VRAIE ET FAUSSE SANCTIFICATION

par Jean leDuc

 

«Je ne vous ai jamais connus; retirez-vous de moi, vous qui faites métier de fraudeur.» (Matthieu 7:23)

 

LA SÉDUCTION DE LA CONTREFAÇON

 

SOURCE DE LA FAUSSE SANCTIFICATION

 

LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA SANCTIFICATION

 


 

LA SÉDUCTION DE LA CONTREFAÇON

La contrefaçon est à l'ordre du jour dans notre société contemporaine moderniste. Elle est le fait de reproduire ou d'imiter quelque chose sans en avoir le droit ou en affirmant ou laissant présumer que la copie est authentique. La notion de contrefaçon a souvent une connotation péjorative, sous-entendant une chose de mauvaise qualité. En 2005, la contrefaçon touche tous les domaines de la production industrielle: horlogerie (montres), reproduction musicale (ex. CD musical), production de vêtements (ex. pantalon), production alimentaire (ex. sauce mayonnaise dite naturelle), accessoires de luxe (ex. parfum), médicaments (cancer; troubles de l'érection; infections), etc. Les marchandises contrefaites peuvent être classées par secteur d’industrie: divertissement et logiciels, vêtements et accessoires, matériel industriel, et aliments et produits pharmaceutiques comme des médicaments contrefaits. On a détecté, partout des produits contrefaits dans toutes ces catégories, en quantités variables, mais les secteurs où la contrefaçon est plus répandue sont le divertissement et les logiciels ainsi que les vêtements et accessoires (p. ex., CD, DVD, vêtements de marque). On associe souvent les notions de «contrefaçon» et de «faux» à l’échange international récent des biens et des savoirs. Les mots et les pratiques qu’elles mettent en jeu sont pourtant anciens; c’est certainement dès l’apparition des premières formes de commerce que la fraude a vu le jour. Sous l’impulsion des avancées de la législation en matière de production manufacturée et de création intellectuelle, la Renaissance cherche à distinguer le licite de l’illicite. La période est de fait marquée par un accroissement de ce type de délits, en raison de la multiplication des ouvrages manufacturés, de la diffusion des textes imprimés et de la revendication de l’individualité des auteurs et des artistes. Elle voit proliférer des faux en tous genres: pièces de monnaie rognées, tissus alourdis en eau, boissons frelatées, textes publiés sans le consentement de leur auteur ou d’un précédent imprimeur et tableaux ou sculptures attribués fallacieusement à un maître prolifèrent. Il n’est pas jusqu’aux individus qui ne soient susceptibles d’être imités dans une intention frauduleuse - que l’on songe aux mensonges de certains, malades, mendiants ou détraqués de la réalité.

 

Mais la contrefaçon est une contagion qui ne connaît aucune borne, nous la retrouvons en ces derniers temps non seulement au niveau de l'industrie, mais aussi dans nos gouvernements crapuleux et les religions frauduleuses, surtout dans la chrétienté, où nous voyons un nombre incalculable de gens se donner corps et âme à un christianisme contrefait sans avoir la moindre notion de la duperie de laquelle ils sont victimes. Ce document contient des informations stupéfiantes pour ceux qui ont des yeux pour voir, et des oreilles pour entendre. Les effets du développement rapide de ce faux christianisme, aujourd’hui, vous toucheront personnellement, beaucoup plus directement que vous ne puissiez l’imaginer ! En effet, cette révélation explosive ne s’adresse pas uniquement aux «gens religieux», mais à tous les individus.

 

Vous êtes-vous déjà posé la question ? «Comment en suis-je arrivé à croire ce que je crois maintenant en matière de religion, de morale et du véritable but de l’existence humaine ? Si mes amis et moi, nous avons tout simplement adopté, aveuglément, les idées admises par la société dans laquelle nous vivons ou les doctrines d'une église quelconque, n’est-ce pas également ce qu’ont fait la plupart des gens ? Serait-il possible que nous ayons accepté, sans réfléchir, les fausses idées supposément chrétiennes et bibliques auxquelles nous croyons, et qui ont, en fait, grandement influencé des millions de gens et que nous regardons comme allant de soi ?» Vous êtes-vous jamais posé ces questions fondamentales ? Si un Dieu réel existe, et si la Bible contient Sa révélation inspirée, vous devriez sérieusement tenir compte de ce que la Bible dit à propos de ces interrogations. La Bible recommande: «Examinez toutes choses; retenez ce qui est bon» (1Thessaloniciens 5 :21).

 

Maintes et maintes fois, la Bible répète qu'un temps d'apostasie viendrait dans lequel un grand nombre serait séduit, et plus de deux milliards de «supposés chrétiens», parmi les principales dénominations, font partie de ce «grand nombre» ! Ces individus et leurs prédicateurs n’ont pas l’intention de nuire. Car une personne séduite ne sait pas qu’elle est séduite ! Il nous importe de comprendre cette nuance. Je ne suis pas «méprisant» en écrivant cela, mais le Dieu des cieux m’ordonne de dire la vérité, mais vrai que ceux qui proclament la vérité de nos jours sont très peu et sont considéré comme des ennemis par les gens du christianisme contrefait dominant. Comment pourrais-je vous être utile si je me contentais de vous annoncer des platitudes, et prétendre que «tout va bien», alors que tout ne va pas bien. Au contraire, tout va mal ! En effet, nous approchons à grands pas du dernier jour de la fin des temps. Satan, l'ennemi, le concurrent, le “faussaire” a été délié de sa prison pour proclamer un faux évangile, et aucun en a conscience. Jésus condamna les dirigeants religieux de Son époque à cause de leur hypocrisie. Ces ecclésiastiques prétendaient être pieux, alors qu’ils refusaient de reconnaître la souveraineté absolue de Dieu dans la grâce du salut sans les œuvres de la loi. Jésus leur attribua le même caractère que Satan, car ils étaient des concurrents à la vérité qu'ils rejetaient et déformaient à leur perte. Partant du principe que Satan était leur père, Il leur appliqua le dicton «tel père, tel fils» (Jean 8:44). Le diable est menteur et meurtrier, quoi de surprenant si les enfants du diable sont semblables, s’ils prêchent un évangile perverti, mensonger et falsifié ?

 

Sans entrer dans les détails de la signification du terme, ce que j'ai déjà fait dans un autre de mes documents, il est important de saisir que Satan est littéralement le «père du mensonge». Il ment en permanence et de façon astucieuse, il trompe l’humanité et ceux qui le servent agissent de la même façon. Dans l'église satanique évangélique, mentir est devenu chose tellement courante à ceux qui sont influencés par Satan qu’ils sont souvent mieux à l’aise dans le mensonge que dans la vérité ! Dans sa conspiration pour détrôner la souveraineté de Dieu dans le salut et la sanctification, Satan a ses propres ministres ! L’apôtre Paul mit en garde les chrétiens à ce sujet: «Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres» (2 Corinthiens 11 :13-15). Ces paroles de l'apôtre Paul sont très claires, elles nous indiquent que la justice dont proclament ces ministres de Satan est celle des œuvres de la loi, de la justification des efforts de la nature humaine dans la persévérance et l'obéissance envers Dieu dans une tentative de lui plaire et d'assurer leur salut. Les ministres de Satan ressemblent et parlent comme des ministres du Christ, d’après ce qu’en pensent les gens séduits au sein des sectes dites Évangéliques ! Mais, en réalité, ils prêchent «un autre Jésus», et proclament «un autre évangile», une contrefaçon de la vérité tellement subtile et raffinée qu'elle séduirait les élus mêmes s'il en serait possible. Il nous importe, individuellement, d’étudier attentivement la Bible, et de prouver ce que Jésus et les premiers apôtres ont enseigné et pratiqué.

