Page 12 - Les Christophiliens
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clairement qu'il existe une différence entre «le
serviteur» et «l'ami». Le serviteur fait ce qui lui
est demandé, il ignore les motifs de son Maître,
son obéissance est exigée et il est puni fortement
s'il manque de respecter minutieusement les
moindres détails des commandements qui lui
sont imposés. La loi est un maître cruel et sans
pitié, il n'existe aucune marge pour l'erreur,
l'obéissance du serviteur doit être parfaite, il n'a
aucun choix en cela. En d'autres mots, le
serviteur est sous la loi et demeure sous sa
condamnation pour la perdition de son âme
puisqu'il ne fait qu'obéir par crainte du
châtiment qui est inévitable malgré l'excellence
ou la déficience de son service. La cause étant
que la loi demande la mort du serviteur, puisque
son obéissance est imparfaite et insuffisante
pour le racheter de ses transgressions, et cela à
cause de sa nature humaine faible et déchue
motivée par un esprit naturel de défiance qui est
en révolte contre Dieu depuis la chute en Éden,
car il s'est déclaré indépendant, maître de son
destin. Mais la loi d'interdiction met un frein à
ses illusions charnelles d'une noblesse
majestueuse, elle le force à obéir et il ne peut
échapper à ses malédictions qui ont pour
conséquences le dépérissement et la mort
physique, spirituelle, et éternelle.
Mais celle ou celui que Christ a décrété
infailliblement comme étant son ami, n'est plus
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