Subversion de la Trinité Ontologique

 

par:  Jean leDuc

 

Le Concile de Nicée

 


 

INTRODUCTION

 

Mystère des mystères.

         

Un jour, dans une humble petite ville, un bébé naquit en un lieu rustique et obscur. Sa venue ne fut pas annoncée au monde. Sa mère n’était pas connue. Ne trouvant pas de place à l’hôtellerie bondée, l’humble couple se réfugia dans une étable, et là, dans les heures sombres de la nuit, pendant que la ville était endormie, le petit étranger arriva. Personne ne soupçonna quoi que ce soit qui sortit de l’ordinaire, mais, à la naissance de ce petit enfant, toutes les cloches du ciel se mirent à carillonner. Une nouvelle étoile brillante apparut au firmament. Un ange alla en hâte vers un groupe de bergers leur annoncer l’heureuse nouvelle qui était le sujet d’une grande joie, tandis que la lumière éclatante du ciel enveloppait les bergers étonnés, dissipant l’obscurité de la nuit. Soudain, il se joignit à l’ange une multitude d’êtres célestes chantant un cantique joyeux: "Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’Il agrée!". Après le départ des anges, les bergers se hâtèrent vers Bethléhem pour voir le nouveau-né. De l’Orient, des mages vinrent lui apporter de riches présents. Bientôt, tout Jérusalem fut en émoi. Même le roi fut troublé. La naissance de l’humble enfant avait remué les cieux et la terre.

 

Qui pouvait-il être? Pourquoi tout ce bruit autour de cette naissance?

 

C’était un mystère, un grand mystère! Mais le nouveau-né n’était autre que le Dieu tout-puissant, le Seigneur, le Créateur du ciel et de la terre, qui était né d’une vierge et venait sur la terre à la ressemblance de l’homme pour habiter parmi nous. "On Lui donnera le Nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous" (Mat. 1.23). L’ange annonça sans ambiguïté qui Il était. L’ange dit: "Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur" (Luc 2.11). On parle souvent, dans l’Ancien Testament, de Dieu comme étant le Seigneur Dieu, le Seigneur Jéhovah, le Seigneur ton Dieu, etc. Et maintenant, cet ange annonce que l’enfant de Bethléhem est le Christ, le Seigneur!

 

Du moment que l’Ancien et le Nouveau Testament déclarent expressément qu’il n’y a qu’un seul Seigneur, il est bien évident que le Seigneur Jésus du Nouveau Testament et le Seigneur Dieu de l’Ancien Testament sont un seul et même Seigneur. Les textes suivants pris dans l’Ancien et le Nouveau Testament prouveront définitivement que le Seigneur Dieu de l’Ancien Testament est le Seigneur Jésus-Christ du Nouveau Testament.

 

"Ainsi parle Dieu, l’Eternel, qui a créé les cieux… et la terre…" (Esa. 42.5).

Le Seigneur Jésus créa le ciel et la terre (Col. 1.12-16 et Jean 1.1-10).

"C’est Moi, Moi qui suis l’Eternel…" (Esa. 43.11).

Jésus-Christ est notre Sauveur (Tite 1.3).

L’Eternel est le Premier et le Dernier (Esa. 43.11).
"Je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu…" (Apoc. 1.8).

"Si vous ne croyez pas ce que Je suis…" (Jean 8.24).
"L’Eternel règne éternellement" (Psaume 146.10).

"Je suis l’Eternel, votre Saint… votre Roi" (Esaïe 43.15).
"Celui-ci est Jésus, le Roi des Juifs" (Mat. 27.37).

"C’est Toi, Eternel, Toi seul, qui as fait les cieux…" (Néh. 9.6-7).
"Qui es-Tu, Seigneur? — Je suis Jésus…" (Act. 9.5).

"Je suis le Dieu tout-puissant" (Gen. 17.1).
Le Seigneur Jésus est le Tout-Puissant (Apoc. 1.8).

 

Voici d’autres textes qui prouvent sans l’ombre d’un doute que l’enfant de Bethléhem est le Seigneur Dieu tout-puissant:
"Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix…" (Esa. 9.5).

L’origine de Celui qui est né à Bethléhem remonte aux jours de l’éternité (Michée 5.1-3).

Jésus était avant Abraham: "Jésus leur dit: En vérité, en vérité, Je vous le dis, avant qu’Abraham fût, Je suis" (Jean 8.56-58).
Thomas reconnut que Jésus était Dieu (Jean 20.28).

 

Chapitre 1

 

QUAND COMMENÇA LA FILIALITÉ?

 

Jésus était un homme, un homme parfait. En tant qu’homme, Il dormait, mangeait et éprouvait de la fatigue. Mais tout dans Ses oeuvres puissantes prouve qu’Il était plus qu’un homme. Qui d’autre que Lui aurait pu ressusciter des morts, marcher sur les eaux, ouvrir les yeux des aveugles, multiplier des pains et des poissons, etc.?

 

Il était Dieu et homme, unis en une seule image. C’est pourquoi Il pouvait dire a Philippe: "Celui qui M’a vu, a vu le Père" (Jean 14.9). Et n’a-t-Il pas dit: "Mon Père et Moi, nous sommes Un?". N’a-t-Il pas dit également: "Si vous ne croyez pas que Je Suis (Il parlait du Père), vous mourrez dans vos péchés" (Jean 8.24,27).

 

C’est vraiment un merveilleux mystère: Jésus était le Dieu-Homme. Il ne naquit pas comme un homme ordinaire. Il n’eut pas de père terrestre. Son Père fut le Saint-Esprit; celle qui L’a porté, la vierge Marie. De ce fait, Il était à la fois homme et Dieu.  La doctrine des deux natures en Christ est une doctrine essentielle à la foi chrétienne et biblique. Elle nous indique que Christ est l'enveloppe visible du Dieu invisible, nature humaine et nature divine en un seul corps.

 

En tant qu’homme, Il mangeait. En tant que Dieu, Il multiplia les pains et les poissons. En tant qu’homme, Il dormait dans la barque; en tant que Dieu, il Se leva et calma les vagues tumultueuses. En tant qu’homme, Il pria devant le tombeau de Lazare; en tant que Dieu, Il le ressuscita. En tant qu’homme, Il mourut; en tant que Dieu, Il Se ressuscita Lui-même (Jean 2.19). Il était Dieu et homme, Père et Fils, Esprit et chair, tout en une seule image, une seule personne !

 

Par conséquent, quand Dieu dit: "Faisons l’homme à notre image…" (et non: "à nos images"), Il parlait non seulement des deux aspects de la relation Père et Fils en "une seule image" (et non: "à Ses images"), en une seule personne, mais aussi de la relation de la Tête et du corp qui forme l’assemblée du Conseil Divin (Gen. 1.26-27). Quelle est donc l’image de Dieu? Jésus est l’image du Dieu invisible (Col. 1.15).

 

Les enfants d’lsraël n’avaient jamais vu leur Dieu. Il était toujours invisible pour eux. Mais quand Jésus vint, le Dieu invisible fut rendu visible. En même temps que Dieu Se manifestait en chair sur la terre, Il demeurait Esprit au ciel, non comme localité physique, mais comme Présence souveraine sur toute sa Création. C’est pour cette raison que Jésus pouvait parler du "Père qui vit en Moi", et également du "Père qui est aux cieux". En fait, Jésus était l’enveloppe visible du Père invisible, nous indiquant que le ciel est en Christ et non à l’extérieur: « Mon royaume n’est pas de ce monde » dit Jésus.

 

Bien que les Ecritures de l’Ancien Testament abondent en promesses que le Christ viendra réellement dans la chair, elles sont moins claires au sujet de son existence pré-mortelle. Vivant encore sous la loi et n'étant pas encore prêts à recevoir l'Evangile, les enfants d'Israël considéraient le Messie comme quelqu'un qui naîtrait dans le lignage d'Abraham et de David, ayant le pouvoir de les libérer de leurs fardeaux personnels et nationaux et de vaincre leurs ennemis. En général le peuple ne se rendait que très vaguement compte, à supposer qu'il pût même le concevoir, que le Messie était bel et bien le Fils élu de Dieu, qui était le Père depuis le commencement. Etre déjà revêtu de puissance et de gloire dans son existence pré-mortelle; et bien que la grande vérité fût révélée à des prophètes spécialement commissionnés dans les responsabilités et les droits de la Sainte Prêtrise, ceux-ci la transmettaient au peuple plutôt dans le langage de l'image et de la parabole qu'en des paroles claires et directes. Néanmoins les témoignages des évangélistes et des apôtres, l'attestation du Christ lui-même tandis qu'il était dans la chair nous fournissent des preuves scripturaires en suffisance.

 

Dans les lignes introductrices de l'Evangile de Jean, l'apôtre, nous lisons: «Au commencement était la Parole, et la Parole était la présence unique de Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement la présence unique de Dieu. Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle... La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du seul Fils engendré du Père.» (Bible de l'Épée)

 

Ce passage est simple, précis et sans équivoque. Nous pouvons raisonnablement donner à l'expression «Au commencement» la même signification qui y est attachée dans la première ligne de la Genèse; et pareil sens doit indiquer une époque antérieure aux stades les plus reculés de l'existence humaine sur la terre. Le passage affirme clairement que la Parole est Jésus-Christ, qui était lui-même le Père dans ce commencement et qui était revêtu lui-même du pouvoir et du rang de la Divinité, qu'il vint dans le monde et demeura parmi les hommes en se formant un corps de chair dans le sein d'une vierge. Ces déclarations sont confirmées par une révélation donnée à Moïse dans laquelle il lui fut permis de voir la manifestation de la gloire de Dieu en Jésus-Christ comme l'enveloppe visible du Père invisible.

 

Jean l'apôtre affirme à plusieurs reprises la préexistence du Christ et son autorité et sa puissance dans l'état prémortel. Le témoignage de Paul et celui de Pierre sont formulés dans le même sens. Instruisant les saints du fondement de leur foi, le dernier apôtre nommé souligna qu'ils n'assureraient pas leur rédemption par des choses corruptibles ni par l'observance extérieure de rites prescrits par la tradition, «mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache; il a été désigné d'avance, avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous».

 

Il y a quelque chose de plus impressionnant et d'encore plus concluant: les témoignages personnels du Sauveur sur sa vie pré-mortelle et la mission dont il avait été chargé parmi les hommes. Nul ne peut accepter que Jésus est le Messie et rejeter logiquement ces preuves de sa nature éternelle. Un jour que les Juifs se disputaient entre eux dans la synagogue et murmuraient parce qu'ils ne parvenaient pas à comprendre correctement ce qu'il disait sur lui-même, et en particulier ce qui touchait sa parenté avec le Père, Jésus leur dit: «car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.» Poursuivant ensuite la leçon qu'il basait sur le contraste entre la manne avec laquelle leurs pères avaient été nourris dans le désert et le pain de vie qu'il avait à offrir, il ajouta: «Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel», et il déclara encore: «Le Père qui est vivant m'a envoyé.» Un grand nombre de ses disciples furent incapables de comprendre ses enseignements, et leurs plaintes lui arrachèrent les paroles: «Cela vous scandalise? Et si vous voyiez le Fils de l'homme monter où il était auparavant ?»

 

A certains Juifs corrompus, enveloppés du manteau de l'orgueil racial, qui se vantaient de descendre d’Abraham et qui cherchaient à excuser leurs péchés en se servant mal à propos du nom du grand patriarche, notre Seigneur proclama ainsi sa propre prééminence: «En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, JE SUIS.» Nous voyons par cette remarque que le Seigneur Jésus s'identifie au Père dont le nom pour tous les temps est JE SUIS. Qu'il nous suffise pour les besoins présents de considérer que cette Ecriture est une affirmation claire et nette de l'antériorité et de la suprématie du Seigneur par rapport à Abraham. Mais comme la naissance d’Abraham avait précédé celle du Christ de plus de dix-neuf siècles, cette antériorité devait se rapporter à un état d'existence précédant celui de la mortalité.

 

Lorsque le moment approcha où il devait être trahi, dans le dernier entretien qu'il eut avec les apôtres avant son expérience déchirante de Gethsémané, Jésus les consola en disant: «Car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti d'auprès de Dieu. Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père.» En outre, lorsqu'il déversa son cœur en prières pour ceux qui avaient été fidèles à leur témoignage de sa mission messianique, il fit au Père une invocation solennelle: «Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t'ai glorifié sur la terre; j'ai achevé l’œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que le monde fût.»

 

Jésus était-Il un Fils dans l’éternité avec Dieu, avant Sa naissance à Bethléhem? Est-il né deux fois, une fois dans l’éternité, puis de nouveau à Bethléhem? Dans l’éternité, Dieu était un Esprit invisible, sans chair ni os, qui seul créa les cieux et la terre. Esaïe 37.16; 44.24; Job 9.8. Il déclara Lui-même qu’il n’y avait personne d'autre que Lui, et qu’Il créa seul la terre (Esa. 45.5; 44.24). "Hors Moi, il n’y a point de Sauveur" dit-il (Esa. 43.11).

 

C’est Lui le seul Seigneur Dieu et l’unique Sauveur qui vint sur la terre sous la forme d’un homme pour devenir le salut de l’homme. Son Nom était Jésus, ce qui signifie "Dieu Sauveur". C’est alors que commença la filialité: quand Dieu devint un homme, l’enfant de Bethléhem, l’Agneau du sacrifice pour le péché. Ce fut Dieu incarné qui mourut pour les péchés du monde (Act. 20.28). Ceci semble indiquer qu’il n’y avait pas de Fils avant la naissance de Jésus à Bethléhem, bien que Celui qui devint Fils existât de toute éternité en tant qu’Esprit invisible. Toutefois il nous faut comprendre que Jésus glorifié après sa ressurection, amena son corps physique avec lui dans l’éternité. Or dans l’éternité il n’y a point de temps et en ce sens Jésus était Fils de toute éternité, car il est le commencement et la fin. Ces choses nous indiquent que Jésus est éternellement conscient d’être Père, Fils et Saint-Esprit: un seul Dieu, une seule Personne, trois états d’êtres; tout comme un homme est conscient d’être le père de son fils, le fils de son père et le conseiller de sa famille, mais une seule personne. Christ, étant la Tête de son corp dont tous les élus sont membres, implique ainsi la pré-existence des élus car la Tête n’est pas séparé du corp ni le corp séparé de la Tête dans l’éternité.