 

Puisque les pratiques des églises évangéliques actuelles ne sont pas identiques à celles de la véritable Église mentionnée dans le Nouveau Testament, quoiqu'elles prétendent autrement dans l'illusions de leur séduction, il est important de réaliser qu’il y a eu un mélange ambigu de fausses pratiques juives et païennes avec les véritables enseignements du Christ, des apôtres, et de la Bible, qui altérèrent la signification du salut et de la sanctification. Beaucoup d’historiens ont noté le changement opéré à cause de l’arrivée d’une grande foule de païens dans l’Église primitive, et le mélange de leurs coutumes et des croyances étrangères avec celles de la vraie Église (voir: Decline and Fall of the Roman Empire, volume 1, chapitre 15). Remarquez comment les églises évangéliques actuelles ont jailli des mêmes racines que leur mère, la grande prostituée. Satan a créé tout un système de «christianisme contrefait». Il a habilement guidé des dirigeants religieux, menteurs, à introduire des idées, des pratiques et des concepts totalement subversifs dans le «christianisme». Puisque les termes «christianisme» ou «biblique» sont étiquetés sur l’emballage, la plupart des individus supposent que la religion de Jésus est offerte à l’intérieur. Peu de gens ont conscience que ces concepts totalement erronés sur Dieu, sur Jésus-Christ, sur Son message, sur le but de la vie éternelle et sur la voie qui mène à la vie éternelle ont été enveloppés dans un emballage estampillé «christianisme». Mais le leur est un christianisme «de contrefaçon», qui a coupé la plupart des gens du véritable Dieu, provoquant une énorme confusion !

 

Le philosophe chrétien, Soren Kierkegaard (1813-1855), avait déclaré justement que le christianisme moderne est essentiellement une contrefaçon (Soren Kierkegaard, Attack on Christendom, ET 1946, pp 59ff., 117, 150ff., 209ff.). Léon Tolstoï avait écrit: «Chaque religion est une fraude, et que toute l’affaire est pure superstition, comme le déclare aujourd’hui la philosophie dominante... Je ne peux pas contraindre un homme à altérer sa religion, soit par la violence, par la ruse ou par la fraude – les faux miracles... Ce qui a été et est fait, c’est que certaines gens imposent aux autres une religion contrefaite et les autres acceptent cette contrefaçon – cette pseudo-religion... De toute les idées et les mots païens il n’y en a pas de plus païen que celui d’une Église. Il n’y a pas d’idée qui ait produit plus de mal, pas de plus opposée à l’enseignement du Christ, que celle d’une Église.» Il est souvent dit que le Catholicisme est une contrefaçon du Christianisme, cela est vrai, mais n'oublions pas que le Protestantisme est l'enfant de cette grande prostituée et que les Évangéliques modernes proviennent de cette même source car ils en sont les petits enfants. Une citation prise de la pensée provocatrice même du film lauréate «Matrix» nous indique la même chose. Dans le film, Morpheus donne à M. Anderson le choix entre la vie dans un monde de rêve trompeur ou de connaître la réalité. Ses mots sont applicables au sujet que nous avons: «Après ceci, il n'y a aucun retour en arrière. Vous prenez la pilule bleue, l'histoire se termine, vous vous réveillez dans votre lit, et vous croyez celui que vous vouliez croire. Vous prenez la pilule rouge... et je vous montre comment va profondément le terrier creusé par le lapin». J'espère que tout le peuple de Dieu prendra la pilule rouge !

 

Aujourd’hui, les gens sont confus au sujet de la véritable foi en Jésus-Christ. Ceux qui affirment être chrétiens sont divisés en des centaines de sectes et de dénominations concurrentes. Très peu comprennent le christianisme originel que le Christ et Ses apôtres enseignèrent et observèrent ! Le monde «chrétien» nous présente un pseudo christianisme édifié sur du sable mouvant. Son système doctrinal et moral est impuissant pour servir de base à la vérité révélée. Des forces séculières croissantes sont occupées à dicter leurs standards de pensée et de conduite, prenant le pas sur les dirigeants religieux. Voyez le triste spectacle des perversions sexuelles de plus en plus présentes dans des postes gouvernementaux, dans l’éducation, et même dans certaines églises, surtout au niveau des églises Pentecôtistes et Charismatiques où nous avons vu des pasteurs délaisser leurs femmes pour s'amouracher de la femme d'un de leurs membres, ruinant ainsi des familles qui leurs faisaient confiance ! D'autres extorquant de l'argent aux crédules avec des belles promesses de prospérité. Nous voyons une civilisation qui s’effrite de partout. Nous sommes une société qui, bientôt, subira le châtiment directement par le Dieu suprême qui nous donne la vie et le souffle. Pourquoi ? En grande partie parce que nos peuples ont été séduits par la croyance en un autre Jésus, proclamé par les sectes évangéliques et des mouvements de délivrance qui voient des démons partout sauf en leur propre cœur, et parce que nos peuples ont réellement perdu tout contact avec le Dieu suprême et la vérité qu’Il a révélée dans les Saintes Écritures, et surtout parce que ces vérités sont tordues par des pasteurs sans scrupules qui par hypocrisie subtiles prêchent leurs dénominations particulières en prétendant libérer les gens par la puissance de l'Évangile. Dans les supposés ministères de délivrance de démons imaginaires, il importe de mentionner une personne très dangereuse qui fait beaucoup de ravages en France, à savoir la sorcière de la Vigerie, Michelle d'Astier, surnommée aussi la reine des démons. Cette femme névrosée et arrogante n'arrête devant rien pour pervertir l'Évangile de Christ et déformer la vérité des Écritures. Elle a séduit plusieurs personnes avec ses fausses doctrines, mais tous sont des réprouvés qui furent destinés à cela, aucun vrai élu ne peut être touché par le poison de cette vipère évangélique.

 

Jésus a dit: «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.» (Matthieu 7 :21-23). L’iniquité ? Le terme original dans ce passage est encore plus fort, il désigne littéralement «commettre une fraude», une supercherie, une falsification de l'original, en d'autres mots le passage nous indique ici un christianisme contrefait au point même qu'il séduirait les élus si cela était possible, s'ils ne seraient pas sous la protection du Dieu Souverain. Ce passage est clair pour nous indiquer qu'il s'agit ici d'un christianisme qui est impliqué avec des signes et des miracles. Oui ! La religion qui porte le nom de «christianisme évangélique» est un faux christianisme, un amalgame de sectes frauduleuses qui, Bible à la main, falsifient son contenu sacrée dans le but de dominer sur les consciences individuelles en endoctrinant leurs membres dans une signification inverse de la justification par la foi que l'on peut nommer la justification par le choix ! Dans 2 Thessaloniciens 2 :7, l’apôtre Paul se réfère à cela en tant que «mystère de l’iniquité», ce qui nous indique que l'Antichrist n'est pas un homme mais une doctrine qui élève l'homme au même niveau que Dieu, une doctrine qui valorise les efforts de l'individuel dans le but de maintenir une dignité humaine qui s'oppose à la souveraineté de Dieu dans le salut et la sanctification.

