début de la défaillance dans la race adamique initiale, la mort entra ainsi dans le cœur de l'homme pour y demeurer jusqu'à la fin des temps.
Henri Blocher (Révélation des Origines) nous apporte certaines informations très intéressantes sur ces choses: «En face de la consolidation civilisée de la violence, avec la tradition des Caïnites et de Lamec, Dieu suscite une autre tradition dans l'humanité. A la place d'Abel, il accorde un autre fils, Seth. Il est intéressant que le nom de Seth (Shêt) soit mis en rapport par sa mère avec le verbe SHUT, «placer, désigner, instituer»; car c'est le verbe de la déclaration de Genèse 3:15: «Je mettrai (ou instituerai) l'hostilité...» Seth et sa descendance entretiendront l'inimitié à l'égard du Serpent. Le texte ajoute qu'avec Énosh, fils de Seth, «on commença à invoquer le nom du Seigneur» (Genèse 4:26); suggestion qu'un culte organisé, avec ses «institutions», fait pièce à la civilisation du mal. Hénoc (Énoch), qui marcha avec Dieu (Genèse 5:22,24) et Noé, l'instrument de la consolation (Genèse 5:29), montrent que la Grâce de Dieu n'a pas été vaine dans la lignée de Seth». Or nous voyons que Seth et sa descendance furent les «fils de Dieu» selon l'Esprit de la promesse sur la venue du Messie; et ainsi ils perpétuèrent la Foi d'Abel qui «offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn» (Hebreux 11:2). Le culte sanglant qu'Abel «institua» par révélation (Genèse 4:4), prémisse du sacrifice de Christ comme l'Agneau de Dieu (Jean 1:29), devait durer jusqu'à la venue du «Germe ou postérité de la femme», c'est à dire du Messie, «de Jésus, le Médiateur de la nouvelle alliance, et de l'aspersion de son sang qui parle de meilleures choses que celui d'Abel» (Hebreux 12:24). Ces choses nous indique que le sacrifice d'Abel fut le début d'une sacrificature semblable à celle de Melchisédec qui se propagea dans la lignée de Seth, où chaque Patriarche était responsable pour en exercer les fonctions.».
CHAPITRE 29 Certains s’appuient sur un passage du livre de la Genèse pour prouver que, les géants étaient les descendants d’une union entre des anges et des femmes humaines: «Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent» (Genèse 6:1-2). Il est important de comprendre que la description de Genèse 6 des «fils de Dieu» ne peut pas être attribuée aux anges, car ceux-ci ont été créés en tant qu’êtres spirituels. Chaque ange possède une existence individuelle, complète, sans avoir la nécessité ni la capacité de se reproduire. En tant qu’êtres spirituels, les anges ne peuvent pas avoir de relations sexuelles avec les êtres humains. Nous le savons par les paroles mêmes de Jésus-Christ, décrivant ce qui se passera lorsque les êtres humains, mortels, seront nés en tant qu’êtres spirituels, lors de la résurrection: «Jésus leur répondit: Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris ; mais ceux qui seront trouvés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris. Car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges, et qu’ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection» (Luc 20:34-36; Cf. Matthieu 22:30; Marc 12:25). Seul Dieu incarné en la chair comme Fils, qui a toute puissance créatrice, a passé le fossé entre l’esprit et la chair, lorsqu’Il vint pour naître en tant que Jésus-Christ (Philippiens 2:7). Affirmer que les anges avaient la capacité de créer des êtres composés de chair (les géants) à partir de l’esprit n’est pas simplement illogique – c’est un blasphème. Qui, alors, étaient les fils de Dieu mentionnés dans Genèse 6? C’étaient des descendants d’hommes puissants et renommés, avant le déluge, qui étaient célèbres à leur époque. De nombreux biblistes croient qu’ils pourraient être des descendants de Seth. Un autre détail important à relever c’est que, les Écritures ne disent pas que les géants tirent leur origine des unions décrites dans Genèse 6; mais plutôt que les géants existaient déjà à cette époque-là: «Les disgraciés (Nephilim) étaient sur la terre, en ce temps-là, et aussi dans la suite, lorsque les constructeurs puissants venaient vers les générations d'Adam, et qu'elles leur engendrèrent des ouvriers: ces mêmes devinrent des puissants intrépides qui, dès les temps anciens, furent des décadents réputés.» (Genèse 6:4; Bible de Machaira 2016). Après le déluge le gigantisme a continué avec Noé et ses fils qui étaient eux-mêmes des géants. L’existence d’autres géants, les Rephaïm, sont aussi mentionnés après le déluge, mais même ces géants disparaissent des récits bibliques vers l’an 1000 av. J.-C., ou après l’époque du roi David. De toute façon, les Écritures ne donnent aucune autre indication autre que ces géants étaient des êtres humains d’une grande stature, qui partageront la même destinée ultime de tous les autres êtres humains. L'expression «leur donnaient des enfants» dans les traductions classiques de la Bible dans Genèse 6:4 signifie littéralement «engendrer des ouvriers», en aucune façon que les filles des hommes donnèrent des enfants aux Nephilims, surtout lorsque nous comprenons que le mot «filles» veut dire aussi «générations».
La théologie moderne dit que l'union entre "les fils de Dieu et les filles des hommes" donna naissance à la race des "Nephilims", traduit comme géants dans la majorité des Bibles, sauf qu'il n'est pas dit dans aucune Bible qu'une telle union donna naissance à des géants. Cette notion n'est qu'un canular, une fantaisie issue de mythes et de légendes en provenance de Babylone, et qui plaisent seulement à des esprits faibles et crédules. Plusieurs sont sous l'impression que cette union produisit une race d'êtres disproportionnés, de monstres diaboliques gigantesques. Une telle mutation correspond à la mythologie plutôt qu'à l'Écriture. Il n'y avait aucun besoin d'une telle union pour produire des géants, car le gigantisme était l'état normal de la nature à cette période. Il convient donc de trouver la signification du mot "Nephilim" pour éclaircir le problème. Ce mot apparaît seulement trois fois dans l'Ancien Testament; une fois dans Genèse 6:4 et deux fois dans Nombres 13:33,34. Dans ces derniers passages, il n'y a aucun doute que le mot "Nephilim" est relié directement à des êtres humains "de haute taille"; c'est à dire à des géants, tel que nous comprenons normalement le sens du mot: «Le pays que nous avons parcouru, pour l'explorer, est un pays qui dévore ses habitants; tous ceux que nous y avons vus sont des hommes d'une haute-taille; et nous y avons vu les géants (Nephilim), enfants d'Anak, de la race des géants (Nêphilim): nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles». Même si le mot "géants" n'apparaîtrait pas dans ces passages, la désignation "hommes de haute taille" suffirait pour nous indiquer que ces hommes furent des géants. En plus, d'après la Concordance Analytique de Young, le mot "Anak" dans ce passage signifie lui-même "géant". Ceci nous indique que le mot "Nephilim" porte une autre signification que celle qui lui est généralement attribué.
Le Dictionnaire Hébreu et Chaldéen de la Concordance de Strong nous donne la définition de "Nephilim" comme étant "un tyran" dont les synonymes sont: «un autocrate, un despote, un dictateur, un dominateur, un maître, un oppresseur, un persécuteur, un usurpateur». La racine primaire de ce mot est "Naphal" qui signifie «abattre, tomber, chuter, renverser» et est employé dans une grande variété d'applications. Ce mot est relié directement à la chute de Caïn dans Genèse 4:6 où il apparaît pour la première fois: «Et l'Éternel dit à Caïn: pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu». Ceci est une reprise du verset précédent où il est dit: «Cain fut fort irrité, et son visage fut abattu». (Genèse 4:5). Le mot "abattu" dans ces deux versets est "Naphal", nous indiquant que Caïn fut "déchu" ou "rejeté" à cause de son offrande; c'est à dire qu'il fut "disgracié", pour utiliser un terme plus précis. Caïn fut "déchu de la grâce" parce qu'il persistait à être justifié devant Dieu par ses œuvres charnelles. Ainsi dit l'apôtre Paul: «Christ devient inutile à l'égard de vous tous qui voulez être justifié par la loi; et vous êtes déchus de la grâce.» (Galates 5: 4); ...parce que personne ne sera justifié par les œuvres de la loi.» (Galates 2:16). Dans cette relation, le mot "Nephilim" porte la même signification que "déchu" ou "disgracié"; nous indiquant que la progéniture de l'union des Caïnites aux Sethites fut une race de dégénérés déchus de la grâce, et dont Caïn, le carbonisé, devint le chef après le meurtre d'Abel. Ces disgraciés tombèrent si profondément dans la décadence et la débauche, que «toute l'imagination des pensées de leur cœur n'était que mal en tout temps.» (Genèse 6:5); et «toute chair avait corrompu sa voie sur la terre» (Genèse 6:12). Cette corruption dégradante et incurable de la race humaine nécessita son extinction. Il est triste de réaliser que d'une population de milliards de personnes, seulement huit furent sauvés (l Pierre 3:18-20); tellement était forte la contagion du péché et de la rébellion. Que ces choses nous porte à regarder plus attentivement notre propre condition en ces derniers temps.
Mais qu'en est-il des géants, c'est à dire "des hommes à haute taille", tel que nous l'entendons? Puisque le mot "Nephilim" ou "Disgracié" est relié à "des hommes de haute taille"; nous devons admettre qu'il exista des géants littéral avant et après le Déluge. Goliath, le plus célèbre des géants, mesura six coudées et une paume. La coudée normale étant de seize pouces; ceci lui donne une grandeur de neuf à dix pieds. Mais il est fort probable que Moïse utilisa la coudée égyptienne de 22 pouces dans ces textes, ce qui change grandement les dimensions des géants ainsi que de l'arche de Noé. Og, le roi de Basam, de la race des géants des Réphaims, avait un lit de fer dans les environs de neuf coudées ou de treize pieds et demi selon la coudée normale. L'existence de géants dans l'Écriture est incontestable; d'où en est donc la source si elle ne se trouve pas dans l'union des fils de Dieu avec les filles des homme? La seule réponse logique est que le gigantisme était l'état normal de l'homme et de la nature avant le déluge. Ceci nous est amplement prouvé par les fouilles archéologiques qui découvrirent des ossements d'animaux géants tel que les dinosaures et les ptérosauriens, et des forêts d'arbres géants pétrifiés. John C. Whitcomb Jr. (The Genesis Flood) mentionne une découverte étonnante d'empreintes géantes de pieds humains à côté de celles de dinosaures. Il prouve par cette découverte que l'homme et le dinosaure vivaient ensembles dans une même période, et que l'être humain était d'une taille gigantesque. Dans ses photos nous voyons que ces empreintes géantes de pieds humains, découvertes dans le lit de la rivière Paluxy près de Glen Rose au Texas, sont environ dix fois la grosseur d'un pied normal. On en trouva aussi au Arizona et près du Mt. Whitney en Californie, ainsi que près de White Sands au Nouveau Mexique et à plusieurs autres lieux. Cet éminent scientiste a ceci à nous dire sur l'extinction des dinosaures: "Plusieurs théories furent avancées pour expliquer l'extinction soudaine des dinosaures à travers le monde. L'histoire des dinosaures est comme un roman mystifiant avec la dernière page arrachée. Il y manque la partie la plus importante. Ceci est vrai et les paléontologistes la savent. Ils savent même que l'énigme ne sera jamais solutionnée; ou du moins, elle ne le sera jamais autant qu'ils n'acceptent pas le Déluge universel comme la solution du problème''.
Selon le professeur Luis Alvarez (Le Droit, Ottawa, 22 Mai, 1981), lauréat du Prix Nobel de Physique en 1968; les dinosaures auraient péri à la suite de la chute d'un astéroïde: «Je pense que nous avons démontré qu'un corps céleste en provenance du système solaire a causé cette catastrophe. que nous en avons apporté une preuve concluante». En reliant le fait du Déluge au concept de la chute de l'astéroïde qui détruisit les dinosaures; nous rejoignons la théorie de la planète qui explosa, proposée par les recherches du scientiste Ralph Stair. Il exista, auparavant, une planète entre Mars et Jupiter, qui fut complètement détruite dû à une explosion possiblement nucléaire causée par ses habitants. Elle a été nommée de différents noms par les scientifiques: Astra, Héphaïstos, Vulcain, et correspond à Nod où Caïn fut exilé. Ainsi nous pouvons comprendre davantage comment un fragment énorme de cette planète frappa notre Terre, y changea son axe et produisit le Déluge; et tout cela selon la volonté souveraine de Dieu pour l'accomplissement de ses desseins. Mais ce qui est encore plus fascinant, est que l'existence d'un ou de plusieurs corps célestes dans notre système solaire avant le Déluge, serait relié aussi à la cause du gigantisme en cette période. L'attraction du champ magnétique d'une planète qui aurait disparu, serait responsable d'avoir affecté la gravitation de notre monde en ce temps. Ceci est prouvé par Isaac Newton, un des plus grand physicien, mathématicien et astronome.
Newton a montré que la force de gravitation ou le mouvement de rotation des astres, est le phénomène d'attraction universelle, suivant lequel deux corps quelconques s'attirent les uns les autres en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré de leur distance. En d'autres mots, la gravitation d'un astre en rapport avec l'attraction d'un autre, détermine la masse, le poids, le temps et la taille des éléments à sa surface. La destruction subite de cette planète perdue aurait produit une régression progressive dans l'organisme de l'homme et de la nature pour en arriver à ce que nous sommes. La stature gigantesque de l'homme et sa longévité de vie furent ainsi réduites graduellement mais non uniformément. Un passage curieux dans la version française du livre d'Enoch nous indique la continuité du gigantisme après le Déluge: "Cet enfant qui vous est né (Noé) survivra seul ce grand cataclysme avec ses trois fils. Quand tout le genre humain sera détruit, lui seul sera sauvé. Et ses descendants enfanteront sur la terre des géants, non pas de l'Esprit, mais de la chair" (Enoch 105:15,16). Il est clair que le livre d'Enoch vise la descendance de Noé selon la chair et non selon l'Esprit. L'Écriture nous indique que le gigantisme fut le lot de la lignée de Cham qui engendra Chus et Nemrod (Genèse 10:6-8), les fils de la rébellion. Tandis que Japhet et Sem reçurent la bénédiction de Dieu, confirmant qu'ils furent des enfants de la promesse du Messie à venir.
Mentionnons brièvement un fait qui intrigue plusieurs personnes. Il s'agit des géants et des dinosaures. Les deux s'expliquent dans un même souffle. Le gigantisme était l'état normal des choses au début des temps, autant chez les plantes, les animaux, et les humains. Spécifions que nous ne reconnaissons pas le livre d'Énoch comme étant inspiré, mais il détient toutefois des parallèles intéressants sur la race des géants. Comment pouvons-nous expliquer autrement le fait qu'il y avait encore des géants après le déluge, lorsque tous les peuples de la terre furent détruits en étant submergés sous les eaux ? Le mystère du gigantisme n'est pas complètement élucidé; mais si nous considérons son échec à travers l'histoire, nous apprenons cette leçon vitale: à savoir qu'il suffit simplement des gens de très peu de foi en Christ pour renverser les forteresses de nos géants modernes (Matthieu 17:20; 2 Corinthiens 10:3-6). C'est à ceci que le Seigneur Jésus-Christ nous appelle; sondez donc votre cœur pour voir si vous êtes des nôtres, car «celui donc qui voudrait être ami du monde, se rend ennemi de Dieu.» (Jacques 4:4).
CHAPITRE 30 L'angéologie ou aspect théologique de la science sur la connaissance par rapport aux anges est un sujet difficile à traiter, car la frontière qui le sépare des superstitions populaires est mince. Pour éviter les dérives superstitieuses, on réduit le nombre d'anges officiellement reconnus, en éliminant, au VIIIe siècle, les anges apocryphes. L'archange Uriel est ainsi sacrifié. Les anges sont cependant utilisés pour canaliser le polythéisme et les croyances locales, en offrant un substitut. Outre le concile de Nicée II en 787, plusieurs théologiens se penchent sur leur nature et leur rôle: St Augustin, St Grégoire le Grand, Denys l'Aréopagite, St Anselme... Pour St Augustin, les anges sont des êtres spirituels et libres (contrairement aux hommes qui sont des créatures corporelles limitées): «Les anges sont des esprits, mais ce n'est pas parce qu'ils sont des esprits qu'ils sont des anges. Ils deviennent des anges quand ils sont envoyés en mission. En effet, le nom d'ange fait référence à leur fonction et non à leur nature. Si vous voulez savoir le nom de leur nature, ce sont des esprits; si vous voulez savoir le nom de leur fonction, ce sont des anges, ce qui signifie messager.».
Le rôle donné aux anges est vaste et a évolué avec les époques. Les anges sont d'abord invoqués pour leur puissance active, comme l'étaient les divinités païennes. Cette tendance s'estompe avec la limitation du nombre d'anges officiellement reconnus, vers le VIIIe siècle. Lorsque l'ange perd une partie de sa puissance active, c'est au profit d'une relation plus fraternelle avec les hommes. Il est un initiateur qui révèle des mystères à ceux qu'il visite et qui ne se montre qu'aux meilleurs. Le mot ange vient d'ailleurs du latin angelus, transcription de aggelos qui en grec signifie «messager». Tous ceux qui reconnaissent l'autorité de la Parole de Dieu, ne peuvent douter de l'existence des anges qui est confirmé à maintes reprises à travers les pages de la Bible. Toutes les religions reconnaissent l'existence d'un monde spirituel peuplé d'êtres incorporels ou éthérés qui exercent une influence sur notre monde matériel. L'Humanisme athée est la seule religion qui refuse de croire ceci, étant supporté par la théologie libérale. Toutefois, si la Bible admet l'existence des anges, elle est loin d'être claire et précise en ce qui concerne leur identité et leur origine. Ceci est dû à la difficulté de déterminer dans le Texte Sacré, si le contexte dans lequel ils sont mentionnés, s'applique à des esprits célestes, à des êtres humains, ou aux éléments de la nature, car tous sont considérés comme étant des «messagers» de Dieu qui exécutent sa volonté (Heb.1:13,14; Psm.104:4; 148:1-8). Tous les théologiens et exégètes du christianisme traditionnel et évangélique nous disent, depuis de nombreuses générations, que les anges sont des esprits qui ont été créés par Dieu, des êtres rationnels qui, selon certains occuperaient l'immensité de l'univers ou un monde parallèle spirituel où résiderait le trône de Dieu. Les extravagances ne manquent pas dans ce domaine. Non seulement cela, mais la Bible ne mentionne nulle part que Dieu, qui est pur Esprit, a créé des esprits, la notion est complètement absurde et anti-scripturaire.
Or le seul passage dans toute la Bible qui semble indiquer la création des anges, peut nous donner tout un autre aperçu que celui qui est généralement conçu: «Louez des cieux l'Éternel; louez-le dans les hauts lieux. Tous ses anges, louez-le; toutes ses armées, louez-le. - Louez-le, vous soleil et lune; toutes les étoiles qui jetez de la lumière, louez-le. Louez-le, vous cieux des cieux; et vous eaux qui êtes sur les cieux. Que ces choses louent le nom de l'Éternel; car il a commandé, et elles ont été créées. Et il les a établies à perpétuité et à toujours; il a mis une ordonnance qui ne passera point. Louez de la terre l'Éternel; louez-le baleines, et tous les abîmes; feu et grêle, neige et vapeur; vents de tourbillon, qui exécutez sa Parole.» (Psm.148:1-8). Or il faut être attentif à ce que nous lisons et à notre manière de procéder pour comprendre le texte. Aucune mention spécifique sur la création des anges célestes de la cour de Dieu, d'esprits ou êtres rationnels ne s'y trouve, il est simplement dit que tout ce qui existe dans la création sert de messager pour manifester sa gloire. Les deux premiers versets, loin de faire partie de la description progressive qui suit; sont plutôt un en-tête qui introduit la matière à être exposée. Le mot "anges" qui en Hébreu est "Malâk" et signifie "messager, envoyer, et expédier"; nous indique dans le texte qui suit, que tout ce qui existe fut créé pour servir de "messagers" qui exécutent la Parole de Dieu dans ses différentes fonctions. En effet, l'apôtre Paul lui-même reprend ce même sujet et nous dit que «la création existe pour rendre témoignage de la puissance de Dieu et de sa divinité.» (Rom. 1:19,20). Le texte des Psaumes ne nous indique aucunement que les "anges", en tant qu'esprits célestes de la cour de Dieu ou «Anges de la Sainte Présence», font partie de la création. Il faut le forcer et manipuler son contenu pour lui faire dire cela. En effet, il n'existe aucun passage dans la Bible qui dit spécifiquement que Dieu créa des esprits pour le servir. Plus que souvent dans les Saintes-Écritures le mot «ange» se rapporte à des hommes qui sont des messagers de la Parole de Dieu, ce qui amène des complications délicates dans son interprétation. La référence du Psaume 148 retrouvé dans le contexte d'Hébreux 1:5-14 indique clairement que le mot «ange» se rapporte aux anciens prophètes qui dans un sens figuratif agissaient comme des flammes de feu dans leurs ministères (v.7), ainsi qu'aux apôtres qui agissaient comme messager de la grâce du salut (v.14). Mais lorsqu'il s'agit d'anges célestes qui ne sont évidemment pas des êtres créés, d'où viennent-ils et que sont-ils?
Aucun sujet n'est plus exagéré et bourré de prétentions que celui des anges. Rien, absolument rien de ce que dit le christianisme, qu'il soit traditionnel, évangélique, ou biblique, sur ce sujet n'est vrai. Tout n'est que fabulations absurdes, imaginations extravagantes, opinions puériles et spéculations mensongères qui plaisent aux caprices d'hommes naïfs et insensés. Ils lisent la Bible avec les yeux de la chair et en obtiennent que des connaissances superficielles, et s'imaginent détenir la vérité sur des sujets spirituels qui échappent à leurs entendements. Aucun besoin d'être chrétien pour cela, un païen peut aussi lire la Bible et arriver aux mêmes fausses conclusions. La capacité de lire un texte n'est pas réservée à ceux qui se disent chrétiens. Même que ceux du christianisme, particulièrement les évangéliques, sont renommés pour leurs nombreuses exagérations doctrinales et leurs manipulations des textes de la Bible pour leur faire dire ce qu'ils veulent qu'ils disent. On appelle cela de la spéculation théologique ou plus précisément de la théologie-fiction puisque souvent on fait appel à une mythologie dite chrétienne pour expliquer des faits obscurs ou difficiles à comprendre comme celui des anges.
CHAPITRE 31 LES SOPHISMES À PROPOS DES ANGES Les arguments ou raisonnements à propos des anges ayant l'apparence de la validité, de la vérité, mais en réalité faux et non concluants, sont avancés généralement avec mauvaise foi, pour tromper ou faire illusion afin de donner de la crédibilité à une fausse doctrine. Or les anges sont souvent regardés par certains mystiques comme des manifestations d’énergies qui utilisent toute la gamme des pouvoirs de l’esprit. Cette notion, quoique insuffisante, est la plus proche dans sa description que toutes les balivernes futiles qui existent sur ce sujet. Aussi Moïse Maïmonide, celui que Thomas d'Aquin appelait "l'aigle de la synagogue" les nomme des «Intelligences». Il s'agit donc d'êtres mystérieux purement spirituels et imperceptibles aux sens de l'homme qui détiennent les facultés de la Volonté de Dieu, de la Pensée de Dieu, et de la Parole de Dieu; et qui sont d'une perception divine incompréhensible et d'une conscience d'existence qui surpasse notre entendement.
La piste des anges est bien antérieure au judaïsme. On les trouve déjà présents dans le mazdéisme, ancien culte du feu qui représentait la flamme éternelle de la vie et dont la source est Babylone. Selon le Zend-Avesta, livre sacré du mazdéisme, il existe une hiérarchie d’anges qui constitue l’armature invisible de l’univers. En haut, tout près d’Ahura-Mazda, le Dieu suprême, se placent les saints immortels, au nombre de sept. On peut voir en eux des super-archanges. Viennent ensuite différentes catégories de Yazata, anges exécuteurs, entités du monde subtil, qui correspondent aux êtres élémentaux de la Vieille Religion. On voit dans ce texte que les anges pourraient bien être le chaînon manquant entre le paganisme et le monothéisme. Mine de rien, ces êtres impalpables et terribles, redoutables et charmants, secourables et vengeurs, se sont enracinés dans l’inconscient des juifs et des chrétiens. Par leur biais, un courant d’air frais circule dans les églises et les synagogues. Les anges ont une parenté secrète, mais sensible, avec le printemps des cathédrales, ces joyeuses retrouvailles avec la science antique de la construction sacrée. Les anges de la tradition judaïque sont à la racine de la tradition chrétienne. Les sept archanges de la tradition, dont les trois principaux sont Michel, Gabriel et Raphaël, chacun d’eux ayant son office propre: Michel, vainqueur du dragon, garde et ranime le feu sacré dans le cœur des hommes. Gabriel, archange de l’humilité, nous donne la force et le courage en luttant contre l’orgueil destructeur et les avances du démon. Raphaël, celui qui guérit en Dieu, prend soin de notre santé physique et spirituelle. A côté des archanges bibliques, la Cabbale énumère les 72 Anges ou Génies qui régissent les 360° du Zodiaque: Faheriel, Adariel, Kadochiel, Rehuniel, Daliel, Charoel, Suriel, Opinel, Manivel et Ribambel. Blague à part, on dirait une autre version du panthéon hindou ou de la mythologie grecque !
