LE MAGNIFIQUE PLAN DE SALUT DE DIEU

 

par Harold Camping

 

Révisé et amplifié avec des italiques par Jean leDuc

 

 

 

 

La grâce du salut selon la T.U.L.I.PE est la perle rare tant recherchée, vous la trouverez en français seulement sur notre site levigilant.com

Jean leDuc

 

CHAPITRE 1

 

CHAPITRE 2

T= Ténacité de la Dépravation Totale

 

CHAPITRE 3

U = Unicité de l’Élection Inconditionnelle

 

CHAPITRE 4

L = Logique du Rachat Limité

 

CHAPITRE 5

I = Importance de la Grâce Irrésistible

 

CHAPITRE 6

P = Persévérance des Saints ou Assurance du Salut

 

CHAPITRE 7

CONCLUSION

 


 

CHAPITRE UN

LA RÉBELLION DE L'HOMME CONTRE DIEU

Alors que nous nous apprêtons à étudier la nature du salut, il nous faut commencer par comprendre qui est l'homme. La Bible enseigne que l'homme a été créé pour adorer et servir Dieu. La Bible enseigne aussi que les hommes, de leur propre gré, se sont rebellés contre Dieu, et ne souhaiteront jamais venir à Lui. Alors, puisque Dieu désire avoir un peuple pour Lui-même, Il a souverainement choisi les individus qu'Il projetait de sauver.

Remontant au début même, en lisant Genèse 2:26 et 27, nous voyons que l'homme a été créé à l'image de Dieu. Être créé à l'image de Dieu souligne le fait qu'Il aimait la justice et la vérité tout comme Dieu. Qui plus est, Adam pouvait choisir d'obéir à Dieu ou de ne pas le faire. Il était libre d'obéir à Dieu volontairement, parce que ce désir faisait partie intégrante de l'image de Dieu à laquelle il a été créé. Ainsi, il se tenait devant Dieu comme une créature responsable de ses actions. Donc, il était aussi averti qu'il devait subir les conséquences de la désobéissance; «... mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras» (Genèse 2:17).

Les résultats de sa désobéissance sont bien connus. L'être humain a été condamnée à mort, mort physique aussi bien que mort spirituelle. La mort spirituelle signifie l'éternelle séparation d'avec Dieu; c'est-à-dire, l'homme subirait éternellement la colère de Dieu en Enfer pour sa désobéissance.

L'impact de ce premier péché était si terrible que la nature même de l'homme est devenue totalement corrompue, et que la désobéissance à Dieu est devenue habituelle. Tout comme l'adultère, insensément et stupidement, retourne à plusieurs reprises vers la prostituée, l'homme continue à désobéir à Dieu. Cela atteint un tel degré que le genre humain entier, qui descend d'Adam et dont Adam est le père, reste dans cette affreuse corruption. Ainsi, dans L'Épître aux Romains chapitre 5 verset 12 nous lisons: «C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,...».

Dans la première Épître de Jean 3:8 nous lisons: «Celui qui pèche est du diable.» Dans l'Épître aux Colossiens 1:13, Dieu déclare que quand Il nous sauve, c'est qu'Il «nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour...»

Dans la parabole du blé et de l'ivraie, Jésus nous informe, dans Matthieu 13:38 que «l'ivraie, ce sont les fils du malin.» Cet asservissement au péché est décrit dans Romains 6:16, où Dieu nous avertit: «Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez...?».

Nous voyons donc que l'homme, de par sa propre nature, persévère dans sa constante rébellion contre Dieu. Par ce qu'il vit dans cette inimitié vis-à-vis de Dieu, la terrible malédiction de la colère divine continue de peser sur lui. Il devient un esclave de l'empire du péché et des ténèbres spirituelles, sur lequel règne Satan, vainqueur de l'homme dans le Jardin d'Eden.

 

Mais alors se pose des questions d'importance capitale. Est-ce que cette corruption de la nature de l'homme et cet asservissement à Satan, qui ensemble concourent à une condamnation de plus en plus grande de l'homme, affaiblissent, réduisent en quelque manière le commandement que lui a donné Dieu d'être sans péché? L'homme est-il dans un certain sens devenu si impuissant vu ses péchés que Dieu ne puisse plus l'en tenir pour responsable? La réponse à ces questions nous permettra de résoudre le paradoxe apparent entre l'offre gracieuse de salut faite à tous les hommes par Dieu (qui constitue en fait un commandement au genre humain de croire), et les décrets électifs de Dieu par lesquels seuls les élus de Dieu seront sauvés.

La réponse à la question de la responsabilité permanente de l'homme envers Dieu après la chute se trouve dans une analyse de la raison de sa servitude désespérée au péché et à Satan. Sa condition épouvantable n'est pas le résultat d'un simple caprice du destin. La condition de l'homme n'est pas le résultat d'une colère déraisonnable de Dieu dans Sa fureur contre l'homme pour sa désobéissance. En fait, la condition de l'homme est entièrement le résultat de sa propre action. Que toutes actions et réactions ont été déterminé d'avance dans le décret divin n'enlève aucunement la responsabilité à l'homme, car celui-ci est libre d'agir mais uniquement dans les bornes du contexte de lois divines préalablement établies. Nul n'est sans loi et personne ne peut échapper aux lois qui régissent l'univers que Dieu a créé, ni aux lois morales qu'il a décrété et écrit dans le cœur de l'homme (Rom. 2:11-15). En d'autres mots, il n'y a pas de liberté sans esclavage, on est soit esclave de la loi qui nous condamne ou de la grâce de Christ qui nous sauve. D'après l'Écriture la seule et vrai liberté consiste à être esclave de la Vérité.

Dieu a créé l'homme bon, doté de toutes les bénédictions imaginables; et en raison du fait qu'il était créé à l'image de Dieu et dépendant de Lui, l'homme était entièrement responsable des conséquences de sa désobéissance en déclarant son indépendance pour agir selon son raisonnement charnel. Ainsi, le fait que sa propre nature est devenue corrompue, et qu'il est devenu esclave de l'esprit de la chair qui a pour nom Satan, ne réduit en rien sa responsabilité devant Dieu. Même à ce jour, puisqu'il est encore l'homme, créé à l'image de Dieu, aussi brisée en éclats que cette image puisse être, image qui est rétablie uniquement en Christ, il continue à être responsable envers Dieu de ses péchés.

Aussi, n'est-on pas étonné de lire qu'au Jugement, l'homme aura à répondre à Dieu de TOUTES ses œuvres. Nous lisons dans Matthieu 12:36: «Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée.» L'Épître aux Romains 2:5 et 6 déclare:

«Mais, par ton endurcissement et par ton coeur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres:...»

Ainsi, Dieu souligne le fait que l'on aura à répondre de ses péchés. L'Épître aux Romains précise, au chapitre 14, versets 10 à 12 que:

«... nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même.»

II Corinthiens 5:10 déclare:

«Il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps.»

En outre, nous lisons dans l'Apocalypse au chapitre 20, qu'au trône du Jugement, Christ Se souviendra de toutes les œuvres de ceux qui s'y tiennent, d'après tout ce qui aura été écrit dans les livres ouverts. Et ils auront à répondre à Dieu en ce qui concerne leurs œuvres. L'Apocalypse, au chapitre 20 verset l2 déclare:

Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres.

Le principe que Dieu tient l'homme entièrement responsable de ses péchés est enseigné à maintes reprises dans la Bible. Prenez en considération, à titre d'exemple, les paroles de Jésus se trouvant dans Luc 13:34:

Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu. (Voir aussi Matthieu 21:23 à 41, et.23:29 à 39.)

Christ parle dans ces passages aux gens en tant qu'êtres humains, des gens sous la loi de l'Ancienne Alliance, créés responsables, créés à l'image de Dieu qu'ils ont perdu. Il ne les avilit pas en suggérant qu'en aucune façon, ils ne seront plus responsables de leurs actions. Sa déclaration c'est qu'ils sont entièrement responsables d'avoir rejeté l'offre de la grâce de Dieu pour demeurer sous la condamnation de la Loi, principe que l'on peut nommer aussi «la justification par le choix». En réalité c'est bien plus qu'une offre. C'est un commandement de Dieu au genre humain, stipulant que tous doivent se repentir de leurs péchés et se tourner vers Christ pour avoir le salut (Jean 6:29, Actes des Apôtres 17:30, I Jean 3:18 à 24).

Ainsi, la Bible donne d'abondantes preuves que l'homme est entièrement responsable envers Dieu de ses actes. Même si le genre humain tout entier est en rébellion complète contre Dieu, chaque être humain, individuellement, reste responsable devant Dieu.

 

Alors que chaque être humain se trouve dans la situation fâcheuse de responsabilité de ses péchés, Dieu vient vers lui pour présenter Son offre miséricordieuse de salut. Avant tout, Il donne à l'homme nombre de preuves de Son existence. En étant placé dans une création si pleine d'impossibilités incompréhensibles et de merveilles enchanteresses, l'homme ne peut éviter de reconnaître que seul un Être infini a pu permettre à tout cela d'avoir lieu. Les étoiles, le nouveau-né, la rose parfumée, témoignent tous du pouvoir de Dieu (Psaume 19:2, Romains 1:18 à 23). Par ailleurs, en accordant à l'homme tant de bénédictions imméritées telles que le soleil bienveillant et les saisons fructueuses, Dieu lui montre qu'Il est un Dieu miséricordieux et plein d'amour (voir Actes 14:17, et Romains 2:4).

En outre, en raison du fait qu'il a été créé à l'image de Dieu, l'homme porte en lui-même un témoignage. Il sait intuitivement que le meurtre, l'adultère et le vol sont des péchés, parce que dans une certaine mesure, la loi de Dieu est écrite dans son cœur (Romains 2:14 à 15). Il sait intuitivement que le jour du jugement vient quand il aura à rendre compte de ses péchés (Romains 1:32).

Mais la réponse de l'homme à ces preuves de l'existence de Dieu, à la connaissance du fait qu'il est un pécheur qui aura un jour à être jugé pour ses péchés, à la bonté de Dieu qui l'entoure de Ses bénédictions (qu'il tient si souvent pour acquis), est une rébellion encore plus virulente contre Dieu. Mais puisque l'homme lui-même est le pécheur, lui-même doit supporter totalement les conséquences de ses actes.

Enfin, Dieu vient présenter l'offre suprême de Son amour. Dieu a pleinement exposé cela dans la merveilleuse déclaration écrite de Sa volonté qu'est la Bible. Il convient avec l'homme que
s'il voulait seulement s'en remettre à la miséricorde divine, s'il voulait seulement se repentir de ses péchés et livrer sa volonté à Christ comme Seigneur, s'il voulait seulement reconnaître Christ le Sauveur pour le pardon divin de ses péchés, alors, Lui fera de l'homme Son enfant, Lui lui donnera la vie éternelle, Lui le libérera de l'esclavage de Satan et fera de lui un citoyen du Royaume de Dieu. Mais il est impossible à l'homme de vouloir une telle grâce car sa volonté est esclave de la chair et du péché, la Bible dit clairement que l'homme est mort spirituellement et un mort n'a pas la capacité de vouloir ou de choisir, sa disposition n'est que de corruption et cela est indéniable. La Parole de Dieu déclare sans aucun doute que ce n'est pas par la volonté de la chair ni la volonté de l'homme que nous devenons enfants de Dieu (Jean 1:13). Il est dit dans Jean 3:16: «Car Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle». Il ne faut pas s'imaginer que par le mot «monde» que cela signifie que Dieu aime tous les hommes sans distinction autrement tous seraient sauvé. La Bible n'enseigne aucunement un salut universel ni national. Cela voudrait dire aussi que Dieu aurait manqué son but car il est évident que tous ne sont pas sauvé, faisant ainsi de Lui un Dieu impuissant. Le mot «monde» ou en Grec «COSMOS» ne porte aucunement la signification globale de «tous les hommes» mais désigne plus spécifiquement la notion de «disposition», c'est à dire «l'agencement ou l'ordre des choses qui composent ou forment la société et ses mœurs, l'attitude ou les dispositions du cœur de l'homme qui régissent son comportement dans un contexte historique particulier.» On peut aussi donner à ce terme la désignation de «disposés», c'est à dire de tous ceux qui dans un contexte ou état d'esprit particulier mettre en commun une façon d'agir qui s'oppose à la grâce de Dieu d'entre tous genres d'hommes. Dans le passage de Jean 3:16, comme dans plusieurs autres que nous retrouvons dans le Nouveau Testament, le terme «monde» se rapporte à cette période dans laquelle les Juifs persistaient à se justifier par les œuvres de la Loi, tout comme ceux dans notre temps moderne qui persistent à se justifier par leur choix en prétendant qu'ils sont libre de croire, faisant ainsi de la foi une faculté intellectuelle et du salut un salut conditionnel qui est nul autre qu'un salut par les œuvres.

Faire cela en faveur de l'homme, rendre possible cette offre, demandent de la part de Dieu un énorme sacrifice. Cela demande une satisfaction complète du prix exigé par le décret de Dieu «le salaire du péché c'est la mort» (Romains 6:23) pour tous ceux qui deviennent sauvés. Ce prix a été payé par Dieu Lui-même quand Il est venu, comme Dieu-homme, l'Esprit Éternel qui se révéla à Moïse sous le nom de JE SUIS se manifesta en la chair et se révéla à nous comme Jésus-Christ, le seul Fils engendré de Dieu, pour subir la colère de Dieu au nom de tous ceux qui sont donné de mettre leur confiance en l'offre de salut de Dieu, grâce au fait que Dieu les avait sauvés en Christ de toute éternité, car Christ avait été prédestiné comme Agneau de Dieu avant la fondation du monde, et nous en lui (1 Pi. 18-20; Éph. 1:3-5). Celui qui n'est pas ainsi élu en Christ n'a pas l'Esprit de sa glorieuse Présence qui demeure en lui et n'est pas chrétien. Il importe de souligner que l'Écriture affirme clairement que Dieu a été manifesté dans la chair (1 Tim. 3:16), et non pas que le Fils a été manifesté dans la chair. Le Seigneur Jésus est pleinement Dieu et pleinement homme.

Si dix hommes sur tout le genre humain croyaient en Christ comme Celui qui porte leurs péchés, alors, la souffrance de Christ devrait obligatoirement être l'équivalente au châtiment mérité par ces dix hommes. Si un million de gens faisaient confiance à l'offre de Dieu de réconciliation, alors les souffrances de Christ devraient être équivalentes à une éternité en enfer pour un million de personnes. Quelque soit le nombre de ceux qui reçoivent l'offre d'amour de Dieu, Christ, avec soumission souffrirait, en leur faveur, la colère de Dieu. Car alors seulement la sainte justice de Dieu peut être complètement satisfaite. (Romains 3:24 à 26, Romains 5:8 à 9, et Romains 5:21).

 

Mais l'homme, dans sa perversité, dans la corruption du péché qui a enveloppé son être tout entier, n'acceptera pas cette offre merveilleuse. Il n'obéira point au commandement de Dieu de se repentir de ses péchés et de croire en Christ. Son inimitié naturelle envers Dieu, sa fidélité inconsciente à Satan dont il ne connaît point l'identité réelle comme étant l'esprit de la chair qui s'oppose à l'Esprit de Dieu, sa jouissance dans son péché, tout cela pousse l'homme à ne tenir aucun compte de cette offre, à la mépriser et à s'en moquer.

C'est vraiment une offre bien intentionnée de la part de Dieu. Elle ne comporte pas de conditions préalables à remplir. C'est une offre faite à l'homme, qui, originellement fut créé à l'image de Dieu afin d'avoir après Lui, les mêmes pensées, afin de L'aimer, afin de L'adorer, afin de vivre en communion avec Lui éternellement. Le fait que l'homme, dans sa désobéissance volontaire, est devenu totalement corrompu, et esclave de Satan, n'amoindrit pas, n'infirme en aucune façon l'intention miséricordieuse et merveilleuse de l'offre de salut de Dieu. L'homme demeure responsable devant Dieu. Même s'il n'était pas un seul homme pour accepter cette offre, celle-ci n'en resterait pas moins une offre miséricordieuse d'amour.

Néanmoins, l'offre de l'amour de Dieu, l'Évangile, avec son commandement à l'homme de croire en Christ, est annoncée au monde entier. Mais
aucun homme de sa propre volonté n'y répondra. Au contraire, dans sa convoitise du péché, il fera tout son possible pour l'étouffer, le rejeter, même que plusieurs l'inversent en modifiant sa signification réelle pour en présenter une contrefaçon dans le but d'en séduire un grand nombre. La torpeur de l'homme est particulièrement souligné dans Romains 3:10 à 20, et dans Éphésiens 2:1 à 3. «Nul n'est intelligent, Nul ne cherche Dieu...», nous lisons dans Romains 3:11. L'homme est aussi mort spirituellement que Lazare ne l'était physiquement, après que son corps se fut altéré pendant quatre jours dans la tombe. Il n'est pas surprenant donc que la Bible déclare dans L'Évangile selon Jean 6:44: «Nul ne peut venir à moi, si le Père qui M'a envoyé ne l'attire.» Aucun homme n'est capable de venir à Lui parce qu'ils sont tous morts spirituellement.

 

Cependant, Dieu ne connaît aucun échec dans Son désir d'avoir un peuple racheté. Si l'homme, de sa propre volonté ne répond pas à Son offre et à Son commandement miséricordieux, bien intentionnée de salut, alors Dieu étendra Sa main dans la fange et dans la misère du péché humain, pour sauver un peuple qu'il le veuille ou non (Jean 6:37). Il en prendra pour Lui-même autant qu'il Lui plaira, et Il prendra ceux que précisément Il souhaite prendre, de ceux qu'il avait choisi d'avance en Christ avant la fondation du monde, de telle sorte qu'Il sera le Rédempteur. Il bâtira Son église et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Lisez, à titre d'exemple, du plan de salut de Dieu dans Ézéchiel 34:11 à 16.