 

Un point crucial à remarquer est que nous ne sommes pas sauvés par la sanctification, mais par la grâce au moyen de la foi dans le sang de Christ. La vraie sanctification ou «mise à part» selon son sens original est une position déjà atteinte, elle est un fait déjà réaliser dans le sacrifice de Christ sur la croix; mais la fausse sanctification est une position à atteindre par les efforts de la persévérance et de l'obéissance, une sainteté morale et sociale qui est basée sur les apparences et les émotions changeantes de la nature humaine. La sanctification réelle est la position du croyant mis en Christ comme son substitut. Par le fait que nous avons été crucifié avec Christ, nous sommes rectifié et restauré devant Dieu, considéré pur et innocent, et fait enfant de Dieu. En d'autres mots, la sanctification est LA POSITION DE NOTRE RESTAURATION dans un état de sainteté qui est reliée au sacrifice de Christ, et non aux efforts du croyant individuel de mener une vie de sainteté dans le but de plaire à Dieu afin d'assuré son salut. Elle est la conséquence immédiate et directe de notre justification et de la grâce du salut qui nous est accordé gratuitement à la croix. Sans cette sanctification aucun ne peut voir Dieu, car la pureté et l'innocence de la sainteté sont essentielles pour entrer en sa présence, et cela nécessitait le sacrifice d'une victime innocente et sans taches qui verserait son sang pour justifié et restauré ceux à qui il donnerait la foi. Ceux qui ne sont pas sanctifié de cette façon sont des imposteurs qui proclament un faux évangile, et ceux-ci sont légion sur la terre en ces derniers jours de la grâce, alors viendra le jugement et aucun réprouvé ne pourra échapper à la colère de Dieu qui va s'abattre sur un monde impie et prétentieux.

 

SOURCE DE LA FAUSSE SANCTIFICATION

Toutes choses ont une source, bonnes ou mauvaises, il en est ainsi avec la fausse sanctification qui est plus précisément: «une dégradation de la vérité, un abâtardissement de l'essence vitale du sacrifice de la croix, une prostitution de la foi, une pollution ignoble du sang de la Nouvelle Alliance, un blasphème contre le Saint-Esprit». La fausse sanctification provient de la doctrine la plus diabolique en existence qui se nomme «l'Arminianisme», doctrine du traître Judas qui trahit Christ pour trente pièces d'argent, doctrine de Satan dans le Jardin d'Éden qui tenta l'homme de «devenir comme Dieu», et base de l'enseignements du christianisme contrefait des mouvements Évangéliques. Cette odieuse perversion de la vérité fut l'apanage d'un faux prophètes et docteurs très bien connu et grandement estimé dans les sectes dites Évangéliques du nom de John Wesley. Ce caractère ignoble, reconnu comme un grand prédicateur évangélique et père des mouvements de réveils, est responsable à lui seul d'avoir égaré des millions de personnes de la vérité avec ses prétentions doctrinales issues d'un mysticisme malsain et dégradant en provenance des Moraves et des prophètes de Cévennes.

 

Wesley refusa l’idée d’un salut et d’une perdition arbitraires. Il affina la position subversive du réformateur hollandais Jacob Arminius (1560-1609) en soutenant que l’image de Dieu était partiellement effacée chez l’être humain. Par amour et respect pour ses créatures, Dieu ne leur imposait pas le salut, ce qui veut dire que le salut dépendrait du choix personnel de chaque individuel et non plus de la souveraineté de Dieu. Selon cette position de la doctrine Arminienne, les hommes sont dotés d’une volonté libre d’accepter ou de rejeter sa grâce. Christ était mort pour le salut de tous les hommes et non pour une partie de l’humanité, ce qui implique par nécessité un salut universel. C’était supposément le plan de Dieu que tous obtiennent la vie éternelle mais cette fausse notion de l'élection – ou prédestination (c’est-à-dire ce que Dieu avait prévu ceux qui croiraient d'avance de leur propre volition; – était conditionnelle au choix de l'individuel et non déterminée à l’avance par le choix d'un Dieu Souverain. Voyant la faille de leur position qui implique un salut universel, les Arminiens rectifièrent subtilement leur doctrine pour dire que le salut était offert à tous mais la grâce de Dieu n’était pas irrésistible: on pouvait la repousser puisque cela est la conséquence logique d'un libre-choix. Si le croyant ne persévérait pas dans sa relation avec Christ, il pouvait aussi perdre la foi et le salut. La contagion de cette apostasie pénétra graduellement tous les niveaux de la chrétienté, mais heureusement quelques-uns ici et là furent épargnés par la grâce de Dieu et purent revenir à la foi chrétienne authentique. Toutefois le poison de l'Arminianisme vint à dominer la théologie de toutes les églises, dénominations et sectes dites chrétiennes, sauf quelques exceptions rares, pour former le christianisme contrefait si populaire de nos jours. Pour cacher la subversion, les théologiens, exégètes et pasteurs évangéliques, remplacent le nom «arminianisme» par le terme «biblique», ce qui donne la fausse impression qu'ils ont rejeté cette doctrine diabolique aux yeux des ignorants. C'est un peu comme dire que la Bible est inspirée, mais seulement dans les autographes originaux, ce qui revient à dire qu'elle n'est plus inspirée ni libre d'erreurs dans la version que vous avez entre vos mains, tout en croyant qu'elle l'est encore. En jouant subtilement avec des structures grammaticales, ils créent des paradoxes et réussissent à vous faire croire ce qu'ils veulent que vous croyez. Malheur à celui ou celle qui se confie aux hommes plutôt qu'à Dieu.

 

Les réformateurs s’étaient intéressés aux implications du rôle des œuvres avant la justification par la foi. Et ils avaient conclu qu’elles ne sauvaient pas. En revanche, John Wesley tourna son attention sur le rôle des œuvres après la justification. Il conclut que la réponse naturelle à la grâce, sa conséquence, son résultat et ses fruits étaient une vie sanctifiée et des bonnes œuvres. Pour lui, la loi de Dieu n’était pas abolie, car il considérait que les principes des dix commandements étaient éternels et nécessaires pour la sanctification et conséquemment pour l'assurance du salut. Wesley encouragea les prédicateurs méthodistes à prêcher «le plein évangile», c’est-à-dire la justification, la sanctification et la préparation à la gloire du ciel par le moyen des efforts dans la persévérance et l'obéissance. Il vit le salut en terme de délivrance: le pardon (le salut débute), la sainteté (le salut continue) et le ciel (le salut s’achève). Autrement dit, le croyant était sauvé immédiatement de la pénalité du péché, progressivement du règne du péché et eschatologiquement de la présence et des effets du péché, mais toute cette théologie dépendait du choix de l'individuel. Pour Wesley, le salut était aussi une guérison holistique avec deux dimensions thérapeutiques: la restauration instantanée (la nouvelle naissance) et la restauration progressive (la transformation intérieure), les deux conditionnelles au libre-choix. Dans le livre «Primitive Physics», il établit une relation entre la guérison spirituelle et la guérison physique, convaincu que Dieu veut que l’on soit autant que possible en bonne santé, ce qui donna d'arriver progressivement à la fausse doctrine que Christ prit sur lui non seulement tous nos péchés mais aussi toutes nos maladies corporelles. Il accorda de l’importance à l’hygiène, à la nutrition, à l’exercice et aux remèdes naturels. Il affirma que le corps et l’esprit (par des passions déréglés et des émotions négatives) s’affectaient mutuellement, position très similaire à celle que nous retrouvons dans différents groupes du Nouvel Âge. Wesley encouragea activement la poursuite de la sainteté par la pratique des disciplines spirituelles: la méditation chrétienne, la prière, l’étude de la Bible, l’adoration, le témoignage, les actes de service comme s’occuper des pauvres, des orphelins, des veuves, des prisonniers et des personnes dans le besoin. En d'autres mots l'emphase est placé sur les efforts de l'individuel afin de se justifier devant Dieu et les hommes. Il insista sur la participation et la coopération humaine avec Dieu afin d’atteindre «la perfection du caractère». Par là, il signifiait l’amour pour Dieu et le prochain (un amour sentimental qui n'a rien à voir avec l'Agapé ou renoncement divin que demande le Seigneur Jésus de ses disciples), la victoire sur les défauts extérieurs et intérieurs (les mauvaises pensées, attitudes et émotions) par l'obéissance à la loi (ce qui est contraire à la grâce), tout comme le font les sectes Évangéliques modernes. L'évangile que prêcha Wesley aux gens était plaisant à leurs oreilles, car il valorisait leurs efforts et redonnait à l'homme sa dignité qui avait été traînée dans la boue de la misère, de la pauvreté, de l'oppression, et de l'esclavage, mais néanmoins demeurait un faux évangile du libre-choix qui s'opposait à la souveraineté absolue de Dieu dans le salut et la sanctification. Wesley avait rejeté la doctrine de la prédestination des réformateurs et la détestait de tout son cœur, car elle humiliait l'homme dans la poussière de sa faiblesse et dans la démission de sa volonté propre.