 

A travers les siècles d’obscurantisme et de traditions humaines, la grandeur, la gloire et la majesté du Seigneur Jésus-Christ avaient été voilées. Celui qui avait dit: "Je suis le Premier et le Dernier" avait été relégué à la seconde place.

 

 

Après des siècles d’âpres discussions au sujet de la Divinité, on finit par tomber d’accord sur une doctrine connue sous le nom de Trinité, affirmant ceci: Dieu comprend trois personnes distinctes et séparées, mettant ainsi Jésus-Christ (qui est proclamé Seigneur de toutes choses) à la deuxième place.

 

 

Dieu a sans doute froncé les sourcils en voyant l’ignorance de ceux qui chantaient pieusement des cantiques à la "sainte Trinité bénie, Dieu en trois personnes". Mais maintenant, les brouillards se dissipent, et la doctrine enseignée par les apôtres est de nouveau révélée, savoir: Jésus-Christ est Dieu, l’Esprit manifesté dans la chair — non pas trois personnes, mais une.

 

 

La doctrine de la Trinité est la faible tentative de l’homme de résoudre le grand mystère de l’incarnation de Dieu. Mais en ce faisant, il n’a fait que changer le mystère en absurdité.

 

 

Si le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois personnes distinctes, chaque chrétien a trois personnes en lui (2 Cor. 6.6; 13.5; 1 Cor. 6.19). S’il y a trois personnes, chacune a ressuscité Jésus (Act. 13.30; Rom. 8.11; Jean 2.19). Si Christ et Dieu sont deux personnes séparées, il y a deux Eglises séparées, car l’Eglise s’appelle l’Eglise de Dieu, et aussi l’Eglise de Christ. Si le Saint-Esprit et Dieu sont deux personnes distinctes, Jésus a deux Pères. Dieu est Son Père, et le Saint-Esprit est Son Père (Mat. 1.18; 16.16). De plus, Jésus Lui-même est appelé Père éternel, dans Esaïe 9.5. S’il y a trois personnes distinctes nommées chacune Dieu, il y a donc trois Dieux distincts, ou alors, chacune d’elles n’est qu’un tiers de Dieu. S’il y a trois personnes co-égales, Esaïe a eu une fausse vision quand il a dit: "A qui me comparerez-vous, pour que Je lui ressemble? dit le Saint" (Esa. 40.25).

 

 

S’il y avait trois personnes distinctes, il devrait y avoir trois noms distincts: or, il n’y a qu’un Nom. Père n’est pas un nom propre. Fils n’est pas un nom propre. Saint-Esprit n’est pas un nom propre. Contrairement à ce que beaucoup croient, Pierre ne s’est pas trompé lorsqu’il dit sous l’inspiration du Saint-Esprit, le jour de Pentecôte: "Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au Nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés…" (Act. 2.38).

 

 

L’intelligence humaine ne pourra jamais sonder le mystère de Jésus-Christ. Rien d’autre qu’une illumination divine des Ecritures ne pourra Le révéler tel qu’il est. Dans les Ecritures, Il est caché à la vision charnelle, mais la Lumière révélatrice du Saint-Esprit met un halo de gloire autour de Sa majesté et Le met en vue comme le grand Je suis, le Père éternel, le seul Dieu sage, notre Sauveur, le Créateur du ciel et de la terre, etc. (Jean 8:58; Esa. 9.5; Tite 2.13; 1 Tim. 1.17; Col. 1.16).

 

 

Jésus-Christ a embarrassé le monde aux jours de Son incarnation, et Il l’embarrasse encore aujourd’hui. Les Juifs l’ont rejeté "car Lui, un homme, S’est fait Dieu" (Jean 10.33).

Ils Lui demandaient constamment: "Qui es-tu? Que te fais-tu toi-même? Quelle sorte d’homme est celui-ci? D’où lui vient sa sagesse? Es-tu le Fils de Dieu? Es-tu le roi des Juifs? D’où es-tu? Comment cet homme connaît-il les Ecritures, n’ayant jamais étudié? Qui est-il pour pardonner les péchés?"

 

 

Et aujourd’hui encore, le monde est dans l’embarras. Ce n’est pas étonnant parce qu’Il est grand et merveilleux. Le Nom de Jésus surpasse tout autre nom. Aucune langue humaine a-t-elle jamais pu en proclamer la valeur?

 

Le Malin a fait de son mieux pour dissimuler l’identité de Jésus-Christ, pour Le cacher aux yeux du monde, et il y réussira si bien qu’à la fin de cet âge, le monde entier rejettera Jésus-Christ et adorera l’Antichrist comme s’il était Dieu (tous, sauf ceux dont le nom est inscrit dans le Livre de Vie de l’Agneau).

Jean nous a mis en garde quand il a dit: "Tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair n’est pas de Dieu; et ceci est l’esprit de l’antichrist…". 1 Timothée 3.16 dit que Dieu a été manifesté en chair et 1 Jean 4.2 dit que Jésus-Christ est venu en chair. En rapprochant ces deux textes, nous trouvons que Jésus-Christ était Dieu venu en chair; Le placer sur un autre plan que celui de Dieu tout-puissant et Seigneur de toute la terre, c’est joindre les rangs des forces de l’Antichrist. En Jésus-Christ habite toute la plénitude de la Divinité (CoI. 2.9; Act. 2.38; 8.12,17; 10.44-48; 19.1-6; Col. 3.17). L’esprit de la Trinité Ontologique qui dit qu’il y a trois personnes en Dieu est donc l’esprit de l’Antichrist, et ceux qui se soumettent à une telle foi sont marqué du sceau de la bête (Apoc. 13 : 16-18). « Mes petits enfants, gardez-vous des idoles" (1 Jean 5 : 21); gardez-vous ainsi des fausses représentations de Christ qui proclament un faux Jésus, l’Antichrist.

 

 

Chapitre 3

 

Jésus:  l'Éternel "JE SUIS"

 

Il est impossible de parler de Jésus sans admettre son existence historique réelle, et son existence spirituelle constante et permanente.  Depuis le début de sa naissance miraculeuse, il ne cesse d'exercer son influence sur les peuples et sur les nations, et particulièrement sur les chrétiens.  La question de son identité est primordiale à notre existence éternelle, puisqu'il n'est pas un simple personnage historique.  Il est évident que Jésus est radicalement différent de toutes les grandes figures de l'antiquité, car aucun homme normal n'aurait pu faire cette déclaration:  "En vérité, en vérité, je vous le dit:  Avant qu'Abraham fût, JE SUIS" (Jean 8: 58; Ex. 3: 14, 15).  Le Texte Sacré indique clairement que l'expression "JE SUIS" est le nom de Dieu qui se révéla à Moise.  Ce nom vient du Hébreu "Yahvé" qui fut traduit "Jéhovah" et qui signifie:  "l'Autosuffisant ou l'Éternel".  Par cette affirmation étonnante, Jésus s'identifie comme étant le Père Éternel manifesté dans la chair comme Fils, l'image visible du Dieu invisible (Col. 1: 15; 1 Tim. 3: 16).  

 

 

De dire que Jésus et le Père sont une seule et même Personne offense la théologie du Christianisme Conventionnel qui s'acharne à diviser Dieu en trois personnes distinctes, malgré les affirmations du contraire dans les Écritures.  Ce n'est pas comme si la Parole de Dieu n'affirmerait pas une telle chose, car autrement je n'oserait même pas m'aventurer dans cette controverse.  Mais elle déclare clairement et autoritairement que Jésus est le Père:  "Car un enfant nous est né, un Fils nous est donné, et l'empire est mit sur son épaule:  on l'appellera l'Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d'éternité, le Prince de la paix" (Ésa. 9: 5); "Philippe lui dit:  Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.  Jésus lui dit:  Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu !  Philippe, celui qui m'a vu, a vu le Père.  Comment donc dis-tu:  Montre-nous le Père ?" (Jean 14: 8, 9); "Moi et le Père, nous sommes un" (Jean 10: 30); "Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un" (1 Jean 5: 7).  Il n'est pas nécessaire d'avoir un degré d'Université ou une Maîtrise en Théologie pour savoir que le mot "UN" est l'antonyme (le contraire) de "PLUSIEURS".  Le Dictionnaire de W.E. Vine (Vine's Expository Dictionary of New Testament Words) nous indique que le mot "UN" vient du Grec "HEIS", un numéro primaire masculin.  Ceci est intéressant lorsqu'on considère que Jésus est un homme et qu'il s'attribue à Lui-même le titre de "Fils de l'Homme" qui est une désignation messianique (Matt. 26: 24, 64).  Le Dictionnaire de J. Planche (Dictionnaire Grec-Français, 1860), nous dit que "HEIS" signifie "un, un seul, l'Un, l'Uniforme", c'est à dire "qui est d'une seule forme, d'un seul aspect", l'Homogène, l'Invariable.    Comment ce fait-il que le Christianisme Conventionnel n'a jamais pu comprendre ceci et s'obstine constamment à déclarer le contraire ?  Jésus lui-même nous donne la réponse à ce paradoxe:  "Toutes choses m'ont été accordées par mon Père; mais personne ne connaît le Fils que le Père; et personne ne connaît le Père que le Fils, et celui à qui le Fils l'aura voulu révéler" (Matt. 11: 27, Bible Martin).

 

 

Or le Christianisme Conventionnel exerce une intolérance rigide envers ceux qui oseraient penser autrement sur la doctrine de la Trinité Ontologique (spéculative) ou Orthodoxe, comme il la nomme.  A l'appui de ceci, je cite J. T. Mueller, théologien de l'Église Luthérienne, qui se montre intransigeant face à cette doctrine présomtueuse de la Trinité qu'ils maintiennent:  "Nous avons toujours enseigné et défendu cet article (de l'apologie de la Confession d'Augsbourg sur la Trinité) et nous croyons qu'il repose sur des fondements scriptuaires (?) si ferme et si sûr que rien ne peut les ébranler.  Nous affirmons aussi que ceux qui pensent d'une autre manière sont étranger à l'Église de Christ, idolâtre et blasphémateurs...  De plus, quiconque partage la Foi de l'Église se doit de s'exprimer aussi comme l'Église",  (La Doctrine Chrétienne, par:  J.T. Mueller)

 

 

Ceci se dit aussi des Baptistes, des Méthodistes, des Anglicans, des Darbystes ou Frères, des Pentecôtistes, et malheureusement des Réformés.  Le problème ici est que le Protestantisme et les non-conformistes considèrent leurs Confessions de Foi au même niveau que la Bible, et imposent à leurs membres un enseignement (doctrine) qui n'est que pur spéculation comme étant une vérité absolue (dogmatique).  Mais pour le Christianisme Marginal, ce n'est pas la Bible plus les Confessions de Foi, la Bible plus l'Église, la Bible plus les Sacrements ou Ordonnances, ni la Bible plus les dons du Saint-Esprit; mais c'est "Sola Scriptura, Sola Gratia", l'Écriture Seule et la Grâce Seule, tout comme il fut affirmé au début de la Réforme au 16" siècles.  Ainsi dit A.R. Kayayan:  "Plus les compléments ajoutés au Christ sont nombreux, plus la Christologie devient un discours sur le néant", (Jésus-Christ Dieu et Homme, par:  A.R. Kayayan).  Il n'est donc pas difficile à comprendre pourquoi le Christianisme Conventionnel est divisé en de si nombreuses dénominations (ou plutôt Dominations ou Démon-animation); car ceci est dû au fait qu'il divise Dieu en trois personnes distinctes.  Or si la fondation est divisée, il est évident que la charpente l'est aussi.

 

 

Le Christianisme Conventionnel fait de Jésus un deuxième Dieu en déclarant qu'il est "la deuxième personne de la Trinité".  Or nous ne retrouvons nul part dans la Bible une telle affirmation, et encore moins celle d'une Trinité comme l'enseigne les diviseurs de Dieu; le mot ne s'y trouve même pas.  Mais regardons le passage clé utilisé pour conjecturer la Trinité conventionnel des diviseurs de Dieu:  "Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit" (Matt. 28: 19).  La simplicité de ce passage est devenu une complexité pour le Christianisme Conventionnel qui se réserve le monopole de l'interprétation pour capturer la conscience des chrétiens indolents.  En comparant les doctrines conventionnelles basées sur ce passage, nous y trouvons une Triple Controverse qui surgit:  1) sur l'Inspiration et la Préservation du Texte Original intégral, 2) sur la signification de l'ordre de Baptiser, et 3) sur la signification du mot "nom" dans ce texte inspiré.

 

 

1) sur l'Inspiration et la Préservation du Texte Original intégral:

 

 

Mon intention n'est pas d'élaborer ici sur cette doctrine merveilleuse, ce que j'ai fait dans un autre de mes livres (La Bible Authentique:  Quelle Version ?, par: Jean leDuc), mais d'indiquer que les Bibles modernes polluées comme la Segond, la T.O.B. et la Traduction du Monde Nouveau, ajoutent le mot "disciples" dans ce verset, ce qui n'est point dans le Texte Original ou Texte Reçu Grec.  Le mot grec "MATHÉTÊUÔ" s'y trouve seulement qu'une fois et signifie "enseigner ou instruire", comme nous le voyons traduit correctement dans la Bible Martin, la Bible Ostervald, et la Bible de l'Épée.  En utilisant un texte falsifié il est toujours plus facile d'ériger des doctrines erronées.

