Page 45 - Saisissante realite du peche
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et non externe, un monde qui doit s’expliquer par des termes
figuratifs dans un style imagé qui représente un enseignement
spirituel. Ici nous entrons dans la science de l’étymologie ou la
science de la racine des mots sans négliger le contexte historique
des évènements mentionnés. Ainsi nous ne pouvons dire que les
récits de la Genèse concernant la création de l’homme, du jardin
d’Éden, de la tentation et de la chute, de l’histoire de Caïn et
d’Abel, ne sont que des légendes ou des mythes, car ils sont des
évènements historiques expliqués dans un style imagé. Dans
cette optique, nous réalisons que le jardin d’Éden est un état
d’être et non un jardin littéral avec des arbres fruitiers, un
fleuve d’eau réel qui se divise en quatre branches, et un
serpent qui a la faculté de raisonner et de s’exprimer
verbalement. L’étymologie nous indique que le jardin d’Éden
correspond à l’enclos ou l’enceinte de la grâce, c’est à dire à la
limitation de la grâce de Dieu dans une Alliance des œuvres axée
sur l’obéissance de ceux qui ont reçu le commandement «de ne
pas manger de l’arbre de la science du bien et du mal». Les
arbres, comme nous avons vu précédemment, correspondent aux
garanties ou assurances que le commandement produira avec
certitude les effets pour lesquels il fut désigné. Par analogie, nous
trouvons que le fleuve en Éden correspond au fleuve de l’Esprit
qui découle de la foi (Jean 7:38), et que le serpent correspond au
raisonnement subtil de l’être humain qui cherche à s’élever
comme Dieu en se voulant maître de son propre destin. Il est
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