 

La sanctification enfin est, pour Wesley, comme pour tous les faux chrétiens, l'œuvre de la purification de l'âme par le moyen des efforts dans la persévérance et l'obéissance, et elle a pour point de départ la régénération qui s'obtient par la foi au moyen du libre-arbitre. Cela est une inversion subtile de la vérité révélée qui dit que nous sommes régénéré pour croire et non que nous croyons pour être régénéré. La régénération est selon la toute puissance de Dieu depuis avant la fondation du monde d'après son décret d'élection et ne nécessite aucunement la foi, elle est plutôt le moyen établit par Dieu pour engendrer la foi. Si la foi viendrait avant la régénération, c'est à dire «croire pour naître de nouveau», le salut deviendrait conditionnel à celui ou celle qui prendrait la décision de croire et ne serait plus par grâce mais par les œuvres de la volonté humaine, et c'est exactement un tel salut contrefait qui est proclamé de nos jours par les sectes dites Évangéliques. Selon Wesley, «la sanctification commence, dit-il, dès que nous commençons à croire; et, dans la mesure où la foi se développe, la sainteté se développe aussi», fausse sainteté qui nécessite les efforts de la volonté humaine lorsque le croyant est déclaré saint une fois pour toutes à la croix. De bonne heure, Wesley se convainquit, par l'étude de l'Écriture qu'il déforma selon sa théologie anti-prédestinaire, que cette œuvre de purification intérieure et de victoire sur le péché doit s'accomplir pleinement dès cette vie, et ce fut cette fausse doctrine qu'il prêcha sous les noms bibliques de sanctification entière et de perfection chrétienne. Voici en quels termes il définit cette fausse grâce arminienne conditionnelle au libre-arbitre, et remarqué la subtilité sentimentale dans ses paroles: «C'est aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa pensée et de toute sa force, ce qui implique qu'aucune disposition mauvaise et contraire à l'amour ne demeure dans l'âme, et que toutes les pensées, toutes les paroles et toutes les actions sont gouvernées par l'amour pur.» C'est avec de telles paroles raffinées que les évangéliques jouent sur les émotions des gens pour les séduire. La perfection chrétienne réalisable dès cette vie est donc, selon eux, la perfection de l'amour, mais ce qu'ils ne réalisent pas est qu'il s'agit ici pour ces gens sincères, mais sincèrement égarés, d'un amour sentimental qui excite les émotions à réagir dans le contexte d'une programmation, en d'autres mots «un conditionnement d'esprit» nommé aussi «lavage de cerveau». C'est ainsi qu'en utilisant des techniques de manipulations psychologiques et bibliques, ils réussissent à culpabiliser des personnes afin de détruire leur résistance pour qu'ils prostituent leur foi et deviennent dépendants de leurs présomptions. Or l'amour chrétien dont parlent les Évangéliques n'est en réalité que le sentiment d'une fausse piété par lequel ils justifient leur illusion d'être chrétien, et par lequel ils condamnent tous ceux qui s'opposent à leurs fausses doctrines, validant ainsi l'idéologie de leurs sectes.

 

Wesley, héro de la foi évangélique et fondateur du Méthodisme, insista fortement sur la rectitude morale et le respect strict du Jour du Seigneur, condamna la promiscuité sexuelle, les boissons alcooliques et l'esclavage, les jurons et blasphèmes, en d'autres mots il œuvrait pour une réforme sociale plutôt qu'une réforme de la foi dans les cœurs et les foyers. Mais cela ne put être autrement car là est la conséquence logique d'une foi qui est qu'une faculté intellectuelle plutôt qu'un don de Dieu. Des sociétés pieuses jaillirent du chaudron de sorcière du méthodisme tant en Angleterre qu'en Amérique: il s'agissait de prier ensemble, de s'exhorter mutuellement et d'aider son prochain, tous de belles vertus humaines qui n'ont que l'apparence de la piété mais qui en renient la force. On ne saurait s'étonner que des rangs du Méthodisme sortit William Booth, fondateur de l'Armée du Salut. Du même chaudron de sorcière sortit aussi les bestioles Pentecôtistes et Charismatiques avec leur parler en langues de vipères et leurs exorcismes de démons imaginaires. De toutes évidences Wesley souffrait d'une psychose avancée et était la victime de ses propres délires obsessionnels, dérèglement de conscience très courant chez les Évangéliques à tendances extatiques. Il avait aussi un caractère très stricte que l'on peut même qualifié de sadique, surtout envers les enfants, comme nous voyons dans ses propres paroles: «Quelle que soit la peine que cela puisse vous causer, brisez la volonté de l'enfant si vous ne voulez pas qu'il soit damné. Que l'enfant d'un an d'âge apprenne à craindre la verge et à pleurer sans bruit. Dès cet âge, apprenez-lui à obéir aux ordres, même s'il faut le fouetter dix fois de suite pour obtenir ce résultat.» Si Wesley serait vivant de nos jours, il n'y a aucun doute qu'il finirait ses jours en prison pour abus d'enfants, sinon pour meurtre, et serait condamné comme un psychopathe dangereux, gourou d'une secte néfaste, et il le mériterait très bien puisque sa théologie est basée sur les mérites de l'individuel. Il récolterait ce qu'il a semé au centuple de la part des autres prisonnier et serait probablement retrouvé assassiné dans sa cellule ou dans quelques coins obscurs de la prison. Sa fin serait selon ses œuvres, mais dans son déséquilibre psychotique il mourut en 1791 avec un sourire sur ses lèvres et fut considéré un grand saint.

 