 

 

2) sur la signification de l'ordre de Baptiser: 

 

 

Aucun passage des Écritures n'est plus utilisé hors de contexte que celui-ci pour justifier le rituel légaliste du Baptême d'eau.  Mais nous avons beau regarder Matt. 28: 19 dans le Grec, le Syriaque, le Latin, l'Anglais, où dans le Français, et nous arrivons complètement à sec car il ne s'y trouve aucune goutte d'eau.  Le mot "Baptisé" employé par Jésus porte donc une autre signification que celle qui lui est attribuée généralement par le Christianisme Conventionnel, particulièrement lorsqu'on considère que ce n'est point "les disciples" que Jésus dit de Baptiser, mais "les Nations".  Le mot grec "Baptizô" dans ce passage est relié aux cérémonies d'ablutions ou rituels de purifications de l'Ancien Testament (Héb. 6: 2; 9: 10), nous indiquant que Jésus utilise ce mot dans le sens de "Consacrer" les nations en leurs  enseignant le message de sa Parole vivante (Jean 15: 3), et non de les plonger dans un réservoir d'eau pour noyer leur conscience, ce qui n'est qu'un lavage de cerveau.

 

 

3) sur la signification du mot "nom":

 

 

Le point crucial à remarquer dans ce passage est que le mot "nom" est singulier et non pluriel.  La Parole de Dieu nous indique par ceci qu'il n'y a qu'un seul nom pour le Père, le Fils, et le Saint-Esprit.  Ce qui signifie que les désignations "Père, Fils, et Saint-Esprit" sont des titres qualificatifs d'un seul Être qui porte un nom personnel; tout comme un chef de famille qui est le fils de son père, le père de ses enfants, et le conseiller de sa famille a son propre nom personnel.  Or ce passage nous révèle le Nom personnel et unique de Dieu, et ce Nom est le nom de Celui qui le révèle et qui parle dans ce passage, à savoir "JÉSUS".  Le Dictionnaire de W.E. Vine nous dit que le mot "nom" vient du grec "ONOMA" et qu'il implique l'autorité, le caractère, le rang, la majesté, le pouvoir, et l'excellence de la personne nommée.  C'est donc au nom personnel de "JÉSUS", qui représente tous les caractéristiques de Père, de Fils, et de Saint-Esprit, que les apôtres furent commandé d'annoncer la Parole de Dieu aux nations; car le nom de "JÉSUS", étant le nom de Dieu, est le nom le plus puissant qui puisse exister dans les cieux comme sur la terre (Actes 4: 12; 1 Thess. 2: 9-11).

 

 

Que Jésus lui-même est le Père Éternel qui s'est formé un corps de chair dans le sein d'une vierge et s'est révélé au monde comme le Fils unique de Dieu, est une vérité absolue enseignée par les Saintes-Écritures, au point que celui qui refuse d'y croire va périr dans ses péchés:  "C'est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez en vos péchés:  car si vous ne croyez que JE SUIS, vous mourrez en vos péchés" (Jean 8: 24; Bible de l'Épée).  Non seulement la Bible affirme hors de tout doute que Jésus est le Père Éternel, mais elle l'identifie aussi au Saint-Esprit:  "Jusqu'à ce jour, quand on lit Moise, un voile est jeté sur leur cœur; mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté.  Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté" (2 Cor. 3: 15-17).  Ailleurs le Texte Sacré mentionne dans un même souffle l'Esprit de Dieu et l'Esprit de Christ, nous indiquant que les deux sont le même Esprit:  "Or vous n'êtes point en la chair, mais en l'Esprit, si toutefois l'Esprit de Dieu habite en vous; mais si quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui" (Rom. 8: 9).  S'il y aurait trois personnes distinctes en Dieu, comme proclame le Christianisme Conventionnel, chaque personne aurait sa forme, son âme et son esprit personnel; ce qui reviendrai à dire qu'il y a trois Esprits en Dieu ou trois Dieux.  Mais la Parole de Dieu nous enseigne autrement:  "Il y a un seul Corps et un seul Esprit, comme aussi vous êtes appelés à une seule espérance, par votre vocation, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et par tous, et en vous tous" (Éphé. 4: 4-6).

 

 

Pour éliminer toutes objections, il est impératif d'expliquer ici le pourquoi des distinctions évidentes que l'Écriture mentionne entre Jésus et le Père, entre Jésus et le Saint-Esprit.  Ces distinctions résident dans le fait que Jésus possède deux natures, divine et humaine.  Celles-ci possèdent leur propre individualité de substance, avec pouvoir de conscience et de volonté, étant organiquement et indissolublement unies en une seule personne.  Un des passages clé utilisé pour nous indiquer cette distinction est Jean 14: 28:  "Je m'en vais au Père:  car le Père est plus grand que moi". 

 

 

Gardons-nous de faire comme les Témoins Jéhovah, qui à cause de cette distinction, font de Jésus un petit dieu inférieur au Père; ou de faire comme le Christianisme Conventionnel qui voit ici deux personnes distinctes.  Le mot clé dans ce passage est "grand".  D'entre toutes les différentes nuances du mot "grand", qui en grec est "MEIZON", celle de "élevé" par comparaison à "s'abaisser", entre plus dans la signification du contexte donné dans ce passage.  Jésus s'en va au Père, parce que le Père est plus "élevé" que lui, est dû au fait que lui-même étant le Père qui est pur Esprit, s'est abaissé en prenant un corps de chair (Phil. 2: 5-11; 1 Tim. 3: 16).  La distinction ici est donc entre la chair et l'Esprit; l'Esprit étant plus immense, plus excellent, plus glorieux que la chair.  C'est pour cela que Jésus, priant le Père, dit:  "Et maintenant glorifie-moi, toi, Père !  auprès de toi, de la gloire que j'ai eue chez toi, avant que le monde fût fait" (Jean 17: 5). 

 

 

Réalisant cette vérité fondamentale que le Père est en Jésus (Jean 14: 10, 11), et non dans un lieu ambigu à l'extérieur de Jésus, à quelque part dans l'univers comme certains l'enseignent; nous indique clairement que le corps de chair de Jésus est l'enveloppe visible du Père invisible (Col. 1: 15), le Temple du Dieu vivant.  La Parole de Dieu déclare donc que le Père est la nature divine invisible en Christ, et que le Fils est la nature humaine visible dans la chair; et que ces deux natures gardent leur individualité dans la communion de leurs attributs:  "Mon Père travaille jusqu'à maintenant, et je travaille aussi" (Jean 5: 17).  En ce qui concerne le Saint-Esprit, Jésus dit:  "Et je prierai le Père, et il vous donnera un différent Consolateur pour demeurer avec vous éternellement" (Jean 14: 16).  Cet autre Consolateur, différent de Jésus, n'est pas une autre personne que les diviseurs de Dieu nomment "la troisième Personne de la Trinité"; mais une différente phase d'existence du Seigneur Jésus qui est retourné dans l'union de sa gloire première, amenant avec lui son corps glorifié pour nous ouvrir le chemin, revenant habiter en nous par la foi.  Ainsi Jésus qui est le Père est aussi le Saint-Esprit.

 

 

Qu'il existe une certaine Trinité dans la Bible est indéniable, non pas une Trinité spéculative qui proclame qu'il y a trois personnes en Dieu; mais une Trinité de révélation qui affirme l'existence d'une seule personne en Dieu, à savoir: le Seigneur JÉSUS qui est conscient d'exister éternellement comme Père, Fils, et Saint-Esprit.  Cette position que nous venons de voir sur l'identité de Jésus est ce qui sépare le Christianisme Marginal du Christianisme Conventionnel.  La vérité et non la spéculation est notre soutient. 

 

 

 

Chapitre 4

 

Le Christianisme Primitif

 

 

La progression du Christianisme jusqu'au début du 4" siècle, fut marqué par d'intenses persécutions, et surtout par l'infiltration de faux frères et la propagation de fausses doctrines qui persistent jusqu'à nos jours.  Un combat pour obtenir le contrôle de tout le Chistianisme se formait subtilement et graduellement.  J.M. Nicole nous dit:  "L'Église a moins bien su discerner les dangers du cléricalisme et du formalisme" (Précis d'Histoire de l'Église, par: J.M. Nicole)Les élus avaient toutefois été avertis d'avance de tous ces dangers par l'apôtre Paul:  "Prenez donc garde à vous même, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis surveillant, pour soigner l'Église de Dieu, laquelle Il a acquise par son propre sang.  Car je sais qu'après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables, qui n'épargneront point le troupeau; et qu'il se lèvera d'entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines corrompues, dans la vue d'attirer des disciples après eux" (Actes 20: 28-30).  La déclaration que "Dieu a acquise son Église par son propre sang", nous indique que le sang de Dieu a été versé sur la croix; ce qui confirme davantage que Jésus est Dieu et que le Père, étant la nature divine en Christ, a souffert autant que sa nature humaine à cause de la communion des deux natures.  Or, selon H.R. MacKintosh (The Doctrine of the Person of Jesus-Christ), Athanase, qui est responsable d'avoir formulé la doctrine de la Trinité Ontologique, rejeta les expressions "Jésus-Christ notre Dieu" et "le sang de Dieu" comme étant non-biblique.  Cette fausse position d'Athanase a jouée un rôle important dans la fondation du Christianisme Conventionnel au Concile de Nicée.

 

 

Malgré toutes les difficultés, les premiers chrétiens étaient satisfait d'avoir la vie éternelle en Christ, et de ne pas s'accabler avec les problèmes de théories sur la Foi chrétienne, qu'ils laissèrent de côté.  Ce fut que progressivement que le concept spéculatif de la Trinité Orthodoxe prit forme pour être finalement réalisé au Concile de Nicée en l'an 325.  Le tout débuta avec ceux qui sont nommé par présomption "les Pères Apostoliques" et dont le titre de "Pères du Catholicisme" est plus précis.  La grande majorité de ceux-ci, ayant trempé dans la Philosophie du temps, argumentèrent l'existence de Jésus et spéculèrent sur sa Personne et son ministère.  Face à cette vague de spéculations philosophiques et mystiques, certains tentèrent de formuler la Foi biblique; mais leurs tentatives manquèrent de détails importants et devinrent la proie des diviseurs de Dieu.  Ainsi nous voyons dans l'Épître de 2 Clément, écrite par Clément de Rome vers la fin du premier siècle pour renforcir et centraliser l'autorité ecclésiastique:  "Christ, le Seigneur qui nous sauva, étant premièrement Esprit, devint chair".  Puis, dans "Le Pasteur d'Hermas", épitre écrite vers l'an 150 par un certain Hermas de Rome, nous trouvons:  "L'Esprit-Saint, pré-existent, qui créa toute la Création; Dieu le fit habiter dans la chair qu'Il désira".  Dans ces deux passages, le Christ pré-existent est identifié au Saint-Esprit.  Le problème commença plutôt avec les Apologistes qui, de conversion douteuse, cherchèrent à convaincre les chrétiens d'adopter leurs positions philosophiques et spéculatives comme la vérité même.

 

 

Justin Martyr, né au début du deuxième siècle, étudiant de philosophie, se convertit (?) mais continua à porter la robe des Philosophes, et amena un grand nombre à ses points de vues.  Ses enseignements furent de nature hérétique, nous dit Bruce Pringle:  "Nous réalisons que le ruisseau de la pure doctrine chrétienne fut pollué par ses enseignements" (The Word of God in English, par: Bruce Pringle).  Selon Justin Martyr, Jésus est distinct du Père, quoique un avec lui dans sa volonté; et d'après son origine, Jésus est subordonné au Dieu Très-Haut, et en ce sens peut être appelé un second Dieu.  Il est important de réaliser que Justin Martyr est reconnu comme la source de la tradition Catholique et un témoin en faveur de sa liturgie.  Vers le même temps, nous dit J.M. Nicole, Théophile d'Antioche, un apologiste grec, fut le premier à user du mot Trinité.

 

 

Irénée, disciple de Polycarpe qui fut enseigné directement par l'apôtre Jean lui-même, et évêque de Lyon vers l'an 157, étant plus en accord avec les Saintes-Écritures, écrivit:  "A travers la Parole elle-même, qui était devenue visible et palpable, fut dévoilé le Père:  car le Père est l'invisible du Fils, et le Fils le visible du Père".  Une telle déclaration, libre de spéculations, nous indique que l'identité réelle de Jésus était très bien connue en ce temps par les chrétiens de Lyon et par l'Église Italique ou Vaudoise du nord de l'Italie.

 

 

Le Modalisme Patripassiens:  Dans cette période apparut ceux qu'on appelle les antitrinitairiens ou Modalistes, qui furent nommé aussi les Patripassiens, parce qu'ils croyaient que le Père avait souffert sur la croix.  Nous y trouvons Noet, Praxéas, Épigone, Cléomène et Calliste.  Un docteur célèbre du nom de Sabellius fit aussi son apparition avec une déviation regrettable du Modalisme qui ne tarda pas à être condamnée, et malheureusement on appela cet enseignement "le Sabellianisme".  Mais, loin de Sabellius, Noet enseigna un Modalisme biblique, disant:  "Puisque le Père ne fut jamais créé, nous l'appelons vraiment Père.  Mais autant qu'il lui plut de s'assujettir à la naissance, il est engendré et devient son propre Fils, non le fils d'un autre.  Étant invisible, ingénéré, impassible, il est Père; comme visible, généré et mortel, il est Fils".  En les propres paroles de Noet:  "Si maintenant je confesse Christ comme Dieu, c'est parce qu'il est le Père ou il n'est pas Dieu du tout.  Maintenant Christ, qui lui-même est Dieu, a souffert; donc le Père a souffert, car il était lui-même le Père".  Ceux qui supportèrent cet enseignement furent condamné comme hérétiques par les diviseurs de Dieu, et plusieurs trouvèrent la mort parce qu'ils voulurent préserver l'unité de Dieu dans l'esprit des fidèles.  L'enseignement de Noet et Praxéas est celui que nous retrouvons dans le Christianisme Marginal où nous le voyons élaboré davantage sur la Parole de Dieu.  Tertullien, un des Pères Catholique, fut frustré par cette affirmation de Noet et Praxéas, et répliqua véhément que Praxéas avait crucifié à Rome le Père pour le Diable; et que leur Dieu était un lâche.  Noet répondit:  "Comment puis-je faire mal en glorifiant Christ".  Il n'est donc pas difficile à voir ici qui furent les vrais Sentinelles du troupeau de Dieu.