L’origine des anges se confond avec la vieille religion, ce paganisme de la grande déesse babylonienne qui a longtemps régné sur l’orient comme sur l’occident. On ne peut toutefois omettre le rapprochement entre les anges et les géants. Les anges comme les géants sont les serviteurs des dieux d’avant. Si Yahveh est toujours escorté par des légions d’anges, le dieu persan Ahura Mazda est accompagné par toute une armée de géants volants. De là à conclure que les anges et les géants sont un même peuple, il n’y a qu’un pas à franchir. Dans la Bible, rares sont les manifestations angéliques. Le Père éternel ou YHVH place un ange à la porte d’Éden lorsque Adam et Ève y sont chassés (Gen. 3:24). Pour que le paradis reste à jamais inaccessible aux hommes, sa porte est gardée par des chérubins. Non pas par des angelots roses et potelés, mais par des guerriers redoutables armés de l’épée flamboyante. Dans la mythologie cette mystérieuse épée est également l’arme de Lugh, le père de Cuchulainn le prototype du héros et l'un des personnages les plus importants de la mythologie celtique irlandaise, un quasi-dieu. Sa force physique, ses pouvoirs magiques et ses soutiens divins en font un homme extraordinaire, capable de tout. Certains auteurs l’ont identifié à la foudre mais sa description correspond précisément à Nemrod et son père Cush (Gen. 10:6-10), identifié comme le père des dieux qui fut adapté à la trinité nicéenne. Cush, Nimrod, et sa femme Sémiramis (le père, le fils, et la mère des dieux sous le symbole d'une colombe) sont les trois personnes originales de cette trinité infernale sous couverture chrétienne. Chez les égyptiens il s'agit de Osiris, Isis et Horus, le fils des dieux.
CHAPITRE 32 Dans la Bible nous voyons que seuls quelques élus ont dialogué avec les anges. Dans l’Évangile, c’est Gabriel, l’ange de l’Annonciation, qui apparaît à Zacharie dans le Temple, puis à la vierge Marie, entrant chez elle et la saluant «pleine de grâces», c'est à dire «grandement favorisée» (Luc 1:26-28). Lors de la naissance de Jésus, les bergers ont la vision de légions d’anges en réjouissance (Luc 2:8-15). Jésus parlera souvent des anges comme étant des êtres réels et très puissants. A ses ordres, Jésus avait douze légions d’anges à sa disposition, chaque légion contenant dix mille anges. Car les anges sont une grande multitude: «leur nombre était des milliers de milliers et des myriades de myriades», dit la Bible. Nous voyons aussi que les anges viennent parfois dans des songes ou visions de la nuit pour donner des avertissements ou des instructions aux élus dans des révélations au sujet des Saintes-Écritures sur lesquelles ils ne dévient point. Jamais les anges vont donner des instructions qui sont contraire ou en-dehors de la révélation écrite. Ils interviennent même parfois dans la vie des élus pour les protéger contre des dangers imminents sans qu'ils en soient pleinement conscients sur le moment même. Pour cette raison ils sont souvent appelés «les anges de la Divine Providence». L'auteur a connu de telles expériences à plusieurs reprises dans sa vie. Toutefois ce n'est pas tous les élus qui ont reçu de telles bénédictions, quoique la providence de Dieu est sur tous sans exceptions.
Selon la tradition et la théologie-fiction, la hiérarchie angélique compte sept chœurs de nature différente qui s’élèvent graduellement de l’homme vers Dieu. D’abord le chœur des anges, puis celui des archanges, des principautés, des puissances, des vertus et des dominations. Le septième chœur est trinitaire, constitué par les Séraphins, les Chérubins et les Trônes. Saint Irénée de Lyon, l'un des plus illustre pères de la prétendue Église du IIème siècle affirme: «Le monde se compose de sept cieux. Y habitent les vertus, les anges et les archanges; ils remplissent les fonctions du culte envers le Dieu bon et créateur de tout. C'est pourquoi est abondante l'habitation de l'Esprit de Dieu. Le prophète Ésaïe énumère (Ésaïe 11:2) sept formes de son culte qui ont reposé sur le Fils de Dieu, le Verbe, au moment de son Incarnation (quoique la Bible en mentionne seulement six). La première est la Sagesse: elle contient toutes les autres. Moïse en a donné le modèle dans son candélabre à sept branches" (Démonstration Apostolique 12,761). Le troisième ciel, que l'Apôtre Paul appelle aussi paradis (2 Cor 12:1-4), est aussi le séjour des défunts qui attendent la résurrection. Parmi eux, certains peuvent, en raison de la grâce, quitter cette région pour monter beaucoup plus haut. Plusieurs textes nous éclairent sur la "multiplicité des demeures dans le royaume du Père": "l'homme qui meurt va à la rencontre de l'ange de la paix; celui-ci le conduit à la vie éternelle" (Testament d'Aser 6:5-6).-" L'Écriture apocryphe et pseudépigraphe (l'Apocalypse de Pierre) dit que les petits enfants exposés sont confiés à un ange gardien: il les élève et les fait grandir; ils seront comme les fidèles d'ici quand ils ont cent ans (Clément d'Alexandrie - Ecologae propheticae 41:1) - Et en 48:1: "La Providence divine ne s'étend pas seulement à ceux qui sont dans la chair. Pierre, par exemple, dit dans son Apocalypse: les enfants avortés sont confiés à un ange gardien, afin qu'ils obtiennent une destinée meilleure." Enfin le texte de l'Ascension d'Isaïe affirme: "Je me réjouis d'une grande joie parce que ceux qui aiment le Très-Haut et son Bien-aimé monteront dans le septième ciel, à leur fin dernière, par Gabriel, l'ange de l'Esprit-Saint" (As. 7,23)».
Le livre d'Hénoch - autre apocryphe célèbre rangé dans le canon de l'Église Éthiopienne - nous apprend que ces anges venus du cinquième ciel (qu'il nomme les anges veilleurs) apprirent aux hommes à se fabriquer des armes de guerre et enseignèrent aux femmes la magie. Michel, Oriel, Raphaël et Gabriel, anges des cieux supérieurs guerroyèrent contre eux. Un grand nombre de veilleurs déchus fut alors précipité sur la terre pour tous les jours du monde historique: "Vous étiez tout à l'heure dans le ciel. Tous les secrets ne vous avaient pas encore été révélés. Vous n'avez connu qu'un mystère futile: dans l'endurcissement de votre cœur, vous l'avez communiqué aux femmes. Par ce mystère, les femmes et les hommes ont multiplié le mal sur la terre. Dis-leur: il n'y a pas de paix pour vous" (Livre d'Hénoch 17). Il importe de mentionner que le livre d'Hénoch fut composé par des Juifs qui résidaient à Babylone lors de la captivité du temps de Daniel, et que son contenu reflète la mythologie babylonienne dans plusieurs de ses aspects, rejoignant ainsi les notions du mazdéisme sur l'existence des anges.
Pour certains qui se disent chrétiens, les différents livres de la Bible présentent les anges comme des êtres personnels, différents de Dieu et des hommes (Gen. 19:12-16). Les anges sont avant tout des messagers divins, des envoyés de Dieu qui transmettent ou exécutent ses volontés. Ils habitent dans les cieux (Gen. 21:17; 22:11; Mt 22:30; Mc 12:25, Héb. 12: 22), ils entourent le trône de Dieu (Jb 1:6; 2:1; Lc 1:9), ils sont supérieurs aux hommes (Ps 8:6; Héb. 2:7; 2, Pierre 2:11) auxquels ils apparaissent sous des apparences humaines quand leur mission les y oblige. Les anges sont de pures créatures spirituelles, incorporelles, invisibles et immortelles, des êtres personnels doués d'intelligence et de volonté. Contemplant sans cesse Dieu face à face, ils le glorifient, le servent et sont ses messagers dans l'accomplissement de la mission du salut pour tous les hommes.
Le nombre des anges est infini. Les théoriciens du christianisme contrefait les regroupent en plusieurs ordres. Cette classification se retrouve chez Pseudo-Denys l'Aréopagite et chez Jean Chrysostome; ils sont rangés en neuf catégories: les Anges, les Archanges, les Trônes, les Dominations... Les Principautés, les Puissances, les Vertus, les Chérubins et les Séraphins. Ces neuf ordres forment une hiérarchie qui transmet la lumière et l'intelligence divines, des intelligences du premier rang qui approchent le plus de la divinité jusqu'aux hiérarchies inférieures. Mais la description et la quantification des anges sont des approximations trompeuses. Le nombre des anges et leur fonction ne sont pas mesurables. Aussi bien demandé combien il y a d'anges sur la pointe d'une aiguille.
Dans "Avis et Maximes" (chapitre VII: Des anges) Saint Jean de la Croix nous dit ceci: «La lumière de Dieu illumine l'ange en le pénétrant de sa splendeur et en l'embrasant de son amour, car l'ange est un pur esprit tout disposé à cette participation divine, mais d'ordinaire elle n'éclaire l'homme que d'une manière obscure, douloureuse et pénible, parce que l'homme est impur et faible, de même que la lumière du soleil n'éclaire des yeux malades qu'en les faisant souffrir.». Saint Thomas d'Aquin dans sa "Somme Théologique", I Qu. 51 a. 1 resp.: «Il y a donc, parmi les êtres de nature intellectuelle, des substances intellectuelles parfaites qui n'ont pas besoin de puiser leur science dans les choses sensibles, et par conséquent les substances intellectuelles ne sont pas toutes unies à des corps; certaines existent à l'état séparé: c'est elles que nous appelons les anges.».
Dès les premiers siècles, les disciples de Christ ont dû s'opposer aux débordements de certaines spéculations qui s'étaient auparavant développées dans le judaïsme sur le monde des anges. Plus près de nous, une certaine imagerie a pu susciter un malaise, qui a parfois conduit, par réaction, à un complet silence sur les anges. Pendant ce temps, de nouvelles spéculations se développent sur "l'invisible" en dehors des véritables références chrétiennes. Comme souvent, le chemin de la foi se trace entre deux écueils. Contre toute tendance réductrice, la foi dite chrétienne, ne peut oublier la place tenue par les anges dans la révélation. Contre toute inflation sur la puissance du monde de "l'invisible", elle doit se rappeler fermement qu'il n'y a pas de salut ailleurs qu'en Jésus-Christ (Ac. 4:12).
Des visions d'anges sont surtout retrouvées dans l'histoire exagérée du catholicisme et dans certains groupes évangéliques, particulièrement chez les charismatiques. Des personnes sensibles à des dérèglements psychiques, du fait qu'ils ont trempés dans le mysticisme ou le spiritisme, rapportent des visitations d'anges dans des situations particulières, croyant qu'il s'agit d'anges de Dieu lorsqu'ils sont victimes des délires psychotiques de leur conscience déséquilibrée. Plus que souvent ces gens témoignent de guérisons miraculeuses ou d'expériences prodigieuses qui les élèvent dans un niveau d'excitations et d'émotions sans brides, et ils vont se mettre à en crier les louanges dans leurs églises pour en recevoir des acclamations. De telles choses ne sont pas de Dieu mais de l'ennemi de nos âmes.
Vrai que certains d'entre-nous qui sont sain d'esprit «ont logé des anges sans le savoir» (Héb. 13:2), mais de telles visites n'ont aucun élément spectaculaire ou prodigieux, ce n'est qu'au moment après la visite que nous sommes saisi d'une impression imposée par l'Esprit de Dieu qui en confirme la véracité par sa Parole inspirée qui surgit en notre cœur et conscience. De telles visites, quoique très rares et étonnantes en elles-mêmes, nous abaissent dans l'humilité et la reconnaissance de la Sainte Présence de Christ en nous. On ne se met pas à en crier sur les toits, elles sont pour notre encouragement personnel seulement. De telles expériences ne sont pas pour tous, mais sont utilisées par le Seigneur pour l'instruction et la formation particulière d'un disciple qui a été choisi pour une mission spéciale, et pour remplir des besoins dans le Corps de Christ qui ne pourraient autrement êtres comblés. Sous-entendu que cela a été déterminé d'avance dans le décret éternel d'élection pour la réalisation de la gloire de Christ. Les voies de Dieu sont mystérieuses, ses pensées sont au-dessus de nos pensées et nous devons en reconnaître le fait.
La vérité sur les anges est qu'ils sont des entités ou essences complexes d'êtres vivants intelligents, capables de connaître, de raisonner, d’aimer, et de s'exprimer. Ils sont des esprits purs, exempts de toute corruption des sens et des passions dont l’union de l’âme avec le corps est l’occasion. Ils sont des esprits de l'Esprit Éternel qui agissent comme serviteurs de l'Esprit des vivants dans leurs fonctions de messagers des caractéristiques divins, envoyés de Dieu en faveur de ceux qui sont héritiers du royaume de la gloire éternelle. Ainsi Gabriel dont la signification est «la force de Dieu» est envoyé pour manifester cette caractéristique dans une situation requise qui demande l'intervention de la force de Dieu pour l'accomplissement de ses dessins. De même Michael dont la signification est «la présence de Dieu» est envoyé pour manifester la présence de Dieu dans une situation particulière qui demande son intervention directement dans les affaires des hommes pour la réalisation de ses plans divins. Il en est ainsi avec tous les anges qui sont, non des créations, mais des émanations des caractéristiques innombrables de l'Esprit des vivants, chacune étant imprégnée des attributs divins propre à sa position, chacune n'ayant sa volonté propre mais détenant les facultés de la Volonté de Dieu, de la Pensée de Dieu, et de la Parole de Dieu; la Vie, la Lumière, et la Vérité étant l'essence même de leur existence. En surcroit il est évident que les anges ne sont pas des créatures ni sont-ils séparés de Dieu puisqu'ils sont des éléments intrinsèques de son essence divine, ils ne sauraient donc exister sans Dieu, ce qui met en échec la notion fantaisiste et aberrante d'anges déchus réservée aux mythomanes d'un christianisme contrefait. Un ange ne voudrait ni ne pourrait se séparer de Dieu, ni pourrait-il être rejeté de sa présence.
Il est souvent aussi mention de «l'ange de l'Éternel» ou «ange de l'Admirable», donnant l'impression qu'il s'agit d'un être distincte ou individuel qui existerait à part de Dieu et plusieurs théories ont été échafaudées sur son sujet. Pour un grand nombre il s’agirait d’un ange envoyé par Dieu pour une mission précise et parlant avec l’autorité de Dieu, comme son ambassadeur. L'ange de l'Eternel parle comme s'il était distinct de l'Eternel, et pourtant il s'exprime à la première personne comme s'il devait lui être identifié; Agar reconnaît d'ailleurs qu'en voyant cet ange elle a vu Dieu (v.13). D'autres vécurent la même expérience et parvinrent à la même conclusion (cf. 22:11-18; 31:11-13; Ex 3:2-5; No 22:22-35; Jg 6:11-23; 13:2-5; 1 R 19:5-7). On considère souvent que l'ange de l'Eternel, qui n'apparaît plus après la naissance de Christ, était Christ avant son incarnation, ce qui est en parfait accord avec la révélation des Saintes-Écritures. Il y a aussi le fait que la préposition «de» dans l'expression «l'Ange ( de ) l'Éternel» n'est pas dans le texte hébreu original, elle a été ajouté par les traducteurs, ce qui donne réellement «l'Ange Éternel» démontrant qu'il n'y a pas de distinction entre l'Ange et l'Éternel. Il s'agit donc d'un seul et même Être divin qui est le Seigneur Jésus, notre Admirable Esprit des vivants en qui sont tous les esprits de son essence unique qui agissent comme messagers de sa gloire. Jésus est Lui-même «le Messager Éternel» en ce qu'il est «le Conducteur» ou «Berger» de ses brebis, le Surveillant de leurs âmes pour les diriger à la vie éternelle (1 Pi. 2:25).
Lorsqu'il s'agit d'anges élus et d'anges déchus, il s'agit d'êtres humains et non d'anges célestes qui sont les esprits ou caractéristiques de l'Esprit des vivants dans ses réflexions infinies sur Lui-même. Pour utiliser une comparaison, quoique insuffisante, les anges sont comme les rayons du soleil, chacun d'eux étant des messagers de sa source lumineuse, de sa vivacité, de sa chaleur et de ses bienfaits; mais aussi des dangers de ses dévastations. Le mythe de la chute des anges provoquée par un Lucifer qui devint le Satan populaire de la mythologie dite chrétienne, provient de la Satanalogie et de la Démonologie qui sont des aspects de la théologie-fiction d'un christianisme dénaturé qui témoigne de la folie de l'homme dans ses interprétations aberrantes et prétentieuses du Texte Sacré. Ceux qui jouent à l'église n'ont rien de mieux à faire que de perdre leur temps avec de telles inepties, les jeux de pouvoir des églisiens ne servent qu'à séduire les cancres et les tarés dans des voies périlleuses de destruction dans lesquelles ils ont été prédestinés de toute éternité.
Les anges font aussi office de gardiens, de protecteurs ou défenseurs célestes et ils sont soumis au Divin. Étant des esprits, les anges sont invisibles à nos yeux malgré qu’ils nous entourent et s’occupent de nous. La hiérarchie des anges repose sur la variété de leurs dons et des emplois qui leurs sont conférés dans l'essence divine de l'Esprit des vivants. La Bible en mentionne deux classes seulement, mais les mythomanes et réprouvés en ajoutent plusieurs autres: 1- les Séraphins, dont le nom signifie «brûlant» signifie ceux qui sont enflammés et transportés dans l'extase de la contemplation divine dont ils sont les protecteurs. Ils sont les ardents parce qu’ils sont tous embrasés de l’amour sacrificiel dans la proclamation de la vérité. 2- les Chérubins, gardiens de la révélation qui se distinguent par une grande connaissance de Dieu dont ils sont les surveillants. Les Chérubins sont les messagers de la gloire de Dieu. Ils sont les voyants dans la race adamique initiale de la dynastie du camp qui a pour nom «Abel», et les ennemis du camp des Nephilims qui a pour nom «Cains», les deux branches de l'humanité créée au début des temps.
Le christianisme contrefait ajoute ici l'invention kabbalistique de plusieurs autres classes fictives d'anges que les pseudo-chrétiens nomment: les trônes, les dominations, les principautés, les puissances, les vertus, et les archanges. Les trônes, sur lesquels Dieu se repose avec complaisance; les Dominations dont l’autorité s’étend sur les œuvres de Dieu; les Principautés qui ont la gloire au ciel comme celle des rois terrestres; les Puissances, qui font trembler les démons; les Vertus, par lesquelles le tout puissant opère ses merveilles; les Archanges, qui sont chargés d’annoncer les desseins de Dieu dans les grandes choses. Les anges des cathédrales sont presque toujours représentés en militaire portant une arme (lance ou épée) et un bouclier; ils portent également une balance afin de peser le bien et le mal. On les voit aussi avec des fleurs blanches, généralement des Lys ou portant un instrument de musique. Ces descriptions se rapportent surtout au catholicisme romain avec ses exagérations et ses idoles.
Le chœur des principautés «principatus» est, dans la kabbale, le niveau le plus élevé dans la hiérarchie des anges: le troisième niveau du monde céleste. Le chœur est gouverné par l'archange recteur Haniel et le Sephiroth Netzach, sa planète est Vénus. Ils sont les anges gardiens de toutes les grandes communautés, telles que les villes et les nations. Ce sont les Messagers, dirigés par l'archange Haniel: Vehuel; Daniel; Hahasiah; Imamiah; Nanael; Nithael; Mebahiah; Poyel. Selon la kabbale le nom de Dieu est composé de 72 lettres. Il est tiré du texte mystique - appelé Schemamphorash - de l'Exode, chapitre 14 versets 19, 20 et 21 dont chacun est composé de 72 lettres dans le texte hébraïque originel. C'est ce nom ineffable de Dieu que murmurait supposément le grand prêtre au milieu des cris de la foule. Il fut remplacé plus tard par le Tétragramme sacré, YHWH, que les Kabbalistes prononcent en les épelant l'une après l'autre: Yod, Hé, Waw, Hé. C'est aussi par extraction et transposition des trois versets du Schemamphorash que les Kabbalistes tirent les noms des 72 génies - ou anges - de la Kabbale qu'ils appellent le "nom divin expliqué" ou 72 "souffles divins".
Le faux christianisme a adopté les définitions kabbalistiques à propos des anges et a fait du mot «archange» une classe d'anges superpuissants, ce qui est injustifiable face aux Saintes-Écritures. Le terme «archange» signifie simplement «chef des anges», c'est à dire «le directeur ou conducteur des messagers, l'inspirateur ou rédacteur du message apporté». Le Chef des messagers est nul autre que le Seigneur Jésus qui est la Présence de Dieu puisque Dieu même, description du nom «Michael». Il y a donc un seul Archange et non plusieurs comme se l'imaginent les faussaires de la foi chrétienne. Le concept de «trônes, dominations, principautés, et puissances» avec lesquels les théoriciens ont inventé des classes d'anges provient de Colossiens 1:16 qui nous dit: «Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui.». Or aucune classe ou catégorie d'anges n'est mentionnée dans ce passage. Il s'agit plutôt ici de puissances et de royaumes terrestres administrés par des hommes et non des anges. Son passage correspondant est Éphésiens 6:12 que nous retrouvons dans une traduction fidèle aux originaux: «Car ce n'est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les autorités politiques et religieuses, contre les dirigeants pervers, contre les chefs de cette disposition de ténèbres, contre les malices spirituelles dans les postes élevés.». Il s'agit donc ici de la corruption dans la direction et l'autorité d'une nation, et dans ce contexte utilisé par l'apôtre Paul nous voyons qu'il s'agit d'Israël et particulièrement de Jérusalem qui était le point central de la nation. Les dirigeants de la loi qui détenaient des postes élevés comme autorités officielles étaient tous pervertis par la soif du pouvoir, de la renommée et de la richesse. Interpréter ces passages comme s'appliquant à des classes d'anges est une moquerie de la Parole de Dieu qui est déformée par des notions fantaisistes.
CHAPITRE 33 LES DEMIS-VÉRITÉS DU MYTHE DES ANGES Il n’y a pas de pire lâche que celui qui se sert constamment des demi-vérités. Parce que celui qui conjugue la vérité au mensonge dévoile tôt ou tard le mensonge en entier et parce que les tromperies camouflées par de bonnes intentions font des ravages, et ont tendance à remonter à la surface, tout comme les mensonges intégraux. Il n’existe pas de “bon idiot”, ils savent tous, à leur manière, conspirer et déployer des ruses efficaces pour nous prendre par surprise. Le mensonge partiel ou la demi-vérité sont les stratégies les plus familières que nous retrouvons dans presque tous les domaines, plus particulièrement dans les sphères de la politique et de la religion. Mélangez le mensonge avec la vérité est une arme extrêmement dangereuse et ceux du christianisme contrefait savent très bien comment s'en servir. En voici les preuves, celui qui a le moindre discernement le réalisera pleinement.
- Parmi les Anges, nous avons ceux demeurés fidèles au Créateur appelés les Anges élus et les Anges déchus qui se sont révoltés appelés les Démons, dont l’activité consiste à faire du Mal aux Hommes. Les mauvais Anges s’appellent aussi principautés et Autorités, mais autorité en méchanceté. Le principal but du chef des Anges déchus, Satan consiste à persuader les hommes que lui et ses Anges déchus n’existent pas et cela dans le seul objectif de nuire aux hommes. Quant aux Anges restés Fidèles au Créateur, le christ témoigne leur faveur en ces termes: ‘’Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits: car, je vous le dis, leurs Anges aux cieux voient la face de nom Père qui est aux cieux’’ (Mt 18,10). Ainsi, l’attitude qu’aura un enfant devant son Père est l’une des qualités que l’on peut retrouver chez les bons Anges et c’est pour cela que les bons Anges sont représentés sous la forme d’enfant jouissant d’une éternelle jeunesse. Nous lisons dans (He, 1, 14):’’la première mission des Anges est d’aider les Élus du royaume de Dieu, à entrer en possession du Salut – c’est pour cela qu’ils sont appelés «Anges Gardiens». Ainsi, les bons Anges sont des compagnons que le Père Céleste nous donne pour nous guider dans notre pèlerinage terrestre, car ils nous gardent comme la fidélité d’un berger envers son Troupeau; les Anges élus ont pour rôle de sauver. Dans le livre de la Genèse au chapitre 32, les Anges sont des compagnons de route de Jacob. Ils ont pour rôle de nous fortifier, de nous révéler les Mystères de Dieu. Ils annoncent les merveilles, les volontés et les grandes décisions de Dieu aux hommes. Les Anges Gardiens ont pour mission de servir tous les hommes.
- Nous l'avons mentionné au chapitre précédent, la chute ou révolte des anges est un mythe qui provient de l'ancien mazdéisme et de livres pseudépigraphes comme celui d'Hénoch dont la source est purement babylonienne et pleine de demis-vérités. Cette fausse notion sur les anges fut adoptée au sein du christianisme dans les premiers siècles et modifiée dans un contexte chrétien. Le but était de semer la peur parmi les ignorants et les illettrés avec des histoires inventées sur le diable et les démons, car la peur est le moyen par excellence pour contrôler les peuples. De tels comptes de fées insensés stimulèrent l'imagination fertile des païens nouvellement convertis au christianisme et donnèrent naissance à la superstition et à la frénésie de la sorcellerie qui coûta la vie de nombreuses victimes innocentes, particulièrement des femmes. Plusieurs rapportèrent avoir vu ou participer à des Sabbats de sorcières ou à des messes noires, la sorcière qui enfourchait son balai pour se rendre à une rencontre infernale était très populaire. La chute des anges, élaborée sur des passages bibliques tirés hors de contexte, trouva ainsi sa place dans la mythologie dite chrétienne. La crainte de Satan s'empara des cœurs crédules et le diable mythique régna librement dans la conscience des tarés, son pouvoir illusoire augmentant de plus en plus par la reconnaissance de son existence qu'on lui accordait et qu'on lui accorde encore (voir: Imposture sur le diable et les démons). La sorcière de la Vigerie n'était pas encore née à cette époque pour chasser les démons chimériques, donc les peuples superstitieux étaient laissés à eux même, attendant le grand jour de la naissance de sa majesté satanique, la reine des démons, pour redresser leurs consciences déséquilibrées avec des demis-vérités. La citation en italique plus haut est truffée d'aberrations, tellement qu'elle est une vraie abomination propagée par les réprouvés. Ne vous imaginez pas que nos temps dits modernes sont libres des anciennes superstitions, c'est plutôt le contraire, nous en voyons plutôt une résurgence exacerbée et ceux qui sont responsables pour les propager sont ceux qui se disent chrétiens, particulièrement ceux des mouvances pentecôtistes et charismatiques qui sont tous, sans exception, des disciples du diable fantasmagorique de leur imagination maladive.