Dans la même période vint une vipère théologique glissante du nom de Charles Finney (1792-1875) qui reprit la théologie de Wesley et en devint un défenseur très subtil et raffiné. Ministre Méthodiste, Finney eut plusieurs visions dans lesquelles il dit avoir vu le Seigneur Jésus lui-même. Mais ses visions étaient plutôt des hallucinations de délires d'une conscience déréglée par ses obsessions sur la loi mosaïque. Plusieurs Pentecôtistes et Charismatiques névrosés de nos temps modernes eurent des visions très similaires depuis celles de Finney, surtout parmi les prédicateurs mais non exclusivement. Finney fit des réunions de réveil qui déclenchaient des émotions intenses et sans contrôle. On y entendait des cris et des pleurs bruyants et les gens tombèrent sur le sol frappés par les décharges psychiques qui se manifestèrent comme un fléau, infectant la conscience des gens sensibles à de tels dérèglements l'un après l'autre. Pour cacher la face occulte de ces dérèglements diaboliques, on nomma ces décharges psychiques «onction de Dieu» et cette expérience devint la norme et fut intégrée à son œuvre et à sa théologie. Jusqu'à nos jours personne n'osa en questionner la source de crainte d'être jugé de rébellion envers de tels supposés grands hommes de Dieu, d'être apostat de la croyance populaire dans ces mouvements, et d'être considérer comme manquant d'amour envers les frères en leur disant la vérité. Dans un de ses discours sur les réveils religieux, il dit: «Trop longtemps on a essayé de sanctifier l'Église sans lui donner rien à faire. Mais la sainteté consiste à obéir à Dieu. Et la sanctification étant un progrès, doit se montrer par une obéissance de plus en plus parfaite. Le moyen d'y pousser l'Église, c'est donc de donner à chacun sa tâche.— Voyez ces grandes églises où se trouvent cinq ou sept cents membres. On y envoie un ministre, les prêcher de Dimanche en Dimanche, tandis qu'ils sont si nombreux, que la plus grande partie n'a rien à faire du tout, et ne sont jamais enseignés à faire quelque chose pour le salut des âmes; c'est ainsi qu'ils attendent la sanctification et se préparent pour le ciel ! Ils ne deviendront jamais saints. Ce n'est pas le moyen que Dieu a indiqué. Jésus-Christ a voulu que ses disciples fussent ouvriers avec lui pour sauver les pécheurs, par la simple raison que la sanctification consiste à faire ce qui se rattache à cette œuvre. C'est une des raisons pour lesquelles il n'a pas employé les anges à cette œuvre, et qu'il ne l'accomplit pas dans l'esprit des hommes par une révélation directe de la vérité. C'est qu'il est nécessaire, comme moyen de sanctification, que l'Église sympathise avec Christ dans ses sentiments et ses travaux pour sauver les pécheurs. Il faut qu'elle entre tout entière dans cette voie avant que le monde soit converti. Oh! quand viendra le jour où l'Église se considérera comme un corps de missionnaires, vivant et travaillant en conséquence. Alors sera près aussi le jour de la rédemption du genre humain.» L'arminianisme sophistiqué et extrêmement rusé de Finney établit la base de la théologie évangélique pour des siècles à venir, et séduisit un nombre incalculable d'âmes qui se retrouvèrent sur la voie de la perdition tout en se croyant sur la bonne voie. L'illusion était complète, la ruse de Satan avait réussie à merveille par voie de ses sbires ou ministres qui présentèrent un faux évangile, un faux Jésus, un faux salut, une fausse espérance, une fausse sanctification, et des millions et millions d'âmes tombèrent en enfer pour en alimenter le feu éternellement.

 

Tout comme Wesley, Finney était un loup déguisé en brebis. C’est quand même un comble que pour de nombreux évangéliques aujourd’hui Charles Finney soit devenu un modèle, car sa théologie est bien loin d’être évangélique, ni est-elle biblique. En tant que conducteur chrétien, il n’a rien d’un modèle d’humilité et de spiritualité. Même son autobiographie le dépeint comme un personnage douteux. Son propre récit donne de lui l’image d’un homme têtu, arrogant, et même quelque peu retors. Il était fraudeur dès le départ. Dès le début, le ministère de Finney repose sur la duplicité. Il obtient sa licence de prédicateur comme pasteur presbytérien en déclarant qu’il adhère à la Confession de Foi de Westminster. Par la suite, il avouera qu’il ignorait presque tout du contenu de ce document. Il a délibérément trompé ses examinateurs. Tel père tel fils, nous dit le vieux dicton, il est évident par tout ce que nous venons de voir que les évangéliques modernes, enfants de leurs pères fondateurs, sont des imposteurs et que leur forme de christianisme est une contrefaçon subtile conçue dans le but spécifique de tromper les gens avec un faux évangile et une fausse sanctification.

 

LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA SANCTIFICATION

La sainteté est un attribut essentiel de Dieu. Elle caractérise aussi les croyants puisque nous sommes désignés comme «ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, qui sont appelés saints» (1 Cor. 1:2). Pour ces raisons, la sanctification occupe une place importante dans toute la Bible. Elle doit d’autant plus retenir notre attention que ses différents aspects sont généralement peu connus ou tordus. La sanctification signifie dans son sens initial: séparation, «mise à part par Dieu» et non «mise à part pour Dieu». La différence entre ces deux positions est énorme, une met l'emphase sur la puissance de la souveraineté absolue de Dieu, et l'autre sur la puissance des efforts de l'individuel pour se rectifier lui-même au moyens de sa persévérance et de son obéissance. Une découle de la doctrine du salut par la grâce, l'autre de la fausse doctrine du salut par les œuvres, une valorise le choix de Dieu et l'autre valorise le choix de l'homme, une est la pure vérité et l'autre un mensonge subtil et raffiné, une est authentique et l'autre une contrefaçon. La chose la plus importante à se rappeler est que la vraie sanctification est une position fixe et non une progression fluctuante. Puisque la sanctification est fixée sur la croix par la puissance de Dieu, elle est stable, immuable et inaltérable. Ce qui signifie qu'elle donne une assurance continue et équilibrée qui persiste dans la vie du chrétien, autrement elle ne serait plus une sanctification mais une condamnation de dégénérescence dans son inconsistance des choix et des sentiments. C'est à la croix que nous avons été sanctifié, mis à part ou séparé par l'œuvre parfaite de Jésus-Christ, et non par nos propres œuvres. Mais séparé de quoi au juste ? et envers quoi ? Or le point crucial de la croix est le péché, ce qui signifie que les élus ont été séparés du péché par le fait que Christ, comme leur substitut, a prit sur lui tous leurs péchés, passés, présents, et futurs. Ceci ne signifie point que le péché n'existe plus dans leur chair, mais qu'ils ont été délivré de sa culpabilité et de sa condamnation, le péché ne leur est plus attribué ou imputé. En d'autre mots, le péché n'a plus de puissance sur eux même s'il est encore présent dans leur chair, ils n'ont plus à se culpabiliser pour les effets qu'il cause dans leur vie, car Christ a déjà payé le plein prix de leur rédemption et cela est un fait accomplit une fois pour toutes, ils sont libre de sa condamnation. Nous n'avons pas été libéré pour croire ou ne pas croire, comme l'attestent les évangéliques, mais nous avons été libéré de l'esclavage du péché en devenant esclave de la vérité que nous sommes morts en Christ, là est la vraie liberté. La substitution de Christ dans le rachat pour leurs péchés est l'élément primordial qui les met à part, qui les sépare ou sanctifie, et de ce fait ils sont appelés «saints», des gens séparés par Christ et restaurés dans un état d'innocence et de pureté. Sainteté et sanctification vont main dans la main, une ne va pas sans l'autre, les deux sont différents aspects d'une même vérité, les deux nécessitent la mort pour naître dans une nouvelle vie et nous sommes morts en Christ et ressuscité avec lui. Par sa Sainte Présence en nos cœurs nous marchons dans une nouvelle vie dans laquelle il demeure souverain sur toutes les circonstances et évènements qui s'y présentent, que nous en soyons conscient ou non. Ceci est la phase primaire de la sanctification sans laquelle personne ne verra Dieu, car la sainteté est nécessaire pour entrer dans sa Présence, et cette sainteté nous est donnée par le sang de Christ qui nous purifie de toutes nos iniquités et nous couvre de sa justice.