Ainsi, dans Sa justice souveraine, Dieu choisit, même avant qu'Il ne crée le monde, ceux qu'il sauvera (Éphésiens 1:4). Ceux qui sont sauvés ne le sont pas parce que dans un certain sens ou à un certain degré ils sont plus saints ou plus dignes de salut que ceux qui ne sont pas sauvés. C'est plutôt entièrement dans Sa grâce souveraine et selon son bon plaisir (Éph. 1:3) que Dieu sauve une personne particulière, et en laisse une autre en proie à Sa colère. (Romains 9:11 à 15).

Dieu doit payer le prix du péché exigé par la justice parfaite de Dieu pour ceux qu'Il sauve, car le rachat demandait le sacrifice parfait d'un Agneau pur et sans taches. Ainsi Jésus est devenu péché. Il a pris sur Lui-même les péchés de tous ceux que Dieu, dans Son décret d'élection, S'est proposé de sauver. Nous basant sur ce que Dieu a déclaré dans Jean 3:16 «quiconque croit en Lui ne périsse point,» nous pourrions arriver à la conclusion que Christ était prêt à payer le prix des péchés de quiconque dans le monde entier et à travers les siècles, se tournerait vers Dieu dans la foi et accepterait cette offre de pardon. Mais en fait, ce verset signifie plutôt que, dans le monde entier, Jésus est le seul Être qui pouvait porter les péchés de ceux qui devaient être sauvés. Il a payé le prix au nom de tous ceux qui ont été donné de croire en Lui (Ac. 13:48). Ce principe est souligné par la promesse que nous trouvons dans I Jean 1:9: «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.»

En fait, Christ est mort seulement pour ceux qui étaient élus par Dieu. Car ce sont seulement eux qui obéiront au commandement de Dieu de croire à Christ car ils y sont appelé irrésistiblement, ils n'ont aucun choix en cela. Et cela comprend à la fois le croyant de l'Ancien Testament et ceux qui croiront jusqu'à la fin des temps. Cette vérité est évidente dans la déclaration de l'ange à Joseph, «... elle enfantera un fils, et tu Lui donneras le nom de Jésus; c'est Lui qui sauvera Son peuple de ses péchés.» (Matthieu 1:21). Le terme «Son peuple» ne peut pas s'appliquer au genre humain tout entier. Si cela était, une double pénalisation se produirait, dans la mesure où la Bible enseigne clairement que les non sauvés doivent payer pour leurs propres péchés. (Apocalypse 20:12 à 15).

Christ est mort pour ceux qui croient, mais aucun d'entre eux n'a cru de sa propre volonté. C'est uniquement parce que Dieu a orienté leur volonté et leur a ouvert les yeux et les a sauvés qu'ils ont répondu à l'Évangile selon son plan d'élection. Ont-ils répondu à l'Évangile? Cette intervention miséricordieuse de la part de Dieu a eu lieu seulement dans la vie des élus de Dieu. Ceux-là, Dieu les a attirés irrésistiblement vers Lui; (Jean 6:37 et 44). Ce sont les personnes que le Père a donné à Christ (Jean 6:37 et 39, Jean 17:9 et 20), qui sont nés non de la volonté de l'homme, mais de celle de Dieu (Jean 1:13).

Ainsi, alors que la rédemption est valable en principe pour tout individu du monde entier, en réalité, elle couvre les péchés des élus seulement. Car eux seulement croiront en Lui. Lazare qui était mort a répondu au commandement de Jésus de sortir de la tombe, parce que, en même temps, Christ lui a donné la capacité de sortir en lui dotant d'oreilles pour entendre le commandement, de la vie pour y répondre, et de la volonté pour y obéir (Jean 11:43 et 44), Lazare n'avait pas de choix de répondre à l'appel de la Vie qui le ramenait d'entre les morts. De la même façon, Dieu rend aptes à répondre à l'appel de l'Évangile ceux qui sont morts spirituellement.

La Bible déclare, tristement, que le reste du genre humain demeure en proie à la colère de Dieu selon son décret de réprobation. Quand Christ est allé sur la Croix du Calvaire pour expier les péchés, Il était prêt à payer le prix pour quiconque reconnaîtrait Christ somme son Sauveur. Mais Jésus n'a payé le prix d'aucun des péchés de ceux qui ne répondraient pas avec obéissance, au commandement du salut de Dieu. C'est pourquoi ils auront à se tenir devant le trône du jugement de Dieu en leur propre nom, à la fin des temps. Dieu déclare: «La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et tout injustice...» (Romains 1:18), et dans Romains 2:8 et 9, nous lisons: Mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice. Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec! En outre, Dieu décrète d'une façon inquiétante dans Romains 2:5: Mais par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu...

Dans l'Apocalypse 20:12 à 13, nous lisons: Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses œuvres. Si leurs péchés avaient été expiés, ils n'auraient jamais eu à se tenir devant Dieu pour être jugés et à répondre à Dieu pour chaque péché qu'ils ont jamais commis. La colère de Dieu ne pourrait jamais être versée sur eux. Une telle condamnation, après que Christ eût déjà payé pour leurs péchés constituerait une double pénalisation. Ce serait une violation de la justice parfaite de Dieu.

 

Qui alors peut être sauvé? Toute personne dont la volonté a été livrée à Christ comme Sauveur et Seigneur selon le divin plan d'élection! Pas un seul être qui aura honnêtement cherché Jésus selon l'appel efficace de la grâce ne sera rejeté. Le dernier jour, devant le tribunal de Dieu, aucune personne ne pourra prétendre à Dieu, avoir sincèrement cherché le salut. Si quelqu'un a pu chercher le salut de lui-même selon son libre-arbitre, ce ne pouvait pas être celui de la Bible, mais plutôt un salut de son propre dessein. Aucune personne qui suivait d'un cœur brisé et contrit les prescriptions bibliques sous la direction de l'Esprit de Christ, ce qui est le début du salut authentique de la Bible, ne pourrait se tenir devant le Tribunal de Dieu sans cette grâce merveilleuse qui est accordée uniquement aux élus.

Il est merveilleux qu'une personne puisse savoir si elle est parmi les élus de Dieu en se repentant de ses péchés et en confiant toute sa vie à Jésus, car elle en reçoit la conviction interne de l'Esprit et de la Parole. Dieu avertit l'homme d'affermir sa vocation et son élection. Étant attiré irrésistiblement à se tourner vers Christ, sans réserve, avec une confiance ressemblant à celle qu'aurait un petit enfant, le pécheur appelé selon le dessein d'élection de Dieu prouve qu'il est l'un des élus de Dieu car il est dans l'Élu depuis avant même la fondation du monde. Après s'être voué de se soumettre à Lui dans une confiance certaine, et sachant que lui aussi est né d'en haut, il découvrira par l'incomparable Parole de Dieu que son salut venait entièrement de la grâce (Éphésiens 2:4 à 10). C'était entièrement l'œuvre de Dieu. Si Dieu l'avait abandonné à lui-même, il ne serait jamais venu vers Lui.

Le fait que le Père ait décidé de sauver certaines personnes et de laisser les autres aller en enfer à cause de leurs péchés d'après son décret de réprobation est l'affaire de Dieu ( Romains 9:14 à23, Éphésiens 1:4 à 5 ). Dieu est le Souverain Créateur et Sauveur qui est glorifié par le salut de ceux qui croient (Éphésiens 1:6). L'homme Le célèbre même dans sa fureur ( Psaume 76:11).

Ce qui est véritablement étonnant, ce n'est pas qu'Il ne sauvera pas tout le monde, ce qui est étonnant c'est qu'Il ait sauvé un seul être humain. Le fait que Dieu ait sauvé un grand nombre de croyants, de toutes nationalités et de toutes races démontre un amour bienveillant et attentionné que nul être humain ne pourra jamais comprendre. Nous n'avons pas besoin de comprendre pour savoir que cela est possible car, dans Ésaïe 55:8, Dieu nous dit: «Car mes pensées ne sont pas vos pensées et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Éternel.»

 

Dieu présente à l'humanité une bienveillante offre de salut destinée à quiconque d'entre tous genres d'hommes a été destiné de venir au Seigneur Jésus-Christ. En fait, il s'agit plus qu'une simple offre, il s'agit de l'ordre de croire en Jésus comme notre Sauveur et notre Dieu. Notre salut ne peut être accordé que par Jésus parce que quelqu'un doit payer pour nos péchés et Jésus est le seul capable de prendre notre place et de payer le prix nécessaire. Grâce au sacrifice de Sa Personne unique, Dieu Se présente au monde (aux disposés d'entre tous genres d'hommes) avec une offre bienveillante de salut.

Du fait que l'homme est désespérément méchant (Jérémie 17:9) et mort par ses péchés (Romains 3:10-20), il ne veut pas accepter l'offre divine de salut ni le peut-il; il ne veut pas obéir à l'ordre de croire en notre Seigneur Jésus-Christ et de se confier à Lui comme son Sauveur, cela lui est impossible puisque sa nature humaine déchue, ses désirs, sa volonté, ses choix, sont tous esclaves de la chair et du péché. L'homme refuse de céder à la volonté divine, même qu'il en est hostile à son égard. Enfermé dans la dureté de son cœur, il suit sa propre voie. Dans Romains 3:11, la Bible déclare tristement: «Nul ne cherche Dieu.»

Bien que l'homme soit mort par ses péchés, il n'en demeure pas moins responsable vis-à-vis de Dieu car cela a été décrété ainsi avant même la fondation du monde. Inconscient de sa cécité spirituelle et du fait qu'il est l'esclave de ses péchés et de ses raisonnements charnels fautifs et limités, de l'intellect ou esprit de la chair qui a pour nom Satan, il comparaîtra devant Dieu au trône du Jugement et répondra de tous ses péchés.

Dieu, dans Sa souveraine volonté et Sa bonté, déclare dans Matthieu 16:18: «Je bâtirai mon église.» Le but de Dieu est d'avoir un peuple à Lui tel qu'il l'a décrété éternellement dans son Conseil Divin, même si personne ne choisit de son plein gré de croire en Christ et de Le considérer comme son Sauveur. Avant la Création du monde, Dieu a nommé ceux qu'Il voulait sauver et Il attire ces personnes à Lui d'une manière irrésistible par l'Esprit de sa puissance. Il ouvre leurs yeux spirituels et ces personnes sont sauvées.

A la question: «Chacun peut-il être sauvé?» la réponse est: «Oui, mais seulement de tous ceux qui ont été choisis pour répondent à l'appel efficace de l'Évangile peuvent être sauvés.», eux seuls font parti du peuple de Dieu. Seules les personnes qui se soumettent à la Parole de Dieu, c'est-à-dire la Bible, et qui suivent docilement le plan de salut offert par Dieu sous la direction de son Saint Esprit, sont celles que Dieu attire à Lui selon son plan d'élection. Pas une seule personne confrontée à l'enfer lors de sa comparution devant le trône du Jugement ne pourra dire: «Je souhaitais être sauvé selon les conditions divines, mais je ne le suis pas parce que je ne fais pas partie des élus de Dieu», car Dieu l'a déterminé ainsi dans son décret éternel afin de manifester sa justice envers ceux à qui il a refusé la grâce pour qu'ils en portent la responsabilité (Rom. 9:18). Toute personne jugée et condamnée à l'enfer le sera parce qu'elle aura refusé le plan divin de salut selon le décret de réprobation. Peut-être a-t-elle souhaité le salut selon ses propres termes mais elle a refusé le salut de Dieu et, de ce fait, elle doit répondre de tous ses péchés. Il ne peut en être autrement car la chute et le péché ont été prédestiné afin que Dieu manifeste sa gloire dans ceux qui ont été choisis pour le salut et la félicité éternelle, et sa justice dans ceux qui ont été choisis pour la réprobation et la condamnation éternelle (Rom. 9:22,23; Prov. 16:4; Jér. 10:23).

 

Nous allons continuer notre étude du salut et des ses rapports avec la prédestination et le programme divin d'élection. Le plan que nous suivrons nous est fourni par l'acrostiche anglais suivant: TULIP, qui a été utilisé par l'église et dont la signification est la suivante:
 

  • T= Total dépravety

  • U= Unconditionnal élection

  • L= Limited atonement

  • I= Irresistible grâce

  • P= Perseverance of the Saints

 

Nous vous présentons ici l’acronyme de la T.U.L.I.P.E. divine, la fleur du Christianisme, avec ses définitions françaises:

 

  • T

énacité de la Dépravation Totale

  • U

nicité de l’Élection Inconditionnelle

  • L

ogique du Rachat Limité

  • I

mportance de la Grâce Irrésistible

  • P

ersévérance des Saints ou Assurance du Salut

  • E

vangile de la Souveraineté de Dieu

 

Voir «La TULIPE du Divn Jardinier».

Les principes faisant partie de cet acrostiche, TULIPE, paraissent fascinants, mais ils ne seront pas valables à moins d'être entièrement basés sur la Bible. Nous allons donc nous concentrer sur les fondations bibliques de cet acrostiche au cours des chapitres suivants.

 

CHAPITRE 2

T= Ténacité de la Dépravation Totale

T = TOTAL DEPRAVATION

La dépravation totale de l'homme est un concept affreux qui divise plus l'église que n'importe quel autre enseignement doctrinal en rapport avec la doctrine du salut. Au sein de l'église, de nombreuses personnes acceptent la glorieuse vérité que Dieu nous attire à Lui et qu'une fois sauvés, nous le sommes à jamais. D'autres, surtout parmi les sectes dites Évangéliques, rejettent le concept d'une fois sauvé toujours sauvé et s'attaquent malicieusement à ceux qui ont l'assurance de leur salut. La grande majorité de ces derniers éprouvent certaines difficultés à admettre que l'homme est perverti, spirituellement mort et incapable de faire le premier pas vers Dieu. Ces personnes mettent l'accent sur le libre arbitre dont dispose l'homme pour choisir Christ. Et elles concluent que Dieu a fait tout ce qu'Il a pu pour nous et que, maintenant, c'est à nous d'agir. Une telle attitude est un blasphème hautain contre le Dieu souverain.

Nous allons soigneusement examiner la Bible et La laisser nous parler afin de nous enseigner la vérité divine sur ce sujet. Nous considérerons certains versets que nous avons déjà vus au cours de cette étude, mais leur importance justifie ce nouvel examen. Dans Éphésiens 2:1 à 5, nous lisons:

 

Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres... Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendu à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés).

 

Dans ces versets, Dieu s'adresse à ceux qui sont devenus enfants de Dieu. Il ne parle pas de ceux qui persistent dans leur méchanceté et qui finissent en enfer.

Que déclare Dieu au sujet de chaque personne sauvée? Dieu déclare qu'elle était morte; qu'elle était un cadavre spirituel. Cette personne «marchait autrefois selon le train de ce monde.» En d'autres termes, elle avait vécu exactement comme le monde qui persiste dans son incrédulité.

Puis, Dieu déclare: «Selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.» Par ces mots, Dieu affirme que cette personne était esclave de Satan et marchait dans les voies de Satan. Rappelez-vous ce que Jésus déclara aux pharisiens, dans Jean 8:44: «Vous avez pour père le diable.»

Vous pouvez lire, dans Éphésiens 2:3, que Paul et les autres personnes non sauvées vivaient: «...autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres...». Voici quelle est la terrible situation de rébellion dans laquelle Dieu nous trouve lorsqu'Il nous sauve. Cette description s'applique à tous ceux qui n'ont pas été sauvés dans ce monde, que ce soit celui qui paraît être le plus mauvais ou celui qui pense être moralement honnête. Elle s'applique même à tous ceux qui se disent chrétiens par leur libre arbitre.

Comment une telle personne peut-elle exercer son libre arbitre? Comment peut-elle décider de rejoindre Dieu? Elle est spirituellement morte; sa volonté est soumise à celle de Satan. Cette personne n'est qu'un cadavre. Elle pourrait prétendre qu'elle dispose de sa liberté pour choisir Dieu, mais elle ne prendra jamais la décision de venir à Dieu par Christ. Son libre arbitre la fera toujours s'opposer à Dieu car, du fait de sa nature dépravée, elle est totalement en révolte contre Dieu. Aussi, un grand nombre de séducteurs habiles ont répandu le poison que les gens sont libre de choisir de croire, ou que Dieu les a libéré pour qu'ils soient en mesure de prendre une décision personnelle pour Christ et obéir à Dieu dans leur marche de tous les jours. Ils n'ont aucune notion de la corruption totale du cœur de l'homme et se sont donné à des fausses doctrines qui valorisent la dignité humaine. Cette infection virulente qui se répand dans le christianisme entier proclame un faux évangile et produit un salut imaginaire qui complait au cœur de l'homme. Des millions et des millions de gens qui se disent chrétiens s'en vont en enfer Bible à la main pour avoir écouter des pasteurs et prédicateurs prétentieux.

L'état de complète rébellion contre Dieu qui règne dans le coeur de l'homme est décrit dans Jérémie 17:9: «Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître?» Jésus souligne l'affreuse dépravation du cœur de l'homme dans Marc 7:21-22:

 

Car c'est du dedans, c'est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie.

 

Il n'est pas étonnant que Jésus, dans Matthieu 23:27, ait déclaré aux pharisiens:

 

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce d'impuretés.

 

Par ces mots, notre Sauveur décrit l'état dans lequel se trouvent plusieurs dirigeants religieux qui n'ont pas été sauvés, mais la description de leur cœur correspond à celle de toute personne non sauvée.