- Les perses ont foi en des Anges bienfaisants et en des Anges destructeurs, en rébellion contre Dieu et la communauté juive de Qumram; appelée les Esséniens, considéraient le monde comme un champ de bataille, la scène d’une lutte entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres, c'est à dire entre l'esprit de vérité et l'esprit de mal et ce dernier, l’esprit du mal est appelé par eux Bélial. L’Apocalypse 8, verset 2 parle de sept anges qui se tiennent devant le Seigneur: 1- Michel, 2- Gabriel, 3- Raphael, 4- Uriel, 5- Sehaltiel, 6- Jehudiel, 7- Barachiel, et la tradition juive en ajoute: 8- Zadkiel, 9- Japhiel, 10- Haniel et 11- Chamuel. Les Séraphins sont les dispensateurs privilégiés du Feu Divin et ils ont la fonction ministérielle de tous les pouvoirs du feu ardent à savoir: Purification, identité a soi-même – lumière – dissipation des ténèbres, etc. Parmi les 9 chœurs d’anges, sept se tiennent devant la face de Dieu. Il s’agit de: 1- Michel, chevalier de Dieu. 2- Gabriel, force de Dieu. 3- Raphael médecin de Dieu. 4- Uriel, feu de Dieu. 5- Seathiel, prière de Dieu. 6- Barachiel, bénédiction de Dieu. 7- Jehudiel, louange de Dieu.
- Ce que nous voyons ici ne sont que des exagérations puériles et insensées qui déforment la Parole de Dieu. Les anges mentionnés ne se trouvent pas dans l'Apocalypse comme ce texte le prétend, et à part Michel, Gabriel, et Bélial, le restes de ces anges fictifs ne se trouvent pas dans la Bible, ils sont de pures inventions. Aussi se référer à la secte des Esséniens comme autorité sur les anges est le comble de la stupidité et un affront à la vérité révélée dans les Saintes-Écritures. Non pas que Bélial est un ange, car ce terme dont la signification est «déchéance» représente la dépravation parmi le peuple et c'est dans ce sens que l'apôtre Paul l'utilise: «Quel accord entre Christ et la déchéance? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle?» (2 Corinthiens 6:15). La déchéance était considérée comme une idole parmi le peuple hébraïque, tout comme «le libre-choix» est l'idole du christianisme contrefait moderne et «l'intelligence» l'idole des églises dites réformées. Quoique les caractéristiques innombrables de l'Esprit des vivants sont les anges authentiques qui portent chacun leur nom comme «Raphael (Dieu est Médecin); Uriel (Dieu est un feu dévorant); Seathiel (Dieu est prière); Barachiel (Dieu est bénédiction); Jéhudiel (Dieu est louange) et ainsi de suite à l'infini, cela ne signifie pas pour autant que la théologie des Esséniens doit être considérée comme étant juste. Cette secte apocalyptique avait de nombreuses fausses doctrines comme celle de deux Messies, l'immersion régulière, et ils rejetaient la doctrine de la résurrection des morts, tout en croyant en l'immortalité de l'âme. Ils s'opposaient à la prêtrise et aux sacrifices du temple à Jérusalem qu'ils avaient en horreur. Dans l'esprit des Esséniens la louange divine et la conduite parfaite pouvaient suffire à assurer la bienveillance divine et remplacer les sacrifices d'expiation, ce qui les retranchait définitivement de la grâce du salut dans l'expiation du sacrifice de Christ. Ils étaient donnés à toutes sortes d'exagérations doctrinales par rapport à la loi de Moïse. Les Esséniens étaient partisans de l'ésotérisme, du mystère, et de certaines pratiques magiques. Lorsqu’un Essénien priait, il ne se tournait pas vers le sanctuaire de Jérusalem, il se tournait vers le soleil, ce qui indique la pratique d'un culte solaire qui était en toute probabilité celui de Tammuz (Éz. 8:14). Il y a de fortes évidences, du fait qu'ils vénéraient à l'excès les noms des anges qu'ils utilisèrent dans des incantations magiques, qu'ils pratiquaient aussi un culte aux anges comme étant les messagers du dieu Soleil. Si tel fut le cas, ils rejoignaient les notions délirantes du Mazdéisme connu aussi comme le Zoroastrisme qui fut la religion solaire du dieu Mithra, fils du Soleil. Le Mithraïsme avait de fortes ressemblances au christianisme dans l'empire romain, particulièrement avec ce qui devint le catholicisme qui en reprit la forme sous couverture chrétienne. Il n'y a pas de lieu où les demis-vérités sont plus évidentes, tellement que souvent l'église catholique est reconnue comme étant «la Grande Prostituée» (Apoc. 17:1-9). En fait, les papistes mangeurs du dieu galette, sont les adorateurs de l'Antichrist qui siège à Rome.
CHAPITRE 34 LES ANGES GARDIENS DANS LA TRADITION Un ange gardien est une forme d'esprit tutélaire. Il s'agit d'un ange assigné à la protection du salut d'un ou plusieurs individus. Spécifions qu'il ne s'agit pas ici de la grâce du salut en Jésus-Christ, mais de la protection et délivrance du danger qu'une personne peut encourir dans sa vie. Ce concept, dont les origines remontent à l'Antiquité, a été développé au sein de la théologie fiction dite chrétienne, principalement à partir de son étude au XIIe siècle par Honoré d'Autun notamment à partir du passage des Évangiles «Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux.» (Mt. 18:10). C'est une doctrine officielle de l'Église catholique qui a institué une «fête des saints anges gardiens» le 2 octobre en plus de la «fête des saints archanges», le 29 septembre. La foi envers les anges gardiens peut être tracée depuis l'Antiquité. Le concept des anges protecteurs et leur hiérarchie s'est massivement développé dans le christianisme durant le Ve siècle à la suite du Pseudo-Denys l'Aréopagite. Le développement de la dévotion à l'humanité du Christ et l'effondrement du sens théophanique de l'ange conduisent à l’affaiblissement de la figure angélique dans sa fonction de médiateur et de messager au profit de celle de protecteur, individuel ou collectif, et d'escorte lumineuse de Dieu. Ainsi, le culte des anges gardiens collectifs (patrons de villes, de corps de métiers et de corporations) se développe dans la Couronne d'Aragon à la fin du XIVe siècle, en partie sous l'influence du franciscain Francesc Eiximenis et du dominicain Vincent Ferrier, tandis que le pape Paul V institue la fête des anges gardiens personnels en 1608. Les mystiques chrétiens, généralement des catholiques auxquels s'ajoutent de nos jours certains évangéliques, ont rapporté des interactions et conversations avec leurs anges gardiens, durant de nombreuses années et encore dans notre ère contemporaine qui voit une résurgence d'intérêt ou curiosité malsaine dans ce domaine.
Dans les dernières décennies, les anges gardiens ont gagné en popularité. La thématique des anges n'a pourtant rien de nouveau car elle est présente dans le folklore et la littérature, selon les propos d'Alain Pronkin, chercheur au Centre d'Informations sur les nouvelles religions (CINR): elle a été développée dans les trois religions abrahamiques que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam; de plus, le zoroastrisme a créé sa propre conception des anges. Néanmoins, une mutation notoire s'est produite au cours du XXe siècle dans la culture populaire, où s'est développé un concept d'ange qui se rapproche davantage du courant de pensée du nouvel âge. Des enquêtes récentes montrent cet engouement pour les anges: dans un sondage Gallup de 2004, 78 % des Américains ont indiqué croire aux anges; selon R. Lesage, c'est le cas de 75 % des Québécois.
Or l'apôtre Paul nous met en garde contre le culte des anges qui ne serait pas en union avec le Christ qui domine toute chose: «La réalité, c'est le Christ. Ne vous laissez pas frustrer de votre récompense par quelqu'un qui veut vous humilier dans un culte des anges, qui s'évade dans des visions, qui se gonfle d'orgueil pour rien dans sa mentalité purement humaine. Un tel homme n'est pas en union avec la tête (Christ), par laquelle tout le corps, de par Dieu, poursuit sa croissance grâce aux connexions internes et aux articulations qui maintiennent sa cohésion.». (Col. 2:17-19). Néanmoins la notion d'ange gardien, littéralement «messager protecteur», se trouve réellement dans la Bible en Matthieu 18:10 comme nous avons vu plus haut, mais le principe scripturaire qui s'y trouve n'a aucun rapport avec la fiction catholique ni avec les fantasmes du nouvel-âge. La base de la saine doctrine sur ce sujet se trouve dans ce que le roi David nous dit dans les Psaumes: «L'ange de L’ADMIRABLE campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre.» (Psm. 34:7; Bible de Machaira 2020). Puisque les anges sont la manifestation des caractéristiques ou esprits de l'Esprit des vivants qui est Christ Lui-même, et que sa Sainte Présence habite uniquement le cœur de ses élus, il en advient que le chrétien authentique est constamment et à tout moment sous la protection de Christ, étant entouré de ses anges qui veillent sur lui. Ce qu'on peut nommer «les anges de la Divine Providence» se rapporte aux élus seuls. Tant qu'à ceux qui ne connaissent pas Christ, qui ne sont pas habités par l'Esprit de sa Sainte Présence, non-chrétiens comme faux chrétiens, la providence de Dieu dans les lois de la nature est le moyen par lequel Il s'occupe des hommes en général (Mat. 5:45), mais cela n'est pas une garantie de sa protection sur chaque individuel qui compose la race humaine sur laquelle repose la malédiction de Dieu, car pourquoi Dieu protègerait-il ses ennemis lorsqu'ils sont tous voués à la perdition éternelle. Mais Dieu peut intervenir en certains cas pour l'accomplissement de ses dessins et pour la gloire de son nom.
La majorité des gens ignorent ou ne veulent pas admettre qu’au-dessus des êtres humains, il existe une opération systématique de règles spirituels concernant les anges dans la coordination des caractéristiques divines ou mise en harmonie des divers services, des diverses forces, des différents attributs de l'essence divine, en vue d'en renforcer l'efficacité par un perpétuel va et vient de la gloire céleste. Un ange est une émanation divine, un aspect positif des multiples attributs que peut prendre Dieu dans ses manifestations. Tous les niveaux d’existence sont régis par des anges. Il y a des anges pour tout et partout et ces anges régissent (par délégation de l'Admirable Esprit des vivants), tous les événements que nous subissons. De même, à chacun des élus sont affectés les messagers protecteurs, chargés de veiller sur nous. Les anges nous sont donc infiniment supérieurs en conscience et en pouvoir. Il existe plusieurs catégories d’anges: certains veillent sur les plantes, d’autres sur les animaux, d'autres sur les étoiles, d'autres sur les planètes, d’autres encore sur les hommes que Dieu a choisis. Les anges sont de plusieurs sortes: Il y a des anges au niveau de la médecine, de l'instruction, des commerces, des anges qui inspirent les élus qui sont artistes, écrivains, orateurs, bref de tous les métiers sous le soleil auxquels les élus font part.
Les anges désignent des entités sans volonté propre qui représentent, en quelque sorte, les prolongements de Dieu ou du Créateur. Ils font partie de l'agencement de support par rapport à l'agencement progressif, permettant à cette dernière d’accomplir la mission qu’elle a été désignée de réaliser au nom de la Source suprême. En principe, ces entités célestes et lumineuses évoquent un esprit délivré de toute matérialité qui sert de messager divin pour remplir des besoins spécifiques de tous genres dans l'ensemble des élus. Ils sont les messagers de la Parole dans son message évolutif que tout doit être élevé dans la Vie céleste et éternelle d'une nouvelle existence, et propager sa Lumière à tous les niveaux de sa gloire. Cette entité spirituel et céleste, qu’on dit ailée à cause de la lumière dont il est enveloppé qui lui donne l'impression d'avoir des ailes, symbole de célérité dans l’action, agit comme transporteur d'une bénédiction entre Dieu et son peuple d'élus, pour leur rappeler son vouloir, soit ses ordres et ses plans. Ils peuvent agir diversement comme initiateur, directeur, guide, gardien, conservateur, destructeur, protecteur, inspirateur, guérisseur ou harmonisateur, support céleste, ministre divin, exécuteur des lois, conducteurs des astres, afin de favoriser l’évolution spirituelle. Auxiliaires divins dépourvus de liberté, dans un rêve ou un songe, ils portent toujours une bonne nouvelle pour l’âme: ils donnent les signes avertisseurs du sacré, annonçant ou réalisant une intention divine. Ils visent à illuminer les élus en leur conférant les dons divins de perception et de compréhension, pouvant dissiper les brouillards et les ténèbres, opérer une transformation, favoriser la communion avec le domaine divin, intensifier l’union des êtres, assister dans un tournant majeur de la vie, conférer un sentiment de sécurité, mais toujours dans le respect de la souveraineté absolue du Dieu vivant. Ils rappellent l’assistance éternelle du Ciel, suite à son alliance avec la Terre, là où est formulée une demande ou une prière.
ORDONNANCEMENT SYSTÉMATIQUE DES ANGES Nous avertissons nos lecteurs que ce qui suit n'est que de la pure spéculation n'ayant aucun fondement biblique véritable, donc à prendre avec un grain de sel. Nous vous présentons le sujet dans un but d'information seulement afin que vous appreniez à discerner le vrai du faux. Tachez de ne pas vous perdre dans le labyrinthe de cette théologie-fiction érigée par des théoriciens visionnaires dans leurs délires psychotiques.
Le concept d'une hiérarchie entre ces êtres spirituels prend plutôt sa source dans la tradition apocryphe juive, mais aussi dans le contexte religieux et philosophique de la période hellénistique. C'est donc à partir de matériaux d'origines variées que les supposés pères de la prétendue Église Universelle ou Catholique ont opéré un travail d'ordonnancement systématique des anges. Celui-ci aboutit, dès la seconde moitié du IVe siècle, à une division en neuf chœurs angéliques, divisés en trois triades; à savoir, par ordre d'importance: les séraphins, les chérubins et les trônes, puis les dominations, les vertus et les puissances, enfin les principautés, les archanges et les anges. C'est ainsi que l'on voit apparaître l'ordre classique sous la plume de saint Ambroise de Milan «Dominus noster Jesus ... cui Angeli et Archangeli, Virtutes et Potestates et Principatus, Throni et Dominationes, Cherubim et Seraphim indefesso obsequio serviebant».
Si l'on doit à saint Éphrem et aux prétendus pères de l'Église syrienne en général, l'ébauche de cet ordre, on en trouve déjà une esquisse chez certains pères grecs, comme Clément d'Alexandrie, Grégoire de Nazianze, Jean Chrysostome et Cyrille de Jérusalem. C'est toutefois le Pseudo-Denys qui en consacrera la formule pour la tradition à venir. Le Pseudo-Denys est un écrivain néoplatonicien converti au faux christianisme du catholicisme. Dans son ouvrage intitulé la Hiérarchie céleste, la stratification angélique correspond à une triple intention de l'auteur: 1) s'aligner sur la théologie néoplatonicienne*, 2) théoriser la vie spirituelle et, en un sens, 3) justifier l'émergence d'une hiérarchie dans l'Église dite Catholique. * NOTE: Nous vous prions de vous souvenir que «la théologie néoplatonicienne» est la source de la plus grande hérésie infernale que le monde n'a jamais vu auparavant sur la face de la terre, à savoir la doctrine de la Trinité Ontologique de trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu qui fut développée aux Concile de Nicée/Constantinople, et qui devint le pivot du catholicisme et du protestantisme à lequel vient s'ajouter la mouvance évangélique moderne. Cette notion babylonienne fut élaborée à partir d'une mythologie des anciens dieux ou plutôt de héros qui furent déifiés pour leurs exploits, la base étant: le père des dieux, le fils du père des dieux, et la mère des dieux sous le symbole d'une colombe; les trois étant reconnus comme: Cush, Nemrod, et Sémiramis, au temps de la construction de la Tour de Babel. De ces trois personnages découle la mythologie de tous les peuples de la terre sous différents aspects et différents noms. Cette notion faisait partie de toutes les anciennes religions à mystère, du gnosticisme et du mysticisme. Les théoriciens ont adapté ce système de pensée à leur modèle d'une représentation dite chrétienne dans leurs analyses du Dieu de la Bible et l'ont érigé en un dogme absolu et obligatoire pour le salut de l'âme, obtenant ainsi le monopole des consciences et de la foi. Depuis le Cerbère Nicéen du dieu à trois faces fait ses ravages impunément de génération en génération et les gens tombent dans le piège sans question demandé (voir: Aberrations trinitaires du dieu à trois faces).
Pensée de l'émanation et du retour à l'Un, le néoplatonisme élabore une vision de l'univers jalonné d'intermédiaires, de manière à concilier également multiplicité des divinités païennes et unicité supérieure du divin. Au Ve siècle, chez le philosophe Proclus, les intelligences célestes assurent une théophanie pédagogique, en transmettant au monde inférieur la connaissance et l'énergie de la divinité, par nature inconnaissable. De plus, pour Jamblique dans le «Livre des Mystères» comme pour Proclus dans la «Théologie platonicienne», toute réalité reflète le triple mouvement de l'intelligence (maniement, procession et conversion), de sorte que l'agencement des intelligences célestes prendra la forme de triades hiérarchisées. Dès Jamblique (250-330), les néo-platoniciens établissent cette hiérarchie céleste: Un, dieux (intelligibles, intelligibles-intellectifs), archanges, anges, daimônes, archontes directeurs, âmes humaines. "Or la puissance qui purifie les âmes est parfaite dans les dieux, dans les archanges anagogiques; les anges ne font que libérer des liens de la matière, tandis que les démons tirent vers la nature; les héros ramènent au souci des œuvres sensibles; les archontes mettent en main ou la présidence du cosmique ou la providence du matériel; les âmes, quand elles se manifestent, entraînent en quelque manière vers le devenir" (Jamblique, Les Mystères d'Égypte, II, 5, Les Belles Lettres, 1966, p. 85).
Conformément à cette perspective, le Pseudo-Denys est amené à répartir les neuf catégories angéliques en trois triades, chacune de celles-ci exerçant les trois opérations mystiques de purification, d'illumination et d'union, avec plus ou moins d'intensité selon qu'elle est plus ou moins proche du Dieu Un, c'est-à-dire du principe divinisateur, appelé Théarchie divine. La première triade est la plus haute dans la hiérarchie, car elle est unie au divin sans intermédiaire: il s'agit des séraphins, des chérubins et des trônes (qui portent Dieu). La deuxième triade est unie au divin par l'intermédiaire de la première: elle reçoit une illumination moindre, qu'elle a pour rôle de transmettre à l'étage inférieur, et se compose des dominations, vertus et puissances. Quant à la troisième triade, formée des principautés, des archanges et enfin des anges, elle constitue le dernier maillon entre les ordres supérieurs et le monde des hommes, toujours à purifier.
Dans le monde de la Matière, la triade inférieure se présente comme les gardiens des collectivités et des individus: messagers et interprètes, ceux-ci révèlent aux hommes les mystères divins, avec un esprit de parfaite conformité à la volonté divine. Dans le monde de l'Âme, la triade intermédiaire représente le combat et la victoire sur le démon, mais aussi l'affermissement spirituel à travers un idéal d'amour universel. Enfin, dans le monde de l'Esprit, la triade supérieure, en proie aux illuminations et aux embrasements de sagesse et de science, initie à la contemplation, conçue comme une plongée au sein de la nature divine. À l'illumination descendante correspond ainsi une illumination ascendante: la contemplation humaine du mystère trinitaire se situe donc nécessairement au sommet d'une progression à travers les étages de la condition angélique.
D'après les supposés Pères de l'Église, en effet, les anges sont des éducateurs qui préparent l'âme à l'œuvre du Christ, en l'introduisant progressivement dans la vie spirituelle. Ils la font ainsi participer à la vie angélique, comme à leur être même, par un dégagement des réalités sensibles, qui anticipe les modalités d'existence dans l'au-delà. Clément d'Alexandrie n'ira-t-il pas jusqu'à prétendre que l'âme prend successivement la nature des anges qui l'ont instruite au fur et à mesure de son ascension mystique ? Cette opinion n'a pas été retenue par la tradition, de même que la notion de hiérarchie céleste n'a jamais été érigée en dogme, probablement parce que l'une et l'autre posent en termes de nature une question qu'un Origène a posé, dès cette époque, en termes de grâce.
Dans le contexte d'une Église où des décisions théologiques devaient continuellement être prononcées, un second volume, intitulé La hiérarchie ecclésiastique, complète et reflète, chez le Pseudo-Denys, la présentation de la hiérarchie angélique. Ici encore, le terme ne se trouve pas dans le Nouveau Testament, mais l'Aréopagite a été le premier à l'appliquer aux structures de l'Église, en effectuant un rapprochement analogique entre le triple ordre céleste et la triade ministérielle, composée de l'évêque, du presbytre et du diacre". À cette triade des initiateurs correspond la triade des initiés: purifiés, illuminés, parfaits (ou moines); classification dans laquelle on reconnaît les trois stades de la vie spirituelle. Sur la terre comme aux cieux, Jésus est le chef des deux hiérarchies, à travers lesquelles l'initiation, l'illumination et la perfection sont transmises de manière continue, de degré en degré, par ordre ascendant. De ce schéma autoritaire, les moines retiendront l'idéal d'imitation de la vie angélique, qu'ils symboliseront par l'image de l'échelle mystique, aussi bien en Occident (Benoît de Nursie) qu'en Orient (Jean Climaque).
La classification des anges selon Thomas d'Aquin (docteur angélique) est reconnue par le magistère de l’Église catholique romaine, c'est à dire l'Antichrist. Elle est enseignée dans les principales universités catholiques pontificales en cours d'angélologie et démonologie pour les futurs prêtres-exorcistes dans leurs délires exubérants.
Il ne s'agit pas pour Thomas d'une hiérarchie fixe, où chaque ange reçoit une nature définitive. Pour lui, la mission attribuée par Dieu peut être variable suivant sa volonté, et un même ange peut donc agir suivant l'action propre d'ordres différents; mais il ne peut agir que dans les limites de ses capacités propres: «L’ordre d’un gouvernement, qui est l’ordre d’une multitude établie sous une principauté, se détermine d’après la fin poursuivie. Or la fin des anges peut être envisagée de deux manières. Premièrement, d’après la puissance de leur nature, c’est-à-dire en tant qu’ils connaissent et aiment Dieu d’une connaissance et d’un amour naturels. Et par rapport à cette fin, les ordres angéliques se distinguent d’après leurs dons naturels. - Deuxièmement, on peut considérer la fin de la multitude angélique en tant qu’elle dépasse leur puissance naturelle et consiste dans la vision de l’essence divine et dans la jouissance définitive de la bonté divine. Cette fin, les anges ne peuvent l’atteindre que par la grâce. Aussi, par rapport à cette fin, les ordres angéliques se distinguent d’une façon achevée d’après les dons de la grâce, et, quant à ce qui les y dispose, d’après les dons naturels; parce que les dons de la grâce ont été attribués aux anges selon leur capacité de nature.»
C'est ainsi que Gabriel est qualifié tantôt d'archange et tantôt d'ange; et que Michel, généralement qualifié d'archange, est dit par ailleurs «Chef de la milice céleste des anges du Bien», ce qui est le rôle d'une Puissance. Les noms qui qualifient les ordres angéliques sont des noms propres à chaque ordre, mais peuvent qualifier dans une certaine mesure tous les autres: ainsi, même si les Trônes sont un ordre dont la fonction spécifique est d'être le siège de Dieu, le psalmiste écrit néanmoins «Toi qui es assis sur les chérubins»; mais chaque ordre tire son nom propre de ce qu'il a reçu la plénitude de cette fonction particulière.
La triade supérieure est formée d'anges qui ont le privilège de servir Dieu, de l'approcher et de le contempler. Les Séraphins, Chérubins et Trônes personnifient trois dimensions spirituelles immanentes et transcendantes suivant lesquelles se manifeste Dieu pour l'Homme: l'amour pour les Séraphins, la raison pour les Chérubins, et la justice pour les Trônes.
Les Séraphins sont au neuvième et dernier degré de la hiérarchie céleste. Le mot hébreu seraphim est un nom pluriel dérivé du verbe saraph, qui signifie «brûler». (Lv 4:12.) Le terme hébreu seraphim veut donc dire littéralement «les brûlants». Leur nom signifie chaleur et lumière: ils sont enflammés de l'amour de Dieu au plus haut degré, «Car notre Dieu est un feu dévorant» (He 12:29); leur qualité principale est l'amour. Ils apparaissent dans la vision d’Isaïe, où leur chant de louange est à l'origine du Sanctus: «Dans l’année où mourut le roi Ozias, moi, cependant, je vis le Seigneur, siégeant sur un trône haut et élevé, et les pans de son vêtement remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Chacun avait six ailes. Avec deux il tenait sa face couverte, et avec deux il tenait ses pieds couverts, et avec deux il volait. Et celui-ci appelait celui-là et disait: “Saint, saint, saint est l’Éternel des armées. Toute la terre est pleine de sa gloire.”» (Is 6:1-7). Leur couleur symbolique est le rouge. Les ailes, au nombre de six, couvrent entièrement le corps. On leur met en main une épée flamboyante ou des flammes, et chez les Byzantins, un double flabellum avec l'inscription: Saint, saint, saint"; au tombeau de S. Pierre de Vérone, à Milan (1338), ils tiennent un chandelier allumé.