 

Quoique le terme «sanctification» est généralement utilisé pour décrire la démarche chrétienne, il ne convient pas car il porte à la confusion face à sa phase primaire qui nous place dans le sacrifice de la croix, mais celui de «direction» convient mieux pour expliquer le développement de notre vie de foi sous la grâce. Notre vie est administrée par l'Esprit de Christ en nous, elle lui appartient dans sa totalité et pour toujours car il l'a racheté à prix de son sang et jamais il ne s'en séparera, nous n'en sommes pas maître même si cela n'est pas toujours évident dans nos démarches de chaque jour. Christ a la direction complète sur notre vie, sur notre conduite, sur nos influences, sur nos émotions, sur nos planifications et sur nos destinations, il est le Maître Souverain, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, il est Dieu sur tout ou il n'est pas Dieu du tout. Lorsque nous parlons de direction, nous parlons évidemment aussi de directives, c'est à dire d'instructions et celles-ci sont ce que la Bible nomme «les commandements de Christ» et non pas «les commandements de Moïse». La différence entre les deux est que les commandements de Christ donnent la vie, tandis que les commandements de Moïse donnent la mort. Nous sommes orienter par l'Esprit de sa Présence à marcher selon les instructions qu'il nous donne dans sa Parole et tout ce qu'il demande de nous est que nous lui fassions confiance pour toutes choses dans notre vie, même si nous ne comprenons pas clairement les enjeux et que parfois nous tombons dans le découragement. Contrairement à Moïse, Christ n'a pas dix commandements mais un seul qui s'exprime de différentes façons comme un prisme reflète la lumière, celui de croire en lui (Jean 6:28,29). La foi est la base de toutes les instructions de Christ, en fait tous les enseignements de Christ se résument en une seule chose, celle de croire en lui, tellement que la foi devient le seul commandement qui incorpore toutes les instructions qui nous sont données par le Seigneur Jésus. Nous entendons déjà les objections: «Mais tu dis des sottises, car Christ nous a ordonné d'aimer Dieu et de nous aimer les un les autres.» Mais comment pouvez-vous aimer Dieu si vous n'avez pas la foi en lui ? La Bible déclare clairement que la foi est le seul moyen d'être agréable à Dieu (Héb. 11:6). Il n'est pas écrit que nous sommes agréables à Dieu par les sentiments, les émotions, les efforts ou l'obéissance, mais par la foi et cela est incontestable. Même que l'obéissance et la foi sont une seule et même chose, car obéir c'est croire et croire c'est obéir. C'est pour cela que l'apôtre Paul dit: «Par qui nous avons reçu la grâce et l'apostolat, afin d'amener à l'obéissance de la foi en son nom toutes les nations.» (Rom. 1:5) Il ne s'agit donc pas de l'obéissance à la loi, c'est à dire aux dix commandements, mais de l'obéissance de la foi qui est le seul commandement de Christ envers nous, et même là la foi n'est pas de nous, elle est un don de Dieu (Éph. 2:8,9). Nous sommes donnés de croire en lui par sa Parole (Rom. 10:17) et non par une décision personnelle de croire, ce qui annule complètement le concept illusoire du libre-arbitre. Et comment pourriez-vous aimer Dieu quand vous ne savez pas même en quoi consiste l'amour, car l'amour de Dieu n'est pas un sentiment mais un renoncement qui implique la foi en le Fils de Dieu mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification. Il n'y a pas de renoncement sans foi, ni de foi sans renoncement, et la puissance du renoncement est engendré en nous pour le salut de nos âmes afin que nous puissions par notre renoncement communier avec tous les membres du Corps de Christ qui sont d'un même Esprit et d'une même pensée. Ceci est la phase secondaire de la sanctification que l'on peut nommer aussi la direction divine de l'Esprit de Christ sur la vie de ses élus.

 

Il est question aussi d'avoir une foi active par rapport à une foi inactive. Mais une foi inactive n'est pas la foi du tout, elle est plutôt la fausse espérance d'une confiance qui se base sur les facultés humaines de l'intelligence, des efforts ou des émotions changeantes de la nature déchue de l'homme. La vraie foi ne peut faire autrement qu'être active en tout temps. Comment pourriez-vous faire confiance en une personne et dire que la foi n'est pas active ? Ça serait un non sens, car à l'instant que vous placez votre confiance en quelqu'un la foi est active par ce fait même, autrement elle serait qu'une présomption basée sur des apparences et donc une fausse foi, une contrefaçon qui engendre la défiance et l'arrogance. C'est donc avec raison que nous qualifions les évangéliques comme des fourbes, car leur foi est une défiance à la vérité qu'ils déforment à leur perte, ne sachant pas qu'ils sont séduits et qu'ils vont en séduisant davantage. Que dirons-nous donc des œuvres de la foi qui nous sont demandées d'accomplir, si ce n'est de faire confiance à Christ pour toutes choses. Il est normale qu'un chrétien marche par la foi autrement il ne serait pas chrétien. En d'autres mots, les œuvres qui nous sont demander d'accomplir sont des œuvres de confiance en Christ, et non des efforts personnels dans la persévérance et l'obéissance. Christ est celui qui accomplit en nous toutes bonnes œuvres et qui nous dirige dans leurs réalisations. Il est celui qui engendre en nous la persévérance et l'obéissance de la foi, ces choses ne viennent pas de nous afin que personne ne se glorifie comme le font les évangéliques qui prétendent glorifier Christ tout en s'attribuant les mérites. Si la gloire des œuvres nous serait attribué par nos efforts, nous serions les plus misérables des hommes, car nous professons faire confiance en Christ lorsqu'en réalité nous le déroberions de la gloire qui lui appartient. Aussi, ce n'est pas à cause que nous ferions des œuvres de confiance que nous serons sauvé ou que le salut nous serait assuré, car le salut est chose faite, il est déjà accomplit à la croix et nous ne pouvons rien y ajouter de plus n'y rien y retrancher. En d'autres mots, il est impossible à un élus de perdre la foi et son salut, car même si la foi vacille parfois dans les épreuves, le salut est assuré car il est un fait déjà accomplit et sa réalisation dépend de Christ et non de nos propres forces. Ceux qui se basent sur leurs efforts pour assurer leur salut ce font leur propre sauveur, et renient par ce fait même le seul Sauveur et Souverain de nos âmes, à savoir Jésus-Christ.

 

Touchons maintenant au point sensible de la sanctification chez les évangéliques, à savoir «le combat contre le péché». Ces réprouvés, et nous n'utilisons point ce terme à la légère, condamnent le salut par la grâce seule et s'opposent avec véhémence à l'assurance absolue du salut. S'il s'agirait que de nous, nous les laisserions périr dans l'ignorance de leur apostasie, mais à cause des élus nous ne pouvons nous taire devant de telles aberrations. À maintes reprises nous avons entendu ces gens déclarer que le salut par la grâce seule, qu'ils nomment doctrine de l'hypergrâce, est une doctrine exécrable, voir même diabolique, un salut à bon marché qui ouvre la porte à toutes sortes de péchés, et que le salut et la sanctification sont conditionnels aux efforts de leur persévérance dans la foi et à leur obéissance à la loi. Il va presque sans dire qu'il s'agit ici de la pire perversion de la vérité qui puissent exister, et si nous devons nommer une personne coupable d'une telle rébellion dont l'influence néfaste empoisonne un grand nombre, il s'agit bien de la gourou renommée Michelle d'Astier, sorcière de la Vigerie, qui exerce un soit disant ministère de délivrance ou d'exorcisme de démons chimériques qui sont en réalité que les dérèglements de conscience de ces gens déséquilibrés et honteux. Mais n'imaginons pas qu'une telle pratique néfaste soit exclusive à ce groupe de réprouvés, plusieurs autres faux prophètes et docteurs se donnent aussi à ces puissances infernales de perversions. Or que le salut par grâce seule donne accès à des péchés de tous genres, est un blasphème hautain contre le Souverain Maître de notre salut et une attaque directe contre le sacrifice de la croix. Comme il fut mentionné plus haut, c'en est fini avec le péché, le croyant n'est plus sous sa culpabilité ni sous sa condamnation, et même si le péché demeure encore dans la chair il ne nous est plus imputé car Christ a déjà prit sur lui tous nos péchés et les a expié à la croix. Cette expiation qui est la base du salut de tous les élus est un fait accomplit une fois pour toutes. C'est dans la foi en cette expiation que nous sommes vainqueurs sur le péché, car en saisissant la révélation de cette vérité essentielle dans le sacrifice de Christ par la foi, le péché perd sa puissance et le croyant y perd goût. Là est la pierre d'achoppement de ces réprouvés, car ils s'imaginent vu que le péché est encore dans la chair et que ses ravages sont évidents, que la sanctification consiste à le combattre de toutes nos forces et par tous les moyens possibles. Ils se donnent donc à de longues séances de prières, de jeûnes, d'études de la Parole, à l'obéissance aux commandements de la loi, à une vie austère dans laquelle ils se séparent de toutes formes de mal et de tentations avec rigueurs, et surtout à des repentances répétitives constantes, car il est évident qu'ils ne peuvent jamais atteindre la vie de piété qu'ils se proposent, une vie libre de faiblesses et de chutes, puisque aucun chrétien réel n'est à l'épreuve du péché dans sa vie, encore moins les prétentieux et les imposteurs. L'interprétation qu'ils donnent au mot «combattre» est complètement fausse, ils ne réalisent point que le combat au niveau spirituel est totalement le contraire de celui qui se livre au niveau charnel. Dans la chair le combat nécessite d'agir avec force, agilité, et ruse, mais au niveau de l'Esprit le combat nécessite la cessation de toutes activités et la foi seule en Celui qui a vaincu le monde pour nous. C'est par la foi en Christ que le combat ce livre et c'est par cette même foi que nous sommes déjà vainqueurs, car Christ a vaincu pour nous et nous avons qu'à nous reposer dans sa victoire par le moyen de la foi. Ainsi l'affirme la Parole de Dieu: «Parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu?» (1 Jean 5:4,5).