Dans Romains 3:10 à 18, Dieu souligne la situation désolante dans laquelle se trouve l'homme comparée aux critères de sainteté divine. Dans Romains 3:10, Dieu déclare: «Selon qu'il est écrit; Il n'y a point de juste, pas même un seul.» Nous devons prendre conscience qu'il n'existe pas un seul juste, même parmi ceux qui deviennent de vrais croyants. Avec Romains 3:11 à 18, la Bible continue en disant:

 

Nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu; tous sont égarés, tous sont pervertis; il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul; leur gosier est un sépulcre ouvert; ils se servent de leur langue pour tromper; ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic; leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume; ils ont les pieds légers pour répandre le sang; la destruction et le malheur sont sur leur route; ils ne connaissent pas le chemin de la paix; la crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux.

 

Voici quelle est l'affreuse accusation qui pèse sur le genre humain. Dieu nous montre quels misérables pécheurs nous sommes comparés à Sa sainteté. En déclarant: «Nul ne cherche Dieu,» Dieu supprime toute possibilité à quiconque de se tourner vers Lui volontairement. Dieu décrit l'homme comme un pécheur désespéré, comme une créature morte spirituellement. Sa gorge n'est qu'un sépulcre béant; c'est-à-dire que toutes ses paroles proviennent d'une tombe de chair décomposée. Cette déclaration est affreuse et elle proclame notre mort spirituelle. Comment peut-on dire que chacun peut se tourner vers Dieu de sa propre volonté, de son propre choix? Nous devons assimiler cette terrible vérité. Le fait que nous soyons spirituellement morts avant d'être authentiquement sauvés est une vérité divine. Notre nature est si pervertie que nous sommes dans l'impossibilité de trouver Dieu en nous-mêmes, et nous nous séduisons nous-mêmes si nous disons que nous avons le libre choix de croire.

Notre mort spirituelle tant que nous ne sommes pas sauvés est encore soulignée plus loin, lorsque, dans Jean 5:24, Dieu déclare:

 

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.

 

Nous sommes morts par nos péchés. Seul Dieu peut nous donner la vie.

 

Dans I Pierre 4:6, nous lisons:

 

Car l'Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'esprit.

 

Bien entendu, nous n'allons pas dans les cimetières prêcher l'Évangile aux cadavres physiques qui gisent dans leurs tombes. Nous évangélisons les gens qui vivent, respirent et qui mènent une existence consciente, mais Dieu déclare que l'Évangile est prêché à des morts. Nous sommes spirituellement morts avant d'être sauvés; donc, nous n'irons jamais à Dieu par notre seule volonté.

De façon merveilleuse, ce verset nous indique ce qui arrive à ceux qui répondent à l'Évangile et qui bénéficient de l'amour divin salvateur. Le verset 6 nous dit: «Afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair,» c'est-à-dire qu'ils mourront physiquement, «ils vivent selon Dieu quant à l'esprit.» C'est-à-dire qu'au cours de leur existence spirituelle, dans laquelle ils ont été ressuscités et sauvés, ils vivront pour de Dieu.

Dans Jean 6:44, Christ déclare: «Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour.» L'expression «nul ne peut,» dans cette citation, signifie que personne n'a le pouvoir d'aller à Christ. Personne n'a la force de venir à Lui; nous sommes spirituellement morts. Ce n'est que grâce à notre Père Céleste qui nous tire à Lui que cela nous est possible.

Plus tôt, au cours de cette étude, nous avons mentionné Lazare qui était mort depuis quatre jours et qui gisait dans sa tombe. Ce n'était qu'un cadavre nauséabond, cependant, Jésus s'adressa à ce mort, tout comme nous parlons aux morts spirituels (I Pierre 4:6). Dans Jean 11:43, Jésus lui dit: «Lazare, sors!» Lazare était-il capable de sortir? Pouvait-il sortir parce qu'il avait physiquement entendu la voix de Jésus? Non, il ne pouvait pas entendre; il était mort. Il n'aurait jamais pu sortir. Vous pourriez vous rendre dans un cimetière et commander aux morts de sortir pendant un millier d'années, mais personne ne sortirait car tous sont morts. Cela souligne combien nous sommes morts spirituellement.

Le cadavre de Lazare dans sa tombe est une image de notre mort spirituelle avant notre salut. Dieu utilise ce fait historique afin de nous enseigner la vérité spirituelle concernant la nature de notre salut.

Le langage utilisé pour décrire la mort de Lazare et sa miraculeuse résurrection nous montre que cet évènement est une illustration du salut. Dans Jean 11:25, Jésus dit à Marthe, à propos du défunt Lazare: «Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort.» Cette belle promesse se rapporte entièrement à la question du salut. Jésus a ressuscité Lazare, il l'a recréé afin de prouver que Sa promesse était digne de confiance. Lazare a été ressuscité physiquement et nous qui croyons en Christ serons ressuscités spirituellement. Lazare n'avait aucun pouvoir par lui-même; il était mort. Il lui était impossible de sortir de sa tombe physiquement et, cependant il y est parvenu car Christ l'a ramené à la Vie. De la même façon, nous sommes spirituellement morts avant d'être sauvés. Nous n'avons aucun pouvoir d'aucune sorte; donc, nous ne pouvons pas revivre spirituellement. Grâce à la prédication de l'Évangile, nous ressusciterons si Dieu le veut, comme Il l'a voulu avec Lazare en le ressuscitant des morts.

Voilà ce que la Bible enseigne. Nous sommes morts et aucune de nos actions ne peut contribuer à notre salut. En ce qui concerne l'enseignement biblique, le libre arbitre n'existe pas, il est une illusion du cœur dépravé de l'homme.

 

Je crains que certaines personnes ne s'accrochent obstinément à l'idée du libre arbitre car elle leur accorde un minimum de crédit dans le processus de leur salut. Oh, nous pourrions effectivement avouer que nous sommes sauvés par la grâce. Mais, comme nous aimerions nous en voir attribuer une petite partie du mérite! Ne pouvons-nous recevoir un peu de mérite pour notre contribution à notre salut? C'est notre nature d'être ainsi.

Supposons que nous ayons cuit un superbe gâteau ou confectionné quelque chose qui mette en valeur nos capacités. Après avoir peiné pour sa confection et constaté que notre œuvre est bien réussie, nous serons déçus si nos amis ne nous félicitent pas. C'est notre nature; nous voulons être félicités pour ce que nous accomplissons et, de même, nous voulons une sorte de reconnaissance pour notre salut.

Si je me tournais volontairement vers Christ, alors, en quelque sorte, je serais meilleur que mon voisin qui, lui, n'est pas sauvé. Après tout, j'ai répondu à l'appel de l'Évangile et pas lui; donc, je peux recevoir une partie du mérite, même si, en fait, je sais que mon salut dépend uniquement de ce que Christ a accompli.

La Bible nie cela. Nous sommes morts par nos péchés et il n'existe aucun salut à moins que Dieu ne nous attire à Lui. Dans Psaumes 51:4, la Bible dit: «Lave-moi complètement de mon iniquité et purifie-moi de mon péché.» Et dans Psaumes 51:19, il est dit: «O, Dieu, tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit.» Il s'agit uniquement de l'œuvre de Dieu.

 

Il y a quelque chose de très alarmant dans la doctrine du libre arbitre. Il s'agit d'un sujet grave et la Bible nous explique pourquoi. Dans Nombres 15:32 à 34 nous lisons à propos d'une personne qui ramassait du bois le jour du sabbat:

 

Comme les enfants d'Israël étaient dans le désert, on trouva un homme qui ramassait du bois le jour du sabbat. Ceux qui l'avaient trouvé ramassant du bois l'amenèrent à Moïse, à Aaron et à toute l'assemblée. On le mit en prison, car ce qu'on devait lui faire n'avait pas été déclaré.

 

Autant que nous puissions en juger, cet homme respectait le jour du sabbat comme cela lui était ordonné, mais il commit ce qui apparaît comme un péché mineur; il ramassait du bois. Il est évident qu'il ne s'agit pas là d'une faute grave, n'est-ce-pas? Mais, aux versets 35 à 36, Dieu déclare:

 

L'Éternel dit à Moïse: Cet homme sera puni de mort; toute l'assemblée le lapidera hors du camp. Toute l'assemblée le fit sortir du camp et le lapida, et il mourut, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.

 

Quel horrible châtiment pour un péché aussi mineur! Pourquoi cela? Pour quelle raison Dieu place-t-il cet épisode dans la Bible? Il s'agit d'un grave avertissement qui nous est adressé afin que nous ne mélangions pas les œuvres avec la grâce divine.

Le Jour du Sabbat de l'Ancien Testament est une image de notre salut dans le Seigneur Jésus-Christ. Lorsque la nation d'Israël se reposait de ses diverses tâches, le septième jour, personne ne devait faire quoi que ce soit. De même, lorsque nous serons sauvés, nous nous reposerons totalement en Jésus Christ. Il a accompli l'intégralité de la tâche nécessaire pour nous sauver. Le Jour du Sabbat de l'Ancien Testament est une représentation du salut que Dieu nous offre par l'intermédiaire de notre Sauveur. Jusqu'à notre salut, nous devons travailler de façon à pouvoir, en quelque sorte, obtenir notre entrée au Ciel par nos propres actions. Après avoir été sauvés, nous nous reposons de nos tâches et faisons simplement confiance à Christ qui a accompli tout le travail. Lorsque nous sommes authentiquement sauvés, nous nous reposons dans la grâce de Dieu, semblables aux enfants d'Israël se reposant le Jour du Sabbat.

Donc, lorsque l'homme ramassait du bois, son action était semblable à celle de quelqu'un disant: «Oui, je suis sauvé par la grâce, mais mon travail y a contribué pour une faible part. Je peux accomplir une petite tâche en vue de mon salut.» Dieu déclara que cet homme qui ramassait du bois devait être lapidé. Dans l'Ancien Testament, la lapidation signifiait la damnation du condamné. Cette mesure extrêmement grave frappait ceux qui péchaient de façon particulièrement grave. Leur mort représentait la colère de Dieu frappant le péché, avec pour résultat la damnation éternelle. Ainsi, par ce récit de l'homme qui ramassait du bois, Dieu nous enseigne-t-Il que si nous avons un plan de salut basé principalement sur la grâce mais qui requiert également un peu de travail personnel, alors nous sommes toujours sous le coup de la damnation.

Quelle pensée sinistre! Quelle chose terrible! Mais nous n'avons pas de souci à nous faire si nous suivons les Écritures et croyons ce que nous lisons dans Éphésiens 2, Romains 3, Jean 5:24 et dans les autres passages bibliques qui nous disent que nous sommes morts par nos péchés et que nous ne disposons pas de libre arbitre. Dieu Lui-même et Lui seul nous sauve. Seul Dieu recevra la gloire pour notre salut.

 

Quelques passages semblent indiquer que nous disposons de notre libre arbitre. Par exemple, dans Apocalypse 22:17, Dieu déclare:

 

Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne de l'eau de la vie, gratuitement.

 

Ce verset n'indique pas que quiconque, de sa propre volonté, peut se tourner vers l'Évangile qui est l'eau de la vie. Ce verset signifie simplement que l'offre bienveillante divine de salut est faite à l'ensemble du genre humain. Quiconque se tourne vers Dieu, selon les conditions divines de l'élection, le fait parce que Dieu le sauve. Lorsque nous lisons ce verset à la lumière de l'ensemble de la Bible, nous comprenons que personne, de sa propre volonté, ne peut se tourner vers Christ car personne ne cherche Dieu ( Romains 3:11). Ainsi, alors qu'Apocalypse 22:17 est une promesse de Dieu, elle ne provoquera aucune réponse chez qui que ce soit, à moins que Dieu n'attire cette personne à Lui.

Apocalypse 3:20 est fréquemment utilisé par ceux qui veulent y trouver quelque justification du libre arbitre. Dieu y déclare:

 

Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.

 

Si nous lisons ce verset rapidement, il semble indiquer que la personne qui répond à Christ le fait de sa propre volonté. Mais si nous lisons ce verset très attentivement, nous remarquons qu'Il dit: «Si quelqu'un entend ma voix.» Un mort peut-il entendre la voix de Dieu? Lazare a-t-il entendu la voix de Jésus? La réponse est: «Évidemment, non. Il n'a pas pu entendre la voix du Sauveur; il était mort.» Mais il entendit la voix de Christ. Il l'entendit et sortit, il l'entendit car les paroles de Christ sont des paroles de vie qui donnent la vie à ceux d'entre les morts qui ont été choisi pour recevoir la vie.

De la même façon, les êtres spirituellement morts ne peuvent, par eux-mêmes, entendre et comprendre l'Évangile. Ceux qui le peuvent n'en sont capables que grâce à Dieu qui leur donne la faculté d'entendre spirituellement. De même que Dieu a donné au mort appelé Lazare la faculté d'entendre physiquement et la force d'agir, de même Dieu nous offre la faculté d'entendre spirituellement Son appel, si en effet Il nous appelle. L'Apocalypse 3:20 n'enseigne nullement le libre arbitre. Il enseigne seulement que si nous pouvons entendre nous répondrons, mais que les oreilles pour entendre doivent nous être offertes par Dieu.

Il est très significatif que, dans le Livre de l'Apocalypse, Dieu déclare à diverses reprises: «Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux églises.» (Apocalypse 3:6). Seuls ceux que Dieu attire à lui, ceux que Dieu sauve, possèdent de telles oreilles. Donc, ce verset nous apporte également la confirmation biblique de l'enseignement historique de la dépravation totale.

Nous devons en déduire que le principe de totale dépravation est entièrement biblique et qu'il résiste aux analyses les plus approfondies des Écritures, mais il est en totale contradiction avec l'idée du libre arbitre. Un plan de salut qui prône que chacun dispose du libre arbitre pour choisir Dieu est totalement contraire à l'enseignement de la Bible.

Si nous ne sommes pas sauvés, notre esprit est livré au péché et à Satan. Dans cette situation, nous pouvons toujours proclamer que nous disposons de notre libre arbitre, mais dans notre condition inconvertie, notre volonté est toujours contraire à celle de Dieu. Nous ne pourrons jamais, de notre propre volonté rejoindre Dieu car la Bible affirme, dans Romains 3:11: «Nul ne cherche Dieu.» Si vous préférez appeler libre arbitre le fait de vous opposer en permanence et volontairement à la volonté de Dieu, qu'il en soit ainsi, mais il ne s'agit pas du libre arbitre manifesté par ceux qui déclarent: «J'ai décidé volontairement d'obtenir mon salut.» Dans ce cas, ils veulent dire que chacun peut décider de rejoindre Christ volontairement, sans aucune contrainte de la part de Dieu. De même, l'idée que Dieu n'imposera jamais Sa volonté à ceux qui rejettent Christ et qui, de ce fait, sont perdus de leur propre volonté, est une impossibilité biblique et une doctrine fort dangereuse.

Lorsque Josué ordonna à l'Israël ancien de «choisir aujourd'hui qui vous voulez servir,» (Josué 24:15), suggérait-il que l'homme dispose de son libre arbitre? En lisant attentivement Josué 24:15, nous découvrons que l'ordre de Josué ne consistait pas en un choix entre Dieu et Baal, mais en un choix entre deux fausses religions. Nous lisons, dans Josué 24:15:

 

Et si vous ne trouvez pas bon de servir l'Éternel, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir, ou les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons l'Éternel.

 

Dieu ne nous laisse pas le choix entre croire ou ne pas croire en Christ. Dieu ordonne au genre humain de croire en Christ. Nous lisons dans I Jean 3:23:

 

Et c'est ici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres selon le commandement qu'il nous a donné.

 

Si, dans la Bible, un verset quelconque entraîne un choix, Dieu nous indique toujours quel doit être ce choix. Son ordre est de retourner vers Lui et à cela il nous y attire. Nous devons fidèlement proclamer l'Évangile, y compris le commandement de Dieu de croire en Christ. Mais en réalité cela n'est pas un choix mais une soumission, nous devons abdiquer notre volonté à Christ pour naître de nouveau et devenir de nouvelles créatures afin de marcher dans la révélation de la Vérité.

Nous devons bien comprendre que seuls ceux que Dieu attire à Lui - ceux qu'Il a choisis de sauver - obéiront à ce commandement et répondront à l'offre de l'Évangile. Nous devons également comprendre que Dieu nous a confié la mission de répandre l'offre de l'Évangile de façon que le plan divin de salut selon l'élection divine se réalise dans la vie de ceux que Dieu désire sauver.

Nous ne devons jamais ajouter quoi que ce soit à la proclamation de l'Évangile dans le but de prouver que le choix final appartient à l'homme et non pas à Dieu. De trop nombreux prédicateurs prétentieux ajoutent des commentaires tels que: «Dieu a accompli sa tâche et maintenant c'est à vous d'agir.» «Par Sa grâce, Dieu a payé pour nos péchés, mais c'est à vous maintenant d'accepter son pardon.» «Dieu a accompli tout ce qu'Il devait faire. Maintenant c'est à vous de jouer.» Ou encore: «Dieu est bon. Il vous a offert le salut, mais Il ne vous forcera pas à l'accepter.»

Ces déclarations laissent entendre que notre salut est basé à la fois sur l'œuvre divine et sur nos œuvres; elles font partie intégrante de la notion selon laquelle l'homme dispose de son libre arbitre. Ces déclarations ignorent le fait que notre salut «n'est point par les œuvres» (Éphésiens 2:9) et que l'être humain est mort par ses péchés. On ne reconnaît pas l'affreuse signification de l'évangile «œuvres et grâce.»

L'affirmation habituelle émise par de nombreuses personnes et selon laquelle l'homme doit «accepter» le Seigneur Jésus comme son Sauveur personnel, est basée sur le principe que l'homme dispose de son libre arbitre et est une perversion de la vérité. Le fait est que nous recevons Christ parce que Dieu nous donne à Lui comme un cadeau (Jean 6:37). Dieu infléchit notre volonté; Dieu nous attire à Lui; Dieu nous offre le salut. Nous recevons le don du salut sans effort et sans œuvre à accomplir (voir Accepter Christ comme son Sauveur personnel).

