Page 7 - Saisissante realite du peche
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CHAPITRE 1
ON A PERDU LE PÉCHÉ
Dans l’idéologie de notre société contemporaine, nous retrouvons
que Dieu est mort, l’être humain trouve ses valeurs en se
vautrant dans l’humanisme et le matérialisme, et la vie dénuée
de tout sens est devenue le rouage d’une effrayante machine
impersonnelle. Le péché n’existe plus dans la conscience de
l’homme moderne. Le terme, choquant l’esprit des masses,
dérangeant trop la société dans ses habitudes et ses goûts,
provoquant une impression désagréable qui l’offense gravement
dans ses sentiments et ses principes, fut mis au rancart.
Considéré désuet et un affront à la dignité humaine, la
signification du mot péché fut dépersonnalisée et attribuée le
sens d’un mal social qui peut être rectifié par des programmes de
réformes qui ont en vue d’améliorer la société. Le péché
n’existant plus, il y a maintenant en revanche, l’innocence du
coupable et la culpabilité de l’innocent. Les criminels et les
exploiteurs sont présentés comme des victimes, les obsédés
sexuels uniquement comme des innocents ne jouissant pas d’une
santé normale, les avorteurs, les violeurs, les homosexuels et les
pédophiles comme des incompris qu’il faut tolérer et même dans
certains cas légétimiser. La faute n’est plus à l’individuel mais à la
société en général. Le péché qui corrompt et abâtardit, ça
n’existe pas, ou simplement plus.
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