 

Que signifie donc vraiment la repentance et est-il vraiment nécessaire de se repentir constamment à chaque fois que nous commettons un péché, comme l'enseignent les Évangéliques ? Comprenons premièrement ce que signifie la repentance dans ces milieux. Pour ces réprouvés, il est sous-entendu qu'un croyant doit savoir toute l’importance de reconnaître et de se repentir du péché avant de pouvoir réellement recevoir le pardon qui nous est offert en Jésus Christ. En d'autres mots, sans repentance pas de pardon pour les péchés, que ces péchés soient commis avant la conversion ou après la conversion. Mais s'il n'y a pas de pardon pour le péché il n'y a donc pas de salut possible, qu'en est-il donc des péchés commis après la conversion, car cela voudrait dire selon eux qu'un chrétien perd son salut chaque fois qu'il commet un péché et qu'il est sauvé de nouveau chaque fois qu'il se repent. Un tel salut, une telle sanctification, une telle repentance n'est qu'un cercle vicieux sans issu. Pour utiliser une expression très graphique, la doctrine du salut des évangéliques n'est autre que de la masturbation spirituelle. Ce qui signifie que pour eux le pardon des péchés est conditionnel à l'acte de repentance et non au sacrifice de Christ qui prend une importance secondaire, et puisque le péché est toujours présent dans la vie du chrétien pour le tenter et le faire chuter, la repentance devient donc pour eux un rituel constant et répétitif d'importance capitale pour assurer leur salut par leurs efforts. Le sacrifice de Christ devient ainsi un sacrifice imparfait et partiel à lequel il faut y ajouter constamment les efforts de la repentance pour le rendre parfait afin d'être sauvé, si cela est possible, ce qui est un blasphème contre le Saint-Esprit. Dans une Confession de Foi sur «Que croient les évangéliques?», nous voyons que la repentance signifie pour eux «le regret du mal commis». Un pasteur Baptiste-Charismatique du nom de Léopold GUYOT écrit: «Le mot repentance est la traduction du Grec "metanoia" qui veut dire: changer de mentalité, d’intention. C’est la tristesse qu’on éprouve de ses péchés, et la douleur d’avoir offensé Dieu.» Sur le Blogue de la sorcière de la Vigerie, Michelle d'Astier, nous trouvons: «la repentance vit une fois dans notre vie, au départ, mais ensuite nous avons à la vivre au fur et à mesure que nous avançons et que nous nous sentons peut-être bien plus coupables. Plus nous approchons du Seigneur, plus aussi nous aurons à cœur de vivre dans cette repentance renouvelée devant nous et devant les autres et que Dieu bénira... continuer à pécher volontairement est révélateur d'une fausse conversion ou se mettre a pécher après une période de sainteté nécessite une forte repentance pour ne pas s'enfoncer de plus en plus dans l'endurcissement de notre cœur et perdre ce précieux Salut.» La déclaration d'un nommé Henri Viaud-Murat, de confession Adventiste, est très révélatrice pour nous indiquer la signification de la repentance au niveau évangélique: «“Metaneô” signifie: “être désolé, regretter, être profondément attristé, se repentir.” Mais ce verbe a aussi le sens “d’être consolé, d’être réconforté,” ce qui est normal, car quand on passe par la repentance, le Seigneur nous console et nous réconforte... La vraie repentance biblique est donc la profonde tristesse que l’on ressent quand on prend conscience de ses péchés et de ses iniquités. Cette tristesse nous pousse à nous “convertir,” c’est-à-dire à décider de changer radicalement de vie... La conversion n’est pas d’abord un sentiment. C’est une ferme décision de notre volonté, décision de se repentir de son péché et d’abandonner ses mauvaises voies.» Encore, selon un autre de ces réprouvés du nom d'Edgard Hirshler, la repentance «permet de garder le salut par la grâce en demeurant constamment en Christ dans l'humilité et la crainte de Dieu», ce qui nous donne un aperçu général de toutes les vipères évangéliques. Pour ceux qui n'ont aucun discernement spirituel réel, ce sont de belles paroles qui plaisent à l'entendement et qui donnent l'impression d'être véridiques car elles portent des nuances bibliques. Mais la réalité est que ce sont des paroles trompeuses remplies de semi-vérités et d'une subtilité très raffinée.

 

Rappelons-nous que la doctrine du salut chez les évangéliques est basée sur l'exercice du libre-arbitre d'un choix ou décision personnelle, ce qui fait que tout ce qui est relié à cette doctrine porte les notions d'œuvres ou d'efforts personnels de la volonté humaine et c'est exactement ce que nous venons de voir avec leur doctrine sur la repentance. Il est clair que pour les évangéliques la repentance est «une décision de changer radicalement sa vie», notion qui remet la puissance de la repentance entre les mains capables de l'homme et non de Dieu. Malgré qu'ils disent que c'est Dieu qui leur donnerai la force de se repentir, tout est axé sur la volonté de l'homme qui dérobe à Dieu les mérites. La puissance de «la décision de l'homme» est souveraine au même niveau que Dieu et même Dieu doit plier le genoux devant elle car il ne peut rien faire en l'homme à moins que l'homme le veule. Bref, selon eux, c'est l'homme qui se convertit par sa propre force de volonté, ce n'est pas Dieu qui le convertit. Dans cette théologie évangélique subversive la volonté de Dieu est impuissante devant la volonté de l'homme. Remarquez de nouveau que le nommé Henri Viaud-Murat a bien dit que la repentance est «une ferme décision de notre volonté» et non «une ferme décision de la volonté de Dieu» et cela dit tout. Mais la Parole de Dieu dit: «Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de la volonté souveraine de Dieu.» (Jean 1:12,13); «Je ferai miséricorde à celui à qui je ferai miséricorde, et j'aurai compassion de celui de qui j'aurai compassion. Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui se presse; mais de Dieu qui fait miséricorde... ô homme, qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu?» (Rom. 9:15,16,20) Il est évident que les évangéliques déforment la vérité dans le but de détrôner la volonté de Dieu, de lui dérober la gloire de sa puissance, et cela d'une manière subtile qui laisse sous-entendre que Dieu joue encore un rôle dans leur conversion, mais un rôle subordonné aux caprices de leur volonté.