 

 

Sabellius qui vivait à Rome vers l'an 220, ajouta quelques éléments de nouveaux à la position de Noet et Praxéas, et inclua le Saint-Esprit dans l'ordre de leur enseignement.  Pour lui, le Dieu unique avait été premièrement Père sous l'Ancienne Alliance, puis Fils pendant la vie de Jésus, puis Saint-Esprit sous la Nouvelle Alliance.  Quoique ceci correspond aux trois modes de la révélation dans l'Écriture, son approche fit de Dieu trois aspects phénoménaux successifs et temporaires.  Pour lui Dieu n'est pas Père, Fils, et Saint-Esprit simultanément.  Lorsque le Père devint le Fils, il cessa d'être Père; lorsque le Fils devint l'Esprit, il cessa d'être Fils.  Ceci fut une différente sorte de Modalisme.  Cette approche enlevait l'existence éternelle à Jésus-Christ et annulait sa Divinité.  Sabellius avait quitté l'enseignement de Noet et Praxéas en la modifiant ainsi et perdu avec justice la confaince des chrétiens.  Ce ne fut plus du Modalisme Patripassien, mais une perversion de la vérité qui ne tarda pas à être diffamé au gré des diviseurs de Dieu.  Ce n'est que dans le Christianisme Marginal que la doctrine Patripassienne demeure pure; car nous rejetons le Sabellianisme et confessons que Jésus est Père, Fils, et Saint-Esprit éternellement, puisqu'il demeurera toujours notre Créateur, notre Rédempteur, et notre Sanctificateur.  Ainsi dit le Dr. H.R. MacKingtosh:  "Les points de vues extrêmes de Sabellius ne doivent pas être imposés à tous les Modalistes".

 

 

Tertullien, né à Carthage au milieu du deuxième siècle, se convertit (?) vers l'âge de 40 ans.  Défenseur de la Foi Catholique, il fut le premier écrivain à créer la terminologie théologique latine sur la Trinité Ontologique et sur les Sacrements.  Il fut aussi le premier à donner le nom de "Nouveau Testament" aux écrits des Apôtres.  J.M. Nicole nous dit qu'il refusait de discuter avec les hérétiques en se basant sur l'Écriture.  Il se borna plutôt à les condamner en s'appuyant sur la tradition.   Il se joignit après à la secte des Montanistes, précurseurs des Pentecôtistes et des Charismatiques modernes; il fonda ensuite la secte des Tertullianistes.  Son affirmation que Dieu est une substance et trois personnes, fut complètement innovatrice et prépara le chemin à son développement subversif par le Concile de Nicée.

 

 

Origène Adamantius (185-254), nommé simplement Origène, fut Égyptien de race et demeura dans la ville d'Alexandrie en Égypte.  Il n'avait pas encore dix-sept ans, qu'il en étonnait déjà plusieurs par l'étendue de ses connaissances.  Génie et Philosophe, il écrivit plus de livre dans sa vie qu'un homme normal peut généralement en lire.  Démétrius, évêque d'Alexandrie, lui confia à l'âge de dix-huit ans la direction de l'école catéchétique d'Alexandrie.  Il est reconnu aujourd'hui comme le père de la Théologie Systématique et est admiré, si non adoré, par tous les Pasteurs et Théologiens modernes pour son érudition.  Eusèbe de Césarée adora au pied de l'autel des enseignements d'Origène; et Jérôme, l'éditeur de la Vulgate Latine, fut grandement influencé par son savoir.  Nous retrouvons la même chose chez tous les partisans du Culte de l'Intelligence, particulièrement dans le mouvement du Néo-Évangélisme.  Le Dr. David Otis Fuller nous dit:  "Lorsqu'il sagit d'Origène, nous parlons de celui qui a fait plus que tous les autres pour former et donner une direction aux forces de l'apostasie à travers les siècles" (Which Bible, par: David Otis Fuller)

 

 

Dans son "Dialogue avec Héraclides", nous voyons qu'Origène affirme l'existence de deux Dieux, rejetant la Divinité unique de Christ:  "Comme les frères sont offensés par l'affirmation qu'il y a deux Dieux, nous devons formuler cette doctrine avec prudence...  Car notre but est d'infiltrer cette doctrine peu à peu dans leurs oreilles".  Origène attribua aussi le sacrifice de Jésus comme une offrande à Satan, enseignait que le Diable serait sauvé, que l'Univers est éternel et que les étoiles et les planètes ont des âmes comme les hommes.  Il refusa aussi la prière à Christ et enseigna la purification des péchés par le Baptême d'eau.  Origène fut essentiellement l'ennemi le plus dangereux du Christianisme Authentique.  Il empoisonna la source de l'eau de vie en altérant, retranchant et ajoutant dans la Parole de Dieu, tout ce qui lui plaisait, faisant de Dieu un menteur qui ne su protéger sa Parole.  Il est l'auteur de la Septante Grec que nous retrouvons dans la 5" colonnes de son Hexapla; texte qui est la base du Codex Vaticanus et du Codex Alexandrinus d'où proviennent toutes les Bibles modernes dénaturées.  Il mourut en l'an 253 à l'âge de 69 ans, et fut déclaré comme un hérétique au Concile de Justinien de Constantinople en l'an 553.

 

  

Arius, prêtre d'Alexandrie et partisan du Culte de l'Intelligence d'Origène, niait la divinité de Jésus-Christ, en particulier sa préexistence éternelle.  Il considérait Jésus comme étant le premier être créé et fut donc le prédécesseur des Témoins Jéhovah.  Son enseignement reflétait celui d'Origène en ce qu'il fit du Fils un deuxième Dieu dissemblable au Père, créé au commencement des temps.  Il fut déposé par son évêque Alexandre, mais trouva des appuis chez d'autres évêques, en particulier Eusèbe de Nicomédie qui était très favorisé à la cour de l'Empereur Constantin.

 

Chapitre 5

 

L'Empereur Constantin et le Mithraisme

 

 

Dès que les persécution cessèrent contre les chrétiens dans l'Empire Romain, le Christianisme Conventionnel entra dans les cours et dans les palais des rois.  La voie était préparé pour l'introduction d'une transformation radicale au sein du Christianisme.  La tradition veut que l'Empereur Constantin ait été illuminé d'une vision à la veille de la bataille du pont Milvius, le 28 Octobre de l'an 312; lorsqu'il marcha contre Maxence, et se soit convertit brutalement au Christianisme.  Ce fut plutôt le contraire, car Constantin n'était qu'un opportuniste motivé par la conviction que la Foi chrétienne l'aiderait à unifier l'Empire Romain.  Génie militaire d'une ambition sans borne, il espérait reformer la religion de l'Empire, d'y détrôner tous les dieux et d'établir le culte absolu de Mithra, le fils du Soleil, sous une forme plus subtile revêtue d'éléments chrétiens.  Ainsi nous dit A.R. Kayayan:  "Constantin se trouvait dans une situation extrêmement délicate et cela lui fit ressentir le besoin d'un secours surnaturel.  Il avait été adepte de la religion de Mithra, le dieu Soleil perse qui était considéré comme le grand combattant et le défenseur de la vérité et de la justice.  Un grand nombre de sujets romains avaient aussi accepté le Mithraisme, et plus particulièrement les soldats.  Dans tous les camps militaires, Mithra était le dieu-patron" (L'Église dans l'Histoire, par: A.R. Kayayan).

 

 

Le Mithraisme avait des ressemblances inouies au Christianisme.  De son origine, le Mithraisme qui était une religion à mystères, était issu du Mazdéisme, nommé aussi Zoroastrisme de leur prophète Zoroastre; tout comme le Christianisme était issu du Judaisme.  Certaines archives placent le début du Mazdéisme vers 500 ans avant Jésus-Christ, et d'autres à la Tour de Babel, ce qui est plus probable vue son lien étroit avec la religion des Druides.  Il est dit que Zoroastre fut né miraculeusement d'une vierge, qu'il donna la loi aux anciens Perses, fut inspiré de l'Esprit de Dieu qui descendit sur lui à l'âge de 30 ans, et fut amené dans le désert pour être tenté du Diable.  Selon Alexandre Hislop, "Zoroastre signifie:  le germe de la femme ou le Messie" (Les Deux Babylones, par: Alexandre Hislop)

 

 

Zoroastre prêchait aux Perses:  "Il n'y a qu'un seul Dieu, celui de la lumière et du ciel, Ahura-Mazda, le Seigneur-Sage, qui est le Créateur de toutes choses".  Pline, l'historien Romain, nous raconte que Zoroastre avait écrit deux millions de vers et une Bible qui se nomme le Zend-Avesta.  Zoroastre enseignait que le dieu Ahura-Mazda et Ahriman ou Satan, combattaient pour leur prédominance, mais qu'à la fin le Diable serait vaincu et que le mal cesserait à jamais.  Alors viendrait la résurrection, et le corps serait revivifié étant réunit de nouveau avec son âme.  La religion Mazdéenne prêcha aussi la venue d'un Sauveur qui a une étonnante ressemblance à Jésus:  "Zoroastre, étant assis près de la source d'eau vive, ouvrit la bouche et parla ainsi à ses disciples:  Je m'adresse à vous mes amis que j'ai nourris de ma doctrine.  Écoutez, que je vous révèle le mystère prodigieux concernant le Grand Roi qui doit venir dans le monde.  En effet, à la fin des temps, un enfant sera conçu et formé avec tous ses membres dans le sein d'une vierge, sans que l'homme l'ait approché.  Il sera pareil à un arbre à la belle ramure et chargé de fruits, se dresssant sur un sol aride.  Les habitants de cette terre s'opposeront à sa croissance et s'efforceront de le déraciner du sol, mais ils ne pourront point.  Alors ils se saisiront de lui et le tueront sur le gibet.  La terre et le ciel porteront le deuil de sa mort violente et toutes les familles des peuples pleureront.  Il ouvrira la descente vers la profondeur de la terre, et de la profondeur il montera vers le haut.  Alors, on le verra venir avec l'armée de la lumière, porté sur les blanches nuées; car il sera l'enfant conçue de la Parole génératrice de toutes choses.  Quand se manifestera le début de son avènement, de grands prodiges apparaîtront dans le ciel.  On verra une étoile brillante au milieu du ciel, sa lumière l'emportera sur celle du soleil...  Or donc mes fils, gardez le mystère que je vous ai révélé; qu'il soit écrit en votre coeur et conservé dans le trésor de vos âmes.  Et quand se lèvera l'astre dont j'ai parlé, que des courriers soient envoyés par vous, chargé de présents, pour l'adorer et lui faire offrande.  Ne le négligez pas, car il est le Roi des rois, et c'est de lui que tous reçoivent la couronne".

 

 

Le Seigneur mentionné ci-haut n'est pas Jésus mais Mithra, connu anciennement sous le nom de Thammuz (Ézéch. 8: 14), dont le caractère fut associé aux aspirations messianiques d'Israel.  Arthur Weigall (The Paganism in our Christianity) nous dit que Mithra fut engendré par Ahura-Mazda et fut son égal comme fils.  Il fut né dans une caverne et des bergers vinrent l'adorer lui apportant des présents.  Il était l'incarnation de Hélios, le dieu Soleil; et par le fait de sa naissance dans une caverne, il devint identifié à Apollo et fut reconnu comme le dieu du rocher et adorer comme le Bon Berger, le Soleil spirituel, la lumière céleste, et le chef des sept esprits divins.  Dans sa désignation de "Dieu du Rocher", nous obtenons la raison pourquoi la colline du Vatican de Rome fut regardée comme consacré à l'apôtre Pierre, la pierre ou le rock, car elle fut déjà consacré à Mithra; des ruines Mithraique y furent découvertes.  Le Mithraisme, étant une religion à mystère, avait sept niveaux d'initiations ou sept sacrements, ses jours de fêtes, son Eucharistie, et son propre baptême.  Justin Martyr, qui en toute probabilité en fut un initié, écrivit vers l'an 140, que du pain et de l'eau furent utilisé dans l'eucharistie des adorateurs de Mithra; le pain qui avait une forme ronde symbolisait le soleil et fut marqué d'une croix.  L'eucharistie Mithraique fut un mémorial de la dernière cène ou repas de Mithra, lorsqu'il mangea avec Hélios avant de monter aux cieux.  Tertllien, un autre initié, ajoute que les adorateurs de Mithra pratiquait le Baptême d'eau par lequel ils croyaient être racheté de leurs péchés; et que le prêtre Mithraique faisait un signe de croix sur le front de la personne baptisée.  Les adorateurs de Mithra furent appelé Soldats de Mithra.  Le chef de la foi Mithraique se nommait Pater Patrum, "Père des Pères", c'est à dire "Pape" qui vient du mot "Papa"; et siègeait à Rome, tout comme le Pape de nos jours.  Mithra fut appelé "Dominus", c'est à dire "Seigneur", et le Dimanche lui fut consacré comme "le jour du Seigneur".  Le 25 Décembre fut observé comme le jour de sa naissance, et Pâque fut même un festival Mithraique.  Du Mithraisme est venu l'utilisation des cloches, des chandelles, de l'eau bénite, et de la sélection du Mont Vatican comme un site sacré.

 

 

Une tentative de fusionner le Mithraisme au Christianisme fut faite par le Perse "Mani" qui forma les églises Manichéennes vers l'an 275.  Ainsi dit J.M. Nicole:  "Mani fut mis à mort dans son pays à cause de ses idées, mais celles-ci se répandirent dans l'Empire Romain...  Le Manichéisme eut une grande vogue au 4" siècle".  Considérant maintenant tout ce que nous savons sur le Mithraisme, et l'ambition sans borne de l'Empereur Constantin qui fut un adepte de Mithra; nous pouvons dire qu'il suivit dans les pas de Zoroastre et de Mani pour occasionner une réforme habile et subtile du Mithraisme en lui donnant une apparence chrétienne qui subsiste jusqu'à nos jours sous le nom de Catholicisme.