Lorsque nous disons «nous avons décidé de suivre Jésus,» il s'agit, en fait de l'action de Dieu qui nous fait agir. Nous ne pouvons revendiquer aucun mérite pour cela. Les éloges en reviennent à notre précieux Seigneur Jésus-Christ. Dieu nous accorde le repentir! Gloire à Dieu!

 

CHAPITRE 3

U = Unicité de l’Élection Inconditionnelle

U = UNCONDITIONAL ELECTION

Dans l'acrostiche anglais TULIP ou TULIPE en français, la lettre U signifie l'élection absolue ou inconditionnelle. Peu de gens considèrent la notion d'élection comme un sujet agréable car elle souligne le fait que Dieu nous choisit; nous ne Le choisissons pas. Par nature, l'homme n'aime pas ce point de vue, car il met en évidence sa mort spirituelle et le prive de son orgueil. Il lui rappelle qu'il n'est maître ni de son destin ni de son âme. Pourtant, ce point de vue est clairement enseigné par la Bible.

Au cours de notre étude, nous allons apprendre que cette élection est indispensable à notre salut. Elle représente une partie nécessaire du plan divin de salut.

Nous avons déjà appris que l'homme est mort de par ses péchés. Il ne cherche pas Dieu; il se complaît dans ses péchés. De sa propre volonté il ne viendra jamais vers Dieu. Donc, si Christ s'était simplement contenté d'offrir le salut au monde, il n'y aurait pas de croyants. Dieu pourrait nous proposer Son offre miséricordieuse et bienveillante de salut pendant un millier d'années, mais pas un seul être humain ne Lui répondrait. La nature profonde de l'homme est d'être en totale rébellion contre Dieu; personne ne cherche Dieu. Si Dieu n'intervenait pas directement dans notre cœur, pas un seul être humain ne serait sauvé.

Christ a décidé qu'Il bâtirait Son église et que les portes du séjour des morts ne prévaudraient point contre elle. Afin de bâtir Son église, Il a choisi certaines personnes destinées à être sauvées. Ainsi, l'élection est absolument essentielle pour le plan divin de salut.

 

Quand Dieu a-t-Il choisi ou décidé qui serait sauvé? Dans Éphésiens 1:4, la Bible nous dit qu'en Christ, Dieu nous a élus avant la fondation du monde. En d'autres termes, Dieu avait déjà choisi ceux qu'Il voulait sauver avant la création de l'homme et, de ce fait, avant que l'homme ne tombe dans le péché. Cela nous indique que la chute et le péché furent pré-ordonné dans le décret divin afin de manifester la gloire et la justice de Dieu.

Dans Apocalypse 17:8, Dieu parle de ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le Livre de Vie. Il parle ici des méchants, de ceux qui sont esclaves de la bête et du royaume de Satan. Le fait que leurs noms n'aient pas été écrits dans le Livre de Vie avant la fondation du monde laisse entendre que les noms des croyants en Christ, qui ne sont pas esclaves de Satan, étaient écrits, eux, dans le Livre de Vie avant la fondation du monde, ce qui est conforme à ce que nous lisons dans Éphésiens 1:4: «En Lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde.» Donc, la Bible nous montre que l'élection divine s'est faite avant le début des temps et avant que Dieu ait commencé Sa création.

Du fait que Dieu connaît la conclusion depuis l'origine (Ésaïe 46:10), Il savait que l'homme, qu'Il avait créé parfait et vierge de tout péché, se révolterait contre Lui de sa propre volonté et s'enfoncerait dans le péché. Donc, notre Père Céleste a prévu cette éventualité en offrant à Jésus-Christ ceux qu'Il a prévu de sauver. Dans Jean 6:37, nous lisons: «Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.» Ce verset se rapporte aux élus qui ont été choisis par Dieu avant la fondation du monde et dont Il a inscrit les noms dans le Livre de Vie de l'Agneau.

Dans le Nouveau Testament, trois mots Grecs, ekloge, eklektos, eklego, sont traduits par: élection, élu, choisi, et sont utilisés environ cinquante fois. Voici quelques exemples: Romains 11:5: «De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l'élection (ekloge) de la grâce.» II Pierre1:10 dit: «C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection (ekloge).»

De même, nous lisons dans Colossiens 3:12: «Ainsi donc, comme des élus (eklektos) de Dieu, saints et bien-aimés...» Dans Tite 1:1: « ...pour la foi des élus (eklektos) de Dieu... .» Dans Matthieu 22:14: «Car il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus (eklektos)». Dans I Pierre 2:9: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue (eklektos)». Dans Ephésiens 1:4: «En lui Dieu nous a choisi (eklego) avant la fin du monde.»

 

Une doctrine biblique découle directement du plan divin d'élection, c'est celle de la prédestination. La prédestination, comme l'élection, est un vocable considéré comme très inconfortable par de nombreuses personnes qui espèrent qu'il s'agit d'un terme théologique qui ne figure pas dans la Bible (voir Prédestination ou Postdestination).

En fait, le mot grec proorizo dont le vocable prédestination est dérivé se trouve placé à six reprises dans le Nouveau Testament. Nous le trouvons dans Romains 8:29: «Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils.» Et dans Romains 8:30: «Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.»

Dans Éphésiens 1:5, nous lisons: «..nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté.» Et dans Éphésiens 1:11: «En lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté.»

Le mot prédestiné se trouve dans deux autres passages du Nouveau Testament. Dans Actes 4:28, il est traduit par: «... avaient arrêté d'avance...» et montre la volonté de Dieu de voir Christ souffrir pour nos péchés et d'établir un plan divin dans lequel Hérode et Ponce Pilate se dresseraient contre Lui. Dans ce contexte, Dieu déclare au verset 28: «...Pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d'avance (prédestiné).» Ainsi voyons-nous que le conseil de Dieu avait prédestiné ce qui devait s'accomplir.

Le mot proorizo (prédestiner), est traduit par «destinée» dans I Corinthiens 2:7: «Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée (prédestinée) pour notre gloire.» Dieu parle de l'ensemble du plan évangélique qui fut prédestiné par Lui-même.

Dans ces versets, Dieu nous apprend qu'Il a prédéterminé chaque aspect de Son plan de salut avant même la création du monde, y compris ceux qui seraient sauvés. Il n'a pas prédestiné ceux qui, spontanément, viendraient à Lui de plein gré, selon leur libre-choix; il s'agit là d'une impossibilité, car chaque être humain est mort par ses péchés: «Nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu» (Romains 3:11). Avant même la création de toutes choses, Dieu a déterminé d'avance ceux qui seraient sauvés en Christ d'après le bon plaisir de sa volonté souveraine, et ceux qui seraient rejetés ou exclus de sa grâce pour la perdition éternelle. La Bible nous enseigne clairement que Dieu a prédéterminé le salut des élus, et qu'il l'a fait selon son bon plaisir et pour la gloire de son nom.

Si Dieu n'avait sauvé que ceux qui sont venus à Lui de leur plein gré, Il ne pourrait pas les considérer comme des élus. Cela ne serait pas normal, car Dieu ne les aurait pas choisis, ce serait un choix humain et non divin. L'homme prendrait la décision, ferait le choix de venir à Dieu et Dieu ne pourrait que reconnaître ceux qui seraient sauvés. Dieu ne pourrait que les considérer comme des bénéficiaires de la grâce divine et non comme des élus destinés à être sauvés. L'homme serait ainsi celui qui choisit son salut et non pas Dieu. Dans Jean 15:16, nous lisons: «Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis.» Nous sommes les élus de Dieu si nous avons commencé à croire en Christ et à Le considérer comme notre Sauveur et notre Seigneur.

 

L'élection inconditionnelle ou absolue est un principe biblique. Dieu sauve Ses élus quelle que soit la gravité de leurs péchés. Les élus ne sont pas sauvés parce qu'ils sont bons ou parce qu'ils sont beaux. Dieu les sauve en dépit de leurs péchés. Souvenez-vous, dans Romains 10:10 à18, nous lisons que Dieu décrit la totalité du genre humain, sans aucune exception, comme méchante; et dans Jérémie 17:9: «Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant.» Parmi l'ensemble de ces hommes, Dieu a élu certains d'entre eux afin d'être sauvés. La Bible n'enseigne pas que Christ est venu pour sauver ceux qui sont bons; La Bible enseigne que Christ est venu pour sauver les pécheurs. Dans Jacques 2:5, Dieu déclare: «Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu'ils soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment?» Nous sommes riches en la foi, bien sûr, car Dieu nous donne la foi; c'est un don. Dans Éphésiens 2:8 à 9, nous lisons: «Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.» Et dans I Corinthiens 1:27 à 28, Dieu déclare:

 

Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire au néant celles qui sont.

 

Dans ces versets, Dieu qualifie de fous et de méprisés ceux qu'Il a choisi de sauver, même s'ils étaient en Christ depuis avant la fondation du monde car le péché et la chute étaient assuré dans le décret éternel; c'est Lui qui a choisi de sauver ce qui n'a intrinsèquement aucune valeur. C'est l'état dans lequel nous nous trouvons lorsque Dieu nous sauve; nous ne méritons en aucune façon d'être l'élu de Dieu. Notre élection est totalement inconditionnelle et absolue.

Lorsque Christ fit sortir Lazare de sa tombe (Jean 11:43), de nombreuses personnes se trouvaient enterrées et notre Seigneur aurait pu choisir n'importe quelle tombe et ordonner au mort de sortir de sa tombe, et ce dernier serait sorti. Christ, de par sa souveraine autorité, décida de ressusciter Lazare. Lazare ne répondait à aucun critère de sélection pour répondre à l'ordre de Christ ni pour être choisi afin de ressusciter des morts. Il n'était qu'un mort parmi les autres. Il ne disposait d'aucune qualification personnalisée lui permettant de ressusciter plus facilement qu'un autre. Lazare était mort et son corps tombait en décomposition. Rien ne le prédisposait à ressusciter, mais il ressuscita. Christ le choisit et lui ordonna de sortir de sa tombe car Il est Dieu et sa parole est Vie.

Lorsque Christ ressuscita Lazare, Il nous fournit une illustration éclatante de l'élection inconditionnelle. Nous sommes choisis par Dieu afin d'être sauvés, mais nous n'avons à remplir aucune condition pour cela. Nous sommes sauvés dans l'état dans lequel nous nous trouvons - rebelles, pervertis, pourris spirituellement. Dans Psaumes 34:19, Dieu déclare: «L'Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement.» Et dans Psaumes 51:19, Il déclare: «Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé; O Dieu! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit.»

 

Ou pourrait se demander: «Si Dieu a élu ceux qu'il sauvera avant la création du monde, et s'il n'y a rien que je puisse faire pour mon élection, alors à quoi cela sert d'essayer d'obéir au commandement de la Bible et croire en Jésus-Christ? Si je suis élu, je croirai. Si je ne suis pas élu, je ne croirai pas. Je ne puis rien faire pour me faire élire; tout dépend du plan divin souverain.» Justement, il faut cesser «d'essayer», il n'y a vraiment rien à faire, et cela est la beauté de la grâce, nous n'avons plus à obéir aux commandements, nous n'avons qu'à regarder à la croix et faire confiance en Christ, lui-même nous donne la foi, sa foi, c'est à dire sa confiance ou son assurance d'avoir accomplit son ministère en faveur de ses élus pour qu'ils obtiennent la vie éternelle. Cette foi, assurance ou certitude nous est donnée gratuitement dans les mérites de son sacrifice sur la croix qui nous sont attribués inconditionnellement par la puissance du Saint-Esprit. Celui ou celle qui veut faire quelque chose n'a rien compris à la grâce de laquelle il est complètement étranger.

Le fait est que lorsque Dieu nous ordonne de croire, nous devons obéir à cet ordre. Parfois, quelqu'un obéit à cet ordre; que cette personne soit ou non élue ne la regarde en rien à cet instant. Lorsque nous entendons l'Évangile, nous devons obéir sincèrement à l'Évangile en croyant en Jésus-Christ, et aucun vrai chrétien ne manquera de croire car nous sommes destiné à cela (Ac. 13:48). Comprenons aussi que les termes élu et chrétien signifient une seule et même chose, nous sommes élus car nous sommes dans l'Élu, nous sommes chrétiens car nous sommes en Christ. Si quelqu'un n'est pas élu en Christ avant la fondation du monde il n'est pas chrétien, et rien de ce qu'il puisse faire, dire, ou choisir en changera le fait. Être élu n'est pas un sentiment mais une réalité.

Ceux qui croient en notre Seigneur Jésus-Christ se demanderont par la suite: « Pourquoi me suis-je mis à croire? Pourquoi me suis-je tourné vers le Seigneur Jésus-Christ, alors que tant d'autres autour de moi ne l'ont pas fait?» Puis, en examinant les Écritures afin d'y trouver la réponse à ces questions, ils découvriront qu'ils sont devenus croyants parce que Dieu les avait choisis et attirés à Lui même s'ils ne le voulaient pas.

Dieu a ouvert les yeux et les oreilles spirituels de chacun de ceux qui sont sauvés. Dieu a qualifié chacun d'entre eux afin qu'il réponde à l'appel de l'Évangile, tout comme Il a qualifié Lazare, qui était mort dans sa tombe, afin qu'il obéisse à Jésus lorsque celui-ci lui dit: «Lazare, sors.» (Jean 11:43). Voilà ce qu'est la doctrine de l'élection, elle est une parole d'assurance, d'une nouvelle création.

Nous devons répandre l'Évangile mais nous n'avons pas à savoir quels sont les élus de Dieu. Nous savons que les élus de Dieu se trouvent parmi ceux qui ne sont pas sauvés. Christ les connaît; ce sont ceux qui constituent les brebis perdues qu'Il est venu chercher et sauver. Au fur et à mesure que nous prions et témoignons, ils entendent l'Évangile et Dieu les attire à Lui. Nous ignorons s'ils sont élus mais Dieu, Lui, le sait. Néanmoins il arrive parfois de reconnaître un élus s'il est prêt de nous comme un membre de notre famille ou un ami intime, car «l'Esprit témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu» et l'Esprit de Christ en nous se reconnaît dans un autre.

L'élection est une merveilleuse doctrine et une magnifique promesse. Elle garantit le succès à mesure que nous annonçons l'Évangile. Le succès de la présentation de l'Évangile ne dépend pas de nos réussites; il ne dépend pas non plus de la qualité de notre éloquence et de celle de nos arguments. Le succès ne dépend que de la fidélité de Dieu envers Sa propre Parole. Grâce au message de l'Évangile, Dieu cherche et sauve ceux qu'Il a prédestinés au salut. Il les appelle; Il les justifie et les glorifie (Romains 8:30). C'est la promesse formelle de Dieu. C'est l'élection inconditionnelle et absolue. Quelle merveilleuse doctrine! Quel dommage que certaines personnes en aient peur!

La doctrine de l'élection et de la prédestination est la plus belle des doctrines, rien n'est plus merveilleux. Pour quelle raison fait-elle peur à de nombreuses personnes? Elles n'aiment pas cette doctrine car elles aiment à penser que Dieu n'accomplit aucune prédestination contraire à la volonté humaine. C'est-à-dire qu'elles préfèrent croire que sont prédestinés ceux qui se tourneront vers Dieu; l'homme souhaite recevoir au moins une petite partie du mérite pour son salut.

De plus, l'homme désire désespérément être maître de son destin, ce qui était le cas de Lucifer, le roi de Babylone, lorsqu'il tomba dans le péché. Lucifer voulait être roi; il voulait être semblable à Dieu (Ésaïe 14; Genèse 3:5). L'homme, lui aussi, souhaite s'asseoir sur le trône de son existence et en être le souverain. Du fait de la nature humaine qui cherche constamment à se valoriser, il trouve qu'il est répréhensible de reconnaître la souveraineté de Dieu. Cependant, la doctrine de l'élection inconditionnelle, clairement enseignée par la Bible, souligne la souveraineté de Dieu. Il sauve ceux qu'Il a choisi de sauver! En aucun cas l'homme ne choisit. Seul Dieu choisit, l'indépendance appartient à Dieu seul. Ceux qui se disent indépendant et par ce fait libre de choisir de croire montre qu'ils sont des ennemis de Dieu.

 

Dieu insiste sur Sa souveraineté dans Romains 9, lorsqu'Il Se sert d'Ésaïe et de Jacob pour exemplifier Sa doctrine de la prédestination et de l'élection. Nous lisons dans Romains 9:11 à 13:

 

Car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal,- afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle,- il fut dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune; selon qu'il est écrit: J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü.

 

Ainsi vous le voyez, Dieu indique qu'Il fut entièrement maître à cet égard. Dans Romains 9:15, Il déclare: «Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion.» Le «Je» est mis en valeur parce que Dieu prend les décisions et non pas l'homme. Dans Romains 9:16, Dieu déclare: «Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.» Ce verset exclut sans aucune ambiguïté toute volonté humaine.

Cette merveilleuse doctrine biblique est encore renforcée par le verset 18 de Romains chapitre 9 qui dit: «Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.» La doctrine de la grâce souveraine s'intègre parfaitement au sein du plan divin d'élection, de même que la doctrine de la réprobation éternelle (Rom. 9:22,23; Prov. 16:4; Jér. 43:11).

La lecture de l'Épître aux Romains nous rappellera peut-être les paroles de ce vieux cantique qui disent, traduits en français: «Tu es le potier; je suis la glaise; façonne-moi selon Ta volonté.» Cette supplique est basée sur l'enseignement de Romains 9:20 à 23:

 

Ö homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester Dieu? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé: Pourquoi m'as-tu fait ainsi? Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil? Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire.