Les Chérubins constituent le huitième chœur de la hiérarchie céleste des anges. Leur nom signifie sagesse et science: ils sont capables de montrer à Dieu ceux qui doutent, et leur vertu est la science. Il est à noter que la science n'ouvre pas nécessairement à l'amour des séraphim, ni à la justice des trônes, puisque Lucifer était un Cherubim avant sa chute, d'après la somme théologique de Thomas d'Aquin. Le mot «chérubin» vient du latin ecclésiastique cherub (pluriel cherubin), transcription de l'hébreu כרוב (kerūb), pluriel כרובים (kerubīm). Mais le terme serait d'origine assyrienne. Dans cette langue, «kéroub» ou «karibu» signifierait «celui qui prie» ou «celui qui communique». On retrouve des Chérubins à de nombreux passages dans la Bible, mais leur description n'est pas cohérente d'un passage à l'autre. Dans le livre de la Genèse, ce sont eux qui gardent l'entrée du jardin d'Éden, «avec une épée flamboyante tournoyant en tous sens». Dans le livre de l'Exode, ils ont pour fonction de protéger l'Arche d'alliance, et n'ont que deux ailes. C'est dans cette position qu'on les retrouve probablement dans le Livre des Nombres, puis dans le Livre des Rois. Cependant, le livre de l'Apocalypse leur donne six ailes, comme les Séraphins.
Les chérubins sont au centre de la vision d'Ézéchiel, où ils semblent avoir une anatomie compliquée: «Je regardai et je vis quatre roues à côté des chérubins, une roue à côté de chacun d’eux. Elles avaient l’éclat de la chrysolithe. Toutes les quatre étaient pareilles et paraissaient imbriquées au milieu l’une de l’autre. Elles pouvaient donc se déplacer dans les quatre directions sans se tourner; en effet, elles allaient du côté vers lequel se tournait la tête, sans pivoter dans leur mouvement. Tout le corps des chérubins, leurs dos et leurs mains, leurs ailes et les roues, étaient couverts d’yeux tout autour. Chacun des quatre avait sa roue. J’entendis qu’on donnait à ces roues le nom de tourbillon. Chacun des êtres vivants avait quatre faces. Les premières faces étaient des faces de chérubin, les deuxièmes des faces d’homme, les troisièmes des faces de lion et les quatrièmes des faces d’aigle.»
Les yeux correspondant ici à la science, les roues à la mobilité de leur esprit, qui peut examiner chaque aspect de la nature des choses. Les quatre faces ont plus tard été adoptées comme symbole des quatre évangélistes, le Tétramorphe, suivant la vision donnée dans le livre de l'Apocalypse: «Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d’yeux devant et derrière. Le premier être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est semblable à un veau, le troisième être vivant a la face d’un homme, et le quatrième être vivant est semblable à un aigle qui vole.». Les Chérubins ont six ailes, entourant une tête seule, sans corps apparent (contrairement aux Séraphins); le tout est bleu. Le vitrail de saint Apollinaire à Chartres les représente de manière atypique avec trois paires d'ailes et un corps. Dans l'iconographie chrétienne du Moyen Âge, ils sont parfois représentés avec deux paires d'ailes bleues, contrairement aux séraphins dotés de trois paires d'ailes rouges. La principale caractéristique permettant de les identifier est que les ailes ou le corps sont couverts d'yeux. Le chérubin ne doit pas être confondu avec ce que le langage courant appelle "Chérubin", qui est un Putto: un angelot nu et ailé dans les représentations artistiques, souvent assimilé également à Cupidon.
Les Trônes forment le septième chœur de la hiérarchie céleste. Ils personnifient la justice et l'autorité de Dieu. D'après Deny l'Aeropagyte, ils sont complètement sourds à toute tentation humaine et ont le privilège de servir de siège à Dieu et de fondation au monde, d'où leur désignation. Ils exercent la justice divine pour organiser le monde matériel et y inspirer les représentants de l'ordre. Le terme de «justice» ne doit pas être compris ici en termes de droit, mais plutôt en termes de cohérence entre la réalité et le plan divin: il s'agit plus de justesse que de justice au sens commun du terme. De nombreux passages bibliques évoquent le trône de Dieu, dont ils sont l'incarnation, mais sans désigner spécialement un ordre angélique. On les trouve explicitement cités dans la Bible par l'apôtre Paul: «Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances.». Ils sont parfois assimilés aux vingt-quatre Anciens du livre de l'Apocalypse, qui sont attentifs à la volonté de Dieu et lui présentent les prières des hommes: «Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or. [...] les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant: Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées.». Ils sont parfois aussi identifiés aux roues vivantes du char de Dieu, suivant la vision de Daniel: «son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent». Ces mêmes roues apparaissent associées aux chérubins de la vision d'Ézéchiel, et la tradition juive leur donne alors le nom de Ophanim. Ils n'ont pas d'attribut iconographie très fixé. Ils peuvent porter une couronne ou un sceptre, symbole de la royauté qu'ils représentent, et être associés à une mandorle, symbole du lien qu'ils établissent entre l'ordre céleste et l'ordre terrestre. Dans la statuaire de Chartres, le Trône a six ailes ocellées, et est debout sur une roue; à Milan, il a l'épée et Dieu dans une auréole.
La triade intermédiaire a pour fonction de frayer un passage à la lumière divine. Elle comprend les Puissances, les Vertus et les Dominations. Ces trois ordres correspondent aux différentes aides que Dieu fournit aux hommes pour sa progression spirituelle.
L’idée de gouvernement renferme trois choses. La première, c’est la détermination des œuvres qu’il faut accomplir, et cela relève en propre des Dominations. La deuxième consiste à donner la faculté nécessaire pour pouvoir agir; cela appartient aux Vertus. La troisième consiste à régler de quelle manière les directives données pourront être accomplies par ceux que cela regarde; c’est l’office des Puissances.
Les Dominations (Eph. 1:21; Col. 1:16), transmettent aux entités inférieures les commandements de Dieu. Elles sont libérées des passions, des dépravations et des tentations. D’après Denys, «les Saintes Écritures appellent Dominations les esprits plus élevés en dignité qui communiquent aux ordres inférieurs les dons de Dieu». Leur nom vient du latin dominationes, qui traduit le grec kyriotētes, ceux qui dominent, les Dominants, les Seigneurs. Ce n'est que très rarement que ces Seigneurs angéliques se manifestent physiquement aux hommes. L'aide des Dominations vise à la libération spirituelle, et porte sur la lutte contre tout ce qui enchaîne l'âme et le corps des hommes et l'empêche de s'ouvrir à la grâce: les mauvaises habitudes et addictions, l'obscurantisme et les préjugés, les attachements serviles et superstitieux. Elles instruisent et renforcent quand le doute et le découragement s’installent. Pour la Somme Théologique, Selon Denys, le nom de Domination signifie d’abord une liberté exempte de la condition servile et de la sujétion quotidienne à laquelle le peuple est astreint, et de l’oppression tyrannique dont les grands eux-mêmes souffrent parfois. Puis ce nom signifie encore «un gouvernement ferme et inflexible qui n’est incliné à aucun acte servile ni à aucun de ces actes qu’entraîne la sujétion ou l’oppression causée par le tyran.». En troisième lieu enfin, ce nom signifie «le désir et la participation de la véritable souveraineté qui est en Dieu.».
Les Dominations sont traditionnellement figurés comme des êtres de forme humaine, à la beauté angélique et dotés d'une paire d'ailes; on les distingue des autres ordres par des attributs princiers, un orbe de lumière ornant l’extrémité de leur sceptre ou le pommeau de leur épée. Les Dominations, chez les Grecs, ont pour attributs: une aube, une ceinture d'or et une étole verte; une baguette d'or ou un sceptre terminé par une croix et le sceau de Dieu, inscrit à son nom. À Chartres, le vitrail du xiiie siècle les habille richement, tunique et manteau, et leur donne, comme aux rois, le sceptre et la couronne; à Milan, elles ont le sceptre et le globe.
Les Vertus symbolisent la force et la vigueur durant un projet entrepris. Elles récompensent le chercheur en phase avec ses objectifs et qui ira au bout de sa démarche. On les invoque pour se redonner force et courage. Le mot vertu peut revêtir une double signification: ou bien une signification commune en tant que la vertu est intermédiaire entre l’essence et l’opération; sous ce rapport, tous les esprits célestes sont appelés vertus célestes aussi bien qu’essences célestes. - Ou bien le mot vertu comporte, dans sa signification, un certain excès de force, et sous ce rapport il est le nom propre d’un ordre angélique. C’est pourquoi Denys écrit que "le nom de vertu signifie une certaine force héroïque et inébranlable", soit pour accomplir toutes les opérations divines qui conviennent aux anges de cet ordre, soit pour recevoir les choses divines. Autrement dit, il signifie que ces esprits abordent sans crainte les choses divines qui les regardent, et cela relève précisément de la force d’âme. Leur nom grec dans Ep 1:21 vient de la racine dynamis (pl. dynameis), qui évoque dont l'idée de force, qui est également traduit par "Vertu" ou "Puissance". La Somme Théologique les désigne sous le terme de "vertus". Ces anges sont ceux qui accomplissent les signes et miracles dans le monde. Les Vertus se confondent pour les attributs avec les Dominations. La baguette leur convient, comme à Moïse, car ce sont elles qui opèrent les miracles et les prodiges, dit Isidore de Séville; à Milan, elles tendent les mains vers le ciel, pour signifier que Dieu seul opère par elles des miracles.
Les Puissances, quatrième chœur de la hiérarchie céleste, travaillent essentiellement à maintenir l'ordre divin et lutter contre les démons. Elles montrent aux gens de l'Église et aux Justes le chemin de leur foi et les préservent du doute. Sans le rempart qui les protège contre les attaques du démon, l'Homme perdrait son intégrité, disloqué par les forces dépréciatives qui le coupent de l'Amour, la Justice et la Vérité de la triade supérieure. Le nom de Puissance désigne un certain ordre établi, selon le mot de l’Apôtre (Rm 13:2): "Celui qui résiste à la puissance résiste à l’ordre établi par Dieu." Ce qui fait dire à Denys que le nom de Puissance désigne un certain ordre établi concernant soit la réception des choses divines, soit les actions divines que les esprits supérieurs exercent sur les inférieurs pour les élever à Dieu. - À l’ordre des Puissances revient donc de régler ce que les sujets qui leur sont soumis doivent exécuter. Le terme grec qui les désigne dans Eph 3:10 est exousiai, pluriel de exousia, traduit en latin par potestas (f), pl. potestates. Ces anges sont généralement représentés comme des soldats portant une armure et un casque, et dotés d'armes tant offensives que défensives — boucliers et lances, et chaînes rappelant leur fonction d'enchaîner les démons. Leurs attributs consistent dans l'aube, la baguette d'or, le sceau de Dieu et le sceptre, ce qui ne les différencie pas suffisamment; à Milan, leur poing fermé indique le combat et la victoire est exprimée par le démon qu'elles foulent aux pieds.
Elle représente Dieu dans son action au-dehors: sage gouvernement, sublimes révélations, constants témoignages de bonté. Elle échappe à la raison humaine, seule la sainteté permet de les percevoir. (La sainteté des catholiques n'est pas à recommander, c'est de la pourriture toute pure, en fait le diable est plus saint qu'un catholique et même qu'un évangélique puisque les deux ont un même père - Jean 8:44. Peut-être faudrait-il poser la question au chef de la MAFIA qui nous en dirait plus long sur le sujet, puisqu'il est l'homme le plus compétent en la matière. La sainteté mafiosique est vraiment la plus admirable dans le catholicisme car elle peut percevoir très aisément l'ange de la mort, lorsque les évangéliques n'en perçoivent que des démons qui les assistent dans toutes leurs voies.)
Les Principautés, dirigent et éclairent les anges et archanges. Leur mission consiste à faire régner un certain ordre sur la Terre par leur intervention céleste. Elles sont gardiennes du secret divin et veillent à son bon emploi. Les Principautés, chez les Byzantins, se reconnaissent à leurs armes, hache ou javelot; à leur costume de guerrier; à un lis fleuri et au sceau de Dieu. À Chartres, leurs attributs sont: l'aube, la dalmatique et l'évangéliaire, car dit Saint Isidore de Séville, elles sont établies «ad explenda Dei ministeria quae facere subjecti debeant» et à ce titre on les assimile aux diacres. Milan leur met en main un rocher, surmonté d'un château fort.
Les Archanges sont les messagers extraordinaires de Dieu auprès des hommes. Saint Thomas d'Aquin place trois archanges ici: Saint Michel, Saint Gabriel et Saint Raphaël. Cette tradition est reprise par le Magistère de l'Église Catholique Romaine, l'Antichrist. Le mot Archange (arkhággelos) signifie en grec «dirigeant des anges», (archí-) étant un préfixe désignant celui qui dirige. Ceux qui annoncent des nouvelles ordinaires sont des anges, mais ceux qui annoncent de grands événements sont des archanges. Ce sont eux qui dirigent les anges et leurs assignent leurs tâches quotidiennes. Les Archanges ont le costume militaire, tunique et manteau, glaive, lance et bouclier; les Grecs y ajoutent le sceau de Dieu. À Milan, le phylactère dénote qu'ils sont des messagers célestes et parlent au nom de Dieu. Les tarés voient les mêmes choses dans les hospices de malade mental, sauf que leur perception est plus vivace.
Les Anges sont ainsi appelés parce qu'ils sont envoyés du ciel pour annoncer des choses aux hommes, le mot grec (ángelos) signifiant messager. Chez les Pères latins, Augustin d'Hippone s'était essentiellement intéressé au mode de connaissance angélique, et Grégoire le Grand, le pape qui s'avait déclaré Dieu sur la terre, avait repris la systématisation de Denys, en n'y apportant que quelques modifications (il intervertit principautés et vertus). À leur suite, les théologiens médiévaux du château des insensés ne remettront pas en question les hiérarchies dyonisiennes, qui leur sont parvenues via les traductions de Jean Scot Érigène, mais à partir du XIIe siècle, les maîtres de la scolastique infernale auront tendance à négliger l'aspect mystique de l'angélologie, pour se focaliser sur l'aspect intellectuel et même noétique des Intelligences séparées (sous l'influence de l'aristotélisme). L'intérêt pour la hiérarchie céleste en tant que telle, tend donc à s'estomper, à deux notables exceptions près: d'une part, Albert le Grand réserve aux anges, parmi les Intelligences séparées, la transmission de la lumière de grâce, et rapproche l'illumination immédiate du séraphin, de l'illumination de l'homme dans la vision béatifique; d'autre part, Bonaventure de Bagnoregio applique à l'âme humaine les opérations de la hiérarchie, en ce sens qu'illuminée par la sagesse divine, elle parcourt désormais les trois voies successives de la purification, de l'illumination et de l'union, non sans l'aide d'un ange qui lève les obstacles sur cet itinéraire. L'attention théologique se déplace donc de l'ange vers l'humain: non seulement l'étude de la nature angélique sert principalement à spéculer sur les potentialités de l'âme en général, mais les prérogatives naturelles de la hiérarchie céleste sont radicalement remises en question dans un discours où l'accent est porté sur la nécessité et l'universalité de la grâce divine pour toutes les créatures. Ainsi, selon Thomas d'Aquin, le théoricien désaxé, les anges étant rigoureusement incorporels, ils ne peuvent être classés par genre, et chacun est unique de son espèce, de sorte qu'aucune hiérarchie essentielle ne peut être déterminée entre eux: dans ces conditions, l'esprit humain doit se contenter de reconnaître un certain ordre mutuel, en fonction de l'éminence de telle grâce reçue.
Parallèlement à cette évolution pseudo-théologique, la piété médiévale a favorisé une individualisation des anges: dévotion à saint Michel Archange ou à l'ange gardien personnel. De plus, même si, dans la Mystique rhénane, l'ange représente encore à la fois un guide et un degré spirituels, il n'en demeure pas moins que, vers la fin du Moyen Âge, la fonction angélique tend à s'amenuiser au sein de nouvelles formes d'expérience mystique, où l'essentiel consiste désormais à communier à la Passion du Christ, et non plus à recevoir les irradiations de la lumière céleste. Tandis que dans la mystique des Jésuites il faut communier aux saints seins de la Madone dans des extases spermatiques. Alors qu'en Orient, avec Grégoire Palamas particulièrement, la théorie des énergies incréées continue à garantir aux anges un rôle de premier plan dans le processus de déification, en Occident, au contraire, la notion de stratification angélique ne passe pas le cap d'une modernité marquée par le nominalisme (rejet des Universaux et des sphères intermédiaires), l'humanisme (centralité de l'humain) et l'individualisme (affirmation d'une identité irréductible). À partir du XVe siècle approximativement, sans que pour autant l'expression disparaisse des manuels, la hiérarchie céleste ne joue plus aucun rôle structurant, ni dans la théologie ni dans la mystique. Elle trouvera cependant refuge dans la marginalité de certains systèmes théosophiques du XVIIe siècle, et ce sous l'influence de la Kabbale. Ainsi, chez Jakob Böhme, les hiérarchies angéliques expriment le dynamisme de la nature divine et reproduisent le modèle de la Trinité du Cerbère Nicéen, tandis que chez Angelus Silesius, elles permettent de scander les étapes spirituelles, au terme desquelles l'ange doit toutefois être dépassé, au bénéfice d'un face à face entre l'humain et la déité. Plus modestement, dans l'histoire de la spiritualité en général, la théorie bonaventurienne des trois voies constituera un instrument durable pour l'analyse et la vérification de la vie intérieure.
Contrairement à la tradition orthodoxe, moins marquée par le personnalisme moderne, l'enseignement catholique merdique contemporain se situe dans le prolongement de l'évolution qui vient d'être décrite. L'expression de hiérarchie céleste fait désormais exclusivement référence à l'œuvre historique du Pseudo-Denys. Ainsi, au niveau du magistère ordinaire, l'Antichrist Jean-Paul II a évité d'employer cette expression, préférant évoquer, à propos des anges, un ensemble d'êtres personnels, porteurs d'un nom tantôt personnalisé tantôt collectif, et regroupés en chœurs. Même écho du côté d'un historien du gnosticisme: par rapport à la révélation faussement chrétienne, la hiérarchie dyonisienne est tout à fait accessoire et n'est nullement un objet de foi. D'autre part, concernant l'angélologie, Anselm Grün, spécialiste de la spiritualité mystique, dresse un bilan contrasté: désintérêt des théologiens actuels mais engouement d'un public friand d'ésotérisme. Dans la perspective d'une psychologie des profondeurs, le bénédictin névrosé allemand préconise donc la redécouverte de l'ange gardien personnalisé, figure biblique de médiation, par laquelle Dieu manifeste sa présence agissante. Nulle mention d'une quelconque stratification angélique, mais reprise du vocabulaire des énergies, transposé dans le domaine du psychisme, où, par le moyen des anges, si ce n'est des démons, Dieu se sert des énergies qu'il a créées.
CHAPITRE 36 LA HIÉRARCHIE ANGÉLIQUE (SELON LA CABALE) Si vous pensiez avoir tout vu, vous n'avez rien vu encore. Ressaisissez-vous, car vous allez rencontrer ici le Minotaure dans le labyrinthe des fictions angéliques. Attachez votre ceinture de sécurité car vous allez embarquer dans un voyage de folie sans pareil. Nous vous promettons que vous allez remercier le Seigneur de vous avoir épargné de telles absurdités, et vous reconnaitrez que la folie de l'homme ne connait aucune borne. Les principes suivants sont du pur ésotérisme, populaire dans le mouvement nouvel-âge. Il s'agit ici d'une théologie de la chambre ronde où ses adeptes sont attachés dans des camisoles de force, de crainte de se blesser dans leurs délires d'une réalité illusoire qui les transportent dans un monde de démences extravagantes qui n'a ni queue ni tête.
D'après Bertrand Duhaime le mot ange peut s’entendre au sens de n’importe quel Acteur ou Recteur du premier Rayon divin, placé tout juste au-dessus de celui de l’humanité, figurant la prochaine étape évolutive de l’homme lui-même. Il représente alors le premier degré de subtilité de l’Être-Un. Dans un sens élargi, ce même mot désigne une entité subtile de n’importe quel niveau, des Anges aux Séraphins (soit Anges, Archanges, Principautés, Puissances, Vertus, Dominations, Chérubins et Séraphins). N'oublions pas que le mot «acteur» signifie littéralement «hypocrite», c'est à dire celui qui prétend être ce qu'il n'est pas en réalité. On réalise ainsi pourquoi le métier d'acteur ou de prétentieux est un art très lucratif de nos jours. Cet art d'éloquences et d'habilités est la manière par excellence employée par toutes les sectes évangéliques modernes, à partir des baptistes qui l'ont perfectionnés, aux charismatiques qui l'utilisent à leurs avantages pour séduire les crédules et les ignorants.
METATRON, METTATRON ou MITTATRON: Ce mot de différentes graphies dérive de «Metator», qui signifie «Guide» ou «Mesureur», même de Métaphore. Il s’agit du supposé chef des Élohim, donc de l’Ange le plus élevé de la Hiérarchie divine, la Force et le Créateur de la Lumière dans l’Univers extérieur, assigné par le Père-Mère à la direction de la présente phase de la Création, la sixième sur dix, prévue par le plan divin. Il visite «JHWH» tous les jours pour obtenir la liste de ceux qui doivent vivre ou mourir et il envoie «Samuel» et «Gabriel» recueillir les âmes des défunts. Il fait partie des trois membres qui lient les guirlandes de prières adressée à Dieu, ce qu’il fait avec «Sandalphon» et «Achtariel». On l’appelle parfois la «Voix de MetatronDieu». En fait, Metatron, qui est la Vibration ultime, n’a aucune caractéristique anthropomorphique, apparaît comme un tube de Lumière blanche. Il est à la fois la Source elle-même, l’image et le reflet de la Source, sans être la Source. Il apparaît lors d’une Translation dimensionnelle pour établir de nouvelles règles et de nouvelles fréquences vibratoires devant permettre l’établissement, le maintien et la structuration d’une nouvelle dimension pour les consciences qui s’y élèvent. On peut l’assimiler au Verbe dans la mesure où on retient que le Verbe n’est pas seulement Parole et Vibration, mais qu’il préexiste dans le Silence originel. Ainsi, il est Vehuia, le Feu relié à l’un des quatre Piliers appelés les Quatre-Vivants, en tant que Principe créateur du Feu au sein des univers et des multi-univers.
Dans la Cabale, on le présente comme l’Intelligence du Premier Mobile, en «Kether», ou comme le Prince des Faces ou des Contenances, l’Unique parmi les Enfants du Ciel, ce qui en fait le Principe de l’Univers, des Hiérarchies angéliques et du Monde. C’est le Chérubin, doté de trente-six paires d’ailes, assis sur le Trône à côté de Dieu. On le considère comme le Gardien des Richesses et des Trésors de l’Univers, d’où il tient dans sa main les Clés de tout ce qui existe. Apte à contempler Dieu face à face, il voile la nature sublime. L’expression «Metatron Serpanim» (ou «Sarpanim») désigne le Roi du Monde, le Prince des lumières, le Prince des Princes cosmiques et le Chef des âmes pour un Cycle de la Création. Énoch aurait été le premier à détenir ce titre, à titre de Scribe céleste qui tenait compte des faits d’Israël. Il fut suivi par Moïse (car c’est lui qui lui a parlé en Methalin), Élie et Jésus. Mais cette expression ne désigne jamais le Prince du Monde, ni le Messie, ni le Principe de la Terre en eux-mêmes. Il arrêta la main d’Abraham qui allait immoler son fils à la demande de Dieu, pour éprouver sa fidélité et sa dévotion. Il lutta avec Jacob. Pendant 40 ans, il guida les Hébreux dans le désert. Le «Metatron» doit avoir deux règnes, revenant sur Terre après avoir parcouru tous les globes du système solaire, car il figure l’Être perfectionné et achevé. Il désigne l’Archange qui représente la Perfection à laquelle l’Humanité est appelée à parvenir. Il veille sur le secteur médian de la Ceinture d’Orion. Il amène ainsi ces trois étoiles à fusionner dans l’Unité (El+An+Ra) et à ancrer l’Âge d’or. On dit que, dans une vision, cette entité, revêtue d’une tunique de lumière platine liquide, mesure plus de seize mètres. Elle porterait un bâton de lumière de platine pur, image de la Clef de tout ce qui existe. Elle interviendrait alors pour apporter du support dans sa mission et sa vie. Dans les Textes sacrés anciens, on l’appelle diversement «Yahoel», «Yofiel» (ou «Jofiel» ou «Jophiel»), Surya et Lad. En fait, il est l’«YHWH» (ou «IEVE») mineur des Écoles de Mystères et il porte 72 Noms sacrés. Comme Mot-code, il désigne la Trinité d’«Elijah», «Sanandâ» et «Michaël». Dans cette Dynamique cosmique, «Elijah» crée le gabarit pour le champ d’énergie de la Perfection qui entoure le Merkivah; «Sanandâ» aide à intégrer tous les corps électroniques du 12/13 qui amènent le corps physique à vibrer au niveau de l’Esprit, tout en restant physique; «Michaël» détient la Clé qui fusionne le Merkivah et le corps humain parfait, ce qu’on appelle l’Orchestration ou l’Harmonisation électronique.
