Page 23 - LE MANUEL DE LA BIBLE
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- ces différentes expressions, disons-nous, sont employées dans les livres du
Nouveau-Testament en parlant du recueil de l'Ancien, souvent indifféremment,
quelquefois avec une nuance particulière: ainsi, le mot oracle est employé dans
l'Ancien-Testament pour désigner le lieu même où Dieu rendait ses oracles, le
tabernacle (1 Rois, VIII, 6, 2 Chron., IV, 20. Ps. XXVIII, 2): ainsi encore la
distinction entre la loi et les prophètes disparaît quelquefois, tandis qu'ailleurs
elle reparaît comme une division même des livres de l'Ancien-Testament, le mot
loi s'appliquant alors aux seuls livres de Moïse.
.
§ 4. Les deux Testaments. - La Bible se divise en deux parties bien distinctes:
l'Ancien et le Nouveau-Testament. Le mot testament, c'est-à-dire alliance,
accord, indique de la part de Dieu le genre de rapports qu'il voulait entretenir
avec son peuple d'abord, puis avec l'humanité; il servit plus tard à désigner les
livres dans lesquels étaient inscrites les conditions de cette alliance (Exode,
XXIV, 7. 2 Rois, XXIII, 2. 2 Cor., III, 6-14). Le mot original signifie, dans le grec
classique, une disposition testamentaire, une volonté; dans le grec postérieur
et corrompu, il est souvent pris dans le sens d'alliance, de contrat, de (Gen.,
XXI, 27-32; XXVI, 28; XXXI, 44.)
Chez les Juifs, l'Ancien-Testament était appelé «la loi, les prophètes et les
écrits»; quelquefois ces derniers, qu'on appelait aussi les saints écrits, en grec
hagiographes, portaient les noms du premier d'entre eux, qui était les
Psaumes; on retrouve cette division et ce nom dans Luc, XXIV, 44.
D'après Josèphe et d'autres autorités juives, les Juifs comptaient dans
l'Ancien-Testament vingt-deux livres canoniques, et les divisaient ainsi qu'il
suit.
D'abord la Thorah, la loi, c'est-à-dire
1° à 5°, les cinq livres de Moïse.
Puis les Nebiyim ou prophètes, qu'ils distinguaient en prophètes, historiques
ou antérieurs, savoir
6° Josué,
7° Les Juges et Ruth,
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