 

 

D'après le Dr. Leonhard Schmitz (A Manual of Ancient History), l'occasion se présenta pour Constantin lorsqu'il marcha vers Rome avec son armée, et que ses soldats virent dans le ciel un signe formé par les rayons du soleil en forme de la lettre "X".  Les soldats Romains, marqués de superstitions, y reconnurent immédiatement le signe d'Apollo, "Sol Invictus" qui signifie "le Soleil invincible".  Ce fut dans la nuit qui suivit, que Constantin, méditant sur ces choses, décida de se servir du Christianisme pour servir à ses propres intérêts.

 

 

Selon Frank G. Slaughter (Constantine), ce fut dans une discussion avec Dacius, un de ses générals, que Constantin dit:  "Le Christianisme proprement contrôlé peut devenir une puissante force pour maintenir l'ordre dans l'Empire.  Si je suis pour rêgner, je dois le gouverner partout".  Constantin sût reconnaître dans la lettre "X" du signe d'Apollo, son équivalent dans le Grec ou la lettre "X", qui se prononce "CH", est l'initial du nom de Christ.  Réalisant que dans sa signification ce signe unissait le Paganisme et le Christianisme:  car il signifiait une chose pour l'un et une autre pour l'autre, il se dit:  "Par ce signe je vaincrai".  Le lendemain il ordonna à ses artisans de fabriquer un étendard sur lequel serait suspendu un drapeau avec la lettre "X", et qui devait en plus être peinturé sur tous les boucliers de ses soldats.

 

 

Concernant ce signe, Alexandre Hislop nous dit:  "Il est certain que le "X" était en Égypte le symbole du dieu Ham, connu par les Romains sous le nom d'Apollo, et comme tel, était exposé sur la poitrine de sa statue.  Il est hors de doute que les chrétiens qui ne connaissaient rien des machinations et des trames secrètes, prenaient le "X" pour l'équivalent de Christ.  Eusèbe, qui écrivait que la superstition et l'idolâtrie faisaient des progrès, s'efforça de montrer que la barre en croix, sur laquelle fut suspendu le drapeau, était l'élément essentiel de l'enseigne de Constantin.  Il en résultat que bientôt, à mesure que l'apostasie s'accentuait, que le "X" fut entièrement mis de côté, et que le "TAU" ou "T", signe de la croix qui était le signe incontestable de Thammuz, le faux Messie, lui fit partout substitué.  Ainsi, par le signe de la croix, Christ a été crucifié une seconde fois à Rome par ceux qui se disent ses disciples.  Or, ces faits étant historiques, qui peut s'étonner que dans l'Église Romaine, le signe de la croix ait été toujours un instrument de grossières superstitions et de tromperies".  C'est exactement de ce signe que nous parle l'Apocalypse en disant:  "Et elle faisait que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, prenaient une marque à leur main droite, où à leur front; et qu'aucun ne pouvait acheter, ni vendre, s'il n'avait la marque ou le nom de la bête, ou le nombre de son nom" (Apoc. 13: 16, 17).  "Par ce signe je vaincrai", dit la bête Catholique à notre monde spirituellement déboussolé.

 

 

Après sa victoire sur Maxence au pont Milvius, Constantin prit alors le titre de "Maximus Augustus", le "Suprême Vénérable", fils d'Apollo; comme il est ailleurs "Pontifex Maximus", "Souverain Pontife" des Mystères Chaldéens du Culte du Soleil, et maître suprême du Paganisme; et rencontra Licinius à Milan au début de l'an 313.  Ils prirent alors en commun les décisions qui formulèrent "l'édit de Milan", proclamant la liberté chrétienne, et attribuant à tous la liberté d'adorer Dieu sous la forme qui leur plaisait.  De là est venue la préoccupation d'obtenir que chaque religion fit sa paix et son unité.  Cette liberté provisoire dura pour une période de douze ans, jusqu'en l'an 325.

 

 

Dans la première partie du 4" siècle, Constantin le Grand, poursuivit son objectif d'une réforme Mithraique, et proclamat un édit qui établit le Dimanche comme jour de fête obligatoire, dans toute l'étendue de l'Empire Romain.  Ce fut à ce moment qu'on commença à changer le nom des fêtes paiennes et qu'on leur donna des noms chrétiens:  la fête de Saturne, c'est à dire de Mithra ou Apollo, devint Noel; la fête d'Astarté ou Ishtar devint Pâques; la fête de Thammuz ou Lucifer devint la Saint-Jean, etc...  Constantin comprenait, en effet, que si les mêmes jours étaient observés par les Chrétiens et les Paiens, que tous seraient incités à embrasser sa nouvelle forme d'un christianisme bâtard et subtil.  Déterminé à rassembler le monde Chrétien sous ses étendards, ce Grand-Séducteur n'avait pas encore achevé sa tâche.  C'est par le moyen de paiens à demi-convertis, de prélats ambitieux, et de chrétiens mondanisés qu'il parvint à ses fins.

  

Chapitre 6

 

Le Concile de Nicée

 

 

Leonhard Schmitz nous fait voir que les disputes doctrinales, qui devenaient de plus en plus intenses entre les églises conventionnelles, donnèrent à Constantin l'occasion de s'introduire dans leurs affaires.  Voyant que ce genre de christianisme ne pouvait se gouverner lui-même, sans que provienne des divisions et des crises émotionnelles qui menaçaient de diviser son Empire, Constantin convoqua tous les évêques à assister au premier Concile Oecuménique en l'an 325, situé dans la ville de Nicée en Bithymie.  Edward G. Selden mentionne qu'il se présenta à ce Concile sinueux 318 évêques, chiffre mystique contenu dans l'Épitre de Barnabé 8: 11-13, qui représente une initiation à un nouveau mode de vie; ce qui fut très significatif pour cette situation.  Ils vinrent d'Éphèse, de Corinthe, d'Antioche, de Césarée, de Rome, d'Alexandrie et d'Héracléopolis en Égypte; de Perse, de Mésopotamie, de Syrie, de Palestine et de Carthage.  Ils représentèrent une multitude de peuples et de nations à travers l'Empire Romain universel.  Cette réunion confirmait l'accomplissement d'une prophétie écrite dans le livre de l'Apocalypse qui dit:  "les eaux de laquelle la Bête est monté...  sont des peuples, des foules, des nations, et des langues" (Apoc. 13: 1; 17: 15).

 

 

Au début du concile, les évêques ne firent que s'argumenter et exprimer le mépris qu'ils avaient l'un contre l'autre.  Constantin entra dans la salle du concile revêtu de sa pourpre, et de toute la magnificience de son office de Souverain Pontife Babylonien, tout couvert d'or et de pierres les plus précieuses.  Dans son discours enrégistré par Eusèbe de Césarée, Constantin le Grand Séducteur qu'on peut nommé aussi "le Grand Dragon de feu", adressa les membres du concile:  "Je n'ai jamais rien souhaité avec autant d'ardeur que de vous voir rassemblés en un même lieu...  Informé des contestations qui vous divisaient les uns d'avec les autres, bien loin de les négliger, je jugeai que c'était pour moi un devoir d'y remédier; c'est dans cette vue que je vous ai convoqués.  Votre présence me donne la plus vive satisfaction; toutefois elle ne sera point complète jusqu'à ce que vous soyez tous animés d'un même esprit".  Un dicton anglais résume ce discours en disant:  "Welcome to my parlor said the spider to the fly".

 

 

Marie-Nicolas-Sylvestre Guillon, professeur d'éloquence sacré dans la faculté de Théologie de Paris en l'an 1828, confirme dans ses écrits sur les "Pères de l'Église", que Constantin s'engageait dans les plus hautes spéculations sur les mystères de la foi, particulièrement sur l'incarnation; et qu'il expliquait au Concile les prophéties qui concernaient l'avènement de Christ, en les confirmant non par les Saintes-Écritures, mais par le témoignage des prédictions occultes de la Sibylle de Cumes dans la 6" élogue de Virgile.  Que le sujet de l'incarnation de Christ obsédait Constantin face aux Oracles de la Sybille de Cume, est dû au fait que les prédictions de la Sybille, qui était vénéré à Rome, annonçaient la venue de l'âge d'or, le rétablissement du rêgne de Saturne par un enfant mâle qui participerait à la vie des dieux et qui règnerait sur un monde en paix.  Il n'y a aucun doute que Constantin s'attribua cette prédiction à lui-même, et l'imposa aux évêques réunis qui en firent un héros de la foi.  Ceci est significatif, lorsque nous considérons que le nom secret de la ville de Rome, qui fut interdit de prononcer sous peine de mort, était "Saturnia" ou ville de Saturne; et que "Saturne" dans le langage des mystères Chaldéens signifie "Celui qui est caché" ou "le dieu des mystères", c'est à dire "Satan".  Ceci identifie Rome comme la ville de Satan et son Souverain Pontife comme l'incarnation de "Celui qui est caché", l'hypocrite, le subtil.  Ainsi nous voyons la vrai face de Constantin et de sa descendance dans la Rome papale.

 

 

Ce qui est encore plus intéressant, est que nous savons d'après certaines archives historiques retrouvé dans "l'Histoire Ecclésiastique de Sozomen", que Constantin fut né en Grande-Bretagne et qu'il avait reçu une certaine éducation chrétienne.  Mais nous savons aussi que le prétendu christianisme dans lequel il fut éduqué n'était qu'une forme de Druidisme de l'ancienne religion des Celtes.  Or d'après le Rev. R.W. Morgan (St. Paul in Britain), la religion Druide avait certaines similarités avec une forme de Christianisme qui se rapprochaient beaucoup du Mithraisme.  Il nous est dit que le Druidisme commença 3,903 ans avant Jésus-Christ et 50 ans après la naissance de Seth.  Alexandre Hislop confirme que Seth était chez les Égyptiens de l'antiquité, nul autre que Sem, le fils de Noé; mais que son nom fut donné par les paiens de ce temps à celui qu'ils adoraient comme leur grand libérateur ou Messie, c'est à dire Nimrod (Gen. 10: 8, 9), le géant qui se révolta contre le ciel dans l'apostasie du culte primitif, connu aussi sous le nom de "Lucifer" (Ésa. 14: 12-15).  Le point crucial ici est que la religion Druidique, dans laquelle Constantin fut instruit dans sa jeunesse, avait une Trinité d'une essence divine créatrice, conservatrice, et rénovatrice, connu comme "Beli, Taran, et Yesu", le dernier nom étant le même que celui de Jésus:  Beli, le Père; Taran, la Mère, et Yesu, le Fils.

 

 

Malgré tout ce que nous savons sur Constantin, les Théologiens Orthodoxes Conventionnels persistent encore de nos jours à le mettre hors de tout doute.  Nous voyons ceci dans les paroles de Roussas John Rushdoony, théologien des églises Réformées:  "La sincérité de la foi religieuse de Constantin ne doit pas être douté" (The One and the Many).  Or nous ne doutons pas de la foi religieuse de Constantin, nous affirmons simplement, avec des preuves bibliques et historiques à l'appui, que sa foi n'était pas réellement chrétienne, mais plutôt paienne et extrêmement subtile.  Toutefois, Rushdoony touche le point essentiel en disant:  "Le christianisme représentait le pouvoir, et Constantin croyait dans le pouvoir.  Tout comme Dieu est Souverain et Monarque sur tout ce qui est dans les cieux, Constantin se disait souverain et monarque sur tout la terre entière.  Ainsi, comme Eusèbe de Césarée écrivit:  Puisqu'il (Constantin) fut le premier à déclarer la totale Souveraineté de Dieu, ainsi lui-même comme seul souverain du monde Romain, répendait son autorité sur toute la race humaine".  Pour Eusèbe, la monarchie l'emporte comme système et méthode de gouvernement pour tous les états.  De même qu'il n'y a qu'un seul Dieu, de même il n'y a qu'un seul empereur.  En déclarant que Dieu exerce sa Souveraineté seulement que dans les cieux, et que l'Empereur est choisi de Lui pour exercer son autorité sur la terre entière; Constantin se déclare être "le dieu de ce monde" (2 Cor.4: 4).  Ainsi dit Rushdoony:  "A un certain moment, selon Eusèbe, Constantin proclama au groupe d'évêques:  -Comme évêques, votre juridiction s'exerce à l'intérieur de l'Église:  Je suis aussi un évêque ordonné par Dieu pour superviser tout ce qui est à l'extérieur de l'Église.-  Ainsi Constantin ne trouva aucune difficulté à définir sa position christologique comme Empereur, sauveur, Souverain-Pontife, et évêque de Dieu".  Et quoique le Catholicisme ne veut point l'admettre, Constantin, et non Pierre, fut en réalité le premier Pape officiel.

 

 

Les évêques du Concile de Nicée furent divisé en trois groupes qui étaient en conflits avec l'un et l'autre.  Eusèbe de Nicomédie dirigeait les Ariens; Alexandre d'Alexandrie avec l'aide d'Athanase dirigeait les Orthodoxes (les purs); et Eusèbe de Césarée dirigeait le groupe des indécis.  Osius de Courdoue, député d'Espagne, ainsi qu'Athanase d'Alexandrie y jouèrent les rôles les plus importants.  Constantin, le Grand Dragon, qui se prononça en faveur de la liberté religieuse, leur offrit son support et son autorité pour rétablir l'ordre.  Les évêques acceptèrent par crainte et respect de ce puissant souverain, et furent ainsi mit échec et mat; ne réalisant pas qu'ils venaient d'accomplir cette prophétie dans l'Apocalypse:  "...et le Dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité...  Et ils adorèrent le Dragon qui avait donné pouvoir à la Bête, en disant:  Qui est semblable à la Bête, et qui pourra combattre contre elle" (Apoc. 13: 2, 4).

 

 

Les trois points que l'Arianisme défendait furent:  1) Christ fut un être créé, 2) Il n'avait aucune existence éternelle, 3) Il ne fut pas de la même essence (nature) que le Père.