Dans la spiritualité contemporaine, on reconnaît Metatron comme le Chef et la Tête du Conseil du Soleil central de Sirius et comme le Recteur du Douzième Rayon cosmique, celui des Directeurs divins. On le considère comme le représentant et le porte-parole de la Hiérarchie de la Voie lactée, comme le responsable du processus d’évolution sur la Terre, comme l’un des Hiérarques de la galaxie et comme le promoteur de la Nouvelle Civilisation d’Or (les Dorés). En fait, il a été le témoin de la genèse de l’Univers et de ses multiples mutations et il participe à la mutation des gènes. On l’appelle la Grande Voix, le Gardien du Code éternel des Étoiles, le Point du Commencement et l’Éternité de la Réalité en expansion et il agit à partir d’Antarès. On le considère comme l’Ange de la Libération qui reçoit le Savoir des Étoiles. Il porte les prières des hommes devant Dieu à travers les neuf cents Ciels. Promu à un nouveau rang cosmique depuis peu, il aurait élevé sa fréquence et il porterait le nouveau nom de Metrael à titre de Régent du Douzième Rayon cosmique. Bien qu’il n’agisse pas concrètement dans le monde matériel, il aurait établi sa Retraite éthérique à Machu Picchu, dans les Andes, au Pérou. Il confèrerait la Libération sacrée par une direction adéquate pour passer des mœurs de la chrysalide réactionnaire à l’enseignement qui assure une métamorphose active et profitable. Il rendrait la richesse abondante ou généreuse, guiderait à travers un mysticisme méticuleux, pour former une mentalité brillante de champion. Dans les valeurs symboliques, on l’associe généralement à la calcite claire et à la pectolite bleue (larimar), au harfang des neiges, au chêne blanc, à la rose et au baume du Pérou.
Mais le plus important est qu'on le considère comme le fruit d'une imagination débridée et le résultat de délires psychotiques de ceux qui sont placés dans des chambres rondes et attachés avec des camisoles de force. Mettatron et tous les anges imaginaires ou fantasmagoriques qui suivent sont la création d'un malade mental qui a perdu tout contact avec la réalité.
RATZIEL ou RAZIEL: Dans le Cabale, le «Courrier de Dieu», le Membre de la Hiérarchie angélique qui se dresse aux Portes de l’Éden, le Détenteur de la Clé des Connaissances terrestres. Voilà le Prince des Faces, la Vision de Dieu ou le Sourire de Dieu qu’on associe au plan de la Conscience christique et au Rayon violet pourpré. On l’appelle aussi le Secret de Dieu parce qu’il régit les Régions secrètes et les Mystères suprêmes de l’Univers. Ange des Mystères, Maître du Zodiaque, chaque jour, sur le mont Horeb, il proclame les secrets du destin des êtres humains à l’Humanité. Il a écrit le Livre qui contient tout le Savoir du Ciel et de la Terre et qui contient les 15 000 clefs des Mystères du Monde. Ce traité spirituel fut subtilisé par des anges envieux qui le jetèrent dans l’Océan. Établi en «Hockmah» (ou «Chockmah»), il gouverne Uranus.
TSAPHKIEL, TZAPHKIEL ou ZAPHKIEL: Dans la Cabale, le Recteur des Trônes («Aralim»), l’Intelligence de Saturne (le schème de Binah), appelé la «Contemplation de Dieu». Il régit la Lune cosmique. Autrement dit, il est rattaché à «Binah», la Séphire qui agit comme la Matrice de la Vie. Il s’agit de l’entité qui dirige la Justice divine (Causalité éthique). TsaphkielIl est placé à la tête de la cohorte de juges divins (les Intelligences ou les Trônes). Ces anges de Dieu furent souvent considérés comme mauvais du fait que les hommes n’ont pas toujours compris qu’un juge est juste et impartial. Il exprime la Justice même de Dieu, la personnification la plus pure de la Rétribution ou Compensation. Il est chargé de juger chacune des actions humaines et d’y appliquer un karma rigoureux, précis et juste, positif ou négatif, selon les actes posés. Mieux dit, il secourt dans les douleurs, il aide à supporter les souffrances du monde de la dualité, aidant à en comprendre le sens.
TZADKIEL ou ZADKIEL: Dans la Cabale, le Recteur des Dominations (Haschmalim), l’Intelligence du schème de Jupiter (la Séphire «Chesed» ou «Hesed»), appelé la «Justice de Dieu», le Maître de la Prudence et de la Circonspection. Dans l’être humain, il régit le centre frontal et il émet une énergie violette dorée. Son influence s’exprime par l’invitation de l’impulsion primaire à s’élever. Gardien d’«Améthyste», sa parèdre, il garde les Pouvoirs de l’Invocation. Il aide à se former à la tolérance, à l’acceptation et à la diplomatie. Il inspire les savants, les esprits scientifiques, les ingénieurs, les architectes, les acteurs. Par son rayon indigo, il dissout les mémoires des conflits entre nations et groupes ethniques. Il inspire les saines négociations et les textes de loi, les règles, les politiques fiscales et économiques, le commerce et les traités de paix. Intelligence du Septième Rayon divin, il régit les Anges de la Transformation et de la Joie. Il a établi sa retraite éthérique dans le Temple de la Purification au-dessus de l’île de Cuba. On écrit aussi «Tsadkiel».
CHAMAËL ou KAMAEL: Dans la Cabale, le «Poisson supérieur» ou «divin», le «Prince des airs», l’Intelligence de «Geburah» (Mars), Esprit du nombre 5, l’Ange du Jugement ou de la Punition de Dieu, dit la Rigueur de Dieu. Œuvrant avec Samaël, il figure le Serpent de la Genèse et l’Esprit de la Magie. Il fut le Gouverneur ou Mentor de Samson. Esprit de la valeur personne-Chamaëllle, on l’associe à la foi et au commandement. Il régit les chakras de la gorge et du cœur. On le confond parfois avec «Chamuel». Dans la spiritualité contemporaine, cet Ange est considéré comme le Recteur du Septième Rayon, celui des Transformateurs de Mythes. Diversement relié au jaspe, à la grève, à l’érable rouge, au bouton d’or, au pavot doré (coquelicot), à la cannelle, on lui assigne son lieu de résidence à l’Entrée de l’Autre Monde, chez les Tuatha de Danann, au Siège du pouvoir des rois d’Irlande. Doté d’une grande force de visualisation, il aide puissamment à transmuter l’être et à modeler audacieusement la vie. Il confère la ténacité par l’espoir et il fait passer toute potentialité à l’acte. Il aurait établi sa résidence éthérique à Temair, à la Colline de Tara, dans le County Meath, en Irlande.
Certains le confondent avec Chamuel, cette entité qui, dans la Cabale et la spiritualité contemporaine, agit à titre d’Archange de l’Amour (Charité) et d’Ange de l’Adoration, soit «Celu-Chamaël-11i qui voit Dieu», Chef des Légions d’anges de l’Éclair rose rubis, qui régit le Troisième Rayon. Avec «Tzadkiel» (ou «Tsadkiel») et «Michaël», il est associé au chakra laryngien. Ange de la Modération, on lui confère les qualités ou attributs d’amour, d’adoration, de compassion, de pitié, de créativité, de pardon, de perfection et de gratitude. Il prépare à recevoir l’Esprit saint, protégeant contre la malice, la calomnie et l’incompréhension. Il aide à entrer dans une nouvelle relation ou à se trouver des amis, raccommodant notamment les relations brisées. Il aide encore à mieux s’entendre avec autrui, à se trouver un emploi à sa convenance, à trouver les objets perdus. En nos temps, il aurait établi sa retraite éthérique à Saint-Louis, dans le Missouri, au États-Unis, avec sa parèdre, «Charité».
RAPHAËL: Dans la Cabale, le Chef des Archanges ou le Recteur du Deuxième Ciel, Prince de la Providence, Guide des voyageurs et Gardien de la jeunesse, Esprit du Nombre Sept, l’Intelligence du Soleil, compagnon de «Myriam» («Marie» ou «Mariael»). On le considère encore comme le Génie de la Guérison et comme un Guide des Enfers. Il s’agit du membre de la Hiérarchie angélique le plus souvent peint dans l’art occidental, à qui on fait porter le bâton du pèlerin, une besace et un poisson. Très souvent, on le peint comme l’escorte, chaussée de sandales, d’un jeune homme et de son chien. Dans l’Ancien Testament, on lui fait guérir la plaie d’«Abraham» après sa circoncision tardive et la cuisse de Jacob après sa lutte avec «Samaël». À ce propos, dans la dynamique de la polarité, on l’associe à la hanche gauche. En outre, il aurait donné un livre de médecine à «Noé» après le Déluge. Il fut le gouverneur d’«Isaac». La légende veut qu’après la prière que Salomon adressa à Dieu pour lui demander de l’aide dans la construction du Grand Temple de Jérusalem, cet archange lui aurait offert en présent un anneau magique capable de soumettre les Démons qui auraient servi d’esclaves pour en achever l’édification. Il délivra «Tobie» de sa cécité et de sa misère. En réalité, «Raphaël» surveille l’Humanité pour la guider et lui prodiguer ses soins diligents, lui assurant protection, nourriture et réconfort. On l’identifie souvent comme l’Ange de la Consécration. Il régit la tempérance ou la modération, soit le juste milieu en tout. De son nom, «Dieu a guéri», ce Médecin divin éveille et active dans un sujet le pouvoir de se soigner lui-même ou il le conduit au lieu propice où il peut guérir. Entité tutélaire des médecins et des voyageurs, il indique la Bonne Voie lorsqu’un être parvient à la croisée des chemins en s’adressant à lui dans le cœur. Figure du Grand Accomplissement, surtout associé au Soleil couchant, il dispense les bénédictions solaires, fondées sur la compassion, l’amour inconditionnel et impersonnel.
Dans la spiritualité contemporaine, on le considère comme le Recteur du Cinquième Rayon divin, celui des Guérisseurs de l’Arc-en-ciel, qui émet une énergie orange dorée par le centre sexuel. Il aurait établi sa retraite éthérique principale à Fatima, au Portugal, avec la Sainte Mère Marie. Mais il agirait aussi au Fire Island Lighthouse de l’État de New York aux États-Unis. On le relie à la topaze et au jade; à la colombe et au pélican; à l’aune et à l’olivier; à l’aigremoine et à la calendula; au fenouil et au petit grain (parfums).
MICHAËL, MIKAËL ou MICKAËL: Archange solaire et Prince des Archanges, dont le nom signifie «Qui est comme Dieu?» traditionnellement associé à la sphère de Mercure (non à la Lune, comme certains le pensent), il désigne le complément de la Conscience christique. Selon les écrits, on l’appelle diversement l’Ange des Miracles, le Prince de la Paix, le Maître de la Clémence, le Messager de Dieu, la Clarté de la Nuit, l’Esprit du Nombre, le Vainqueur du Dragon, le Protecteur du Peuple de Dieu, le Champion de la Femme et de sa Descendance, le Chef de la Bataille d’Armageddon, le Défenseur de la Conscience christique, le Gardien du Cercle réservé, le Dépositaire de la Parole perdue et l’Ange gardien de la Terre. Reconnu pour ses grands pouvoirs de protection, il détient Excalibur, la Grande Épée des Sept Vertus, qui tranche les liens de ce qui ne sert plus, dissout l’obscurité dans les consciences et purifie la planète de ses miasmes. Il veille notamment sur le rehaussement des vibrations de Rigel, siège des Seigneurs sombres, dans la Ceinture d’Orion. Détenant également les clés du Royaume du Ciel, il garde ouverte les Portes de la Rectitude, jusqu’à l’entrée du dernier juste. À la Fin des temps, il défendra la Femme enveloppée dans le Soleil en chassant des cours du ciel l’adversaire de son Enfant mâle, tout en répandant sur Terre les sept coupes de la rétribution divine. Dans la Tradition musulmane, il est «Mika», l’Ange de la Nature, qui fournit à la fois la nourriture et le savoir à l’espèce humaine. Pour cette raison, on en fait le Chef des Anges de Jupiter. Médecin céleste, il préside aux guérisons dites miraculeuses. Dans cette même Tradition spirituelle, on lui assigne des ailes couleur d’émeraude, couvertes de cheveux couleur de safran, chacune bardée d’un million de faces et de bouches et de langues parlant autant de dialectes, implorant constamment le pardon de Dieu. On le voit alors verser 70 000 larmes de ses multiples yeux.
Dans la Cabale, il terrasse les Légions de Bélial, les Fils des Ténèbres. Voilà peut-être ce qui explique qu’on en fasse le patron des agents de police. La Bible en fait l’Ange gardien d’Israël et le Commandant en chef des Armées célestes. Il agit comme l’Esprit spécial d’«Élisée» et il aurait apparu à «Moïse» dans le Buisson ardent. Il sauva «Daniel» et ses compagnons dans la fosse aux lions. L’Église chrétienne en fait son Patron principal. En fait, à titre de Chef du Premier Rayon cosmique, «Michaël» personnifie la Conscience divine de la foi, de la protection, de la perfection et de la volonté de Dieu et il agit par le cœur et le plexus solaire des êtres vivants. Mieux dit, il focalise la Conscience solaire du Premier Rayon. Gardien d’«Israël» et Précurseur de «Shekinah», il vient encore rendre les Jugements vrais et justes de Dieu sur la lignée du Malin. Il gouverne la vertu humaine qui régit les Nations de la Terre. Il est miséricordieux et patient, puissant et secourable, pour les Fils de la Lumière. On le représente portant une épée gigantesque ou une balance, cette dernière lui servant à peser les âmes des défunts. À l’occasion, on lui fait encore porter la Clé des Abysses et une longue Chaîne. En vérité, Michaël dirige les Énergies vitales des huit dimensions supérieures vers la Terre, engendrant sa biosphère vivante. Avec «Gabriel» et les entités de Sirius, il gouverne la Terre sous les auspices de la Confédération galactique, coopérant avec les Seigneurs du Temps. De ce fait, cet être inter-dimensionnel n’est pas vraiment attaché à l’énergie physique ni à une planète ni à un système solaire particuliers.
À l’Aube des Temps, Michaël a fait triompher les Forces de la Lumière sur les Puissances négatives, symbolisées par le Dragon infernal. À l’origine, c’est lui qui unifia les huit dimensions de l’Octave de la Conscience cosmique, engendrant l’état de ténèbres, conformément au Plan de la Force créatrice suprême, pour permettre l’opposition du champ évolutif terrestre. Ce faisant, il permettait l’Illumination de la Matière (Densité) à travers le processus d’Ascension spirituelle. Pas étonnant qu’on l’appelle encore l’Ange de la Délivrance ou de la Libération. Il agit comme Vice-roi du Ciel, en remplacement de Lucifer. Il rayonne les qualités de protection, de courage, d’espérance, de foi, de vérité, de volonté divine, de puissance, d’omnipotence et de perfection. Il protège l’être, la conscience et le Monde. Il exorcise les Démons, il écarte les influences nocives, il délivre du doute et de la peur, il aide à croître spirituellement et il inspire les chefs de gouvernement pour aider à améliorer la condition des sociétés.
Dans la spiritualité contemporaine, Michael figure l’Ange du Seigneur qui vient vivifier les élus de Dieu avec les enseignements authentiques de Jésus, qui ont été perdus. Il a établi sa retraite éthérique à Banff, en Alberta, au Canada, avec une succursale au lac Winnipeg, d’où il parcourt le Monde avec ses Légions d’anges de l’Éclair bleu doré, pour maintenir la liberté sur le globe. On dit que ses effigies occupent un emplacement privilégié dans le Temple de la Connaissance de Shamballah, où il est généralement figuré dans une attitude plus sereine et pacifique que celle que les artistes humains lui attribuent habituellement. En effet, en général, sur Terre, on le dépeint revêtu d’une armure ou d’une cote de maille et d’une épée nue et on le fait agir en militant. En fait, on dit que dans les songes ou les apparitions, il se présente sous la forme d’un être très jeune, grand, fort et beau, offrant un visage aux traits fermes, ciselés, avec des yeux semblables à des mares de feu et une peau qui brille des éclats du cuivre. Michaël est le Maître de la Puissance «Phi», ce qui se révèle dans son anagramme d’Alkimie (Alchimie). Avec ses phalanges, il descend aussi dans les Abîmes de la Mort et de l’Enfer pour enchaîner les adversaires de la Conscience christique, les renvoyant devant la Cour du Feu sacré pour leur jugement dernier. Il parcourt encore le plan astral pour garrotter les Démons et les âmes désincarnées, prêtant son concours incomparable à ceux qui sont assaillis par les Forces des Ténèbres. Actuellement, il œuvre surtout à apaiser l’Humanité en lui inculquant le sens de l’importance de Dieu et du Pouvoir créateur afin de manifester le bon vouloir sur la Terre. Il fait surtout sentir son influence du milieu du mois de septembre au milieu d’octobre. Justement, on le célèbre le 29 septembre de chaque année. Maître du Feu solaire, il protège l’Art hermétique et la spiritualité. Comme parèdre, on lui assigne la Déesse «Foi».
GABRIEL: D’après la Bible et la Cabale, le «Guerrier» ou le «Héros de Dieu», l’Ange créateur qui figure le Bras armé de Dieu, le Recteur de la Force et du Courage, la manifestation de la force spirituelle en l’être humain, une force extrême amplifiée. Autant dans le Judaïsme que dans l’Islamisme, c’est lui qui est chargé de fournir aux prophètes les messages en provenance de Dieu. Scribe d’Allah, on le considère comme l’auteur du Coran (Qu’ran). Chez les Juifs, il est considéré comme le Seigneur du Tonnerre, du Feu et de la Mort, chargé de recueillir l’âme des défunts et de les conduire devant le trône de «JHWH» ou d’«Allah». C’est lui qui révèle les Mystères auprès de l’Humanité. Il apparut notamment à Daniel, à Josué, à Zacharie, à Joseph, à Élisabeth (mère de Jean le Baptiste) et à Marie (lors de l’Annonciation). Il divisa la Mer Rouge devant Moïse pour permettre aux Hébreux d’échapper aux soldats du pharaon. Il détruisit Sodome. Il inspira Jeanne d’Arc, l’invitant à aider le Dauphin de France à unir ce pays. Il gouverne les anges de la Direction (Guidance) et de la Pureté. Éveilleur céleste, il sonne la trompette (ou le clairon) du Jugement, de la Renaissance et de la Résurrection, stimulant l’ardeur évolutive et ouvrant à l’amour désintéressé, et il rétribue les bons et les méchants. Guide de la vie spirituelle, Chef ambassadeur de l’Humanité, il prend place à la Gauche de Dieu. Il figure la Première Création du Fils créateur de notre univers local et l’Exécuteur du plan planétaire. On l’associe à l’Étoile du matin ou à la Lumière du Soleil levant. Esprit de la Lune, il gère le nombre 2. Maître de la Transformation vibratoire, on le fait généralement porter une face humaine doté d’ailes multicolores, un sceptre (en forme de lys), un rouleau ou un calice d’or. Il aide à unir les deux extrêmes dans le cœur, imprègne de la sagesse divine et il inculque un sens supérieur de la dévotion et du service. Il régit les cycles lunaires et les courants de l’océan. Il permet de connaître son plan de vie et son but. Il rayonne la joie, le bonheur et l’accomplissement. Il dissout les énergies du découragement et les brouillards de la confusion. Il assiste dans l’élaboration d’une discipline personnelle et dans la mise en ordre de sa vie. Relié au centre-racine, il s’active particulièrement dans le signe du Cancer. On lui fait encore régir le centre ombilical, par l’énergie vert doré, en collaboration avec Raphaël, mais encore mieux le plexus solaire. On lui assigne la couleur blanche nacrée. Il identifie l’Esprit de la Vérité qui délivra le Coran à Mahomet. Pour les mystiques, il couve les Mystères du Graal. Il est le Patron des communications électroniques. On le considère comme le visiteur angélique de la Terre le plus assidu.
Dans la spiritualité contemporaine, on le reconnaît comme le Directeur de plusieurs dimensions, dont les troisième, quatrième et cinquième dimensions, lui attribuant plus précisément le Quatrième Rayon. Certains préfèrent lui attribuer le Douzième Rayon, celui des Directeurs divins. Avec sa compagne Espérance, on lui assigne une retraite éthérique entre Sacramento et le mont Shasta, en Californie et une autre au Cape May Point Lighthouse, dans le New Jersey, aux États-Unis. Présentement, il œuvre à intégrer l’Humanité dans la Conscience galactique. Mais il rayonne encore une indépendance empreinte de joie, une intuition confiante, des rêves sains. Il confère une compréhension fondamentale qui s’accompagne d’une vision aiguë qui permet de passer des vagues reconnaissances cycliques au Savoir universel complet. On lui assigne la célestiel et la sodalité, le geai bleu, le houx et le chêne, le convolvulus (liseron), l’eucalyptus et le genévrier.
SANDALFON ou SANDALPHON: Dans la Cabale, l’Ange placé derrière le Trône de Dieu, qui tissa des couronnes pour son Créateur. Il fait partie du trio des Anges qui récupèrent les prières des êtres et qui les présentent à Dieu. Hors lui-même, il s’agit de «Matatron» (ou «Metatron») et d’«Achtariel». Pour ce qui le concerne, il constitue la «Louange de Dieu» qui dépasse symboliquement de cinq cents ans l’ensemble de ses compagnons subtils. Recteur ou Recteur des Devas, des Éléments et des Anges, il apparaît généralement sous l’aspect de gigantesques cariatides. Ange de la Terre et du Pouvoir, il régit la Dette karmique, ce qui en fait l’Ange sombre de la Cabale. Il aide un sujet à s’enraciner ou à s’ancrer dans la réalité terrestre. Très attentif à toutes les prières, il exauce ceux qui cherchent la vérité supérieure, la guérison et l’amour pur. Certains considèrent ce Prince angélique comme Élie dans son aspect d’Illuminé.
Sandalphon est l’Ange-Prince, Recteur de la structure de la matière. Les Élémentaux qui œuvrent au sein des quatre éléments (Feu, Eau, Air et Terre) sont sous la régence de l’Ange-Prince Sandalphon, Ambassadeur de l’Archange Metatron. Au fur et à mesure que le milieu terrestre deviendra plus élevé, plus propre, plus subtil, Sandalphon sera remplacé par le véritable Archange de la Terre qui porte le nom (actuellement) d’Emmanuel. Ce mystérieux Archange, qui doit régir sur Terre l’Ère messianique qui approche, est servi par l’Ange-Prince Sandalphon dans son objectif de faire que tous les humains atteignent leur plénitude, qui est l’édification de leur Messie intérieur, leur Christ intime. L’Emmanuel Sandalphonira dans toute l’organisation cosmique, autant au niveau du système planétaire qu’au niveau individuel car, tel que l’Ange-Prince Sandalphon le démontre, l’être humain porte dans sa personnalité toutes et chacunes des parties qui constituent l’Univers: il est un Cosmos en miniature. La mission de Sandalphon consiste à susciter, en toute circonstance, l’aptitude au raisonnement logique de l’être humain, afin qu’il parvienne à l’évidence que la Vérité est en lui (dans chacun de ses éléments) au lieu de résider dans un quelconque personnage prestigieux. Sandalphon souhaite que chacun découvre son Grand Avocat intérieur qui vibre, là, caché dans l’âme et qui peut libérer de toute limite, de toute contrainte, de tout souci. Par lui, chacun pourra voir et comprendre la Réalité, s’unir à la Volonté Cosmique et agir pour réussir. L’action de Sandalphon, comme celle de tous les Archanges, consiste à orienter l’être humain vers la réalisation de sa mission sur Terre, vers le succès moral et matériel. L’Amour de Sandalphon, ainsi que celui des Forces dites élémentales, est altruiste, sans jamais chercher à dominer. Au contraire, l’Ange-Prince Sandalphon ouvre toujours des nouvelles possibilités, en libérant des liens pervers avec la matière. Il stimule l’envie d’agir, de vaincre les petites difficultés (se lever le matin, attendre l’autobus, tolérer le bruit et la pollution, toujours rester affable et aimable. Il amène à développer l’Amour des minéraux, des plantes, des animaux, des hommes et des femmes, même dans leur versant négatif, du fait que, tout ce qui est négatif et pervers apparaîtra un jour inéluctablement, positif et constructif. En effet, la seule chose qui soit réellement catastrophique et néfaste, c’est de ne rien aimer.
EMMANUEL: D’après la Cabale, le «Dieu avec nous», l’Intelligence du Sixième ciel, le Porteur de la Lumière. Il s’agit de l’Ange de la Terre qui préside à sa vitalité, à son abondance et à sa santé, qui agit surtout par l’intermédiaire des simples. Recteur de la vitalité et de la santé, il agit par «Zooroéel» et «Shabréel». Certains mystiques le considèrent comme une entité de l’Étoile bleue qui se serait déjà incarnée sous le nom de Jésus. Dans la spiritualité contemporaine, on l’appelle désormais «Omni», puisqu’il aurait récemment reçu une promotion dans la Hiérarchie cosmique.
JOPHIEL: Dans la Cabale, le «Courrier» ou la «Beauté de Dieu», l’ange de la Justice et de la Rigueur, mais surtout de l’Illumination, l’Intelligence de Saturne, gouverneur de Sem. Il incline vers le silence et la méditation, apporte la sérénité et la patience, dissout l’ignorance, stimule l’aspiration, écarte l’orgueil et l’étroitesse d’esprit. Il aide à combattre la pollution et à nettoyer la planète de ses impuretés. Au niveau de l’individu, il l’aide à assimiler les informations, par exemple dans les études et au moment des examens. Dans la spiritualité contemporaine, il devient l’Ange du Deuxième Rayon, le Régent des Légions angéliques de l’Éclair doré, celui de la Constance, de la Sagesse et de l’Illumination, compagnon de «Constance» (ou «Christine»). Il aurait établi sa retraite éthérique au sud de la Grande Muraille de Chine, près de Lanchow (Lanzhou), où il enseigne la puissance de la Lumière intérieure. Il stimule les sentiments par la radiation de l’Illumination.