Dans ces versets, Dieu insiste sur le fait qu'Il est suprême; Il a le pouvoir et le droit de sauver ceux qu'Il souhaite sauver. Dieu n'a aucune obligation de sauver ne serait-ce qu'une seule personne dans toute le genre humain. Nous méritons tous d'aller en enfer. Nous méritons tous la damnation éternelle de par Sa colère. Le fait que Dieu sauve certains d'entre nous, selon Son divin choix, Son plan d'élection, ne regarde que Lui et chaque vrai chrétien doit s'y soumettre. Celui qui insiste sur son libre-choix de croire est un rebelle et un réprouvé.

La vérité est proclamée dans Jean 1:12: «Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.» Si nous nous arrêtions à cet endroit précis, il nous semblerait que le choix est à l'homme - ceux qui reçoivent Dieu sont sauvés. Mais observez la précision apportée par le verset suivant: « ...lesquels sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.» (Jean 1:13). Dieu insiste sur le fait qu'Il est le seul à décider de l'élection. Seule Sa volonté décide qui sera sauvé. Les croyants en Christ ne peuvent décider de cela par eux-mêmes, car leur volonté est entièrement vouée au péché.

La doctrine selon laquelle le salut est attribué seulement aux élus de Dieu est également exprimée dans Actes 13:48 où il est dit: « ...et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent.» (Actes 13:48) Tout est clair, une fois de plus, n'est-ce-pas? Tous ne crurent pas, seuls ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. Amen.

 

Dieu ordonne à tous les hommes de se repentir de leurs péchés (Actes 17:30). Il est donc facile de supposer que, bien que le salut ne s'obtienne que par la grâce, au moins le fait que je me sois repenti et que je me sois détourné du péché résulte bien de mon libre arbitre. Et je pourrais en conclure que Dieu me sauvera car je me suis détourné du péché. D'une façon ou d'une autre je veux croire que mon repentir est le résultat de mon libre choix et est totalement indépendant de l'action divine. Mais même la simple notion d'indépendance vis-à-vis de l'action divine n'est pas tolérée par la Bible. Dans Actes 5:31, nous lisons:

 

Dieu l'a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés.

 

Dieu déclare ainsi très clairement que même notre repentance provient uniquement de Lui. Dieu n'exige aucune condition pour notre salut. D'ailleurs, sans Christ nous sommes morts et un mort n'a pas la capacité de se repentir ni de croire, il faut qu'il revienne à la vie pour faire ces choses. En d'autres mots, une personne doit absolument naître de nouveau avant d'être capable de se repentir et de croire. Il se penche sur un pécheur indigne, rebelle et méchant et lui accorde la repentance, en fonction du plan de salut divin existant dans la vie de cette personne. Il n'est donc guère étonnant que Éphésiens 2:8 à 10 déclare:

 

Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.

La bonne œuvre de la repentance de nos péchés est également un don de Dieu, elle fait partie, avec la foi, des mérites du sacrifice de Christ qui sont attribués gratuitement à ses élus seulement. Pour recevoir ses mérites ils doivent premièrement êtres identifiés avec Christ dans sa mort et sa résurrection afin d'obtenir une nouvelle vie, celle de Christ en eux «l'espérance de la gloire», alors l'Esprit de sa Sainte Présence leur accorde toutes les merveilles de sa grâce: repentance, foi, salut, adoption, justification, sanctification, glorification, etc.

 

La Bible renforce notre connaissance du rôle intégral de Dieu dans le processus de notre salut lorsqu'elle aborde la question de notre foi. Dans Romains 4:3, nous lisons: «Car que dit l'Écriture? Abraham crut à Dieu et cela lui fut imputé à justice.» Nous pourrions conclure en disant que même si nos œuvres ne sont pas méritoires dans l'obtention de notre salut, notre foi doit quand même compter pour quelque chose dans ce processus de salut. Cependant, en étudiant plus attentivement la Bible, nous découvrons que ce ne fut pas la foi d'Abraham qui fut considérée comme une vertu, ce fut Dieu Lui-même, et là est toute la différence, la foi n'est pas une faculté intellectuelle, elle est le Don de Dieu même, elle est Dieu qui se donne lui-même pour le salut de ses élus, et ceux à qui il donne cette assurance ont la foi réelle.

Approfondissons cette réflexion. Dans Galates 2:16, nous lisons:

 

Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les œuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi.

 

Dieu déclare que c'est «par (du grec dia- par, grâce à) la foi de Jésus-Christ,» et «afin d'être justifiés par (du grec ek- par, grâce à) la foi de Christ.» En d'autres termes, la base de notre salut n'est pas notre foi, c'est la foi de Christ. Du fait qu'Il fut parfaitement fidèle en accomplissant le plan divin de salut, nous sommes sauvés. Rien d'étonnant à ce que, dans Apocalypse 19:11, Christ soit appelé «Fidèle et Véritable.»

De plus, dans Galates 2:16, nous voyons que nous ne sommes pas justifiés par (grec- ek- par, grâce à) les œuvres de la Loi. Dans Jean 6:28, les juifs demandèrent à Jésus: «Que devons-nous faire, pour faire les œuvres de Dieu?» Au verset suivant, Jésus répondit au singulier: «L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé.» Par cette déclaration, le Seigneur Jésus nous enseigne que notre propre foi ou assurance en notre propre capacité par laquelle nous croyons en Christ notre Sauveur, est une œuvre. La Bible indique clairement que l'homme détient la capacité de faire des choix, mais que ceux-ci sont esclave de la chair et du péché. Dieu demande la foi, une foi pure et sans tache, et il la donne à ceux qu'il veut dans le sacrifice de Christ. Personne ne peut avoir une telle assurance pour le salut de son âme, elle doit venir de Dieu même. Galates 2:16 indique que nous ne pouvons être justifiés par les œuvres de la loi; donc, nous comprenons que nous ne pouvons être justifiés que par les œuvres de Christ et non par les nôtres.

Notre connaissance de la grande vérité exprimée dans Galates 2:16 est encore renforcée dans Galates 2:20, où nous lisons: «... si je vis maintenant dans la chair, je vis dans (du grec en-dans) la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.» Voyez également Romains 3:22 et Philippiens 3:9.

 

Revenant à Romains chapitre 4, Dieu déclare au verset 5:

 

Et à celui qui ne fait point d'œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à (grec eis- à, en) justice.

 

«Sa foi» ne peut se rapporter qu'à la foi de Dieu, c'est-à-dire, la fidélité de Dieu qui mène le croyant vers la justice. Ceci éclaire le sens de la phrase de Romains 1:17: «Parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par (du grec ek-par) la foi et pour (du grec eis-vers) la foi.» Dans ce verset et le précédent, Dieu nous enseigne que le salut des Juifs et des Grecs s'effectue par la foi (de Jésus-Christ) et pour la foi (la nôtre) qui est le reflet ou le résultat de la foi de Christ.

Ainsi, nous comprenons mieux Éphésiens 2:8 où nous lisons: «Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.» La foi par laquelle nous sommes sauvés est la foi de Christ. Il représente l'essence fondamentale de la foi et nous permet de paraphraser ce verset en disant: «Ainsi êtes-vous sauvés par Christ et non par vous-mêmes. Christ et le salut qu'Il vous offre sont un don de Dieu.»

Dans chacun des aspects de notre salut, nous ne méritons rien. Toute la gloire, tout l'honneur en reviennent à Dieu. En vertu de la fidélité de Christ, nous sommes considérés comme des êtres justes. La fidélité de Christ nous est offerte comme un don afin de nous permettre de croire en Christ et de Le considérer comme notre Sauveur.

 

Examinons encore un verset et nous aurons terminé cette étude du principe de l'élection inconditionnelle et absolue. Dans Jean 6:37, nous lisons: «Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.» Dans ce verset Christ insiste sur le fait que ceux que le Père Lui a donnés viendront à Lui. Rien ne suggère que l'ensemble du genre humain Lui a été donné, mais si cela avait été le cas, alors l'humanité toute entière viendrait à Lui. Dieu a choisi au sein du genre humain, ceux qu'Il veut sauver.

Donc, il est logique de se poser les questions suivantes: «Si Dieu a décidé, de par Sa souveraine volonté, de sauver certains hommes et de laisser les autres affronter le trône du jugement à être condamnés à l'enfer et à la damnation éternelle du fait de leurs péchés selon le décret de réprobation, alors Christ a-t-Il été crucifié pour chaque être humain? Ou bien Christ a-t-Il uniquement payé pour les péchés de ceux qui croyaient en Lui, c'est-à-dire ceux qui ont été choisis pour être à Lui, et qui représentent un nombre limité de personnes?»

Dans le passé, l'église a appelé ce principe la rédemption particulière ou le rachat limité, ce qui signifie que le sacrifice de Christ sur la Croix ne fut effectif que pour ceux qui étaient élus de Dieu. Aucune disposition n'était prévue pour ceux qui ne croyaient pas en Lui.

Certains enseignent que Christ a racheté les péchés de tous les êtres humains, et que seul notre rejet de Christ nous expédie en enfer. Cet enseignement va de pair avec l'idée selon laquelle nous nous tournons vers Christ de notre propre volonté; il enseigne la notion erronée que Dieu a fait tout ce qu'Il a pu pour nous, et que maintenant tout dépend de nous. Ce sont parmi les idées que nous allons examiner dans le chapitre prochain.

 

CHAPITRE 4

L = Logique du Rachat Limité

L = LIMITED ATONEMENT

Dans ce chapitre, nous allons examiner très attentivement la question de la rédemption particulière ou le rachat limité, afin de déterminer s'il s'agit d'un principe biblique. Dans Matthieu 1:21, Dieu parle magnifiquement de l'expiation limitée par l'intermédiaire d'un ange qui s'adresse à Joseph: «Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.» Remarquez l'expression «Son peuple.» Qui est Son peuple? Nous avons vu plus tôt, dans Jean 6:37, que Son peuple est constitué de ceux qui Lui furent donnés par le Père. Nous comprenons ainsi que Christ est uniquement le Sauveur de ceux qui Lui furent donnés par le Père. Bien sûr, pour pouvoir les sauver il a fallu qu'Il paie pour leurs péchés, ce qu'Il fit sur la Croix. Rien ne laisse supposer qu'Il offrit Sa vie pour racheter tous les hommes, en fait tout indique le contraire.

Dans Jean 10, Christ parle de la brebis qu'Il est venu chercher et sauver. Au verset 15, Il déclare: «Je donne ma vie pour mes brebis.» Qui sont les brebis? Au verset 14, Il dit: «Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent.» Les brebis représentent ceux qui appartiennent à Christ; ils sont à Lui. Il a donné sa vie pour eux; Il n'a pas donné sa vie pour tout le monde. Il a abandonné sa vie pour ses brebis; elles Le connaissent, comme nous le lisons dans Jean 10:14, et elles viennent à Lui, comme nous le lisons dans Jean 6:37.

 

Dans Jean 17:9-10, Christ prie le Père: «C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour tout le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi; - et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi; et je suis glorifié en eux».

Alors qu'au verset 9 Christ parle particulièrement des apôtres qu'Il a choisis, dans Jean 17:20-21, Il S'adresse à un auditoire beaucoup plus élargi que le cercle de ses apôtres. Dans ces versets Christ déclare:

 

Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

 

Quelle importante prière, n'est-ce-pas? Si Christ avait donné Sa vie pour chaque être humain, nous pourrions certainement nous attendre à ce qu'Il prie pour eux. Nous pourrions penser que si leurs péchés avaient été rachetés, Christ prendrait avec Son Père les dispositions nécessaires pour faire venir tous ces hommes à Lui. Cependant, dans ce verset, Dieu lève le voile sur les relations existant au sein de sa Personne unique, et Christ indique clairement qu'Il ne prie pas pour tout le monde. Il prie pour ceux qui Lui appartiennent et pour ceux qui «croient en moi par leur parole.» Christ n'intercède qu'en faveur de ceux qui Lui ont été donnés par le Père; Il prie pour Ses brebis, et non pour des brebis étrangères. Dans Hébreux 7:25 et 26, Christ est présenté comme notre éternel souverain sacrificateur:

 

C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, sans tâche, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux...

 

Dans ces versets la Bible déclare clairement que Christ intercède en faveur de ceux qui viennent à Dieu grâce à Christ; c'est-à-dire que Christ intercède en faveur de ceux qu'Il sauve. C'est précisément ce que Christ accomplit dans Sa prière qui se trouve dans Jean 17.

Dans Jean 17:2, Christ prie le Père:

 

...Selon que tu lui (Jésus parle de Lui-même) as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.

 

Dans le contexte immédiat de Ses propos, Christ, à nouveau, parlait de Ses apôtres, mais Il énonce un principe fondamental du plan de salut divin. Dans cette déclaration, notre Seigneur Jésus fait référence à ceux qui Lui furent donnés par le Père (Jean 6:37), et Il souligne le fait qu'Il leur a offert la vie éternelle. La vie éternelle est un don obtenu par l'expiation et offert au croyant. (Devons-nous croire que certaines personnes ont fait l'expérience de l'expiation sans recevoir la vie éternelle? C'est à cette conclusion non conforme à l'enseignement biblique que nous parvenons si nous croyons que Christ a payé pour les péchés de chaque être humain.), car si Christ a expié les péchés de tous, tous alors seraient sauvé et évidemment cela n'est pas le cas, ni est-ce que ce fut l'intention de Dieu car l'élection n'aurait pas été nécessaire et Dieu aurait fait une erreur en incluant pas tous les hommes dans son plan de salut.

 

Lorsque nous étudions la nature du salut selon l'interprétation biblique du terme justification, nous découvrons une fois encore que l'expiation personnalisée ou limitée est un principe biblique. Dans Romains 5:18, nous lisons: « ...de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes.» Et dans Romains 4:25, nous lisons: « ...lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.»

Remarquez que dans ces versets, Dieu enseigne clairement que ceux qu'Il sauve Il justifie. De même, dans Romains 5:9, nous lisons: «A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.» Ainsi, Dieu a établi le principe selon lequel ceux pour lesquels Il est mort sont justifiés, et justifiés dans leur vie; Ils sont justifiés par Son sang. Si Christ avait payé pour les péchés de chaque être humain, alors nous devrions en conclure que l'ensemble du genre humain est justifié aux yeux de Dieu et que tous sont sauvés. Nous devons comprendre qu'être justifié signifie devenir juste, être déclaré innocent. Si les péchés de quelqu'un ont été rachetés, il ne peut subsister aucune condamnation, donc si Christ aurait payé pour les péchés de tous les hommes, tous seraient rachetés.

Dans Actes 24:15, nous lisons: « ...qu'il y aura une résurrection des justes et des injustes.» Dans II Pierre 2:9, nous lisons: «Le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement... .» Ces passages indiquent clairement que non seulement les justifiés seront ressuscités, mais aussi les injustes qui demeureront injustes et seront jugés au Jour du Jugement dernier. Romains 5:18 et Romains 4:25 nous apprennent que lorsque nous sommes sauvés, nous sommes justifiés par le sang de Christ; Son sang a été versé afin que nous soyons justes devant Dieu. Donc, si Christ a versé Son sang (qui nous offre la justification) pour chaque être humain, comment quelqu'un peut-il être injuste dans la mesure où la sainteté de Dieu est concernée? Ce problème disparaît lorsque nous admettons le fait que Christ n'a racheté les péchés que de ceux qui sont sauvés.

 

Si Christ a payé pour les péchés de chacun d'entre nous (ou, comme certains le disent: «Oui, pour tous leurs péchés à l'exception de celui consistant à ne pas croire en notre Seigneur Jésus-Christ»), alors nous devons nous demander: «Comment ceux dont les péchés ont été rachetés peuvent-ils être jugés?» Dans Apocalypse 20:13, nous lisons que ceux qui se tiendront devant le trône du jugement «seront jugés, chacun selon ses œuvres.» Les œuvres humaines seront jugées et l'homme découvrira qu'elles sont entachées de péchés, car non conformes à la Parole de Dieu. Et, bien entendu, du fait que chaque œuvre humaine est souillée par le péché, ceux qui seront jugés seront reconnus coupables de très nombreux péchés.

Dans Mathieu 12:36-37, nous lisons: «Au jour du jugement les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.» Bien entendu, ceux qui ne sont pas sauvés n'ont rien de bon en eux, aucun d'entre eux n'est juste; donc, chacun de leurs actes sera condamné.

Dans Romains 2:5-6, nous lisons: «Mais par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres.» Dans ces versets, Dieu insiste sur le fait que devant le trône du jugement, tous les hommes devront répondre de chacun de leurs péchés et chaque péché sera puni par le bannissement en l'enfer.

Il n'existe aucune référence biblique précisant que le seul péché dont les hommes auront à répondre au Jour du Jugement Dernier est le rejet de Christ. Le salut ne repose pas sur la base d'accepter Christ, mais sur la volonté souveraine de Dieu. Ils devront donc répondre de tous leurs péchés, incluant celui d'accepter Christ qui est une déformation de la vérité. Dans Colossiens 3:25, Dieu établit ce principe: «Car celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n'y a point d'acception de personnes.» Cette exigence divine n'est réalisable que grâce à l'intervention de Christ comme remplaçant de ceux qui doivent être sauvés. Dans Jean 5:24, la Bible nous dit que les vrais croyants ne viennent pas en jugement.

Dans Éphésiens 5:25, nous lisons: «...Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle afin de la sanctifier.» Il s'est livré Lui-même pour l'église, pas pour le monde entier, pas pour chacun d'entre nous, mais pour le Corps des élus. Plus tard dans cette étude, nous verrons que seuls les vrais croyants en l'église ont vu leurs péchés rachetés par le sang de Christ, même si la croix a un certain rapport avec l'église visible, et nous verrons qu'elle est la vraie Église, celle du Corps spirituel de Christ en qui sont tous les élus.