 

 

Les trois points de la prétendue orthodoxie d'Athanase furent:  1) Christ fut engendré, non créé, 2) Il fut engendré avant la fondation du monde, 3) Christ est de la même essence que le Père.

 

 

La bataille fut engagée sur les mots clés "HOMOOUSION" (d'une même essence), et "HOMOIOUSION" (d'une essence semblable).

 

 

Athanase réclamait que "Dieu n'a pas été un seul moment sans être Père; le Fils n'est point sans raison appelé éternel.  Parce qu'il est Père de toute éternité, son Fils est également Fils de toute éternité, coéternel à Dieu son Père, comme étant la splendeur de sa lumière éternelle.  Si quelqu'un dit que le Fils de Dieu soit capable de changement ou de mutation, la sainte église Catholique et Apostolique lui dénonce qu'il est damné.  Le Père et le Fils sont deux personnes distinctes:  le Père, en tant que Père n'est pas le Fils; le Fils, en tant que Fils n'est pas le Père; mais la nature de l'un et de l'autre étant une et la même, il faut attribuer au Fils tout ce qui est dit du Père, excepté le nom de Père.  Jésus-Christ est engendré au sein de Dieu son Père de toute éternité, conçu dans le temps dans le sein d'une vierge, sa mère...  mais par l'opération de sa divinité unie à une nature mortelle, tout semblable à la notre, qu'il a renouvellé toute entière par l'alliance auguste qu'il a contracté avec elle".

 

 

J.M. Nicole nous dit qu'une formule équivoque fut proposée par Eusèbe de Césarée qui appartenait à la majorité désireuse d'un compromis.  En conséquence le Concile adopta le Symbole de Nicée qui proclame la divinité et la préexistence éternelle du Fils, engendré et non créé, consubstantiel au Père, et qui prononce la damnation sur les Ariens.  Une fois que l'Empereur Constantin avait donné son approbation à cette formule, il ne restait plus rien à faire, sauf de s'y soumettre.  Ceux qui refusèrent de signer cette formule exilés.

 

 

Le Christianisme Marginal dénonce cette déclaration de Foi du Symbole de Nicée comme anti-scripturaire, à voir même anti-chrétienne.  Nous déclarons que le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, ne sont pas trois personnes distinctes, mais trois modes ou niveau de conscience d'existence en Christ.  Dans sa conscience, Christ garde toujours en lui-même, éternellement, ces trois distinctions de sa révélation personnelle sans qu'elles soient confondues; tout comme un homme ne confond pas dans sa conscience les distinctions d'être le fils de son Père, le père de son fils, et le conseiller de sa famille.  Nous reconnaissons ici trois modes de conscience d'existence en une seule personne distincte.  Nous avons donc ici trois niveaux ou modes de conscience dans une même essence ou nature; la nature humaine de Christ étant fusionnée à son essence divine, ne perd aucunement de sa distinction filiale, ni de sa distinction paternelle, ni de sa distinction spirituelle ou d'adoption dans l'existence de sa conscience éternelle; car Christ est Tout en tout pour tous.  Ceci est la Foi du Christianisme Marginal; et nous déclarons que celui qui ne croit pas fidèlement et fermement que Jésus-Christ est notre Créateur (le Père), notre Sauveur (le Fils), et notre Sanctificateur (le Saint-Esprit), ne peut être sauvé.  En ceci, nous nous opposons à toutes les machinations et spéculations de la prétendue orthodoxie Nicéenne du Christianisme Conventionnel des églises traditionnelles, non-conformistes, ou dissidentes.  Nous glorifions Christ et non un système de Foi spéculatif institutionnalisé avec ses prétentions absurdes et subversives qui dérobent Christ, notre Sauveur et notre Roi, de sa juste place dans les cieux et dans nos coeurs.

 

 

Mais tout ne nous fut pas dit sur les questions débattues au sein du Concile de Nicée.  Nous savons que certaines choses nous furent cachées intentionnellement; ceci étant le jeu du dieu caché qui régnait sur ce Concile tendancieux.  Alexandre Hislop, dans son oeuvre remarquable et incontestable "Les Deux Babylones", nous dit:  "Aussi, lorsque en 325 après J.C. quand le concile de Nicée  dut condamner l'hérésie d'Arius, qui niait la divinité de Jésus-Christ, cette doctrine fut bien condamnée, mais ce ne fut pas sans l'aide d'hommes qui indiquaient nettement leur désir de mettre la créature au rang du Créateur, la vierge Mère à côté de son Fils.  Au Concile de Nicée, dit l'auteur de "Nemrod", le parti des "Melchites", c'est à dire les représentants de la soi-disant chrétienté en Égypte, affirmaient -qu'il y a trois personnes dans la Trinité, le Père, la Vierge Marie, et le Messie leur fils".

 

 

Cette déclaration étonnante des Melchites ouvra de nouveaux horizons qui contribuèrent, par après, à développer les doctrines de l'Immaculée Conception de Marie, de son Ascension, et de l'établir comme Médiatrice et Reine des cieux.  Dans le Dictionnaire de Daniel G. Reid (Dictionary of Christianity in America), nous trouvons que les Melchites surgirent des Patriarches d'Alexandrie, et que le mot "Melchites" signifie "Roi ou Empereur" dans le Syriaque et l'Arabique.  Ceci nous indique que le parti des Melchites, au Concile de Nicée, supportait les notions de l'Empereur Constantin d'introduire une Trinité issue du Paganisme qui satisfairait tant bien aux paiens qu'aux chrétiens nominatifs.  Or, puisque toutes les Trinités du Paganisme incorporait une Déesse, il convenait qu'il en fut ainsi dans le Christianisme afin de maintenir l'ordre et l'unité dans l'Empire, et d'établir l'Église Impériale Universelle ou Catholique comme seule autorité, et qui serait secrètement par duplicité "l'Église Mithraique Universelle" vouée au Culte du Soleil.  Hislop nous révèle des faits intéressants sur ce sujet de la Madonne Romaine:  "Dans la doctrine ésotérique de la Grèce et de Rome, il n'y avait qu'une seule Déesse, le Saint-Esprit, représenté comme femelle.  Ceci fut fait par une perversion de la grande idée scriptuaire que tous les enfants de Dieu sont enfantés par le Père et nés de l'Esprit; et avec cette idée, l'Esprit de Dieu comme Mère était représenté sous la forme d'une colombe, et était reconnue comme la Reine du ciel et Médiatrice entre Dieu et les hommes".  Ceci est confirmé par la Parole de Dieu qui nous dit:  "Les fils amassent le bois, et les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux à la reine du ciel, et pour faire des aspersions aux dieux étrangers, afin de m'irriter... " (Jéré. 7: 18).

 

 

Nous avons l'évidence que Athanase, qui après le Concile de Nicée devint Patriarche d'Alexandrie, fut celui qui influença la section Melchite du Concile, et qui aurait proposé que les trois personnes de la Trinité soient le Père, la Mère, et le Fils; le terme "Mère" désignant le Saint-Esprit.  K.R. Hagenbach, dans son Hstoire des Doctrines (History of Doctrines, 1847), nous dit: "La notion fut avancée par l'orthodoxe Athanase, que la Vierge avait demeuré libre de la corruption générale; et que seulement elle, qui fut élevée au-dessus de toute l'humanité par une profusion d'adoration, devait partager le privilège avec son Fils, d'apparaître sans péché sur les pages de l'histoire.  Selon Athanase, considéré le champion de la Foi Orthodoxe, Marie demeura toujours une vierge par la grâce perpétuelle, et il la déclara Mère de Dieu".  Ceci ouvrit le chemin à la Co-rédemption de Marie, et aussi à l'utilisation de l'hostie (les gâteaux solaires) dans le sacrifice non-sanglant de la Messe.  Or, ceci est en plein accord avec le caractère de la déesse égyptienne "ISIS"; car n'oublions pas que Athanase venait de la ville d'Alexandrie, Capitale de l'Égypte, mais aussi Capitale du Paganisme de l'antiquité.  Ainsi nous dit Hislop:  "Quant au caractère paien du sacrifice non-sanglant de la Messe, nous l'avons suffisament établi.  Mais il y a encore à considéré un point qui montre encore mieux l'oeuvre du mystère d'iniquité.  Il y a sur l'hostie des lettres qu'il vaut la peine de lire.  Ces lettres sont I. H. S.  Pour un Chrétien, ces lettres signifient "Jésus Sauveur des Hommes".  Mais qu'un adorateur Romain de la déesse Isis jette les yeux sur ces lettres, il les expliquera d'après son propre système d'idolâtrie et lira:  ISIS, HORUS, SEB, c'est à dire:  la mère, l'enfant, et le père des dieux; en d'autres termes, la Trinité Égyptienne".

 

 

Athanase:  On ne peut s'étonner de cette perversion subtile qui cherche à renverser la Foi chrétienne authentique, lorsque nous considérons ce que nous dit M.S. Guilon sur Athanase:  "Athanase fut armé de toutes les subtilités de la dialectique et de la puissance des empereurs.  Il n'ignorait pas les sciences profanes, mais il évitait d'en faire parade.  Il fut un admirateur d'Origène et de Tertullien à cause de leur vigeur de la dislectique et de l'érudition.  Il croyait que par le signe de la croix, tous les prestiges des démons sont dissipés.  Il disait que Jésus prit un corps dans le sein de Marie sa mère, demeurée toujours vierge.  Il enseignait que tant que nous sommes sur la terre, nous ne pouvons dire avec assurance:  Me voilà sauvé.  Pour lui le baptême d'eau occasionna la nouvelle naissance, et le prètre fut seul capable de donner la rémission des péchés; et que les morts recevaient quelques bienfaits de la Messe".  Animé d'un esprit d'arrogance et de duplicité inoui, Athanase dit dans sa "Lettre à Sérapion":  "La foi de l'Église Catholique est celle que Jésus-Christ a donnée, que les apôtres ont publiée, que les Pères ont conservés.  L'Église est fondée sur cette foi, et celui qui s'en éloigne n'est plus chrétien".

  

 

Ainsi nous voyons la source de l'intolérance et de l'intimidation dans le Catholicisme.  Athanase conclua en présentant le Concile des Pères de Nicée sous l'image d'une colonne majestueuse où venait se briser les efforts de l'hérésie.  Mais contrairement à ce que dit Athanase, qui avait rejeté le Modalisme Patripassien, "la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, est devenue la pierre maîtresse du coin; et celui qui tombera sur cette pierre, en sera brisé; et elle écrasera celui sur qui elle tombera" (Matt. 21: 42-44).  Même les théologiens modernes qui supportent Athanase, admettent qu'il ne fut pas digne de confiance en ce qui concerne la doctrine essentielle de l'Expiation Vicariale de Christ.  R.J. Rushdoony, grand admirateur d'Athanase, nous dit:  "Athanase (299-373), ne fut pas un guide fiable sur la doctrine de l'Expiation Vicariale, mais fut un champion de la foi trinitaire, et est nommé par Ephiphanius -le Père de l'Orthodoxie.  Le Christianisme Orthodoxe a toujours tenu mordicus à la foi trinitaire, et le Credo d'Athanase est l'exemple classique de cette doctrine.  Le Credo définie la doctrine Orthodoxe de la Trinité; l'humble croyant est contraint à y croire, et non à la comprendre dans toutes ses implications.  Le point critique est ceci:  si la Trinité affirmé par le Credo d'Athanase n'est point soutenu, donc un autre Sauveur que Christ est proclamé.  Il est donc clairement nécessaire que celui qui veut être sauvé, confesse sa foi dans cette Trinité Orthodoxe, car ceci est la foi Catholique".

 

 

Quelle belle confession tendancieuse de la part d'un théologien Réformé.  Il semble avoir oublié que les Réformés ont été persécutés et massacrés par le Catholicisme pour leur foi strictement biblique.  Avec tout le respect que j'ai pour les théologiens de la trempe de Rushdoony, je dois avouer qu'il s'est égaré de la Foi biblique, car le salut est en Christ seul et non dans la Trinité Orthodoxe et Ontologique d'Athanase qui nous présente un autre Christ que Celui de la Bible, un Christ qui est issu des Religions à Mystères, particulièrement du Culte de Mithra.  Considérons fortement ces paroles du Seigneur Jésus:  "Car plusieurs viendront en mon nom, disant:  C'est moi qui suis le Christ.  Et ils en séduiront plusieurs...  Et alors, si quelqu'un vous dit:  Voici le Christ est ici; ou voici il est là; ne le croyez point.  Car il s'élèvera de faux christ et de faux prophètes..." (Marc 13: 6, 21, 22).

 

 

Avec Nicée, on détrôna Christ comme tête de l'Église, et on couronna Constantin.  Il est au centre de tout.  Tout ce qui l'approche ou le touche est sacré, jusqu'à son palais, sa chambre et ses vêtements.  En l'an 326 apparaissent "les silentiaires", chargés de faire respecter un silence religieux en sa présence.  L'Orthodoxie du Concile de Nicée défigura la pure doctrine de Christ par ses grandes prétentions.  Ainsi dit l'Apocalypse:  "Et on lui donna une bouche qui disait de grandes choses et des blasphèmes...  Et il lui fut donné puissance sur toute tribu, langue et nations" (Apoc. 13: 5-7).  A partir du Concile de Nicée, on insiste sur l'unité de l'Église Impériale par la direction de ses évêques.  Elle est appelé Catholique, c'est à dire Universelle, en tant que répendue dans tous les pays de l'Empire Romain.  Elle se considère comme la sule qui possède les moyens de grâce et de vérité; et bientôt il sera dangereux de ne pas en faire partie.  Avec Nicée débuta les condamnations et les sanctions civiles contre les Chrétiens Marginaux qu'on considéra comme hérétiques.  Le Culte de l'État devait être accepté par tous.  Ceux qui voulurent demeurer fidèle au Seigneur Jésus, durent soutenir une lutte désespérée pour résister à ses séductions, ses abominations, et ses intimidations.  Plusieurs qui reconnurent en Constantin "l'Antichrist", s'enfuirent dans les déserts et les montagnes pour préserver la pureté de leur Foi et l'intégralité de la Parole de Dieu.  A la chute de l'Empire Romain, en l'an 476, l'Église Catholique devint la nouvelle Rome et le Pape le nouveau Empereur.  Dès lors, le Pape, comme nouveau César, se proclama la source de toute autorité spirituel et séculier.  Nous recommandons donc aux chrétiens qui feraient parti du Catholicisme Romain et Protestant, de se marginaliser, de se séparer de cette Babylone Mystérieuse; car le temps approche et Jésus est à la porte pour prendre les siens avec lui dans son royaume éternel.