 

Que la repentance «permet de garder le salut par la grâce» est une hérésie du premier ordre, car cela voudrait dire que le salut se maintient uniquement par la puissance de l'homme de se repentir, en d'autres mots l'homme devient son propre sauveur par la force des efforts de sa propre volition. C'est lui qui décide tout, la repentance, la conversion, le salut, la sanctification, la persévérance, l'obéissance, et si nous poussons cette fausse logique à l'extrême il déciderait même de l'existence de Dieu, car lui-même se fait Dieu dans le temple du corps humain. Ce genre de repentance évangélique après la conversion redonne la puissance au péché qui a déjà été expié sur la croix, elle fait revivre le péché et en maintient son efficacité de culpabiliser les consciences, remettant le supposé chrétien sur son jugement. Christ ne serait donc pas mort pour tous les péchés et n'aurait donc pas détruit sa puissance sur la croix, puisque le péché aurait encore la puissance de culpabiliser les gens et les remettre sur son jugement. Le sacrifice de la croix devient donc imparfait et inutile et le sang de l'Alliance souillé et sans aucune valeur, à moins que l'homme le désire, ce qui veut dire que même le sacrifice de la croix pour les évangéliques devient conditionnel à la volonté de l'homme car il est inefficace sans que l'homme le veule. Telle est la doctrine diabolique des évangéliques. Il est évident que le péché est encore présent et actif après la conversion, cela est indéniable, et commettre un péché est toujours volontaire, on ne pèche pas involontairement comme par accident. Lorsqu'une personne commet un péché c'est à cause qu'elle l'a décidé de le faire, et puisque tout péché est volontaire il est évident que nous continuons à pécher volontairement après la conversion à cause de notre nature humaine déchue. Il est vrai que nous devons nous séparer du péché, de nous éloigner de toutes formes de mal. Mais cela se fait par la foi en regardant derrière nous au sacrifice de la croix où nous voyons que la puissance du péché a été détruite une fois pour toutes, et non par nos propres efforts. Faut-il constamment rappeler à ces gens que la foi en Christ est la base du salut par la grâce, et que ce n'est pas par nos efforts à se repentir que nous sommes délivré de la puissance du péché car c'est un fait déjà accomplit ? Mais là se trouve la différence avec les imposteurs évangéliques, car quoique le péché est encore actif dans la chair, il n'a plus la puissance de culpabiliser la conscience du croyant car celle-ci a été lavée par le sang de Christ, le croyant n'est plus sous sa condamnation même si parfois il retomberait dans le péché, car le péché ne lui est plus imputé à cause que Christ a prit tous ses péchés sur lui-même et les a expié une fois pour toutes. Nous avons qu'à regarder à la croix et saisir cette révélation par la foi et l'efficacité du péché disparaîtra même s'il est encore actif dans notre chair, car nous ne sommes plus sous l'obligation de le servir, sa puissance d'esclavage sur nous est détruite à toujours et il est grand temps que les enfants de Dieu le réalisent pleinement. Notre esprit est libéré de son emprise et même si notre chair en subie encore parfois des ravages, il faut comprendre que ce n'est pas la chair qui est sauvé mais l'âme. Le corps périra à cause du péché (Rom. 8:10), nous ne pouvons rien faire pour empêcher cela, il subira la condamnation de la corruption et toutes les prières du monde, tous les efforts que le croyant puisse faire n'en changera rien. Ceux qui perdent leur temps à se concentrer sur la repentance du péché, ferait mieux de se concentrer plutôt sur la vérité de cette révélation et marcher par la foi dans la liberté que le précieux sang de Christ nous a acquise. Que signifie donc la vraie repentance ?

 

Comme il fut dit, et nous le dénions pas, le mot repentance est la traduction du Grec «metanoia» qui veut dire: «changement de mentalité, d'intention, réfléchir, reconsidérer, convertir», c'est à dire une réflexion ou plus précisément une reconsidération d'un état d'être causé par une affliction, tout comme la Parole de Dieu l'affirme: «Car la tristesse qui est selon Dieu, produit une repentance à salut, et dont on ne se repent jamais; au lieu que la tristesse du monde produit la mort.» (2 Cor. 7:10); ou si nous traduisons littéralement du Grec: «Car pour Dieu l'affliction de la reconsidération pour le salut s'accomplit sans regret; au lieu que l'affliction du monde pour le salut produit la mort.» Nous sommes loin ici de la repentance évangélique, de ses regrets pour le péché, ou comme ils disent «le regret du mal commis... la tristesse qu’on éprouve de ses péchés, et la douleur d’avoir offensé Dieu». Premièrement, remarquez bien que le passage de 2 Cor. 7:10, passage principal des évangéliques pour ériger leur doctrine sur la repentance, ne mentionne aucunement le péché, que ce soit dans sa traduction courante ou sa traduction littérale. Ce qui veut dire qu'ils sortent ce passage hors de contexte pour prouver un prétexte et faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas par des conjectures sophistiquées. Mais deuxièmement ce que ce passage dit est que la repentance est une affliction que Dieu a lui-même dans sa reconsidération pour le salut mais qu'il l'accomplit sans regret. En d'autres mots, Dieu ne regrette pas d'avoir souffert sur la croix pour le salut de ses élus, il ne reconsidérait pas de faire autrement malgré les douleurs qu'un tel sacrifice impliquait. Le contexte immédiat de ce passage nous indique que cette même affliction est dans tous les chrétiens authentiques pour produire en nous la diligence d'un désir sincère pour la vérité devant des accusations malicieuses (v.11,12). Nous pouvons ainsi dire que la tristesse qu'éprouvent les évangéliques pour le péché est celle qui produit la mort, car en ramenant la culpabilité du péché sur leurs âmes ils ne peuvent faire autrement qu'en subir les conséquences de son jugement qui est la mort éternelle. Maintenant, nous avons vu que le mot repentance porte différentes nuances dont celle de changement ou de conversion, et puisque la reconsidération ou repentance est une affliction qui vient de Dieu, il est évident qu'il est lui-même l'auteur de la repentance et de la conversion. On voit que les termes «repentance» et «conversion» signifie une seule et même chose et que la source est en Dieu et non en l'homme. Le pécheur inconverti n'a pas la puissance en lui-même de se changer par ses propres efforts car il est spirituellement mort, et un mort n'a aucune capacité d'agir ou de choisir car il n'a pas la vie en lui, toutes ses dispositions ne sont que corruptions. C'est Dieu qui converti le pécheur, ce n'est pas le pécheur qui se convertit à Dieu. Dans le sens de «reconsidération», la repentance consiste en ce que Dieu reconsidère la position du croyant, il était considéré perdu à cause de ces péchés, maintenant il est reconsidéré comme pur et innocent à cause du sang de Christ qui efface tous ces péchés et il se retrouve dans un état de sainteté et considéré Saint. Cette sainteté est inaltérable, on ne peut rien y ajouter ni rien y retrancher, elle est permanente et éternelle du fait qu'elle fait partie des mérites du sacrifice de Christ qui sont attribués à ses élus par le moyen de la foi. Voila le salut par la grâce et le vrai sens de la repentance et de la sanctification. Pourquoi donc persister à vouloir donner de la puissance au péché lorsque s'en est fait avec lui pour de bon, faudrait-il croire que les évangéliques sont des masochistes à tel point qu'ils aiment tellement se torturer sous le fardeau du péché qu'ils refusent d'en être libéré ? Tout semble l'indiquer ! Au reste nous vous disons: «... nous sommes sanctifiés, par l'offrande faite une seule fois du corps de Jésus-Christ.» (Héb. 10:10); «Mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à donner, avec honnêteté et crainte, une réponse à chaque homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous; Ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu'ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs.» (1 Pierre 3:15,16).

 

A Christ seul soit la Gloire