ANAËL: Cette entité angélique, le Prince céleste, dont le nom signifie «Exaucez-moi, Seigneur!», Esprit de Pluton, Recteur du nombre trois, figure l’un des sept Esprits de la Création et l’Esprit de la Connaissance de l’Univers. Recteur de Vénus, on l’invoque pour rencontrer son âme-sœur ou son partenaire parfaitement compatible et complémentaire. Il régirait l’amour, la passion et l’esprit romanesque. Il est l’un des sept Anges de la Création, relié à Vénus et au vendredi, qui régit la Lune, la sexualité, les souverains et les royaumes.
ARIEL: Dans la Cabale, un Ange, le Dieu-Lion ou le Lion de Dieu, l’Intelligence de la Terre, aussi appelé le Foyer, le Trône ou l’Autel de Dieu. On le considère tantôt comme l’un des sept Princes recteurs des Eaux tantôt comme le Grand Seigneur de la Terre. On en fait le Maître des animaux. Ange guérisseur de la Nature, de polarité féminine, ce qui le fait parfois appeler Ariella, Arielil porte l’ancien nom poétique de «Jérusalem» et il détient le pouvoir sur les démons. Il œuvre au niveau de tous les chakras, mais surtout sur le centre-racine et le huitième centre (le lotus christique). Il aide à découvrir sa mission et à l’incarner, à renforcer la volonté, à écarter les limites et à dissoudre les illusions. Il aide à découvrir son entité spirituelle. On l’associe au verset 9 du psaume CXLIV (CLIV): «Suavis dominus universis et miserationes eius super omnia opera eius»qui signifie «IHVH, bien pour tous, ses matrices embrassent toutes ses œuvres» ou «Dieu, bon pour tous, sa pitié s’étend à toutes les créatures». On le considère comme l’Ange de la Guérison le plus puissant. Parfois associé à «Raphaël», il pourrait être un aspect composite d’«Anaël» et d’«Uriel», ce qui en ferait un Archange de Lumière, plus précisément un Trône.
URIEL: Dans la Tradition juive, «Ma Lumière est Dieu», le Chef de l’Armée des Anges et le Recteur des étoiles. Chez les Chrétiens, on le perçoit comme un Ange de la punition et de la pénitence. Dans la Cabale, l’Archange des religions orientales, appelé la «Lumière», la «Flamme» ou le «Feu de Dieu», probablement relié à Uranus. Il n’est pas étonnant qu’on lui attribue un rôle dans les orages violents, les éruptions volcaniques et les tremblements de terre. On le considère comme une entité féminine, l’Ange de la Créativité. Maître de la Vérité, du Service ou du Ministère, de la Paix, de la Constance, de la Sagesse, de la Compréhension, il constitue le Pilier du Milieu de l’Arbre de vie dans «Tiphereth» (le schème du Soleil) et il se tient devant la Présence vivante de la Loi. Par son rayon rouge doré, il vivifie le centre coccygien (centre-racine). Au cours de l’histoire évolutive, il signala son existence à quelques reprises: il garda la Porte du Paradis au moment de la sortie d’«Adam» et d’«Ève», y brandissant l’Épée de Feu; il rendit encore visite à «Noé» pour lui annoncer son salut, lui révélant l’imminence du Déluge; il vilipenda Moïse qui n’avait pas circoncis son fils «Gershom»; il apparut à «Élie»; il aida «Abraham» à sortir d’Ur en Chaldée; et il agit comme l’Esprit propre à «Esdras» («Ezra»), lui confiant les Mystères de l’Arcane céleste. Ainsi, il aurait établi l’art divin de l’Alchimie sur la Terre et il aurait enseigné la Cabale aux Hébreux. Archange du Salut, il règne sur l’Hadès, ce qui lui a probablement valu, dans le Christianisme, d’être parfois associé à «Lucifer» ou à «Satan».
Dans la spiritualité contemporaine, on le considère comme le Maître du Sixième Rayon divin, celui des Stimulateurs vers l’Idéal, les Légions de l’Éclair pourpré et doré. On le dit relié à la Licorne, d’où il régirait le Rayon bleu de la Volonté divine qui irrigue le centre coronal et le hara (centre du ventre). On l’associe tantôt aux Séraphins tantôt aux Chérubins, comme Recteur du Soleil. Comme «Metatron», on l’appelle l’Ange de la Présence. Il conférerait un rayonnement céleste, révélerait le ministère spirituel, formerait une conscience sincère. Il inspirerait les compositions musicales et donnerait le goût du chant. Il ferait passer la conscience de l’expérience des revers décevants à celle des bénédictions douces qui soulèvent en enthousiasmant. On l’associe diversement à la calcite orangée et au jaspe jaune; au cardinal; au sorbier; au cœur saignant et au fuchsia; et au citron et à la menthe poivrée (parfums). Avec Aurore, sa compagne, il aurait établi sa retraite éthérique dans les montagnes Tatra, au sud de Cracovie, en Pologne, en Europe et il aurait installé un ancrage à Lost Lake, au mont Hood, derrière Portland, en Oregon, aux États-Unis. En fait, Uriel est l’Ange de la Présence, appelé la Colombe, celui qui, en des temps immémoriaux, a gravé en chaque être humain la capacité de vibrer et de résonner au sein de la conscience ordinaire, apparemment détachée du Créateur, celle de la Présence. Il est en relation avec l’Ultime Révélation de la Conscience au sein de la dualité qui marque le Retour à l’Unité. Il intervient avec «Metatron» dans le processus final d’un cycle d’évolution et au sein du processus initial d’un autre. Il est celui qui permet de manifester, après un certain nombre de passage en incarnation, liés à son épuration, le processus ultime appelé le Retournement de Conscience. Il permet donc, par sa Présence et son rayonnement, de faciliter le passage de la dualité à l’Unité, le passage des mondes dissociés aux mondes unifiés. Pour ce faire, il rend possible l’activation d’une des cinq nouvelles lampes, appelée le onzième corps, en relation directe avec le Verbe créateur, la Présente et le Silence. Il œuvre au sein des mondes afin de permettre d’établir les nouveaux fondements de l’Ascension de la Conscience au sein de sa Nouvelle Dimension de Vie. On écrit aussi «Auriel» ou «Ouriel».
Les Anges forment 9 grands chœurs, chacun divisé en 8 légions (une légion équivaut à 10 000 anges). Le premier chœur s’occupe de tout ce qui est relatif à la volonté dans le monde physique que dans celui du désir. Ces Anges sont nommés les Séraphins et ils sont chargés de maintenir toujours pleins, les réservoirs de la volonté afin que tous ceux qui le désirent y puisent à leur gré, les énergies dont ils ont besoin. Le deuxième chœur d’Anges s’appelle les Chérubins et ils sont chargés de faire en sorte que la providence soit toujours prête à porter, à perfectionner ce que la volonté a mis en marche, grâce à cette médecine universelle qui est l’Amour. Le troisième chœur des Anges s’appelle les Trônes et ils ont pour mission d’instituer, de cristalliser ce que la volonté et la Providence ont mis en mouvement, de vérifier la perfection. Et c’est dans les légions des trônes que se trouvent les Anges du destin dont la mission est de guider les individus. Le quatrième chœur des Anges s’appelle les Dominations et ils sont chargés d’octroyer les pouvoirs que le destin permet. Ils s’occupent de remplir aussi, les réservoirs d’optimisme, de joie et de bonté. Le cinquième chœur d’Anges s’appelle les Puissances et ils sont chargés de rétablir la justice quand la loi a été violée. Ils fournissent à l’homme, le courage nécessaire pour affronter ses faiblesses et c’est à eux que nous devons adresser nos prières pour nous racheter. Le sixième chœur d’Anges s’appelle les Vertus et ils s’occupent de l’harmonisation des désirs humains et des besoins spirituels. Le septième chœur d’Anges s’appelle les Principautés et c’est d’eux que dépendent la beauté et la grâce de ceux qui doivent s’incarner. Le huitième chœur d’Anges s’appelle les Archanges et ils sont chargés de mettre la vérité à la portée des humains. Le neuvième chœur d’Anges est nommé les Anges et ils exercent une fonction de Gardiens, car ils protègent le Destin de l’individu de tout ce qui pourrait le perturber. Ce sont les Anges qui sauvèrent Jésus de la fureur d’Hérode et ce sont eux qui se sont chargés également de faire arriver Moïse sain et sauf aux mains de la famille du Pharaon.
Lorsque les Anges reçoivent un ordre de protection de la part des Anges du destin (Trônes), tous les ennemis de l’individu désigné sont détruits ou paralysés. Ils élaborent également les circonstances qui feront manquer l’avion, le véhicule ou la moto à l’individu qui est sous leur protection et ils se chargent de remettre aux Anges dégradés de Lucifer, les individus qui ne sont pas sous leur protection. La tradition nous dit qu’après le déluge, la divinité agissante à cette période nommée Yahvé ou Jéhovah, a engendré 72 Forces ou visages, connus sous le nom d’Anges à qui elle a confié la mission d’instruire le genre humain. Les 72 Anges se sont partagés les degrés du Zodiaque, à raison de 5 degrés chacun, pour impartir, depuis ces Tribunes, leurs cours (72 x 5 = 360 degrés). Au moment présent, les Anges de l’abîme ont beaucoup de force, car leur premier contact est l’écorce terrestre, notre corps physique. Aussi les origines des catastrophes, les accidents, des épreuves etc.… sont à rechercher dans les pensées, les actes et les sentiments des victimes qui par leur façon d’agir, actuelle ou passée, étaient porteurs de leurs traits intérieurs. La dynamique des Anges montre que le mal est engendré par notre ignorance, par notre incapacité à intérioriser les énergies créatrices et à les convertir en actes concrets: Gâcher les énergies divines, c’est ce qui engendre le Mal, un Mal épisodique, circonstanciel qui disparaîtrait au fur et à mesure que l’homme évoluera. Oui, le mal accumulé nous suit, d’incarnation en incarnation, et c’est cela qui explique des êtres difformes ou avec un destin pénible dans le monde. Lorsque dans une vie, nous plantons les graines du mal, nous constaterons que, dans une autre vie, le Mal aura pris racine dans notre intérieur, et rien ne pourra bien fonctionner dans notre organisme tant que nous n’aurons pas extirpé ce mal. Et l’Antidote efficace n’est que le changement de comportement. Nier l’existence des Anges, c’est se limiter, s’obscurcir, se mortifier. Jéhovah est l’organisateur du monde matériel. Il a fragmenté, divisé la Connaissance divine en 72 parties pour ainsi en faciliter la compréhension par les Ego humains. Chacune de ces 72 parties constitue une façon de comprendre l’organisation cosmique, c’est-à-dire un langage. Ainsi, à partir du Déluge, Jéhovah a programmé l’établissement de 72 Groupes Humains et chacun d’entre eux doit s’appliquer à apprendre une parcelle de la connaissance cosmique; et à la tête de chaque groupe, il a placé un Ange, une entité spirituelle qui travaille pour l’évolution de ce groupe. Ces Anges sont formés par 5 lettres de l’Alphabet Sacré qui sont en même temps leur Nom et leur Programme. Chacun d’entre eux dégage une ligne d’action, une attitude, une façon de s’exprimer, c’est-à-dire un langage.
Nous assistons de nos jours à un déferlement d'idées plus insensées l'une que l'autre comme il ne s'est jamais vu dans l'histoire de la race humaine. L'absurde est à l'ordre du jour à tous les niveaux de la société, particulièrement dans le domaine religieux, comme nous venons de voir avec les anges. L'absurde est décrit comme étant «ce qui est manifestement et immédiatement senti comme contraire à la raison au sens commun; parfois quasi-synonyme de impossible au sens de « qui ne peut ou ne devrait pas exister.». Selon le dictionnaire Larousse: «L'absurde est ce qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé. La personne absurde est celle qui parle ou agit d'une manière déraisonnable. Les existentialistes voient l'absurde comme une condition de l'homme qu'ils jugent dénuée de sens, de raison d'être». Il nous est dit que «Les absurdités d'un temps deviennent l'objet sérieux des études d'un autre temps; et comme on ne veut pas avoir l'air de s'appliquer gravement à des absurdités, on suppose à celles-ci des raisons secrètes et des lois profondes qui n'y furent jamais. On leur prête un grand sens qu'elles n'ont pas eu. C'est là un art, peut-être nécessaire, pour mettre quelque ordre dans le fouillis des opinions humaines...» (Ch.-A. Sainte-Beuve, Pensées et maximes,1868, p. 132.).
Bien qu'apparenté dans une certaine mesure à l'existentialisme, Albert Camus s'en est assez nettement séparé pour attacher son nom à une doctrine personnelle, la philosophie de l'absurde. Le sentiment de l'absurde peut surgir de la «nausée» qu'inspire le caractère machinal de l'existence sans but, peut naître du sentiment de l'étrangeté de la nature, de l'hostilité primitive du monde auquel on se sent tout à coup étranger. Ou encore de l'idée que tous les jours d'une vie sans éclat sont stupidement subordonnés au lendemain, alors que le temps qui conduit à l'anéantissement de nos efforts est notre pire ennemi. Enfin, c'est surtout la certitude de la mort, ce «côté élémentaire et définitif de l'aventure» qui nous en révèle l'absurdité. En fait, ce n'est pas le monde qui est absurde mais la confrontation de son caractère irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. Ainsi l'absurde n'est ni dans l'homme ni dans le monde, mais dans leur présence commune. Il naît de leur antinomie. «Il est pour le moment leur seul lien. Il les scelle l'un à l'autre comme la haine seule peut river les êtres.».
Comment les absurdités modernes se manifestent-elles ? Elles se présentent dans les pensées, les paroles, les comportements, les idées et raisonnements, les imaginations, les cultures. «Aberration, absurde, bêtise, contradiction, contresens, déraison, énormité, extravagance, folie, illogisme, imagination, impertinence, incohérence, incongruité, inconséquence, ineptie, insanité, irrationalité, loufoquerie, moquerie, niaiserie, non-sens, saugrenuité, sottise, stupidité», sont tous des termes ou synonymes pour en décrire le sens. Dans «l'Histoire du merveilleux dans les temps modernes» 1880, Louis Figuier nous en présente une certaine image: «Étant amenés dans le temple des immortels, les deux époux furent avertis qu'on allait les admettre aux divins mystères. Là, un homme, revêtu d'un long manteau, prit le premier la parole et dit: «Sachez que le grand secret de notre art est de gouverner les hommes, et que l'unique moyen est de ne jamais leur dire la vérité. Ne vous conduisez pas suivant les règles du bon sens; bravez la raison, et produisez avec courage les plus incroyables absurdités. Souvenez-vous que le premier ressort de la nature, de la politique, de la société, est la reproduction; que la chimie des mortels est d'être immortels, de connaître l'avenir, lors même qu'ils ignorent le présent, d'être spirituels, tandis qu'eux et tout ce qui les environne sont matière.». Stanislav Andreski ajoute dans son livre «Les sciences sociales, sorcellerie des temps modernes ?»: «Tant que l'autorité inspire une crainte respectueuse, la confusion et l'absurdité renforcent les tendances conservatrices de la société. En premier lieu, parce que la pensée claire et logique entraîne un accroissement des connaissances (dont le progrès des sciences naturelles donne le meilleur exemple) et tôt ou tard la progression du savoir sape l'ordre traditionnel. La confusion de pensée [...] ne conduit nulle part en particulier et peut être indéfiniment entretenue sans avoir d'impact sur le monde.». Mais les contributions du scientifique à l’avancement de la connaissance humaine, les recherches du docteur pour soulager la souffrance, les efforts du diplomate pour assurer la paix dans le monde, les sacrifices des hommes de bonne volonté partout dans le monde pour améliorer le sort de la race humaine – tout cela n’aboutit à rien devant l'absurde. L’humanité n’a pas plus de sens qu’une nuée de moustiques ou qu’un troupeau de porcs, car leur fin est toute la même. L'absurde c’est l’horreur de l’homme moderne: parce que sa fin est le néant, l'homme lui-même serait que néant devant un tel illogisme.
- Après avoir traversé les insanités que nous venons de voir et enlever la poussière de nos pieds, revenons maintenant au bon sens d'un esprit sain en nous reposant sur la Parole de Dieu.
CHAPITRE 37 LA CLASSIFICATION BIBLIQUE DES ANGES
La Parole de Dieu nous indique seulement trois classes d'anges: 1) les esprits célestes; 2) les éléments de la nature; 3) les serviteurs de Dieu. Il faut avouer qu'il n'est pas toujours facile de discerner quand le mot "ange" s'applique à des êtres célestes, aux éléments de la nature, ou à des êtres humains. Une étude diligente du contexte où il apparaît, est le seul moyen d'en déterminer l'application. Généralement lorsqu'il s'agit d'êtres humains, le mot "messager" est utilisé; et lorsqu'il s'agit d'êtres célestes, on emploi le mot "ange" littéralement. Ceci est la règle employée par les traducteurs du Texte Sacré, mais cette règle n’est pas inviolable comme nous allons voir.
Un passage qui semble problématique à cause de la restriction d'un contexte insuffisant, est 1 Tim.5:21 qui mentionne "des anges élus". Sûrement si nous acceptions la possibilité non scripturaire d'une chute des anges, nous ne pourrions faire autrement que d'arriver à la conclusion d'y voir que les anges qui n'ont pas chuté sont les anges élus; tandis que ceux qui auraient chuté seraient enchaînés dans l'abîme pour être réservés au jugement (2 Pi.2-4). Mais sachant véritablement qu'il n'y a jamais eu de chute d'anges, puisque cela est impossible, cela nous indique que les anges élus se rapportent à des êtres humains, c'est à dire aux saints, les élus, qui exercent le ministère de messagers de la Parole pour prêcher le salut, tel que les prophètes et les apôtres le furent. C'est dans ce contexte là qu'on doit aussi comprendre Heb.1:13,14 où nous voyons que les anges ou messagers "sont envoyés pour servir en faveur de ceux qui doivent recevoir l'héritage du salut"; principalement lorsque nous comparons ces deux versets avec Marc 16:15-20, d'où nous voyons le ministère des apôtres comme étant celui de messagers de l'Évangile du salut.
Il est assez intéressant de voir aussi dans Heb.1:14 que le mot "envoyés" est en Grec "Apostellomena", mot qui vient de "Apostolos" ou "Apôtre". Ceci ne signifie pas que les anges en tant qu'esprits célestes n'exercent pas un ministère spécifique dans la vie des chrétiens, mais que ces textes se rapportent plutôt à des êtres humains. Nous savons d'ailleurs que certains, en exerçant l'hospitalité, ont logé des anges sans le savoir (Heb.13: 2); ce qui s'applique aussi bien aux messagers de l'Évangile, qu'aux anges célestes qui se manifestent en ce monde pour exercer un ministère en faveur des enfants de Dieu. Dans un tel contexte, les anges célestes prennent une apparence humaine qui ne laisse rien supposer à leur identité, sauf le message qu'ils amènent. Ce n'est qu'après que l'Esprit témoigne à notre esprit de la réalité d'une telle visite, comme nous l'avons déjà mentionné.
Puisque Heb.1:13,14 est relié au Psm.104:4 et au Psm.148:1-14: "Il fait des vents ses anges et du feu brûlant ses serviteurs", plusieurs sont portés à voir ici des esprits célestes. Ceci est complètement injustifié, ce passage se réfère à ce que Dieu utilise même les éléments de la nature comme ses serviteurs, pour exécuter ses jugements. Les mots "vents" et "esprits" ont la même signification dans l'original. En se référant aux Psaumes dans ce passage, l'auteur de l'épître aux Hébreux ne fait qu'une allusion figurative à ce que les ministres de la Parole de Dieu, disciples de Jésus-Christ, sont comme des vents et un feu brûlant dans l'exercice de leurs fonctions; les vents représentant les puissances de l'Esprit-Saint, et le feu brûlant l'épreuve de la foi. Comme nous voyons, Dieu utilise aussi bien les éléments de la nature que les hommes comme des messagers ou «anges» dans l'exécution de sa Parole. Ces passages n'ont qu'un rapport indirect avec les esprits célestes qui se tiennent autour du trône de Dieu dans une louange perpétuelle et éternelle.
Pour ce qui concerne les anges qui ont péchés (2 Pi.2:4) et qui n'ont pas gardé leur origine, mais qui ont abandonné leur propre demeure (Jude 6), et les anges élus (l Tim.5:21); il faut comprendre le mot "anges" comme s'appliquant à des êtres humains, dont certains sont vivants et d'autres morts, plutôt qu'aux esprits célestes de la cour de Dieu. Une telle approche n'est pas injustifiée, car l'Écriture abonde d'exemples en ceci dans l'original. Dans Mat.11:10, Mc.1:2, et Luc 7:27; Jean-Baptiste est appelé "un ange". Dans Luc 7:24 les disciples de Jean-Baptiste sont appelé "des anges". Dans Luc 9:52 les disciples de Jésus sont appelés "des anges". Dans Jc.2:25, Rahab reçoit chez-elle "les anges" Israélites envoyés par Josué comme des espions (Jos.2:1,2). Dans Gen.32:3, Jacob envoya devant lui "des anges" à Ésau. Dans Nom. 20:14, Moise envoya "des anges" au roi d'Édom. Il existe en tout "cent cinq" exemples de la sorte, lorsque nous vérifions le mot "messager" dans une bonne Concordance comme celle de James Strong ou celle de Robert Young.
Comme nous avons vu, le Christianisme Contrefait maintient une différente classification des anges selon leurs dignités et leurs pouvoirs; établissant entre eux un rapport de subordination selon leurs importances respectives; créant ainsi des divisions en Dieu, ce qui nous surprend pas des diviseurs de Dieu qui le séparent en trois personnes. Ainsi nous voyons dans "La Doctrine Catholique" de A. Boulenger: "D'après une tradition qui s'appuie sur les noms les plus autorisés de la pseudo-théologie, il y a, parmi les Anges, trois hiérarchies. La première hiérarchie, qui contemple Dieu, comprend les Séraphins, les Chérubins et les Trônes. La seconde, dont le rôle est de s'occuper du gouvernement du monde, se compose des Dominations, des Vertus et des Puissances. La troisième, qui exécute les ordres de Dieu, est formée par les principautés, les Archanges et les Anges (réguliers). L'appellation "Ange" convient du reste à tous, vu que tous sont à la disposition de Dieu et peuvent être envoyés pour exécuter ses volontés... les Anges fidèles jouissent de la Vision béatifique, tandis que les mauvais, les démons, voués désormais au mal et à la souffrance, et incapable de se libérer de leur orgueil, furent précipités dans l'Enfer, créé pour eux à l'heure de leur chute.
Or, comme nous dit le théologien, Gerhard Kittel: "En ce qui concerne l'Angéologie, il faut être prudent de ne pas en faire un système qui nous serait complètement inutile". Nous avons l'indication que les Séraphins et les Chérubins sont les personnifications de l'assistance de Dieu face à son peuple, et non des classes d'anges. Le mot "Séraphins" (Es.6:2,6) signifie "brûlant, être en feu, briller comme le soleil"; et en ceci il représente la splendeur de la gloire de Dieu qu'aucun homme ne peut voir et vivre (Es.6:5). Ainsi chaque rayon de la gloire de Dieu est un Séraphin qui possède la rapidité d'accomplir sa volonté. De même le mot "Chérubins" est un style imagé qui désigne les Voyants de la race adamique initiale et signifie la protection de Dieu, c'est à dire "un protecteur" ou "un gardien". Ce mot semble être relié à "racheter" et "ouvrir", nous indiquant un rapprochement étroit avec les sacrifices de purification pour les péchés; ce qui nous montre que Dieu est celui qui protège ou garde la communion que nous pouvons avoir avec Lui par le sacrifice de la croix. Ainsi personne ne peut entrer en relation avec Dieu sans passer par le Seigneur Jésus-Christ puisqu'il est Lui-même Dieu manifesté dans la chair, le seul chemin ouvert au Salut qui nous était fermé depuis la chute d'Adam et Ève (Gen.3:24). Ce qui nous indique pourquoi des Chérubins furent brodés sur le voile intérieur du Tabernacle qui séparait le LIEU-SAINT du Lieu TRÈS-SAINT où résidait l'arche de l'Alliance (Ex.26:31-33). Pour ce qui est du mot "Archange", il signifie "Chef des anges"; donc le Seigneur Jésus-Christ qui est le Chef de la Création de Dieu et le Maître de tous les enfants de Dieu. Ce mot apparaît seulement deux fois dans l'Écriture et est toujours au singulier; ce qui nous indique qu'il n'existe aucune classe d'anges qui s'appelle des Archanges. Michael l'Archange est tout simplement un autre nom pour Jésus-Christ qui signifie "la présence de Dieu" (Dan.10:13,21; 12:1; Jude 9; Apoc.12:7).
La figure angélique la plus prédominante dans toute l'Écriture est nulle autre que celle de "l'ange de l'Éternel". Il est à remarquer que la préposition "de" n'existe pas dans les textes originaux, et que l'expression peut se lire "l'ange Éternel"; nous indiquant que Dieu Lui-même est son propre messager, et non le messager d'un autre. Ceci nous est confirmé d'avantage par Gerhard Kittel qui nous dit: "Les passages de Gen.16:7; 21:17; 22:11; 31:11; Ex.3:2; Jg.2:1; méritent une attention particulière, car en eux il est impossible de distinguer le Messager, de Dieu Lui-même. Ils sont donc une seule et même personne". C'est le même ange en effet qui, étant désigné comme "l'ange du Seigneur", ouvrit les portes de la prison pour délivrer ses disciples (Ac.5:19; 12:7).