       

Chapitre 7

 

Duplicité des Credos et Confessions de Foi

 

 

Il nous est dit par A.R. Kayayan (Croire pour Comprendre), que la doctrine de la Trinité est "au regard de la foi, la pulsion même de la vie du chrétien, et que sans elle il n'y a pas de foi".  Nous retrouvons cette doctrine spéculative et subversive dans les Credos et Symboles Oecuméniques, ainsi que dans les Confessions de Foi des Églises Réformée, Romaine, Luthérienne, Baptiste, et dans toute une variété de groupes dissidents.  Tous sont unanimes pour confesser une même foi trinitaire, et rejettent ceux qui oseraient penser autrement.  L'accord complet sur cette fausse doctrine, depuis le Concile de Nicée jusqu'à nos jours, forme l'universalité de la Foi Catholique, et devient le pivot même de son existence.  Ceci signifie que tous ceux qui croient qu'il y a trois personnes distinctes en Dieu, sont Catholique; qu'ils le veulent ou non, qu'ils en soient conscient ou non, qu'ils soient pratiquants ou non.

 

 

Église Réformée: 

Sommaire de la Confession de la Rochelle, 1539; et du Cathéchisme de Heidelberg, 1564 (Confessions de Foi des Églises Réformées, par:  A.R. Kayayan).

 

 

"Nous croyons en un seul Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit.  Les personnes de la Trinité sont à la fois distinctes et égales les unes aux autres, et de même essence...  La foi au Dieu trinitaire est essentielle à notre salut.  Cette Écriture Sainte nous enseigne qu'en la seule et simple essence divine que nous avons confessée, il y a trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit...  Le Fils est éternellement engendré du Père; le Saint-Esprit procède éternellement du Père et du Fils.  Les trois personnes de la Trinité ne sont pas confondues, mais distinctes; elles ne sont pourtaant pas séparées, car elles possèdent une essence, une éternité, une puissance identique, et sont égales en gloire et en majesté.  Nous acceptons donc sur ce point, les conclusions des conciles anciens, et repoussons toutes les sectes, et hérésies qui ont été rejetées par les anciens docteurs, depuis saint Hilaire et saint Athanase, jusqu'à saint Ambroise et saint Cyrille".

 

 

Église Romaine:

(La Doctrine Catholique, par:  L'Abbé A. Boulenger)

 

 

"La Sainte Trinité, c'est donc le mystère d'un seul Dieu en trois personnes distinctes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, subsistant dans une seule et unique substance, ou essence, ou nature divine; la seconde personne procédant de la première par voie de génération, et la troisième procédant de la première et de la seconde, comme d'un principe unique, par voie de spiration...  Cet article est fondé sur l'Écriture Sainte et la Tradition.  Le dogme de la Trinité est énoncé par les trois symboles; le Symbole des Apôtres, le Symbole de Nicée-Constantinople et, en particulier, par celui de Saint Athanase, qui dit:  Nous adorons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, sans confondre les personnes et sans diviser la substance.  Le dogme a été défini: 1) par le Concile de Nicée qui a affirmé la divinité du Verbe en déclarant Jésus-Christ:  vrai Dieu...  consubstantiel au Père;  2) par le Concile de Constantinople en l'an 381, qui a ajouté au Symbole de Nicée ces mots sur le Saint-Esprit:  Je crois au Saint-Esprit...  qui est adoré conjointement avec le Père et le Fils;  3) le dogme a été formulé de nouveau par le 4" Concile de Latran dans les termes suivants:  Nous croyons fermement qu'il y a un seul vrai Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit; trois personnes, mais une seule essence, substance ou nature absolument simple;  4) il a enfin été complèté par Eugêne IV, d'accord avec le Concile de Florence, dans le Décret d'union des Grecs (1439), où est affirmé la légitimité du Filioque".

 

 

Église Luthérienne:

Apologie de la Confession d'Augsbourg, (La Doctrine Chrétienne, par:  J.T. Mueller).

 

 

"Nous déclarons croire et enseigner qu'il n'y a qu'une seule essence divine, non divisée, etc., et aussi qu'il y a trois personnes distinctes, de même essence divine et coéternelles, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.  Nous avons toujours enseigné cet article et nous croyons qu'il repose sur des fondements scripturaires si ferme et si sûrs que rien ne peut les ébranler.  Nous affirmons aussi que ceux qui pensent d'une autre manière sont étrangers à l'Église de Christ, idolâtres et blasphémateurs...  Le Symbole d'Athanase professe cette vérité de la façon suivante:  Nous adorons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité, sans confondre les Personnes ni diviser la substance...  La doctrine scripturaire de la Trinité est absolument incompréhensible à l'esprit humain.  L'Écriture nous fait en effet connaître un Dieu indivisé et insivisible dont chaque personne est Dieu tout entier; et pourtant, ces trois Personnes sont réellement distinctes, si bien que lorsque le Fils s'incarna, c'est lui seul qui devint homme et non le Père et le Saint-Esprit; de même lorsqu'il souffrit et mourut, c'est lui seul qui souffrit et mourut et non le Père et le Saint-Esprit".

 

 

Église Baptiste:

Extrait de la "Constitution de l'Église Baptiste Évangélique de Sherbrooke":

 

 

"Nous croyons en un Dieu, Créateur de toutes choses, saint, souverain, éternel, existant en trois personnes égales, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit".

 

 

Extrait du cours de "Doctrines Essentielles de la Bible" de SEMBEQ.

 

 

"La doctrine de la Trinité déclare que bien que Dieu soit un, il existe en trois personnes qui sont égales et possèdent les mêmes attributs.  Chacune est également digne d'adoration, d'être servie, et de confiance.  Cependant, elles ne sont pas trois modes d'existence d'un Dieu, et ne sont pas non plus trois dieux séparés.  La Trinité est essentielle à l'être de Dieu et elle est plus qu'une forme de révélation divine".

 

 

Nous venons de voir ici un abrégé de la doctrine de la Trinité Orthodoxe et Ontologique, subtile en sa phraséologie, qui est crue aveuglement par la grande majorité des chrétiens conventionnels.  Elle leur est imposée et ils sont interdit de la comprendre ou de penser autrement, sous peine d'être rejeté ou excommunié de leur église et même de perdre leur salut éternel.

 

 

Il est donc important de noter ici que cette doctrine ne fut jamais connue des apôtres et des premiers chrétiens.  Paradoxalement, même les plus grands défenseurs de cette doctrine affirment qu'elle fut inconnue de l'Église Primitive.  A.R. Kayayan, Pasteur, Missionnaire, et ancien Directeur de Perspective Réformée (Croire pour Comprendre):  "Reconnaissons que nous aurions du mal à trouver le mot Trinité dans la Bible.  A vrai dire, ce terme a été forgé à la fin du 2" siècle par Tertullien, l'un des célèbres docteurs de cette période...  La grande majorité des penseurs et des théologiens chrétiens a formulé ainsi à la suite de l'Église primitive la doctrine qu'elle était appelée à enseigner et transmettre...  Le Symbole des Apôtres nous est parvenu de la fin du 6" siècle.  Deux autres symboles chrétiens, celui dit de Nicée-Constantinople et celui d'Athanase sont également construit autour du thème trinitaire".  Le Rev. C. Headlam, C.H., D.D. (Christian Theology):  "Nous ne trouvons aucune trace explicite de cette doctrine dans le Nouveau Testament; celui-ci fût plutôt l'outil de l'Église pour formuler son enseignement".  L'Abbé A. Boulenger (La Doctrine Catholique):  "La substance du dogme de la Trinité était bien dans la foi de l'Église primitive.  Les difficultés ne viendront que plus tard, lorsqu'il s'agira de traduire la croyance chrétienne en langage philosophique".  William Newton Clarke, D.D. (Outline of Christian Theology):  "Il n'existait aucune chose comme le mot Trinité dans les temps apostoliques, ni aucune pensée perplexe sur la question de trois en un".  Lewis Sperry Chafer, D.D., Litt. D. (Systematic Theology, Vol.1):  "Reconnaissant que le mot Trinité n'est pas trouvé dans le Texte Sacré et que la doctrine qu'il représente n'y est pas enseigné directement...".  James A. Pike, J.S.D., D.D. et W. Norman Pittenger, S.T.D. (The Faith of the Church):  "La doctrine de la Trinité résulta des efforts des théologiens pour unifié et simplifié ce qui fut trois types d'expérience religieuse dans l'Église primitive...  La formulation classique de la doctrine de la Trinité fut développé par les Conciles Ecclésiastiques du 4" et 5" siècle, dans leurs tentatives d'élaborer les doctrines du Christ et du Saint-Esprit".  Augustus H. Strong, D.D., LL D. (Systematic Theology):  "Le terme Trinité n'est pas trouvé dans l'Écriture, quoique sa conception est scripturaire.  L'invention du terme est attribué à Tertullien...  Nous concédons que cette doctrine ne fut pas formulé par les écrivains du Nouveau Testament...  La doctrine de la Trinité, nous dit Chadwick, ne fut pas développé avant le Concile de Nicée...  Neanders déclare que la Trinité n'est pas une doctrine fondamentale du Christianisme.  Il parla toutefois de la forme spéculative et métaphysique qu'elle assuma dans la Théologie".  J.T. Muller, Th. D., Ph.D (La Doctrine Chrétienne):  "Est-il légitime, lorsque des termes n'appartiennent pas à l'Écriture, de les employer dans la présentation ou l'enseignement d'une doctrine chrétienne, par exemple celle de la Sainte Trinité?...  En ce qui concerne le terme Trinité, Luther reconnaît qu'il ne sonne pas bien pour nommer Dieu".  Arthur Weigall (The Paganism in our Christianity):  "Il est complètement inutile pour un homme d'essayer de prouver l'existence de Dieu par la logique...  et il n'y a rien de plus grotesque que le spectacle d'un Concile d'évêques anciens, qui d'un point de vue limité, discute sur la nature du Dieu Tout-Puissant, qu'ils admettent être incompréhensible, et arriver à des conclusions rigides auquelles ils veulent notre adhésion...  Aujourd'hui, les grands penseurs chrétiens reconnaissent trois aspects de la divinité:  le Père, le Fils ou Logos, et le Saint-Esprit; et ne trouvent aucune raison pour répudier une telle Trinité.  Mais en même temps, ils n'ont aucun désir de la préciser, puisque sa définition est évidemment paienne à sa source, et ne fut qu'adoptée par l'Église trois cent ans après Christ".

 

 

Nous voyons ainsi, hors de tout doute, que la doctrine de la Trinité Orthodoxe et Ontologique ne fut pas connue de l'Église primitive, et que les apôtres, inspirés de l'Esprit de Dieu, l'ignoraient complètement.  Surement ils étaient plus qualifié que les Pères de Nicée et tous les théologiens conventionnels pour définir et nous enseigner une doctrine qui aurait été si essentielle à notre salut éternel; mais ils nous en glissèrent aucun mot.  Malgré cela, le Christianisme Conventionnel persiste à dire que cette doctrine est solidement scripturaire, inébranlable, et nécessaire à notre salut.  Il est évident que nous sommes ici sur un terrain glissant rempli de contradictions, de sophismes, et d'insinuations. 

 

 

Nous avons amplement d'évidences pour nous indiquer que cette doctrine de la Trinité est basée sur l'acceptation de présuppositions de ce que la Bible dit pour y infiltrer des concepts issus du Paganisme, et sur des conclusions issues de spéculations philosophiques qui prétendent à l'infaillibilité.  Ceci a eut pour effet de donner l'autorité final au Conciles Ecclésiastiques et à leurs Symboles Oecuméniques ou Confessions de Foi, plutôt qu'à la Parole de Dieu.  La Trinité issu des Symboles, principalement celui d'Athanase, étant le pivot même de l'Impérialisme Catholique, fut le moyen par lequel cette fausse église réussit à affirmer son universalité et sa suprématie, en se réservant le monopole des consciences sur l'interprétation des Écritures.  Ses Théologiens, anciens comme modernes, subirent l'influence de l'intégration des religions à mystères et de la philosophie de Platon.  Ils se sont lancé dans une gymnastique d'arithmétique impossible, et dans des jeux intellectuels compromettant qui favorisent un trithéisme subtil plaisant à tous, chrétiens comme paiens.  L'affirmation qu'en une seule et simple essence divine, il y a trois personnes distinctes mais un seul Dieu, est complètement contradictoire, anti-biblique, et anti-chrétienne.  Il convient donc d'examiner ici deux des personnages clé qui sont responsable de la formulation du Symbole de Nicée et du Symbole d'Athanase:  Eusèbe de Césarée, et celui qui est nommé Saint-Augustin.