Nous voyons donc que la Bible ne soutient pas la doctrine selon laquelle Christ est mort sur la Croix afin de racheter tous les péchés du genre humain et que le seul péché qui nous précipite en enfer est celui de l'incroyance en notre Seigneur Jésus Christ. Ce péché d'incroyance en Jésus-Christ comme notre Sauveur n'est qu'un péché parmi les autres et ne fait qu'ajouter au châtiment. Chacune de nos actions est entachée de péché et chacun de ces péchés nous achemine en enfer; bien entendu, tous ces péchés vont attirer sur nous la colère de Dieu. Nous voyons combien il est important de placer notre confiance en Christ comme Celui qui a porté nos péchés! Lui seul peut nous permettre d'échapper à l'enfer.

 

Certains versets bibliques ne contredisent-ils pas ce que nous venons d'apprendre? Dans II Pierre 3:9, nous lisons: «Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.» Ce verset suggère-t-il que Christ a payé pour les péchés de tous les hommes? Que dire de I Timothée 2:3-4, où nous lisons que Christ voudrait sauver tous les hommes? Comment peut-Il souhaiter cela sans avoir, au préalable, payé pour leurs péchés? Dans I Timothée 2:6, notre Seigneur ne déclare-t-Il pas qu'Il S'est donné Lui-même en rançon pour tous? Dans I Timothée 4:10, Dieu ne déclare-t-Il pas qu'Il est le Sauveur de tous les hommes?

Ces versets semblent véritablement indiquer que Christ a payé pour les péchés du genre humain entier, mais en ce cas, nous sommes confrontés à un vrai problème par rapport aux versets que nous avons étudiés précédemment et qui enseignent clairement le principe de rachat limité. Comment pouvons-nous réconcilier ces passages?

En examinant ces versets, nous découvrons l'usage répété du terme «tous.» Dans II Pierre 3:9 nous lisons: « ... ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.» Dans I Timothée 2:6: «Il s'est donné Lui-même en rançon pour tous?» Dans 1 Timothée 4:10: «Dieu, qui est le Sauveur de tous les hommes.» Nous devons comprendre l'usage biblique de ces mots et laisser la Bible servir de son propre dictionnaire. Normalement, lorsque nous utilisons le mot «tous,» nous le considérons dans son sens global. Si, par exemple, dix personnes se trouvent dans une pièce, et que nous disions: «Elles portaient toutes un chapeau,» nous visualisons immédiatement ces dix personnes, toutes portant un chapeau, sans exception. Cependant, dans la Bible, lorsque Dieu utilise le mot «tous,» son sens est conditionné par son contexte.

Par exemple, dans Luc 2:1, Dieu déclare: «En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de
toute la terre.» Nous pourrions en déduire que «toute la terre» incluait alors les indiens d'Amérique du Nord et les populations africaines, etc, mais le contexte nous montre que «toute la terre» qui devait être recensée représentait, en fait, la partie du monde concernée par ce recensement, c'est-à-dire l'Empire romain. Le mot «toute» est toujours déterminé par le contexte dans lequel il se trouve.

Dans Actes 2:17, nous lisons: «Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon esprit sur
toute chair.» La Bible nous enseigne que Dieu n'a pas répandu le Saint-Esprit sur chaque individu du monde entier afin de les transformer en prophètes; Il n'a répandu Son Esprit Saint que sur ceux qui croyaient en Lui. Ici, le mot «toute» est déterminé par le reste de la Bible qui déclare que seuls ceux qui sont élus croiront (voir Actes 13:48). Ainsi le mot «toute» possède un sens beaucoup plus restrictif.

Dans 1 Corinthiens 15:22, nous lisons: «Et, comme
tous meurent en Adam...». Le reste de la Bible nous apprend que ce «tous» possède un sens global et inclut chaque membre du genre humain. Romains 3:10 déclare: «Il n'y a point de juste, pas même un seul.»

La phrase suivante de 1 Corinthiens 15:22, nous dit: «...de même aussi
tous revivront en Christ... .» Si ce verset concernait chaque individu, il enseignerait l'expiation universelle, et nous savons que cela est impossible. L'enfer sera surpeuplé par tous ceux qui n'ont pas été ramenés spirituellement à la vie. Ils sont spirituellement morts. Donc, nous devons lire cette seconde phrase de la façon suivante: « ...de même aussi tous ceux qui seront élus revivront en Christ.» Dieu nous enseigne que tous ceux qui, selon Son plan, sont sauvés, le sont par les œuvres de Christ. Certains autres passages Bibliques nous montrent que ceux qu'Il décide de sauver sont ceux qu'Il a prédestinés.

De même, lorsque Dieu prononce les phrases suivantes: « ... Jésus-Christ, homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour
tous» (1 Timothée 2:6), «Dieu qui est le Sauveur de tous les hommes.» (1 Timothée 4:10), «... Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (1 Timothée 2:4), nous savons que le terme «tous» utilisé dans ces versets est conditionné par le plan d'élection divin. Dieu n'est le Sauveur que de ceux qu'Il a prédestinés, élus et rachetés. Dieu ne considère que ces personnes lorsqu'Il utilise le mot «tous.» Il a donné Sa vie pour le rachat de tous Ses élus. Il souhaite que tous Ses élus viennent à Lui.

 

Puisqu'il n'y a aucune contradiction dans la Parole de Dieu, il importe de nous arrêter sur le mot «homme». Dans le Grec ce mot est «ANTHROPOS» et il sert à désigner non toute la race humaine mais précisément «tous genres d'hommes». Il est utilisé comme un terme distinctif pour désigner des conditions ou classes particulières de la race humaine: pauvres, riches, hommes, femmes, enfants, blanc, noir, brun, jaune, anglais, français, petits, grands, puissants, faibles, etc. La Bible nous dit dans Gal. 3:27,28 qu'en Christ ces distinctions sont enlevées: «... vous avez revêtu Christ; où il n'y a ni Juif, ni Grec; où il n'y a ni esclaves, ni libre; où il n'y a ni mâle, ni femelle: car vous êtes tous un en Jésus-Christ.» Ainsi nous voyons que la Parole de Dieu n'enseigne aucunement ni en aucun endroit que Dieu veut sauver tous les hommes, mais un groupe particulier d'entre tous genres d'hommes.

 

Il existe une seconde catégorie de passages bibliques qui sont fréquemment cités afin de prouver que Christ a payé pour les péchés de chaque être humain. Dans I Jean 4:14, nous lisons: « ...que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde.» Dans Jean 4:42, nous découvrons la même phrase: «...le Sauveur du monde.»

Dans I Jean 2:2, cette affirmation semble même être encore plus forte: «Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.» Ces versets mettent-ils réellement en évidence l'idée que Christ a racheté les péchés de chaque être humain? Nous découvrons la même idée dans Jean 3:16-17:

 

Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Nous devons également considérer les paroles ahurissantes de Jean-Baptiste, lorsqu'il accueillit Jésus et dit: «Voici l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.» (Jean 1:29).

 

En isolant ces versets de leur contexte biblique, nous pourrions être amenés à en conclure que Christ a payé pour les péchés de l'ensemble du monde. Ces versets, tels qu'ils se présentent, en donnent certainement l'impression. Cependant, lorsque nous lisons ces versets à la lumière de ce que dit toute la Bible, nous savons que cette conclusion n'est pas possible. Si Christ avait racheté les péchés de tous les hommes, alors, comme nous l'avons vu, il ne pourrait y avoir ni Jour du Jugement dernier ni enfer. Les péchés de chacun auraient été pardonnés et, de ce fait, aucune personne injuste ne pourrait être envoyée en enfer. Christ étant mort pour chacun d'entre nous, nous serions tous justifiés par Son sang.

Nous devons donc lire ces versets avec plus d'attention. Nous devons nous rappeler qu'une seule Personne porte tous nos péchés, à savoir, le Seigneur Jésus-Christ. Il n'existe qu'une seule façon d'obtenir le pardon de nos péchés, par le sang de Christ répandu. Dans I Jean 2:2, nous lisons: «Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.»

Si nous supposons qu'en effet Christ a payé pour les péchés du monde entier, nous nous plaçons en contradiction avec certains passages comme Apocalypse 20:13, Matthieu12:36, Romains 2:5-6 et Colossiens 3:25, qui indiquent clairement que ceux qui ne sont pas sauvés doivent rendre compte et payer pour tous leurs péchés. Pas un seul de ces passages n'aurait de sens si Christ avait véritablement racheté les péchés de tous les êtres humains. Nous savons donc qu'il ne s'agit pas là du genre de paiement que Dieu envisage. Rappelons-nous que le mot «monde» ou «COSMOS» ne désigne en aucune façon toute la race humaine mais «l'agencement, l'attitude ou la disposition commune d'une société, du cœur de l'homme. Ainsi nous voyons dans une traduction littérale de 1 Jean 2:2: «C'est lui qui est la satisfaction de la réparation pour nos péchés, dont la mortalité se rapporte non seulement à nous, mais aussi à cette disposition entière».

 

Comment devons-nous comprendre I Jean 2:2? Tout devient clair lorsque nous notons, dans la première partie de ce verset, que Dieu déclare simplement que Christ est Celui qui a rendu possible le salut pour ceux qui croient. Il est le sacrifice nécessaire pour le rachat de nos péchés; personne d'autre ne pourrait nous ramener vers le Père. Christ s'est offert Lui-même comme notre remplaçant; Christ est la seule VOIE.

Dans la seconde partie de la phrase: «...non seulement pour les nôtres mais aussi pour ceux du monde entier.» (I Jean 2:2), nous voyons que Dieu est simplement en train de développer l'idée qu'il n'existe, dans le monde entier, aucune voie de salut quelle qu'elle soit, à l'exception du Seigneur Jésus-Christ. Tous les péchés du monde entier qui seront pardonnés le seront par le sang de Christ. Ce passage ne détaille aucunement l'extension du plan divin de salut à l'ensemble du monde; il indique simplement que ceux qui seront sauvés, ne le seront que grâce au sacrifice de Christ. Sa traduction littérale «dont la mortalité se rapporte non seulement à nous, mais aussi à cette disposition entière» indique que la mortalité du péché s'étend à tous sans exception, mais que Christ a satisfait ses exigences pour ses élus seulement.

D'autres passages montrent que seuls les élus, parmi toutes les personnes au monde, seront sauvés. Dans I Jean 2:2, Dieu explique comment ils seront sauvés: grâce à Christ comme victime expiatoire pour leurs péchés. Du fait que nous savons que ceux qui ne sont pas sauvés et qui ne sont pas devenus justes doivent se présenter en jugement et répondre de chacun de leurs péchés, nous comprenons que ce verset ne peut signifier que Christ a payé pour leurs péchés.

Lorsque Jean-Baptiste déclara: «Voici l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jean 1:29), il voulait dire: Voici l'agneau par lequel le salut est possible. Jean Baptiste ne fournit aucun détail concernant ce salut; il n'indique nullement que les élus de Dieu sont sauvés; il n'indique pas non plus que nous devons croire en lui, etc. Il dit simplement que Christ est le Sauveur de notre monde et qu'Il représente le seul moyen par lequel les péchés du monde ou de la disposition commune qui doivent être rachetés, seront rachetés.

Cette vérité est énoncée dans Jean 3:16: «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.» L'amour de Dieu pour le monde s'est manifesté par le don du Seigneur Jésus-Christ pour sauver Son peuple. Il a offert Son Fils unique afin que ceux dans le monde qui croient en Lui ne périssent point. La déclaration: « ...que ceux qui croient en lui ne périssent point,» exclut automatiquement les autres, n'est-ce-pas? Dieu précise clairement la condition qu'à moins de croire en Lui, ils périront. Nous voyons la même chose dans une traduction littérale du même passage, sauf que nous voyons que l'amour de Dieu n'est pas un sentiment comme chez les êtres humains mais un principe de renoncement, et que la foi consiste en une certitude dans le sacrifice de Dieu qui a tout renoncé pour ses élus: «Car Dieu a tant renoncé pour cette disposition, qu'il s'est donné lui-même comme seul Fils engendré, afin que ceux qui ont cette certitude en lui ne périssent point, mais qu'ils possèdent la vie éternelle.»

Pourquoi périront-ils s'ils n'ont pas cette certitude dans le sacrifice de Christ? A cause de leurs péchés. Dans Romains 6:23, Dieu déclare: «Car le salaire du péché c'est la mort.» Dieu parle de Christ comme étant le Sauveur du monde, mais si nous venions à en déduire que Christ a racheté les péchés de tous les hommes, nous ne serions pas en accord avec la doctrine biblique selon laquelle un grand nombre de personnes payeront éternellement le prix de leurs péchés eux-mêmes en enfer, puisqu'ils se veulent responsable de leur condition de pécheur. Mais si Dieu en porte la responsabilité à leur place, ils en seront délivrés en recevant cette certitude.

 

Comme mentionné plus tôt dans cette étude, certains pensent que Christ a racheté tous nos péchés à l'exception du péché de ne pas croire en Lui. Cette doctrine est suggérée dans Jean 3:18 où nous lisons: «Celui qui croit en lui n'est point jugé; mais celui qui qui ne croit pas en lui est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.» Ce verset semble indiquer que la raison pour laquelle les hommes sont condamnés est qu'ils ne croient pas au Seigneur Jésus-Christ. Cependant, le verset suivant dit: «Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises» (Jean 3:19). Leur péché c'est l'amour des ténèbres, le désir de l'indépendance face à Dieu; et l'amour des ténèbres ou l'amour de soi, entraîne les hommes dans tous les péchés possibles et les plonge dans le royaume des ténèbres.

Le verset 19 est en plein accord avec les autres déclarations bibliques qui indiquent que les hommes vont en enfer, non parce qu'ils ne croient pas en notre Seigneur Jésus-Christ, mais parce qu'ils sont des pécheurs. Ils sont coupables aux yeux de Dieu et leur échec à croire en Jésus-Christ indique simplement que leurs péchés ne sont pas couverts. La Bible déclare, dans Psaumes 85:3: «Tu as pardonné l'iniquité de ton peuple, tu as couvert tous ses péchés.» Le sang de Christ fournit la couverture par laquelle notre culpabilité est effacée.

De plus, lorsque nous affirmons que Christ a racheté tous les péchés du monde à l'exception de celui de ne pas croire en Lui, nous nous trouvons en présence d'un évangile œuvres et grâce. En effet, nous déclarons véritablement que Christ a subi le supplice de la Croix pour racheter tous nos péchés et qu'Il les a tous couverts à l'exception d'un seul: le péché de rejet du Seigneur Jésus-Christ, ce qui est la base d'un faux évangile et d'un faux salut.

Cela laisse entendre alors, que si ce péché de rejet de Christ n'a pas été couvert par le sang de Christ, le fait que nous croyions en notre Seigneur devient une bonne œuvre à mettre à notre crédit dans le processus de notre salut. Ainsi, nous déclarons que la grâce divine a couvert l'ensemble de nos péchés mais, par le fait que nous avons accompli une bonne œuvre en croyant en Christ, nous méritons pleinement le salut et la grâce que Dieu déverse dans notre vie. Ceci nous place dans la terrible position consistant à créer un évangile œuvres et grâce et cela nous expédiera à coup sûr en enfer!

Nous devons garder présent à l'esprit que lorsque nous étudions des versets bibliques se rapportant au salut, ce salut n'est que grâce! Même la foi qui nous permet de croire est un don de Dieu (Éphésiens 2:8). En fait, ce n'est pas notre foi qui nous sauve, mais la foi du Seigneur Jésus-Christ (Galates 2:16, 3:22). Nous ne sommes sauvés que parce qu'Il fut fidèle en allant à la Croix pour racheter nos péchés. Notre foi quotidienne n'est que le reflet de la foi dont Christ fit preuve en payant pour nos péchés et dont il nous fait don. Tant la foi que nous manifestons dans notre existence lorsque nous sommes sauvés que les œuvres que nous accomplissons lorsque nous sommes sauvés, constituent des dons de Dieu. Elles ne sont en aucune manière à porter à notre crédit!

 

Nous étudierons divers versets qui semblent indiquer, ou du moins peuvent conduire à mauvaise interprétation et amener à penser que quelqu'un qui n'est pas sauvé peut voir ses péchés rachetés par Christ. Le premier de ces versets se trouve dans I Corinthiens 7:14, où Dieu déclare: «Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le mari; autrement vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints.» De même dans Hébreux 10, Dieu parle d'un homme qui connaissait la voie menant au salut et qui jamais ne devint enfant de Dieu, mais qui, délibérément, tourna le dos à l'Évangile. Dans Hébreux 10:29, Dieu parle de lui en ces termes:

 

De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance, pour lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce?

Ces deux passages parlent de personnes non sauvées mais qui sont sanctifiées. Le mot «sanctifié» suggère qu'une œuvre de grâce a été accomplie de la part de ces personnes qui demeurent non-sauvées. Il s'agit en effet ici de Juifs sous la loi qui rejette le sacrifice de Christ en persistant à se justifier par les œuvres de la loi, tout comme les Évangéliques modernes persistent à se justifier par leur libre-choix de croire, œuvre cervicale de la volonté humaine asservie à la chair et au péché.

 

Le mot «sanctification» signifie «mis à part» pour le service de Dieu, et le peuple Hébreu avait été «mis à part» pour cela. Il est certain aussi que les croyants qui sont réellement nés de nouveau sont mis à part pour le service de Dieu, mais que penser des membres des assemblées, de l'église visible du corps de Christ, qui ne sont pas de véritables enfants de Dieu? Que penser des membres non sauvés d'une famille au sein de laquelle se trouvent des membres sauvés grâce à qui cette famille est identifiée visiblement au Royaume de Dieu? Christ a-t-Il payé pour leurs péchés?

Nous trouvons un verset analogue dans II Pierre 2:1, où Dieu parle des faux prophètes évoluant parmi le peuple, c'est-à-dire, des membres des assemblées qui enseignent des hérésies détestables. II Pierre 2:1:

 

Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. Ou comme nous voyons dans une traduction littérale: «Or, comme il y a eu de faux prophètes parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront secrètement des hérésies (libre-choix) de perdition sur le rachat absolu du Seigneur, et qui, le reniant, attireront sur eux-mêmes une ruine empressée.»