Ces dernières apparitions d'anges sont des manifestations qui accompagnent le retour eschatologique de Jésus-Christ; des révélations de la présence de Christ dans des situations particulières. Ainsi nous pouvons dire qu'en ces derniers temps, la fonction des anges accompagne le ministère du Saint Esprit dans son œuvre de restauration et de sanctification. Avec ceci nous touchons donc le domaine des "anges gardiens", concept qui fut grandement exagéré par le christianisme contrefait et par la théologie-fiction de nos temps. Ce domaine est relié essentiellement à la doctrine de la Providence de Dieu qui maintient l'équilibre des lois universelles et de la nature; mais aussi qui utilise les anges de sa présence pour venir au service d'une nation ou d'une famille, et plus particulièrement pour aider et protéger les chrétiens. Dans l'accomplissement de leurs fonctions, ils manifestent leur présence dans les rêves des enfants de Dieu, dans des visions et même tangiblement d'une manière bénéfique. Dans leurs conversations ils sont saturés de la Parole de Dieu qui sort d'eux comme des torrents d'eaux vives, et sont entourés d'une lumière spirituelle perceptible uniquement aux vrais chrétiens. Ils dégagent une odeur de paix, de sagesse, d'amour et d'assurance qui ne peut tromper l'esprit des élus; et tout ce qu'ils sont et font témoigne du Seigneur Jésus sans aller au-delà de ce qui est écrit dans le Texte Sacré. Leur message principal est celui de "l'appel à la Séparation"; et une fois leur mission accomplie, ils disparaissent aussi subitement qu'ils sont apparus, laissant derrière eux un sentiment d'étrangeté chez ceux qu'ils ont visité.
Rien n'évoque plus la curiosité de ceux qui étudient la Genèse que les références aux "fils de Dieu" et aux "géants": "Et il arriva, lorsque les hommes commencèrent à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées; Que les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient plaisantes; et ils en prirent pour femmes de toutes celles qu'ils choisirent. Et le Seigneur dit: Mon Esprit ne demeurera pas toujours avec l'homme, puisqu'il n'est que chair: toutefois ses jours continueront pour cent vingt ans. Il y avait des géants sur la terre en ces jours là; et aussi après cela, quand les fils de Dieu vinrent auprès des filles des hommes, et ils engendrèrent des enfants, ces mêmes devinrent des hommes puissants qui furent anciennement des hommes de renom" (Gen.6: 1-4).
L'idée générale de la théologie traditionnelle fait de ces "fils de Dieu" des anges qui envahirent la terre pour avoir des relations sexuelles avec les femmes des hommes, dont le résultat fut la naissance d'une race de géants. Il semblerait que cette position est aussi insensée que celle de l'Exothéologie qui fait de ces "fils de Dieu" des extraterrestres. Sûrement l'expression même de "fils de Dieu" indique clairement qu'il ne s'agit pas ici d'anges et encore moins d'extraterrestres. Si Moise, qui écrivit la Genèse, aurait signifié que ces "fils de Dieu" étaient des anges, il aurait utilisé le terme "Malak" qui signifie "Messager" et qui est généralement traduit "ange". Mais ce n'est pas le cas ici. Moise utilise l'expression "Ben Ha Elohim" qui se traduit "fils d'Elohim" ou "fils de Dieu" qui peut se traduire aussi par «puissants constructeurs». A moins que Moise, qui était inspiré par l'Esprit de Dieu, ne savait pas de quoi il parlait, ce que nous doutons fortement, il n'existe aucune raison valable de tordre le texte pour faire des "fils de Dieu" ou "Ben Ha Elohim" des anges ou "Malak" hypothétiques.
Selon Moise, il n'existe aucune confusion sur qui sont les "fils de Dieu"; car s'ils sont fils de Dieu, ils sont aussi des enfants de Dieu; et c'est ce que nous voyons dans le livre de Deutéronome: "Vous êtes les enfants de l'Éternel, votre Elohim (Dieu)" (De.14:1). "Moise et les sacrificateurs, les Lévites, parlèrent à tout Israël, et dirent: Israël, soit attentif et écoute. Aujourd'hui, tu es devenu le peuple de l'Éternel, ton Elohim (Dieu)" (De.27:9). Spécifions aussi que le mot «Elohim» signifie littéralement «Esprit des vivants». Or d'après ces textes, il est clair que les fils de Dieu ou fils d'Elohim, ne sont pas des esprits incorporels tel que les anges; mais des êtres humains qui sont appelés à observer la Parole de Dieu afin d'être son peuple. Ceci est confirmé d'avantage par Jésus Lui-même: "N'est-il pas écrit dans votre loi: j'ai dit: Vous êtes des dieux? Si elle a appelé dieux ceux à qui la Parole de Dieu a été adressée...» (Jn.10:34,35). Dans ces paroles, Jésus se réfère aux Psaumes de David: "J'avais dit: Vous êtes des élohims (dieux), vous êtes tous des fils du Très-Haut. Cependant vous mourrez comme des hommes" (Psm.82:6,7). Le même concept apparaît dans le livre de Job: "Or, les "Ben Ha' Elohim" (fils de Dieu) vinrent un jour se présenter devant l'Éternel, et Satan aussi vint au milieu d'eux" (Job 1:6; 2:1).
J. Sidlow Baxter, dans son livre "Études des Textes Problématiques", nous dit que les savants ont définitivement résout que Moise est l'auteur du livre de Job. Il mentionne l'érudition de George Rapkin qui affirme d'avantage ce que nous disons: "Les fils de Dieu furent les hommes de Dieu de ce temps qui s'assemblèrent à un moment donné, pour adorer dans la présence du Seigneur et lui offrir des sacrifices". Ceci est appuyé par Thomas Haweis dans son "Exposé Évangélique, 1833'': "Certains appliquent ces passages de Job aux anges, mais ils représentent plutôt les moments des saisons de dévotions solennelles du peuple de Dieu, où le Diable (les accusateurs) même rôde parmi eux dans leurs assemblées". Nous trouvons un enseignement parallèle de Moise qui correspond avec ce principe: "et le septième jour, il y aura une assemblée solennelle en l'honneur de l'Éternel, ton Elohim (Dieu)" (Deut.16:8). David ajoute à ceci: "Elohim (Dieu) se tient dans l'assemblée de Dieu; il juge au milieu des élohims (dieux)" (Psm.82:1).
Nous voyons ainsi que Moise et David font référence au peuple d'Israël par l'expression "fils de Dieu". Il en advient que la signification et l'application de cette expression est inviolable. Ce qui nous indique que les fils de Dieu dans le livre de Job, sont nul autre que les saints qui se réunissent pour rendre un culte d'adoration à l'Éternel, leur Divinité. Nous voyons aussi dans cette réunion des enfants de Dieu, que certains d'eux furent mécontents et jaloux de la prospérité de Job. Ils se déclarèrent ainsi par leur attitude les "adversaires" ou «accusateurs» de Job. Or, le mot "adversaire" dans le Hébreu est "Satan". Ces mécontents trahirent Job aux Sabéens et aux Chaldéens (Job 1:15,17) de la même manière que Juda trahit Jésus aux Pharisiens et aux Sadducéens.
La descendance de Seth, fils d’Adam
Les records inspirés de la Genèse et de Job nous indiquent clairement qui furent "les fils de Dieu". Choses certaines, ils ne furent pas des esprits célestes, des messagers de la cour de Dieu, qui prirent une forme corporelle pour s'allier "aux filles des hommes", tout simplement parce que elles leurs auraient détourné la tête par leur beauté physique. Ceci est inconcevable, car Dieu est la beauté et le désir suprême qui comble tous ceux en sa présence; au point qu'il est impossible de s'en détacher, ni même d'avoir une telle pensée. La beauté et le désir d'une femme, qui n'est qu'une créature de Dieu, ne peuvent que pâlir et se dissoudre devant Dieu. De tels désirs seraient même inexistants chez les anges célestes qui sont constamment dans la présence de Dieu comme des émanations phénoménales de sa gloire. Même le péché est inconcevable en ce qui les concerne; car devant Dieu, tout est d'une pureté et d'une sainteté inexprimable. La seule conclusion que nous puissions arriver est que les "fils de Dieu" furent des être humains. Une comparaison entre Gen.1:28 et Gen.6:1, nous indique que les "fils de Dieu" faisaient partie de la descendance d'Adam qui se multiplia sur la terre. Ceci n'a rien d'étonnant, puisque Adam lui-même est appelé un "fils de Dieu" dans Luc 3:38, et qu'il ne fut pas un ange céleste mais un homme terrestre. Toutefois Gen.6:2 fait une distinction dans la descendance d'Adam en opposant l'expression "fils de Dieu" à celle de "filles des hommes". Puisque les deux ont une même source en Adam, pourquoi donc cette distinction?
Il faut considérer ici que cette distinction trouve sa source dans la Chute d'Adam. Adam fut "un fils de Dieu" car il fut créé à l'image de Dieu (Gen. 1:26,27); il aurait dû engendrer des enfants à l'image de Dieu, comme il fut ordonné de faire (Gen.1:28). Ce qui ne fut pas le cas; car Adam perdit cette image spirituelle lorsqu'il tomba dans le péché (Gen.3:6). Après la Chute, Adam engendra donc selon sa ressemblance (Gen.5:3); c'est à dire selon la chair et non plus selon l'Esprit de Dieu à l'image duquel il fut créé. Toute la descendance d'Adam fut donc selon la chair; et comme nous dit l'apôtre Paul: "Ceux qui sont en la chair ne peuvent point plaire à Dieu" (Rom.8:8). Or si tous furent des fils d'Adam selon la chair, d'où viennent donc les "fils de Dieu"? L'apôtre Paul résout ce problème en disant: "ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité" (Rom.9:8). Quoique Paul se réfère à la promesse faite à Abraham dans ce passage, il advient que l'élément principal de cette promesse est la Foi; et en ceci, elle n'est que la continuité de la promesse faite à Adam et Ève qu'un Messie viendrait écraser la tête du serpent (Gen.3:15), annonçant ainsi la venue de Jésus.
Un passage particulièrement significatif qui identifie les "fils de Dieu" se trouve dans Gen.4:26, où nous voyons que Seth et sa descendance "commencèrent à invoquer le nom de l'Éternel", c'est à dire "prêcher ou annoncer l'Éternel"; ou selon une autre traduction: "on commença à s'appeler du nom de l'Éternel", tout comme un disciple de Christ s'appelle un Chrétien. Ceci nous indique que les "fils de Dieu" sont "les enfants de la promesse" de la lignée de Seth; pour les distinguer de la lignée de Caïn, les fils de la rébellion (Gen.4:16-24) ou fils du serpent. Ceci se voit aussi dans l'expression "filles des hommes" qui signifie littéralement "descendance adamique", employé pour désigner la descendance adamique selon la chair qui cherchait à se justifier selon ses œuvres; c'est à dire la lignée de Caïn qui déclara la guerre aux "fils de Dieu" en débutant par le meurtre d'Abel. En d'autres termes, nous voyons ici la distinction entre "le salut par la Grâce" et "le salut par les œuvres".
Henri Blocher (Révélation des Origines) nous apporte certaines informations très intéressantes sur ces choses: "En face de la consolidation civilisée de la violence, avec la tradition des Caïnites et de Lamec, Dieu suscite une autre tradition dans l'humanité. A la place d'Abel, il accorde un autre fils, Seth. Il est intéressant que le nom de Seth (Shêt) soit mis en rapport par sa mère avec le verbe SHUT, "placer, désigner, instituer"; car c'est le verbe de la déclaration de Gen.3:15: "Je mettrai (ou instituerai) l'hostilité..." Seth et sa descendance entretiendront l'inimitié à l'égard du Serpent. Le texte ajoute qu'avec Énosh, fils de Seth, "on commença à invoquer le nom du Seigneur" (Gen.4:26); suggestion qu'un culte organisé, avec ses "institutions", fait pièce à la civilisation du mal. Hénoc (Énoch), qui marcha avec Dieu (Gen.5:22,24) et Noé, l'instrument de la consolation (Gen.5:29), montrent que la Grâce de Dieu n'a pas été vaine dans la lignée de Seth". Or nous voyons que Seth et sa descendance furent les "fils de Dieu" selon l'Esprit de la promesse de la venue du Messie; et ainsi ils perpétuèrent la Foi d'Abel qui "offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Cain" (Heb.11:2). Le culte sanglant qu'Abel "institua" par révélation (Gen.4:4), prémisse du sacrifice de Christ comme l'Agneau de Dieu (Jn.1:29), devait durer jusqu'à la venue du "germe ou postérité de la femme", c'est à dire du Messie, "de Jésus, le Médiateur de la nouvelle alliance, et de l'aspersion de son sang qui parle de meilleures choses que celui d'Abel" (Heb.12:24). Ces choses nous indique que le sacrifice d'Abel fut le début d'une sacrificature semblable à celle de Melchisédec qui se propagea dans la lignée de Seth, où chaque Patriarche était responsable pour en exercer les fonctions.
La Pierre Angulaire et les étoiles du Matin
Lorsque nous parlons de "Pierre Angulaire", nous signifions la fondation du salut par la Grâce seule par le moyen de la Foi en la promesse, sur laquelle Seth et sa descendance instituèrent leur culte à l'Éternel, image des choses à venir. Nous trouvons ainsi la compréhension des passages énigmatiques de Job 38:6,7: "Sur quoi les fondations sont-elles fixées? ou qui en a posé la pierre angulaire. Lorsque les étoiles du matin chantaient ensemble, et que tous les fils de Dieu crièrent de joie". La Parole de Dieu enseigne clairement que "la pierre angulaire" est un type du Seigneur Jésus-Christ: "Car il est dit dans l'Écriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui croit en elle ne seras point confus" (l Pi.2:6); "Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire" (Eph.2:20). Dans l'Ancien Testament, la "pierre angulaire" correspond à la Grâce de Dieu contenue dans la promesse que le Messie devait venir les délivrer de la Chute et les restaurer en pleine communion avec Lui. Or, cette promesse fut donnée à Adam et Ève au tout début du "matin" de l'existence après la Chute: "Je mettrai de l'hostilité entre toi et la femme, entre ta postérité et son Germe: Il écrasera ton agitation, et tu contrarieras ses pas" (Gen.3:15). Cette promesse est reprise par le prophète Ésaïe qui nous dit: "C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici, une vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on appellera son nom EMMANUEL" (Es.7:14). Or, nous savons que cette promesse prophétique fut accomplie par la naissance de Jésus dont le nom est EMMANUEL; ce qui signifie: Dieu avec nous (Mat.1:2123). Il est intéressant de noter qu'en Chaldéen le mot "germe" est "zéro", le point de départ qui permit l'addition des nombres à l'infini dans la mathématique. Or Christ est le point de départ pour tous ceux qui s'ajoutent à la vie éternelle par la foi en son sang.
Cette "pierre angulaire" fut posée dans le Jardin d'Éden, et cet appel à la délivrance par la foi dans la promesse, fut un sujet de joie pour eux tout comme pour nous: "Je te loue, parce que tu m'as exaucé, parce que tu m'as sauvé. La pierre qu'ont rejeté ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle. C'est de l'Éternel que cela est venu; c'est un prodige à nos yeux. C'est ici la journée que l'Éternel a faite. Qu'elle soit pour nous un sujet d'allégresse et de joie" Psm.118:21-24). Ainsi nous trouvons dans le Jardin d'Éden la fondation de la Grâce, et nous voyons que c'est par la foi en cette promesse que tous deviennent des "fils de Dieu", et que c'est sur cette fondation de la Grâce seule que la Terre entière est fixée. Ceci est la cause pourquoi "les étoiles du matin chantaient ensemble, et que tous les fils de Dieu crièrent de joie" (Job 38:6,7).
Dans le langage biblique, le mot "étoile" désigne souvent une autre réalité que les corps célestes d'une Galaxie. Lorsqu'il est employé d'une manière figurative, il désigne constamment les saints sur la Terre, et jamais des anges célestes justes ou déchus: "ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité" (Dan.12:3); "Je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel" (Gen.22:17). Dans le songe de Joseph, les douze tribus d'Israël sont comparées à des étoiles: "J'ai eu encore un songe. Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi" (Gen.37:9). Dans l'Apocalypse, ce songe de Joseph est relié à la promesse de la naissance du Messie (Apoc.12:1-5). Le livre de Job fait une distinction entre "les étoiles du matin" et "les fils de Dieu", nous indiquant que ces "étoiles" furent les premiers saints du matin de la Création, c'est à dire la race adamique initiale, et que "les fils de Dieu" furent la descendance de Seth. Ainsi la distinction est faite entre la source du ruisseau et le ruisseau lui-même; ils furent donc "comme un jardin arrosé, et comme une source dont les eaux ne défaillent point" (Es.58:11). Nous avons donc ici l'indication de l'existence d'une civilisation qui surpasse les bornes de notre imagination; car le péché n'existait pas encore pour encombrer son développement spirituel, technologique, et moral. Ce fut seulement lorsque Caïn en prit la direction que la rébellion entra dans cette race d'étoiles du matin, et qu'une guerre apocalyptique se déclencha entre le Clan d'Abel et celui de Caïn (voir: La marque de Caïn). Nous ne pouvons être dogmatique sur ces choses, nous les présentons seulement comme une hypothèse plausible jusqu'à évidences du contraire. Choses certaines, plusieurs passages dans les premiers chapitres de la Genèse portent un sens figuratif qui nous révèle une profondeur inouïe sur les mystères des origines (voir: L'Origine biblique de l'homme et La postérité du serpent).
Beaucoup pourrait être dit encore sur les anges, le sujet semble inépuisable, mais ce sont toujours les mêmes notions qui resurgissent. Nous pourrions passez à l'analyse la position des sectes dites évangéliques en plus de détails, mais nous ne trouverions rien de nouveau, sauf possiblement quelques absurdités supplémentaires. Ce que nous avons dit est suffisant pour le moment. Ceux qui sont sérieux peuvent puiser davantage dans le sujet, nous avons fait notre part et encore plus. A vous d'y voir.
CHAPITRE 38 Les anciennes civilisations sont parsemées de créatures ailées fantastiques. Une fouille archéologique a mis à jour le trône du roi Hiram de Byblos qui est supporté par deux Chérubins ailés avec des corps de lion et des faces humaines. Les Assyriens et d'autres peuples sémitiques utilisèrent des créatures ailées symboliques, notamment des lions et des bœufs ailés, pour garder leurs temples et leurs palais. Les Égyptiens aussi avaient leurs créatures ailées comme nous voyons avec le Sphinx de Gizeh qui garde le chemin de la Pyramide de Chéops ou Tour de Babel. Des Griffons ou Sphinx ayant des corps de lion et des têtes d'aigles furent familiers aux Hittites. Cet animal hybride apparaît des centaines de fois dans l'iconographie des anciens peuples. Même dans l'Israël de l'Ancienne Alliance les Chérubins sont très bien connus des Hébreux et leur symbolisme faisait partie de leur culture. Plus près de nous, la tradition chrétienne décrit les Chérubins comme «les anges du second rang dans la hiérarchie céleste», mais cette position est insoutenable. Les Chérubins furent en effet la classe opposée aux Nephilims dans la race adamique initiale, c'est à dire le clan d'Abel ou fils de la lumière nommés aussi fils de la promesse; et le clan de Caïn ou fils des ténèbres, nommés aussi fils du serpent.
Il n'y a aucun doute que le terme «Chérubins» invoque des mystères difficiles à résoudre et à comprendre. L'énigme de ces créatures fantastiques est une vérité de la foi inaccessible à la seule raison humaine et, du fait qu'ils sont enrobés d'un symbolisme qui réagit contre le réalisme naturaliste s'attachant à l'essence spirituelle des choses et des êtres, ils ne peuvent être connus que par une révélation divine. Dans l'Écriture, les Chérubins sont généralement accompagnés du terme descriptif «d'animaux» (Ézch. 1:5; 10:14, 15). Or, il est évident ici qu'il ne s'agit point d'animaux naturels tels que nous les connaissons. La révélation se trouve donc dans l'étymologie du mot animaux qui, dans le Hébreu signifie littéralement «êtres vivants», terme qui s'applique aussi bien aux animaux qu'aux hommes, mais avec cette distinction que les Chérubins ont la capacité de raisonner et de s'exprimer. Il importe aussi de remarquer que les Chérubins apparaissent pour la première fois dans le Texte Sacré au début de l'histoire de la race humaine dans Gen. 3:24. Nous voyons ainsi que les Chérubins se trouvent dans le jardin d'Éden avec le premier homme et la première femme. Mais où dans le texte trouvons-nous leur origine ? En regardant attentivement Gen. 2:19,20, nous voyons que le terme «animal» est utilisé pour décrire «les bêtes des champs, les oiseaux des cieux, et tout le bétail». Aurions-nous ici un indice de l'origine des Chérubins ? Le fait que les animaux naturels ont été créés avant l'homme dans Gen. 1:20,21 et non après comme l'indique Gen. 2:19,20, nous donne l'impression qu'il y a plus dans ces passages énigmatiques que l'on puisse s'imaginer. En fait, le mot «animal» qui s'y trouve signifie précisément «êtres vivants». Puisqu'il n'y a aucune contradiction dans la Parole de Dieu, l'auteur utiliserait-il ici un style imagé pour nous présenter une vérité spirituelle qui a échappé longtemps à la raison humaine ? L'ancien historien Juif, Joseph Flavius, semble le penser car il affirme qu'à partir de Gen. 2:4, Moïse commença à s'exprimer d'une manière figurative. Ceci semble être supporté dans ce passage par l'inversion de l'expression «des cieux et de la terre» à celle «la terre et les cieux», nous indiquant que l'auteur passe d'une description littérale à une description figurative ou spirituelle. Cela devient encore plus évident lorsque nous considérons l'étymologie des mots. En utilisant cette approche on voit par analogie que l'arbre de la connaissance du bien et du mal dans le Jardin d'Éden serait nul autre que le cerveau humain ou plus précisément «la nature humaine». Dans cette optique étymologique, nous trouvons dans les passages de Gen. 2:19,20, la révélation que Dieu créa une race «d'êtres vivants» à l'image d'Adam qui en fut le roi. L'existence d'une telle race de Chérubins nommés les Vigilants ou les Perceptifs semble indéniable dans ces passages. En d'autres mots, les Chérubins sont des êtres humains, ils représentent la race adamique initiale dans sa pureté et sa gloire avant que le péché fasse son apparition dans le cœur de l'homme pour diviser la race en deux camps en opposition l'un avec l'autre.
Mais comment pouvons-nous les décrire, où résident-ils, et quelle est leur fonction ? Éloignons immédiatement le concept populaire que Lucifer aurait été un Chérubin, concept que nous savons être faux de par les exagérations d'une théologie chimérique qui a introduit dans le Texte Sacré entre Gen. 1:1 et Gen. 1:2 la création d'un monde pré-Adamique peuplé d'anges. Nous savons d'ailleurs que le mot «Satan» est un terme utilisé comme une des désignations de Lucifer qui signifie «celui qui brille de lumière». Il signifie simplement l'orgueil de «l'esprit de la chair», c'est à dire l'intellect ou le raisonnement. Gardons-nous aussi de l'hypothèse que les Chérubins seraient des entités éthérées que la théologie traditionnelle nomme des anges. Si on peut les caractériser par le mot «anges», c'est seulement dans le sens que ce mot signifie «messagers». Le fait qu'un homme soit le messager d'un autre ne signifie pas qu'il est une créature spirituelle incorporelle. Les anges de la cour céleste ne sont pas des créatures, mais des émanations individuelles des différentes caractéristiques de l'Esprit de Dieu. Mais les Chérubins sont tout autre, ils sont une race parfaite et glorieuse. Quoique cela puisse être surprenant pour la grande majorité des savants bibliques et du commun des chrétiens, les Chérubins sont des êtres humains, une race qui brille des révélations de la connaissance de Dieu. Ils représentent aussi les différents niveaux de conscience d'existence atteint par l'homme au début des temps. Ils sont des êtres de sang qui composaient la race adamique initiale, et comme tels ils sont des reproductions du modèle primaire qui créa l'homme à son image. En d'autres mots, ils sont l'aspect spirituel de l'homme qui existait dans la présence de Dieu avant la chute en Éden, et en ce sens ils étaient l'expansion de la conscience de la race adamique initiale dans les diverses sphères de l'existence de la révélation de la gloire de Dieu. Plus précisément, ils sont le rassemblement de ses forces ou énergies qui transforment et soulèvent sa perception au-delà du voile de la matière et du temps.
Ainsi le mot «Chérubins» peut se traduire légitimement aussi par «les Voyants» ou «les Perceptifs». Pour utiliser un style imagé, nous pouvons dire qu'ils sont les yeux de Dieu et de l'homme fait à l'image de Dieu avant que le péché fasse son entrée dans le monde. Ils sont des êtres incandescents qui brillent de la gloire de Dieu, ce qui leur donne une apparence lumineuse et de cela ils sont appelés les fils de la lumière. Ils ont la capacité de se changer ou de se transformer par leur perception exceptionnelle de l'essence des choses, et de cela ils ont une porte ouverte à tout l'univers et à tous les mystères de Dieu. Le fait qu'ils sont souvent représentés avec des ailes, indique simplement la rapidité de se projeter dans l'enthousiasme qu'ils ont pour accomplir la volonté de Dieu aux quatre coins de l'univers. Leur quatre faces (Ézch. 1:10) représentent les quatre caractéristiques essentiels à leur existence, c'est à dire les quatre facultés de la conscience du cœur de l'homme avant le péché: 1) la face d'homme, c'est à dire la réalisation ou l'exécution de la révélation de Dieu; 2) la face de lion, c'est à dire l'accumulation ou le rassemblement des perceptions de la révélation de Dieu; 3) la face de bœuf, c'est à dire l'orientation des perceptions de la révélation de Dieu; 4) la face d'aigle, c'est à dire l'investigation ou la précision des perceptions de la révélation de Dieu.