 

 

Eusèbe de Césarée:  Lorsque Constantin déménagea le siège de son empire à Constantinople en l'an 330, Eusèbe de Césarée fut choisi comme chef de ses conseillers spirituels.  Eusèbe, qui fut un ami intime de Pamphile, disciple d'Origène et ancien de l'église de Césarée, est nommé le Père de l'Histoire Ecclésiastique.  Présent au Concile de Nicée, il est hautement estimé par Constantin.  A l'exception d'Origène, il est l'écrivain le plus volumineux de l'antiquité; bien-aimé de Pamphile, il hérita de lui la librairie d'Origène et devint en charge de l'école de Césarée fondée par celui-ci.  Il fut en effet, le plus enthousiaste de ses admirateurs; et comme Origène, il rejetait la divinité unique de Jésus-Christ.  Il lui fut reproché d'avoir sauvé sa vie, lors des persécutions Romaines, en sacrifiant aux idoles de Rome.  D'après Marie-Nicolas-Sylvestre Guillon, dans sa "Bibliothèque Choisie des Pères de l'Église", Tome 6; "Mainbourg, dans son Histoire de l'Arianisme, le charge d'une autre sorte d'idolâtrie:  Il ne fit, dit-il, aucune difficulté à sacrifier son honneur et sa conscience à d'autres idoles, je veux dire à sa propre ambition...  changeant de parti et d'intérêt selon qu'il le fallait pour se conserver la faveur du prince (Constantin), qu'il flattait en homme de cour ou plutôt qu'il adorait jusqu'à l'idolâtrie".  C'est lui qui prépara pour Constantin les 50 Bibles Oecuméniques pour les églises de l'Empire.  Il fit ce travail à partir de la 5" colonne de l'Hexapla d'Origène, nommé aussi la Septante, texte pollué qui est à la base de toute les Bibles modernes issues du Texte Minoritaire ou Texte Néologique de la Critique Textuelle de Westcott et Hort.  Jay P. Green (The Interlinear Hebrew/Greek English Bible) mentionne que "Pamphile et Eusèbe faussèrent des manuscrits de la Parole de Dieu, et les présentèrent comme des copies exactes des Textes Originaux.  Nous savons en effet que Pamphile et Eusèbe s'unirent pour venger la mémoire d'Origène".  Tel sont les caractéristiques de celui qui a formulé la Symbole de Nicée qui nous est dit être essentiel à notre foi et notre salut.

 

 

Saint-Augustin (354-430):  Il nous est dit, par J.M. Nicole, qu'il est difficile de surestimer l'influence exercée par la pensée d'Augustin.  Il est considéré par Nicole comme le Père du Catholicisme par sa doctrine de l'Église, et le Père du Protestantisme par sa doctrine de la Grâce.  Instruit dans la foi Catholique par sa mère, une foi vulgaire remplie de superstitions, nous dit A.C. McGiffert (A History of Christian Thought); il se lança avidement dans l'étude de la philosophie et fit d'importantes contributions à la psychologie.  Il devint convaincu que le bonheur se trouvait dans la poursuite de la sagesse; conviction qu'il maintenu jusqu'à la fin de sa vie.  A cause de ceci, il se joignit à l'Église Manichéenne pour une période de neuf années et fut un se ses champions.  Rempli de doute et de confusion, il quitta cette église et tomba dans le scepticisme pour environs trois années, croyant que la vérité absolue n'existait pas.  Il fut sauvé de ses doutes, non par la Parole de Dieu, mais par les écrits de Plotin sur le néoplatonisme qui intégraient des éléments mystiques dans la philosophie de Platon.  Augustin croyait que le Catholicisme et le Platonisme furent la même chose dans la base de leur existence.  Les deux avaient une doctrine de la Trinité similaire qu'il sut manipuler et intégrer en une seule. 

 

 

Pour Augustin, nous dit McGiffert, Platon fut le Christ des philosophes, et Christ fut le Platon des masses.  Il considéra le Néoplatonisme comme la plus grande des philosophies, tout comme il avait considéré le Manichéisme auparavant avec une complète assurance.  Or quoique le Manichéisme et le Catholicisme furent écarté l'un de l'autre, le Néoplatonicisme et le Catholicisme ne le furent point.  Ceci permit à Augustin de retourner au sein de l'Église Catholique pour y intégrer son mysticisme.  McGiffert ajoute que la conception de Dieu maintenu par Augustin, fut entièrement Néoplatonique.  Dans son ouvrage "De la Trinité", Augustin proclame l'égalité totale des trois personnes.  H.R. Mackintosh, D. Phi, D.D. (The Doctrine of the Person of Jesus-Christ), confirme qu'Augustin identifiait le "Noûs" de la Trinité Néoplatonique, au Fils dans la Trinité Orthodoxe.

 

 

Ce n'est pas sans raison que nous sommes sur le cas d'Augustin; car selon K.R. Hagenbach, "Le Symbole Quicunque, faussement nommé "le Credo d'Athanase", vient originellement de l'école d'Augustin, et fut composé selon certains par Vigilantius Tapsensis, et selon d'autres par Vincent de Lérin, un Moine Gaulois semi-pélagien".  Ce dernier enseignait que l'élection, dans la doctrine de la Prédestination, reposait sur la préconnaissance des mérites, c'est à dire "le salut par les oeuvres".  Ceci nous porte à douter fortement de la doctrine Augustinienne de la Prédestination, car si l'élection est basée sur la préconnaissance des mérites ou la préconnaissance de ceux qui croient en Christ, cela n'est plus "selon le bon plaisir de la volonté de Dieu" (Éph. 1: 5), mais "selon le bon plaisir de la volonté de l'homme", contredisant ainsi la Parole de Dieu (Jean 1: 13).

 

 

Augustin s'opposa à un groupe de chrétiens qui était en marge du Catholicisme et contribua à leur persécution.  Les Donatistes, de tendance chrétienne marginale, aspiraient à former une église pure avec l'aide des Cathares.  La controverse débuta lorsque les Donatistes refusèrent de reconnaître l'autorité de l'évêque de Carthage, Cécilien, qui avait été consacré par l'évêque Felix d'Aptonge, soupçonné d'avoir livré les Textes Originaux de l'Écriture pendant la persécution de Dioclétien.  Constantin commença par les persécuter, nous dit J.M. Nicole.  Puis quand ils répondirent à la violence par la violence, Constantin leur accorda un édit de tolérance.  Plusieurs centaines de chrétiens scellèrent leur témoignage de séparation par leur sang.  Augustin reprit la lutte contre eux, leur déclarant que s'ils ne faisaient pas partie du Corps de Christ, désignant l'Église Catholique, qu'ils ne pourraient être sauvé.  Les persécutions recommencèrent et les Donatistes furent massacré et disparurent complètement; quoique certains trouvèrent un refuge chez les Vaudois et parmi d'autres groupes Cathares.  Tels sont les caractéristiques du plus grand champion du Catholicisme et du Protestantisme admiré par tous leurs théologiens.

 

 

Par le Symbole de Nicée et le Symbole d'Athanase, le Christianisme Conventionnel est responsable d'avoir divisé le Dieu indivisible en trois dieux égaux, tout en affirmant qu'ils ne font qu'un seul Dieu; et proclame que cette doctrine est un mystère incompréhensible.  Or ceux qui adorent un tel Dieu issu d'une doctrine de "mystère" sont coupables d'idolâtrie; car nous avons un seul Dieu indivisible, Jésus-Christ, qui est "Dieu avec nous" sous le nom d'Emmanuel (Matt. 1: 23).

 

Chapitre 8

 

Déviation de la Théologie

 

 

Le chrétien moderne peut-il honnêtement continuer à mettre sa confiance en la foi trinitaire qui provient des Symboles Oecuméniques, et dont la tradition qui en suit est placé au même niveau que l'Écriture, ou y est ajouté comme autorité secondaire ?  Que la foi en la Parole de Dieu seule n'a jamais suffit au Christianisme Conventionnel est évident par ses propres affirmations:

 

 

a)  l'Église Romaine (Vatican II, les seize Documents Conciliaires, par:  Paul-Aimé Martin):  "...ce n'est pas par la Sainte Écriture toute seule que l'Église puise la certitude qu'elle a sur tout ce qui est révélé.  C'est pourquoi l'Écriture et la Tradition doivent être reçues et vénérées l'une et l'autre avec un égal sentiment de piété, et un égal respect...  La Tradition sacré et la Sainte Écriture constituent l'unique dépot sacré de la Parole de Dieu qui ait été confié à l'Église; en y étant attaché, le peuple saint tout entier, uni à ses Pasteurs, persévère à jamais dans la doctrine des Apôtres".

 

 

b)  l'Église Réformée (Confessions de Foi des Églises Réformées, par:  A.R. Kayayan):  "On reconnaît depuis toujours que l'Écriture Sainte est l'unique et suprême autorité en matière de foi et de vie, mais que la confession est une autorité secondaire".

 

 

Celles-ci sont suffisante pour représenter le point de vue conventionnel parmi toutes les autres dénominations. Ainsi le Christianisme Conventionnel est condamné par ses propres déclarations.  Il en est de même pour toutes les églises conventionnelles, Luthérienne, Méthodiste, Anglicane, Baptiste, Pentecôtiste, ou autres.  La grande majorité de ces églises, à part celle de Rome, reconnaissent toutes dans leurs Confessions de Foi que l'Écriture Sainte est l'unique et suprême autorité en matière de foi et de vie.  Le problème se situe dans le fait qu'en reconnaissant ceci pour être vrai, ces églises agissent autrement dans leur application de cette vérité essentielle, particulièrement dans leurs méthodes de construction doctrinale.  Leurs théologiens et pasteurs soumettent la révélation des vérités bibliques à la raison humaine pour les classer systématiquement, dans le but des interpréter selon les opinions préconçues de leurs dénominations particulières. 

 

 

D'après le système de classification des vérités bibliques, de la Genèse à l'Apocalypse, il est évident que la Trinité apparaît progressivement.  Ceci donne l'impression que le Père, qui apparaît en première place, est une personne distincte.  Par conséquent, le Fils, qui apparaît en deuxième place, devient une personne distincte à part du Père.  Ainsi, le Saint-Esprit, qui apparaît en troisième place, devient une personne distincte à part du Père et du Fils.  Ce concept est issu d'une progression logique qui laisse la porte ouverte à toutes sortes de spéculations.  Son erreur magistrale est qu'il ne débute ni se termine avec Christ.  Le fondement de ce concept trinitaire est devenu la base logique de l'acceptation de la Trinité Orthodoxe et Ontologique qui met Jésus en deuxième place.  Cette classification systématique progressive de la raison humaine établit un fondement d'interprétation qui est complètement étrange à l'Écriture:  "Or personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus-Christ" (1 Cor. 3: 11); "JE SUIS l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin" (Apoc. 22: 13), dit le Seigneur Jésus.

 

 

Il est peut-être normal d'appliquer une telle procédure au texte d'un livre commun, mais la Bible n'est pas un livre ordinaire; elle est la Parole de Dieu, et son but suprême est la révélation de Dieu en Jésus-Christ, le commencement et la fin de notre foi et le centre de notre existence.  Si la raison humaine a sa place légitime dans la connaissance des Écritures, ce n'est seulement lorsqu'elle est consciente de ses limitations, et qu'elle se soumet sans réserve au Seigneur Jésus pour devenir sa servante, demeurant en toutes choses "Christocentrique" du commencement à la fin de la connaissance qui lui est donné gratuitement par la Grâce.  Agir autrement fait de la raison humaine la norme de la Foi, et contribue à diviniser l'homme qui s'élève au même niveau que Dieu.  Voilà donc la raison pourquoi nous avons tant de Docteurs en Divinité parmi les théologiens conventionnels. 

 

 

La Théologie Systématique est issue du besoin de la raison humaine de rechercher, de définir, et de classer les vérités de la Bible en rapprochant et en comparant les textes sacrés, sans ce centrer sur la révélation de Jésus-Christ comme début et fin de toutes doctrines.  Il est évident qu'une telle Théologie n'est pas au-dessus de tout soupçon et qu'elle excelle en ingéniosité et en truquages subtils.  Même A.R. Kayayan nous confirme ceci (Croire pour Comprendre):  "On se demandera avec raison si la théologie, si la science théologique elle-même se trouve au-dessus de tout soupçon.  Tous les Théologiens sans exception seraient-ils capable, voire honnête dans l'accomplissement d'une tâche aussi redoutable ?  Les troubles dans l'Église, notamment au sujet de la foi, sont si souvent causés par un conflit d'interprétation et sont dus si souvent à des erreurs de Théologiens !  Il faut posséder une grande dose de vigilance et mener parfois un combat acharné contre les Théologiens qui se sont érigés en maîtres absolus de la foi et qui, dans l'Église, égarent et trompent les fidèles, altérant les vérités de la Révélation écrite".

 

 

Il est inacceptable que des Théologiens, qui se disent Chrétien, refusent de faire de Christ l'unique point de départ pour leurs constructions doctrinales des Écritures.  Pourtant, c'est bien cela que font les prétendus savants bibliques avec leur connaissance académique de la Parole de Dieu.  Nous avons qu'à regarder cette affirmation du grand Théologien Réformé, Louis Berkhof (Introduction to Systematic Theology):  "Christ est en effet le centre de la révélation de Dieu, mais pour cette raison même, il ne peut en être le début.  En plus, la méthode Christocentrique, dont les principes de distribution doctrinale débutent avec Christ, est souvent combinée avec la fausse notion que Christ, et non l'Écriture, est le principe de la Théologie". 

 

 

Nous voyons donc ici le visage réel de la Théologie qui, dans ses enseignements ou doctrines, refuse de débuter avec Christ pour se baser sur son propre raisonnement charnel.  Encore là, le Seigneur Jésus est mis en deuxième place, reflétant l'attitude subversive du Concile de Nicée.  Ainsi nous ne pouvons arriver qu'à une seule conclusion possible, que la Théologie Conventionnelle est complètement anti-scripturaire et anti-chrétienne.  Les Théologiens Conventionnels ont besoin de devenir des Christologiens Marginaux, car Christ est digne de toute honneur, de toute louange et de toute gloire (Apoc. 5: 12, 13). 

 

 

Ceux qui confessent leur foi dans la Trinité Ontologique sont la cause princpale des conflits d'interprétations, de la divinisation de la raison, de dérober la gloire à Christ, et sont des ennemis acharnés de la Liberté qui nous est donné gratuitement en Christ.  Ceux qui veulent demeurer fidèle au Seigneur Jésus et à sa Parole, doivent rejeter leur théologie égocentrique pour devenir Christocentrique.

 

 

"Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement" (Hébr. 13: 8).

 

A Christ seul soit la Gloire