L'expression «...qui les a rachetés...» semble indiquer que Christ a racheté leurs péchés aussi sur la Croix, mais la traduction littérale indique qu'il s'agit plutôt d'introduire une doctrine de libre-choix sur le rachat des péchés par le Seigneur. Signalons que le mot «sectes» est «hérésies» dans le Grec original et que ce terme signifie littéralement «libre de choisir», ce qui nous indique que le libre-choix de l'individuel dans son acceptation de Christ est une déviation sérieuse de la vérité, une déformation abominable de son essence, un affront infâme à la grâce de Dieu. Nous devons examiner ces versets à la lumière de ce que nous avons appris précédemment, c'est-à-dire que tous ceux qui auront à subir le Jugement dernier doivent rendre compte de chacun de leurs péchés. Du fait qu'ils doivent rendre compte de chacun de leurs péchés, nous savons qu'ils ne font pas partie du peuple éternel de Christ. Ils ne font pas partie de Ses brebis.

Si nous isolons ces versets de leur contexte Biblique, nous pourrions conclure que Christ a payé pour leurs péchés, comme Il l'a fait pour les vrais croyants et, de ce fait, ils n'iront pas en enfer. Cependant, Hébreux 10:29 indique qu'ils doivent subir l'enfer et la damnation, en dépit du fait que ce verset parle d'eux comme ayant été sanctifiés; II Pierre 2 explique clairement que ces faux prophètes sont voués à la damnation éternelle. D'ailleurs, dans Hébreux 10:28,29, le mot «sanctifiés» signifie littéralement «purifiés» et ce rapporte directement au peuple Hébreu qui sous l'Ancienne Alliance tenait pour insignifiant le sang de l'Alliance en foulant aux pieds le Fils de Dieu, insultant ainsi l'Esprit de la grâce: «
Quelqu'un a-t-il violé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde, sur le témoignage de deux ou trois personnes. De quel plus grand supplice pensez-vous que sera jugé digne celui d’Israël qui foulera aux pieds le Fils de Dieu, et qui tiendra pour insignifiant le sang de l'alliance, par lequel il avait été purifié, et qui insultera l'Esprit de la grâce?» Le parallèle est fortement établit entre les réprouvés d'Israël qui se justifiaient par leurs œuvres en rapport au sang de l'Ancienne Alliance, et les croyants modernes qui se justifient par leur choix en rapport au sang de la Nouvelle Alliance.

 

Ainsi, nous voyons qu'alors que Dieu considère certaines personnes comme «sanctifiées» ou «purifiés» ayant été «rachetées» par notre Seigneur, ces dernières n'en sont pas moins vouées à la damnation éternelle. Comment cela est-il possible? Comment la Bible concilie-t-elle ces apparentes contradictions? Tout comme une famille chrétienne est sanctifiée ou purifiée par les élus qui se trouvent en son sein, il en advient que tous dans cette famille ne sont pas nécessairement de vrais chrétiens. Elle est néanmoins bénie à cause de ceux qui le sont, quoique ceux qui ne le sont pas subiront les peines d'un châtiment éternel à moins que le Seigneur les convertisse. Ils sont privilégiés à cause des élus en ce que ceux-ci peuvent leur servir d'exemples et leur proclamer le message de la grâce, mais cela n'enlève pas leur injustice, seul le sang de la croix détient cette puissance.

Nous devons nous rappeler que Dieu est concerné par l'église aussi bien sur le plan visible que sur le plan éternel. Spécifions toutefois que l'Église n'est pas une institution ou organisation, mais un état d'être, celui d'être appelé à sortir de notre condition de pécheur vers Christ. Les croyants nés de nouveau ou plus précisément «régénérés d'en haut» sont membres éternels du Corps de Christ; ils Lui appartiennent et leurs péchés sont couverts par Son sang. Ils sont membres éternels de la Convocation de Christ qui les appelle à renaître par la puissance de son Saint-Esprit. Ces croyants nés d'en haut se trouvent souvent, mais non exclusivement, au sein d'assemblées prétendues chrétiennes quelle que soit leur dénomination. Ces pseudo assemblées se veulent constituer l'expression visible du Royaume de Dieu; mais elles ne représentent aucunement le Corps spirituel des élus qui professent Christ comme Dieu Souverain et Sauveur de leurs âmes.

Bien que tous les membres de ces fausses assemblées professent Christ comme leur Sauveur, ils ne sont pas tous nécessairement de vrais croyants, la grande majorité d'ailleurs ne le sont pas. On constate ceci dans les versets que nous étudions; les faux prophètes de II Pierre 2 étaient membres d'une assemblée de croyants, mais ils ne furent pas sauvés.

Un exemple d'assemblée qui comptait de nombreux incroyants nous est fourni par l'ancienne nation d'Israël. Une petite partie de ses membres avait été choisie par grâce, mais la majeure partie de cette assemblée était constituée d'incroyants. Ils étaient passibles de la damnation bien que, dans leur ensemble, ils constituaient la manifestation visible du Royaume de Dieu sur terre depuis les 2.000 ans précédant la naissance de Christ.

De la même manière, le mari non sauvé d'une femme sauvée est considéré comme sanctifié (I Corinthiens 7:14). Du fait que l'un des parents est un membre éternel du Royaume de Dieu, l'ensemble de la famille représente, elle aussi, sur le plan visible, une partie du Royaume de Dieu, même si les autres membres ne sont pas sauvés.

Lorsque nous examinons tout ce que la Bible nous offre, nous parvenons à la conclusion que la rédemption particulière ou le rachat limité est la seule réponse en accord avec l'ensemble des Écritures. Dieu a un plan de salut très détaillé et très précis. Dès avant la création du monde, Il a désigné ceux qui seraient sauvés et a inscrit leurs noms dans le Livre de Vie. Il est venu chercher et sauver ceux qui constituent Son troupeau de brebis. Tout ceci représente un dessein complet. L'Évangile ou «message de la grâce souveraine» se répand dans le monde entier et, comme nous l'avons appris précédemment, quiconque répond à l'Évangile SERA sauvé; mais personne ne répondra à moins que le Père ne l'attire à Lui (Jean 6:44). Dieu attirera à Lui tous ceux qu'Il a élus, car le plan de salut Divin conservera une totale intégrité.

 

CHAPITRE 5

I = Importance de la Grâce Irrésistible

I = IRRESISTIBLE GRACE

Que nous dit la Bible au sujet de la grâce irrésistible? Est-il vrai que l'homme NE PEUT PAS résister à la volonté de Dieu? Ou, au contraire, l'homme peut-il résister à la volonté divine? Si Dieu veut réellement sauver quelqu'un, existe-t-il une seule personne suffisamment puissante pour résister à Sa volonté?

Nous savons, bien entendu, que nous ne pouvons jamais opposer l'homme à Dieu. Dieu est infini, omnipotent, et tout-puissant; par Sa simple Parole, Il a créé l'univers. L'homme est une créature limitée. Aucun homme ne peut contrecarrer la volonté de Dieu. Tout ce que nous savons au sujet de Dieu nous montre qu'Il contrôle toute situation de manière absolue. Est-il possible, comme l'enseignent certains, que Dieu soit un «gentleman» qui n'oblige personne à être sauvé?

S'il était vrai que nous pouvons nous opposer à la volonté de Dieu, absolument personne ne serait sauvé. Et pour quelle raison? Souvenez-vous, nous avons appris précédemment que: «Nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu.» (Romains 3:11). Nous avons étudié le principe de la «Totale dépravation» et avons découvert que l'homme est mort par ses péchés et qu'il n'ira jamais à Dieu de par sa seule volonté. Même si l'Évangile était prêché pendant un millier d'années et même davantage, personne ne choisirait la voie du salut. Aussi l'idée que Dieu est un «gentleman» qui n'impose jamais Sa volonté à l'homme est contraire à l'enseignement biblique.

Il est vrai que des milliers, et même des millions de personnes ont été sauvées au cours de l'histoire du genre humain. Dieu déclare que ceux qui sont sauvés sont aussi nombreux que les étoiles dans le ciel ou que les grains de sable qui est sur le bord de la mer (Genèse 22:17), ce qui montre bien que Dieu, d'une façon ou d'une autre, a bien imposé Sa volonté au genre humain!

Dans Jean 6:37 à 39, nous lisons:

 

Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi; car je suis descendu du Ciel pour faire non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Or, la volonté du Père qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.

Dans ces versets, Dieu nous enseigne les choses suivantes: premièrement que le Père a donné un certain nombre de personnes au Seigneur Jésus; ensuite, que ces personnes viendront à Lui.
Rien ne peut contrecarrer le plan de Dieu; Sa volonté sera faite. Il n'existe aucun élément permettant de penser que ceux qui ont été donnés à Christ peuvent éviter d'être sauvés et aucun d'eux ne perdra son salut.

En fait, Jean 6:39 déclare très clairement: «Or, la volonté du Père qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.» Dans ce verset, Christ déclare catégoriquement que le plan de salut divin ne comporte aucune faille. Chaque individu que Dieu a décidé de sauver, sera sauvé. Dieu nous fait une promesse solennelle: Son plan de salut, élaboré dès avant la création du monde, de par Sa souveraine volonté, et selon lequel Il a choisi qui serait sauvé, sera réalisé. Rien ne peut et ne pourra s'opposer à la volonté de Dieu! Il nous attire irrésistiblement à Lui.

Dans Philippiens 1:6, nous lisons: «Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ.» De nouveau, Dieu fait une promesse et S'engage à terminer ce qu'Il a entrepris. Vous rendez-vous compte que l'œuvre de Christ a commencé avant la création du monde (1 Pi. 1:18-21)? Elle fut accomplie sur la Croix, où Christ est devenu PÉCHÉ pour nous les croyants! Nos noms furent identifiés à Christ sur la Croix. Donc, avant même notre naissance, Il avait déjà commencé Son œuvre de grâce! Au fur et à mesure que l'Évangile nous est offert et que Dieu ouvre nos oreilles et nos cœurs spirituels pour nous permettre de répondre à l'appel de l'Évangile, Dieu continue d'appliquer Son plan de salut à notre intention. Philippiens 1:6 déclare qu'Il terminera ce qu'Il a commencé; Il continuera jusqu'au jour de Jésus-Christ. Rien n'entravera le plan divin. Il s'agit d'un plan irrésistible sujet à la volonté irrésistible de Dieu.

Dans Matthieu 16:18, Christ déclare: «...je bâtirai mon église et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.» Quelle est la condition d'une personne avant d'être sauvée? Elle est l'esclave de Satan; elle est sous l'emprise des ténèbres. Elle est l'esclave enchaînée de ses propres péchés, mais Christ a déclaré qu'Il bâtirait Son église et que les portes du séjour des morts ne prévaudraient point contre elle, c'est-à-dire que l'enfer ne peut recevoir ceux que Dieu décide de sauver; personne ne peut empêcher Dieu d'accomplir ce qu'Il a décidé. Les hommes et les femmes sont sauvés uniquement parce que Dieu les attire irrésistiblement à Lui.

Rappelez-vous que Jésus a dit que «nul ne peut venir à Lui si le Père ne l'attire» (Jean 6:44). Il est obligatoire que Dieu nous attire à Lui car nous sommes spirituellement morts. Du fait que nous sommes morts, nous n'avons rien à offrir en échange de notre salut.

Il est vrai que nombreux sont ceux qui se sentent choqués lorsqu'ils sont confrontés à l'Évangile pour la première fois. Cependant, de temps à autre, l'un d'entre eux s'avoue vaincu et admet être un pécheur qui a besoin d'être sauvé. Qu'est-il arrivé à cette personne? Dieu l'a attirée à Lui. Qui peut résister à la volonté de Dieu? Lorsque Dieu décide de sauver quelqu'un, Il commence Son œuvre de salut au sein même de cette personne dont le cœur commence à obéir à l'ordre de l'Évangile qui lui commande de croire en Dieu.

Vous voyez, il y a autant de choses à dire au sujet de votre nouvelle naissance en Christ qu'au sujet de votre première naissance du ventre de votre mère. Réfléchissez à cela pendant quelques instants. Vous souvenez-vous de votre première naissance? L'avez-vous décidée? Avez-vous pu choisir vos parents? Avez-vous décidé du moment de votre naissance? Avez-vous pris la décision de naître? La réponse à ces questions est évidente et catégorique: Bien sûr que non! Vous n'avez strictement rien eu à voir avec votre naissance! Cette dernière s'est déroulée en dehors de toute volonté de votre part.

 

Vous souvenez-vous de ce que Jésus a dit à Nicodème, dans Jean 3:6? Il a dit: «Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'esprit est esprit.» Il parle ici de la NOUVELLE NAISSANCE, de l'Esprit, et que cette naissance est aussi réelle que la première naissance. Dieu infléchit nos cœurs; si nous étions livrés à nous-mêmes, nous ne chercherions jamais Dieu. Nous continuerions notre propre chemin jusqu'à notre mort.

Nous refusons de nous tourner vers Dieu. Nos vies sont en complète rébellion contre Lui, mais Dieu a décidé de sauver certains d'entre nous, selon un calendrier qu'Il a établi. Il se peut que ce soit lorsque nous avons déjà vécu la moitié de notre existence ou lorsque nous sommes déjà âgés et proches de la mort, mais si le plan de Dieu est de nous sauver, soyez assurés qu'Il nous attirera à Lui au moment voulu. Il insufflera en nous la volonté de croire et le désir de renoncer à nos péchés. Personne ne peut contrarier la volonté Divine. Christ a déclaré qu'Il bâtira Son église.

Nous avons lu, dans Romains 9:16, la déclaration de Dieu: «Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.» Finalement, nos volontés personnelles n'ont rien à voir avec le salut. Lorsque nous répondons à l'appel de l'Évangile, nous pouvons peut-être penser qu'il s'agit d'un acte volontaire de notre part, mais, en fait, il s'agit de la volonté Divine que Dieu nous a imposée et qui nous attire irrésistiblement à Lui.

Nous avons lu Jean 1:13, où Dieu déclare au sujet de ceux qui sont devenus enfants de Dieu: «...lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.» Dieu pourrait-Il être plus clair? Si Dieu devait attendre que nous décidions volontairement de répondre à l'Évangile, nous ne serions jamais sauvés! Nous tenterions par tous les moyens de déjouer l'action de l'Évangile car, en nous-mêmes, nous ne souhaitons pas être sauvés; mais lorsque Dieu déclare qu'Il va nous sauver, vous pouvez être certains qu'Il nous sauvera! Il nous attirera irrésistiblement à Lui.

 

Considérons à nouveau le cas de Lazare: Il était mort et enterré, et Christ décida de le ressusciter. Christ Se plaça près de la tombe et dit: «Lazare, sors!» (Jean 11:43). Imaginons, pendant un instant, une situation quelque peu déraisonnable. Imaginons Jésus espérant que Lazare souhaite sortir de sa tombe. Supposons par ailleurs que si Lazare ne souhaite pas sortir, cela lui sera impossible.

NON! Ce n'est pas du tout ainsi que les choses se sont passées! Jésus Se plaça près de la tombe et dit: «Lazare, sors!» et Lazare est sorti de sa tombe. Lazare est sorti parce que Christ lui a insufflé la volonté de répondre à cet ordre. Christ avait l'intention de ressusciter Lazare et ni Lazare, ni qui que ce soit ne fut capable de contrecarrer le plan de Christ concernant cette résurrection.

La résurrection de Lazare est une représentation éclatante de notre salut. Lorsque Christ se présente pour annoncer l'Évangile, Il vient chercher et sauver tous ceux qui sont perdus et vous pouvez être certain que quiconque est choisi par Lui pour être sauvé, sera sauvé! Rien ne peut s'opposer à la volonté de Dieu! N'est-ce-pas là une doctrine merveilleuse?

Réfléchissez à ceci: Supposez qu'une personne qui vous est chère soit non-sauvée et particulièrement rebelle à Dieu. Cette personne est vraiment méchante et endurcie par le péché, mais vous continuez à espérer que cette personne sera sauvée parce que vous l'aimez profondément. Vous faites un effort de lui faire des témoignages au sujet du salut, mais elle se complaît dans ses péchés et refuse d'entendre l'Évangile.

Et cependant vous savez que la volonté des méchants ne pourra jamais contrecarrer le plan divin. Si Dieu décide de sauver cet être aimé, Il lui imposera Sa volonté et, au moment voulu, cette personne viendra au Seigneur Jésus-Christ. Elle désirera venir à Dieu!

N'est-ce-pas une merveilleuse bénédiction? Sans elle, vous ne pourriez que contempler vos amis et ceux qui vous sont chers, tous endurcis par leurs péchés et vous dire: «Pourquoi prier pour eux? Ils ne répondront jamais! Ils sont bien trop méchants! Leur conscience est marquée comme au fer rouge! Comment pourraient-ils un jour se tourner vers l'Évangile?»

Mais Dieu soit loué! Dieu nous a donné le moyen de la prière! Dieu a promis que: «...La prière fervente du juste a une grande efficace.» (Jacques 5:16). Dieu attend de nous que nous prions pour ceux qui ne sont pas sauvés et nous devons prier sans cesse. Dieu accomplit Son œuvre à travers nos prières. Nous ignorons si cet être aimé qui n'est pas sauvé fait partie ou non des élus; c'est l'affaire de Dieu. Mais nous savons que si Dieu l'a élu, Il agira par l'intermédiaire de nos prières et qu'Il imposera Sa volonté à celle, rebelle, méchante et endurcie de cet être que nous aimons; ses yeux spirituels se dessilleront et il commencera à répondre à l'Évangile, et là nous saurons qui est élu car nous avons un même Esprit, et «l'Esprit témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu» (Rom. 8:16). Cela est tellement merveilleux! Il est si réconfortant de savoir que Dieu est en contrôle total de Son plan de salut et qu'en définitive il n'y a rien que l'homme puisse faire pour Le contrecarrer de quelque manière que ce soit!