Cette race distincte d'êtres humains, douée d'une grande intelligence, fut donnée la surveillance de la création entière de laquelle ils avaient été faits les maîtres sous la direction de l'Esprit de Dieu (Gen. 1:26-28). Leur attention aux moindres détails et leur soumission parfaite à leur souverain, fit qu'ils furent nommés les Vigilants, ceux qui gardent le silence respectueux devant leur Roi. Bref, les Chérubins sont ceux qui voient au-delà des perceptions du voile de la conscience, et qui percent la façade de la réalité pour entrer dans la réalisation de son essence. Il est triste que cette faculté merveilleuse a été perdue à cause du péché, néanmoins elle sera retrouvée en Christ à la fin des temps lors de son apparition finale en ce monde de ténèbres.
Des spéculations sans nombre ont été élaborées sur le Chariot des Chérubins, le Merkabah, avec lequel ils volent à travers les différentes dimensions de l'existence. Ce Chariot est mentionné à plusieurs reprises dans l'Écriture (2 Sam. 22:11; 1 Chr. 28:18; Ézch. 1:15-21). Toutefois, il faut dire que le Chariot des Chérubins dans Ézéchiel est une vision spirituelle de la gloire de Dieu qui réside au-delà du voile de la conscience charnelle, et non un vaisseau spatial pour voyager dans l'espace sidérale comme certains s'imaginent. Le mot «Merkabah» traduit par le terme «chariot» est un mot composé qui provient de «MAR» dont les significations sont «grand, élevé, immense, excellent, illustre, splendide, beauté, et merveille»; et de «KABÔWD» qui signifie «gloire, éloge, honneur, immortalité, splendeur, rayonnement, et louange». Le mot au complet est souvent traduit par «siège, trône, couvert, couverture, vêtu, vêtir, caché, et nuageux». Nous obtenons ainsi que le Chariot des Chérubins est un style imagé qui représente «la grande gloire de Dieu de laquelle le Seigneur Jésus est revêtu, les nuées de son rayonnement glorieux qui couvrent sa Présence derrière le voile de la conscience charnelle, la maison de Dieu et la demeure éternelle des élus qui se nomme la Jérusalem céleste. Le mot «chariot» est aussi merveilleusement relié à celui de «roues» dont la signification est «réflexion», c'est à dire la réflexion de la foi par laquelle nous sommes introduits dans tous les mystères de Dieu. Quoique nous savons que les hommes d'avant le déluge avaient de grandes connaissances au niveau de diverses sciences, le Chariot des Chérubins n'a aucun rapport avec la science technologique que possédèrent les Nephilims de ce temps.
En ce qui concerne la demeure des Chérubins, le livre de l'Exode nous les montre brodés sur le voile du Tabernacle qui sépare le lieu saint du lieu très-saint. Or il est très significatif que le Tabernacle fut divisé en trois parties: 1) la cours extérieur; 2) le lieu saint; 3) le lieu très-saint. Ces trois parties correspondent exactement au corps humain, à savoir: 1) la chair; 2) l'âme; 3) l'esprit. Dans cette optique nous voyons que les Chérubins ou les Voyants, demeurent dans un état de conscience entre l'âme et l'esprit, une dimension d'existence intermédiaire entre le temps et l'éternité qui ne peut être perçue de l'œil humain à cause de notre nature humaine déchue. Ceci se voit davantage dans l'étymologie du mot «voile» qui signifie «dimension, immensité, extension, imperceptible, invisible, et incompréhensible». Le fait que le mot voile est relié à celui de «voler» qui signifie «être exalté» ou «être transporté d'extase» nous indique que la demeure des Chérubins est «un état d'être» et non une localité concrète. L'état d'être des Chérubins nous révèle leur fonction par rapport aux hommes qui descendent du sang d'Adam depuis la chute en Éden, fonction qui est celle de bloquer l'accès à la révélation du salut en la présence de Dieu à cause du péché. Le péché est donc la cause principale pour laquelle les Chérubins ne peuvent plus être vu de l'homme. Nous pouvons seulement les voir lorsque Dieu ouvre la perception de notre conscience à leur présence. C'est pourquoi ils manifestent leur présence de nos jours uniquement dans des songes et des visions accordés seulement aux élus, car en Christ le voile est enlevé et le chemin est ouvert à la révélation de la grâce de Dieu. Il importe donc aux élus de pénétrer par la foi au-delà du voile de la conscience de leur existence charnelle, et de percevoir l'essence de la réalité de toutes choses manifesté dans la gloire et la majesté de Jésus-Christ qui est le Dieu Tout-Puissant, notre Sauveur et notre Roi. En Christ nous recevons donc un don particulier que l'on peut nommer «la voyance de ou aspiration de la gloire» dans l'assurance du sacrifice de Christ pour le rachat de ses élus (Héb. 11:13-16; 12:18, 22-24).
Mais il y a plus à cette histoire. Les chérubins sont la dynastie d'Abel, les vigilants, le peuple des voyants d'une perception spirituelle de la gloire de Dieu; tandis que la dynastie de Caïn, le peuple des entravés n'avaient qu'une perception charnelle de l'existence, en d'autres mots il s'agit des élus et des exclus dans le décret de la double prédestination.
CHAPITRE 39 LES CHÉRUBINS ET LA RÉVOLTE DE CAÏN Il n'y a aucun doute que le clan Caïn et le clan d'Abel détenaient des positions clés dans l'administration du gouvernement Patriarcal de cette première civilisation en voie de dégénération à cause de la chute et du péché. Dans la race adamique initiale nous pouvons être assurés qu'ils étaient des princes d'une influence considérable dans les générations des cieux et de la terre. Quoique le voile de la conscience avait été fermé lors de la chute, Gen. 3:24 indique que le présence des Chérubins se faisait encore ressentir ouvertement, et qu'il y avait encore des relations concrètes entre «les peuples des cieux et les peuples de la terre» (Gen. 2:4) pour un certain temps. En ce qui concerne la population de la race humaine à cette époque, plusieurs études ont démontré qu'elle était très nombreuse. Il nous faut considérer qu'après la chute en Éden ils engendrèrent plusieurs fils et plusieurs filles selon sa ressemblance sanguine (Gen. 5:34), et que la race se perpétua très rapidement car la constitution physique, mentale, et spirituelle d'alors était vastement supérieure à la nôtre dans tous les domaines de la vie. Ce qui veut dire que la population de la terre et des cieux à cette époque était immense et incalculable.
L'histoire de Cain et Abel est celle de la création de la race humaine en deux branches distinctes l'une de l'autre, et de la destruction de la relation qu'ils avaient avec l'Esprit des vivants, leur Créateur. La branche dite de Caïn était celle de la perception charnelle de l'existence, et la branche dite d'Abel était celle de la perception spirituelle de l'existence. En demeurant dans la simplicité du texte on voit que Caïn était laboureur (Gen. 4:2), mais cela ne signifie pas qu'il était un fermier qui laboura la terre, comme la conception simpliste cherche à nous enseigner en négligeant de réaliser que depuis ce temps l'homme est en dévolution morale et intellectuelle. Par la désignation de «laboureur», nous voyons que Caïn avait, sous son père, c'est à dire la source de son existence, la direction politique du peuple. En tant que fils premier-né d'Adam et Ève, il avait dans son administration le support totale de sa mère dans laquelle elle influençait ses jugements. Mais la double signification du nom de Caïn «usurper» et «posséder» nous indique qu'il était un dirigeant cruel, astucieux, arrogant, et orgueilleux qui tenait le peuple sous l'esclavage de ses prétentions d'être le détenteur de la promesse (Gen. 3:15). En d'autres mots, Caïn se disait être le Messie promit. Cette fausse espérance fut nourrie par les aspirations de sa mère, c'est à dire la conscience de son existence charnelle de créature qui voyait en lui «un homme de par l'Éternel» (Gen. 4:1), c'est à dire selon l'original «un homme qui est l'Éternel». En ce sens, Caïn est considéré dans la théologie traditionnelle comme étant le premier Antichrist.
Le sacrifice que Caïn offrit à l'Éternel (Gen. 4:3) signifie qu'il tenta de marchander avec Dieu en lui offrant la délivrance des hommes sur la base de ses prétentions messianiques de Libérateur. Cette réclamation ne fut guère appréciée de la source de son existence, son père, ni des Chérubins du clan d'Abel. En toute probabilité elle fut faite dans une cérémonie somptueuse avec tous les honneurs et les prestiges qui revenaient à sa position devant le peuple de l'univers, et dans laquelle sa conscience d'existence charnelle de créature, sa mère, posa sur sa tête la couronne du Roi-Sauveur. Ce fit le pire affront jamais fait à la dignité de son mari et à la Souveraineté de Dieu. L'orgueil de Caïn l'avait aveuglé à la réalité de sa déviation, et il se réclamait le droit d'imposer sa position de Libérateur. La consternation ébranla le cœur de son père, la source de son existence qui était roi et sacrificateur de Dieu en cette période, et le peuple fut soulevé par une telle indignité. Les prétentions de Caïn furent rejetées avec véhémence et lui et sa mère furent couverts de honte. L'Écriture nous dit que «le visage de Caïn fut abattu» (Gen. 4:5,6). Or le mot «abattu» qui est «NAPHAL» dans le Hébreu est la racine du mot «NEPHELIMS», et quoique ce dernier fut traduit par «géants», il signifie littéralement «disgraciés» ou «rejeté de la grâce». Ainsi le clan de Cain devint connu sous le nom de Nephilims. Nous avons donc l'indice que la présence de Caïn fut «disgraciée» et qu'il devint l'initiateur du péché (Gen. 4:7). Cela est confirmé davantage par la marque que Dieu mit sur le front de Caïn, marque qui correspond à la loi de Dieu écrite sur le cœur de l'homme déchue. Cela ne peut être autrement, car la puissance du péché est la loi, et Caïn fut le premier à transgresser la loi, ce qui occasionna la chute lorsque la mort entra dans le cœur de l'homme. Cette marque est portée maintenant par tous sans exception, car la loi est écrite sur le cœur de tous (Rom. 2:14, 15). Il y a aussi le fait que cette marque, qui porte aussi la notion de prodige et de miracle, altéra l'apparence physique de Caïn et que sa peau prit la couleur de son cœur ténébreux et le clan de Caïn devint une race de carbonisés. Cette marque devient ainsi la source du début des différentes races parmi les hommes, particulièrement de la race noire dont le terme signifie «les brûlés, les carbonisés», c'est à dire ceux qui sont enflammés et qui sont consumés par l'envie. Caïn est donc le premier nègre, le père ou source de la race noire pour les distinguer de la race blanche du clan d'Abel.
Cette réalisation nous porte à toucher un sujet très sensible, celui de la source du péché et ses effets désastreux sur la race humaine qui en a héritée la condamnation jusqu'à la fin des temps. Le péché est décrit comme étant la transgression de la loi, et ici il s'agit de la loi d'interdiction qui a été donnée aux deux branches de la race adamique initiale sous la désignation de Caïn et Abel. Comme nous venons de voir, la branche de Caïn fut celle qui initia le péché et la rébellion dans la race adamique initiale. En d'autres mots, les Nephilims en portent la responsabilité et la condamnation qui s'est étendue sur tous les hommes. Ils ont tué, c'est à dire détruit la relation qu'ils avaient avec Dieu qui est Père et Créateur. Dans les mots du texte cela signifie que Caïn tua son frère Abel, car la branche d'Abel, c'est à dire les Chérubins, demeura fidèle à la révélation de Dieu et ne furent pas touchés par le péché et ses effets désastreux. Ils demeuraient et demeurent encore dans une différente dimension d'existence que la nôtre puisqu'ils sont libres du péché. Souvent ils sont confondus avec les anges, mais en réalité ils sont des êtres humains de chair et de sang qui n'ont pas plié le genou à la rébellion des Nephilims. Nous sommes donc tous, selon la chair, des descendants des Nephilims du clan de Caïn, le destructeur. Et selon l'esprit par la foi en Christ, des descendants des Chérubins du clan d'Abel, le juste.
En ce qui concerne Abel, Il est dit «qu'il fut berger» (Gen. 4:2), c'est à dire qu'il détenait la direction spirituelle du peuple. La double signification de son nom «insignifiant» et «Dieu est Père» nous indique qu'il n'était point considéré aux yeux de sa mère qui voyait en son frère jumeau le Messie promit, mais qu'il avait l'admiration de son père parce qu'il supportait ses aspirations pour le salut promit en Christ. De toute évidence, Adam était prophète et avait «prophétisé la grâce qui nous était réservé» (1 Pierre 1:10,11). Abel, que le Seigneur Jésus surnomme «le juste» (Matt. 23:35), fut sûrement éduqué par son père dans «les souffrances qui devaient arriver à Christ, et la gloire qui devait les suivre». Il n'y a aucun doute que des tensions surgirent entre Adam et Ève, c'est à dire de la race adamique initiale et sa conscience d'existence charnelle de créature, concernant la promesse d'un Messie promit, et nous voyons que celle-ci fut rebelle aux instructions de son mari et refusa de se soumettre à lui comme Dieu lui avait ordonné (Gen. 3:16). Dans sa rébellion persistante, la femme désirait avoir son propre Messie, un Sauveur façonné selon ses pensées, et non Celui qui demandait sa soumission constante. En d'autres mots, elle voulait non être sauvé par Dieu mais sauvé de Dieu, et créer Dieu à sa propre image. La chute l'avait humilié, et dans son orgueil elle refusait de se repentir, elle voulait se venger de Dieu pour l'avoir abaissé dans la poussière. Elle éduqua donc son fils Caïn dans ses voies tortueuses et le façonna à son image. Il est ainsi facile de voir que le message d'Abel s'opposa radicalement à celui de son frère Caïn. Ceci est évident dans le sacrifice d'Abel qui fut un sacrifice d'humilité et de confiance en la promesse, tandis que celui de Caïn fut un sacrifice d'orgueil et de rébellion.
Nous comprenons donc plus clairement pourquoi Caïn tua son frère Abel qui fut le bien-aimé de son père mais le rejeté de sa mère. Dévasté par la honte qu'il avait subi lors de son sacrifice, la rage surgit de Caïn et il se vengea pour lui et sa mère en tuant son frère Abel. Mais il ne s'agit pas ici d'un meurtre littéral qui implique la destruction d'une vie humaine, mais de l'anéantissement de la communion avec Dieu. Il s'agissait d'une tentative de forcer la main de Dieu à accepter la proposition des Nephilins, c'est à dire de l'offrande de Caïn de sauver les hommes par les œuvres de la chair, ce qui engendra une guerre cosmique et spirituelle entre la race des Chérubins du clan d'Abel, et les Nephilims du clan de Caïn. Il est légitime de penser qu'à ce point, les relations avec les Chérubins cessèrent et qu'ils se retirèrent derrière le voile de la conscience charnelle, ne pouvant plus être perçu par l'œil naturel de l'homme. En ce sens la race des Voyants disparut de la perception normale de la conscience, ainsi que leur civilisation éblouissante qui n'avait pas succombé au péché des Nephilims. Le concept d'une guerre apocalyptique se voit dans le fait que Caïn tua son frère Abel lorsqu'ils étaient dans le champs (Gen. 4:8), car le mot «champs» ou «SÂDÂY» signifie «l'étendue, l'au-delà, l'espace, l'immensité», nous donnant l'indice que le conflit s'étendit partout dans l'univers jusqu'à la porte même de la résidence des Chérubins. Dans sa tentative de forcer la porte du ciel, Caïn tua son frère, mais la porte était fermée et il ne put réussir à s'emparer de la gloire de Dieu en renversant la perception de la révélation sublime de la grâce. Pour châtiment, il fut banni de la terre (Gen. 4:14) et interdit d'y revenir. Désormais son habitation serait un monde déréglé, un astre errant du nom de Nod où il construisit une réplique charnelle de la civilisation des Vigilants de la race des Chérubins. Caïn pensa avoir entravé le plan de Dieu en tuant Abel, c'est à dire en anéantissant la communion avec Dieu, mais Dieu ne peut être pris par les astuces subtiles des hommes déchus. Dieu suscita un remplaçant à Abel du nom de Seth qui engendra une nouvelle race de fils de Dieu par le moyen de la foi en la promesse du Messie à venir. C'est ce qui est indiqué dans Gen. 4:26 où il est dit dans certaines versions: «Alors on commença de s'appeler du nom de l'Éternel». Il importe de remarquer que les fils de Dieu dans Gen. 6:2,4 ou «les constructeurs puissants» selon un des sens de l'original, étaient les descendants de Seth et non de Caïn, ou encore moins des anges comme le prétendent plusieurs. Ceci est confirmé sans aucun doute par le mot «renom» dans Gen. 6:4 qui dans le Hébreu est «Seth» ou «renommée», nous indiquant que «les gens de renom» sont «les gens de Seth», c'est à dire de la lignée ou postérité de Seth qui institua un culte au Dieu vivant. Mais cela fut de coute durée, car ce fut à la génération du fils de Seth, Énosh, que la mortalité entra dans le cœur de l'homme pour tous les temps jusqu'à la fin des temps, car le nom Énosh signifie littéralement «la défaillance, la mort», et la race adamique initiale fut entièrement corrompue par les penchants charnels des Nephilims du clan de Caïn.
CHAPITRE 40 LA CATASTROPHE DE LA PLANÈTE NOD L'Écriture nous dit que le lieu de l'exil de Caïn et de sa descendance est un monde du nom de Nod (Gen. 4:16). L'étymologie du nom nous indique que le pays ou monde de Nod était une planète perdue qui aurait existée à l'aube de l'humanité. Ceci est indiqué dans l'Hébreu où nous voyons que Nod signifie «errer», et que dans le Grec le mot «errer» est «planète» qui souvent est traduit par «astre errant». L'existence d'une planète entre Mars et Jupiter, détruite d'une manière mystérieuse, est confirmé par plusieurs scientifiques de nos jours qui lui ont donné le nom de Héphaïstos ou Vulcain. Il est intéressant de remarquer que le dieu Vulcain de la Mythologie antique porte les mêmes traits ou caractéristiques que ceux de Caïn. La Mythologie nous dit que Vulcain construisit des robots et des chars volants pour les dieux de l'Olympe. Dans cette optique il est fascinant de voir que la science de la métallurgie trouve sa source dans les descendants de Caïn (Gen. 4:22). L'ancien historien Juif, Joseph Flavius, que nous avons déjà mentionné, a écrit que les premiers hommes d'avant le déluge possédèrent des sciences prodigieuses dans l'astronomie, la biologie, et plusieurs autres. Des anciens écrits comme le Mahabharata qui datent de plusieurs millénaires avant Jésus-Christ, mentionnent qu'en ce temps là les hommes volaient dans les airs dans des vaisseaux lumineux nommés des Vimanas. Considérant que les hommes de ce temps vivaient de neuf cent à mille années, on ne peut être surpris que cette ancienne civilisation était avancée au niveau de la technologie au point que nous ne pouvons même pas nous imaginer, et que le voyage interplanétaire était une réalité. Oserions-nous penser que notre civilisation dite moderne serait la seule dans l'histoire à posséder une telle connaissance qui est en voie de progression pour notre destruction ? Si oui, nous serions surpris par la Parole de Dieu qui nous dit dans l'Ecclésiaste: «Ce qui a été, c'est ce qui sera; ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Y a-t-il une chose qu'on puisse dire: Voici ceci, c'est nouveau ? Elle a déjà été dans les siècles qui furent avant nous» (Ecc. 1:9,10). Le moyen par lequel Caïn se rendit sur la planète Nod ou Vulcain nous est révélé dans la science du magnétisme de l'anti-gravité, science qui est convoitée fortement par les scientifiques de nos jours et qui fut utilisée par les Égyptiens pour construire leurs pyramides. Même que l'attraction du champ magnétique de cette planète mystérieuse aurait déterminé la stature des habitants sur notre monde, ce qui fait que le gigantisme était l'état normal des choses sur la face de la terre en ce temps. En fait, une version française du livre d'Énoch mentionne même que Noé et ses fils étaient des géants, ce qui expliquerait très bien pourquoi il y avait encore des géants après le déluge, comme nous voyons dans Énoch 105:13-16:
13-
Alors, moi, Énoch, je lui répondis : Le Seigneur est sur
le point de faire une nouvelle œuvre sur la terre. Je
l’ai vu dans une vision. Je t’ai parlé du temps de mon
père Jared, de ceux qui, nés du ciel, avaient cependant
transgressé la parole du Seigneur. Voici : Ils
commettent l’iniquité, et ils ont transgressé les
ordonnances, et habitaient avec les femmes des hommes,
et engendraient avec elles une postérité infâme.
14-
Pour ce crime, une grande catastrophe surviendra sur
terre ; un déluge l’inondera et la dévastera pendant une
année.
15- Cet
enfant qui vous est né survivra seul à ce grand
cataclysme avec ses trois fils. Quand tout le genre
humain sera détruit, lui seul sera sauvé. 16- Et ses descendants enfanteront sur la terre des géants, non pas nés de l’esprit, mais de la chair. La terre sera donc châtiée, et toute corruption sera lavée. C’est pourquoi, apprends à ton fils Lamech, que le fils qui lui est né est véritablement son fils; qu’il l’appelle du nom de Noah, parce qu’il vous sera survivant. Lui et ses fils ne participeront point à la corruption, et se garderont des péchés qui couvriront la face de la terre. Malheureusement, après le déluge, l’iniquité sera encore plus grande qu’auparavant; car je sais ce qui doit arriver; le Seigneur lui-même m’en a révélé tous les mystères, et j’ai pu lire dans les tables du ciel.
Tout semble indiquer que la destruction de la planète Nod ou Vulcain joua un rôle important dans le déluge. Des calculs récents de certains scientifiques indiquent que Mars aurait été une des lunes ou satellites de cette planète perdue. Mars aurait même été habitée en cette période par la descendance de Caïn. Ce qui semble être des ruines d'une ancienne civilisation à sa surface dans la région de Cydonna, la cité des anges, ainsi que dans la cité des étoiles indiqueraient la présence possible d'une race intelligente qui l'habita lorsqu'elle fut couverte d'océans et d'un sol fertile.
Les circonstances qui sont reliées à la destruction de Nod, se rapportent à une tentative d'invasion et d'infiltration des Nephilims sur la terre, dont le but fut de corrompre l'esprit des fils de Dieu et de semer la débauche. Que l'Écriture se donne la peine de souligner le fait «qu'il y avait des Néphilims (les disgraciés) sur la terre en ce temps là» (Gen. 6:4), indique clairement qu'ils n'étaient point sur la terre avant cela. Le livre d'Énoch mentionne que «les fils des cieux» descendirent sur la terre sur le sommet du mont Hermon dans le temps de Jéred. Ils étaient deux-cent qui descendirent et vinrent enseigner aux hommes toutes sortes de sciences cachées comme l'art de la guerre, les complots, le retentissement des sons, les plaisirs de la sensualité, et la propriété des plantes.
Or, Jéred (Gen. 5:15-20), signifie littéralement «la descente» ou «l'abaissement», car en ce temps, les hommes de la lignée de Seth tombèrent dans l'abaissement moral. C'est exactement cela que nous voyons dans Gen. 6:5 où il est dit que «la malice des hommes était très-grande sur la terre, et que toute l'imagination des pensées de leur cœur n'était que mal en tout temps». C'est la raison pour laquelle Dieu décida d'exterminer la race des hommes de dessus la terre (Gen. 6:7). Il est important de comprendre que pour les anciens, le mot «terre» détenait souvent un sens cosmique plutôt que local. C'est à dire qu'il ne se rapporte pas toujours à notre monde que nous nommons «la Terre», mais à tous corps de matière solide dans notre système planétaire où il y avait de la vie, de l'eau, et de la végétation. Si tel est le cas ici, et tout semble indiquer que ce l'est, nous faisons face à une extermination universelle de la race humaine, autant des hommes qui vivaient sur notre terre que ceux qui vivaient sur d'autres corps célestes parmi l'immensité infinie de l'univers. Le retour de Caïn sur notre terre d'où il avait été banni, engendra ainsi une catastrophe cosmique universelle. Selon plusieurs scientifiques, la planète Vulcain (ou Nod) entra en collision avec un autre corps céleste qui en toute probabilité fut une de ses lunes. L'explosion de la planète déstabilisa l'équilibre de l'ordre dans les sphères célestes et détruisit le système écologique de tous les mondes habités. Des fragments énormes frappèrent Mars et plusieurs autres mondes, mais aussi notre Terre bouleversant son axe de positionnement spatial et occasionnèrent le déluge. Tout ce qui avait souffle de vie dans la création entière, incluant le Néphilims qui habitèrent Nod, fut exterminé, sauf les Chérubins qui habitent une dimension d'existence différente de la nôtre. Mais Dieu se garda huit personnes dans le but de restaurer la création et sauvegarder la promesse du salut en Jésus-Christ.
De tout ce que nous avons vu, il est évident que le péché provient du cœur de l'homme, de sa conscience dépravée, et non d'une source externe. Malgré que Dieu détruisit le premier monde par le déluge universel, le péché continua à exercer ses ravages dans les survivants. On ne tarde pas à le voir faire surface dans les fils de Noé et dans toutes les générations qui suivirent, et cela sera ainsi jusqu'à la fin des temps. Nous sommes encore de nos jours dans des conflits sans fin entre les fils des ténèbres et les fils de la lumière. Mais le temps est court et l'apparition finale du Seigneur Jésus est à la porte.
A Christ seul soit la Gloire
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