Page 12 - LES PROTOCOLES DES SAGES DE SION
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Ce qui tue la vraie liberté

               La liberté politique n’est pas un fait, mais une idée. Cette idée, il

               faut savoir comment l’appliquer quand il est nécessaire, afin de la

               faire servir d’appât pour attirer les forces de la foule à son parti,


               si  ce  parti  a  décidé  d’usurper  celles  d’un  rival.  Le  problème  est

               simplifié  si  ledit  rival  s’infecte  d’idées  de  liberté,  de  prétendu

               libéralisme et si, pour l’amour de telles idées, il cède une partie

               de son pouvoir.

               Notre idée va triompher de façon évidente en ceci: les rênes du


               Gouvernement  étant  abandonnées,  il  s’ensuivra,  de  la  loi  de  la

               vie, qu’elles seront immédiatement saisies par une nouvelle main,

               parce que la force aveugle de la foule ne peut exister un seul jour

               sans chef. Le nouveau Gouvernement ne fait que remplir la place

               de l’ancien que son libéralisme a affaibli.




               L’or a détruit la religion

               L’anarchie nous livre les peuples

               De nos jours, la puissance de l’or a supprimé celle des autorités

               libérales.  Il  fut  un  temps  où  la  religion  gouvernait.  L’idée  de


               liberté est irréalisable, parce que personne ne sait en user avec

               discrétion.

               Il suffit de donner un instant à la foule le pouvoir de se gouverner

               elle-même          pour       qu’elle      devienne,        aussitôt,       une       cohue

               désorganisée.  Dès  ce  moment  naissent  des  dissensions  qui  ne


               tardent pas à devenir des conflits sociaux; les États sont mis en
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