Le très beau quatrième principe de l'acrostiche TULIPE, la grâce irrésistible, nous réconforte grandement. Il nous rassure et nous garantit que si Dieu attire quelqu'un à Lui, Satan ne peut maintenir cette personne en esclavage et l'empêcher de rejoindre le Seigneur Jésus-Christ. Personne ne peut résister à la volonté divine; si Dieu désire sauver quelqu'un, cette personne sera sauvée. Dieu nous offre la foi et le repentir. Satan est totalement incapable de s'opposer aux puissants desseins de notre bienveillant et souverain Dieu Tout-Puissant! Quelle promesse bénie nous est faite! Louons le Seigneur!

Répétons cet avertissement: Si nous pensons que l'homme peut s'opposer à la volonté de Dieu de sauver ceux qu'Il décide de sauver, nous sommes en présence d'un évangile œuvres et grâce, un faux évangile qui présente un faux Christ, un faux Dieu, et une fausse Église. Dans ce cas, nous déclarons que Dieu a terminé Sa tâche et que c'est maintenant à nous de prendre la suite, c'est-à-dire d'accomplir une œuvre non achevée de la part de Dieu qui fait de lui un Dieu menteur et impuissant. L'œuvre qui terminera notre plan de salut, non celui de Dieu, consiste à croire ou à accepter ce que Dieu nous a offert, car nous supposons que Dieu ne nous imposera pas Sa volonté. Nous serons alors en mesure d'être crédités de notre action. Ainsi, Dieu a accompli Sa tâche et nous la nôtre. Ensemble nous avons obtenu notre salut. Christ a accompli l'essentiel car Il a payé pour nos péchés, mais c'est uniquement parce que nous L'avons accepté de notre plein gré que le plan divin de salut prend effet pour nous. C'est ce qui se nomme une perversion de la vérité. Le fait de pouvoir contrecarrer le plan de Dieu pour nous sauver montre l'importance de l'œuvre que nous avons réalisée en acceptant Christ. Mais quelle présomption de la part de ceux qui pensent réaliser une telle œuvre en choisissant de croire et de persévérer. Personne ne peut accepter (verbe actif) Christ, c'est en le recevant (verbe passif) selon sa divine puissance, et non en l'acceptant (verbe actif) selon notre propre puissance que nous sommes régénérés d'en haut et que nous devenons enfants de Dieu.

Ce raisonnement que nous sommes libre et avons le choix d'accepter Christ comme notre Sauveur personnel nous mène droit en enfer, et nombreux, très nombreux sont ceux qui suivent cette voie de perdition en s'illusionnant qu'ils sont chrétiens. Nos œuvres n'entrent aucunement en ligne de compte dans le processus de notre salut. Nous ne sommes sauvés que par la grâce. Comme nous l'avons vu à maintes reprises au cours de cette étude, tout plan de salut qui inclut ne serait-ce que la plus infime œuvre de notre part, n'est pas le plan de salut de la Bible. Nous ne pouvons nous tourner vers Christ que si Dieu nous attire à Lui. Dieu nous offre les oreilles spirituelles pour entendre et un cœur régénéré pour croire,
il n'attend pas que nous croyons pour être régénéré car la nouvelle naissance est entièrement Son œuvre dès avant la fondation du monde. Il est d'importance primordiale de comprendre que Dieu nous attire irrésistiblement à Lui et que nous n'avons absolument rien à faire dans tout cela; nous devons nous soumettre à sa volonté souveraine.

 

CHAPITRE 6

P = Persévérance des Saints ou Assurance du Salut

P = PERSEVERANCE OF THE SAINTS

Peut-on perdre son salut? Il s'agit là d'une question angoissante que se posent de nombreuses personnes. Voyons si nous pouvons découvrir l'enseignement biblique concernant le sujet de la sécurité éternelle, parfois appelée la persévérance des saints.

Pour analyser le sujet de la sécurité de notre salut, nous devrions commencer par comprendre la nature du salut que Dieu nous offre. L'image biblique de l'être non-sauvé est celle d'un pécheur; il est esclave de Satan par son corps et son âme. Il est en totale rébellion contre Dieu. Tout son être est perverti et il est spirituellement indigent (Jérémie 17:9, Romains 3:11 à 20, Éphésiens 2:1 à 3). Du fait de cet état de péché, il se trouve condamné à mort. Dans Romains 6:23, la Bible déclare: «car le salaire du péché, c'est la mort.» La nature de cette mort est qu'il subira éternellement la colère de Dieu. Il n'existe aucun moyen d'entrer dans le Paradis saint de Dieu à moins que la punition du péché, la damnation éternelle, ne soit, au préalable, payée.

 

Ceci nous amène à aborder la nature du salut que Dieu a établi pour ceux qui sont sauvés. Christ S'est présenté à nous comme le Médiateur, le Sauveur, notre Remplaçant, comme Celui qui allait racheter nos péchés. Afin de pouvoir racheter nos péchés, il était nécessaire que Christ soit un être humain car c'est l'homme qui avait péché et, donc, seul un homme pouvait payer le prix de ses péchés. Il était nécessaire qu'Il soit Dieu car le sacrifice devait être parfait, s'Il avait été un être inférieur à Dieu, Il aurait dû rester à jamais en enfer et subir l'écrasante et terrible colère de Dieu en cherchant à racheter nos péchés.

En Sa qualité de médiateur, Christ est devenu péché pour nous (II Corinthiens 5:21 ). C'est-à-dire qu'Il S'est chargé de tous les péchés, de toute la nature pervertie de ceux qui ont placé leur confiance en Lui. Du fait qu'Il S'est présenté comme notre remplaçant, chargé de tous nos péchés, Il S'est présenté devant le trône de Dieu et a été reconnu coupable.

Puisqu'Il a été reconnu coupable pour nos péchés, Dieu versa sur Christ la colère que nous aurions dû subir pour toute l'éternité en enfer. Seule Sa qualité de Dieu-homme lui permit de supporter des souffrances telles qu'en trois jours et trois nuits d'expiation, Il fut capable de racheter l'intégralité de nos péchés. Quel merveilleux Sauveur !

Ainsi, pour ceux d'entre nous qui ont fait l'expérience de ce salut,, nous nous tenons devant Dieu comme si nous avions passé l'éternité en enfer à expier nos péchés.

Le criminel qui est relâché après avoir purgé sa peine de prison exigée par la loi pour son crime n'est plus coupable de ce crime aux yeux de la loi.

De même, après avoir été sauvés, la loi de Dieu ne peut plus rien exiger de nous pour nos péchés. Jamais plus nous ne pourrons être considérés comme coupables aux yeux de Dieu parce que notre Sauveur a expié chacun des péchés que nous avons commis et chaque péché que nous commettrons. Christ nous a rachetés de l'enfer en payant le prix de l'enfer pour nous. Donc, la Bible déclare: «Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ....» (Romains 8:1). Nous sommes en Lui parce qu'Il S'est substitué à nous. Lorsque notre Seigneur Jésus subit la crucifixion, ce fut comme si nous étions suspendus sur la Croix, subissant la colère de Dieu pour nos péchés.

Du fait que Christ a racheté nos péchés, il n'existe aucune possibilité que nous commettions un péché qui nous amènerait à perdre notre salut. Lorsqu'Il paya pour nos péchés, Christ avait prévu tous les péchés que nous commettrions. Comme l'enseigne Jean 5:24, nous ne venons point en jugement. Donc, nous sommes éternellement en sécurité en Christ. Une fois authentiquement sauvés, nous ne pouvons plus jamais perdre ce salut car chacun de nos péchés a été couvert par le sang de Christ.

 

La Bible nous enseigne que notre salut crée en nous certains changements comportant des conséquences éternelles et qui soulignent une fois de plus le fait que nous ne pouvons jamais perdre notre salut. Nous lisons dans Jean 3:15 que nous avons «la vie éternelle.» Si Christ n'avait subi le supplice de la Croix que pour nous donner la vie, nous pourrions logiquement commettre un péché et perdre cette vie; mais du fait qu'Il nous a accordé la vie éternelle, par définition, celle-ci doit durer éternellement et à jamais. Donc, aucun péché ne pourrait nous faire perdre la vie éternelle. Cette déclaration, selon laquelle nous avons la vie éternelle, sous-entend que jamais nous ne perdrons notre salut.

La vie éternelle n'est pas simplement une expression philosophique sans réelle substance. Au contraire, elle se réfère à quelque chose de très réel dans notre existence. Elle se rapporte au fait que ceux d'entre nous qui sont sauvés sont devenus, sur le plan de notre personnalité, de nouvelles créatures. Nous avons été ressuscités, et sommes donc passés de notre mort spirituelle à la vie éternelle.

La Bible enseigne que notre être essentiel est composé d'un corps physique et d'une âme; nous sommes des personnalités totalement intégrées. Parfois, la Bible emploie le mot «esprit» pour parler de l'âme ou essence spirituelle de l'homme. Lorsque l'être humain vit une existence consciente, comme nous tous de ce côté-ci de la tombe, nous ne pouvons apercevoir l'âme humaine.

Cependant, à la mort d'une personne, l'âme se sépare de son corps. A un certain moment vous êtes en présence d'une personnalité complète formée d'un corps et d'une âme et, l'instant d'après, il n'existe plus qu'un corps sans vie. L'âme fait partie intégrante de cette personne, tout comme son corps physique, mais l'âme s'est séparée du corps et l'a quitté.

Un exemple de séparation de l'âme et du corps nous est fourni par la mort du brigand sur la Croix. Jésus dit au brigand: «...Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis» (Luc 23:43). Un peu plus tard, Jésus déclara: «Père, je remets mon esprit entre tes mains.» (Luc 23:46). Peu près, le corps de Jésus fut placé dans la tombe. Le corps du brigand fut également enterré, mais, ensemble, Jésus et le brigand se trouvèrent devant Dieu au Ciel. Ils y sont allés dans leur essence spirituelle.

L'Apôtre Paul parla de cette séparation du corps et de l'âme lorsque, sous l'inspiration du Saint-Esprit, il souligna qu'il «aimait mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur.» (II Corinthiens 5:8). De nouveau, dans Philippiens 1:23-24, il affirma avec confiance: «J'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur; mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair.» En outre, dans Apocalypse 20:4, nous lisons: «...les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu... ils revinrent à la vie et ils régnèrent avec Christ...».

La raison pour laquelle un croyant peut et doit monter immédiatement au Ciel lorsqu'il meurt est qu'au moment du salut son âme est ressuscitée. Avant le salut, il est spirituellement mort, tant sur le plan physique que spirituel. Nous avons vu cela de façon très claire dans le chapitre 2, sur la «Totale Dépravation.» Dans I Pierre 4:6, nous lisons: «Car l'Évangile a été aussi annoncé aux morts...». Bien entendu, l'Évangile n'est pas prêché dans les cimetières où gisent les corps; par contre, il est prêché dans le monde entier pour ceux qui sont spirituellement morts. Lorsqu'une personne est sauvée, elle ressuscite; ce fait glorieux est enseigné par la Bible et ce, de façon pénétrante. Dans Colossiens 3:1, Dieu déclare: «Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.» Notre Sauveur a fait l'expérience de la résurrection lorsqu'Il sortit de Son tombeau. Comme nous sommes ressuscités avec Christ, nous avons également fait l'expérience de cette résurrection.

Dans Éphésiens 2:4 à 6, Dieu déclare:

 

...Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ,(c'est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ.

Dieu nous enseigne de fort belle manière que nous avons été ressuscités avec Christ. Christ ayant été ressuscité, nous avons également été ressuscités.

Quelle partie de notre être a été ressuscitée? Ce n'est pas notre corps physique. Après la mort il gît dans la tombe et attend la résurrection du dernier jour. I Corinthiens 15, décrit le merveilleux évènement de la résurrection de nos corps.

 

C'est notre âme ou essence spirituelle qui a été ressuscitée, ce qui explique pourquoi, au moment de sa mort physique, le croyant peut se présenter immédiatement à Dieu. A sa mort, il lui est impossible d'aller au Ciel rejoindre Dieu dans son enveloppe charnelle parce que son corps n'est pas encore parfait, n'est pas encore un corps spirituel ressuscité (I Corinthiens 15:42 à 44). Mais il peut immédiatement accéder au Ciel dans son âme ou dans son esprit. Son âme a été ressuscitée au moment même de son salut.

Apocalypse 20:5 à 6 appelle cette résurrection la première résurrection. Dieu y explique pourquoi l'âme des martyrs peut vivre et régner avec Christ. L'âme des martyrs a déjà été ressuscitée lors de la première résurrection. Ils peuvent donc, dès leur décès, être amenés en la présence sacrée de Dieu. Dans Apocalypse 20:6, Dieu souligne les cinq caractéristiques de ceux qui ont part à la première résurrection:

1. Ils sont bénis
2. Ils sont saints
3. La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux. (Dans Apocalypse 20:14, Dieu enseigne que la seconde mort, c'est l'enfer).
4. Ils seront sacrificateurs de Dieu
5. Ils régneront avec Lui

Ces cinq caractéristiques s'appliquent à ceux qui ont été sauvés. Nous sommes ceux qui sont bénis. Par exemple, dans ce que l'on appelle parfois «Les Béatitudes,» dans Matthieu 5, notre Seigneur parle des différentes façons dont les vrais croyants sont bénis. Dans I Pierre 2:9, nous apprenons que nous sommes «une race élue.» Dans Romains 8:1, nous lisons que nous ne subirons pas de seconde mort, c'est-à-dire l'enfer: «Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ...» Nous apprenons que nous sommes ministres de Dieu dans I Pierre 2:9 où Dieu nous dit: «...vous êtes un sacerdoce royal.» (voir également Apocalypse 5:10). Nous régnons avec Dieu. Éphésiens 1:20 à 22 nous montre que Christ est assis à la droite de Dieu, régnant non seulement dans le siècle présent mais encore dans le siècle à venir. Et Éphésiens 2:6 déclare que nous sommes assis à Ses côtés.

Nous régnons également en notre qualité d'ambassadeurs de Dieu sur terre. Nous lisons dans Apocalypse 5:10: «Tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur terre.» Nous apprenons ainsi que la première résurrection s'applique à ceux qui ont été sauvés.

Ceci explique pourquoi le vrai croyant ressent en lui un profond amour pour Dieu et un ardent désir d'obéir à la volonté divine. Dans I Jean 3:9, nous lisons: «Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut pécher parce qu'il est né de Dieu.» Dans notre âme, nous avons fait l'expérience de la nouvelle naissance, ayant été nés d'en haut, et avons ainsi fait l'expérience de la résurrection; dans notre âme, nous sommes devenus de nouvelles créatures. Donc, au niveau de notre âme, nous ne pécherons jamais plus, quoique notre corps charnel en subisse encore les ravages jusqu'à la mort.

La seule raison pour laquelle nous sommes troublés par le péché, c'est que nos corps physiques n'ont pas encore été ressuscités.
Notre corps physique, qui représente une partie de nous-mêmes aussi réelle que notre âme, est toujours attiré par le péché et il nous est donc ordonné de mortifier notre chair et ses désirs. Notre âme, au sein de laquelle nous avons déjà été ressuscités et qui est une partie de nous-mêmes aussi réelle que notre corps physique, nous évite de pécher à nouveau. Par l'intermédiaire de l'Apôtre Paul, dans Romains 7:21 à 24, Dieu évoque cette lutte qui se déroule dans la vie de l'enfant de Dieu:

 

Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?

 

Lorsque nous prenons conscience du fait que l'enfant de Dieu a été ressuscité, nous comprenons l'importance du conflit qui se déroule dans la vie de celui qui a été sauvé. Nous comprenons également pourquoi la Bible déclare dans I Pierre 4:6, que l'Évangile fut aussi annoncé aux croyants morts spirituellement afin que, maintenant, ils «vivent selon Dieu quant à l'esprit.» Nous avons été ressuscités au niveau de notre esprit ou de notre âme, nous pouvons donc vivre à la gloire de Dieu.

Nous comprenons pourquoi Dieu déclare, dans I Thessaloniciens 3:13, que lorsque Christ viendra, Il sera accompagné de tous Ses saints. Cette vérité est encore soulignée dans I Thessaloniciens 4:14, où Dieu promet qu'à la venue de Christ: «...Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts.» Ceux qui ont été sauvés finissent par mourir; c'est-à-dire, selon le langage biblique, qu'ils s'endorment. Leurs corps sont placés dans des tombes en attendant leur résurrection au jour du Jugement dernier, mais ils continuent à vivre une vie éternelle au niveau de l'âme. La mort n'est que le moment où a lieu leur changement de résidence. A leur décès ils quittent leur enveloppe charnelle et continuent à vivre et à régner au Ciel, avec Christ.

Toutes ces vérités et promesses sont certaines et assurées car lorsque nous sommes sauvés, nous recevons la vie éternelle. La grâce divine est merveilleuse, qui nous offre un salut aussi magnifique! Il est clair que quiconque est authentiquement sauvé est éternellement en sécurité.

Ceux qui ne sont pas sauvés et qui meurent en état de péché, voient également, à leur décès, leur âme se séparer de leur corps physique. Cependant, au cours de leur existence dans l'âme, ils ne peuvent se présenter devant Dieu car ils ne sont pas passés par la résurrection de leur âme. La Bible nous dit qu'à leur mort, ceux qui ne sont pas sauvés vont dans le lieu du silence ( Psaumes 115:17). Ils n'auront plus aucune existence consciente jusqu'à ce qu'ils soient ressuscités à la fin des temps pour passer en jugement. Dieu évoque cela dans Apocalypse 20:5: «Les autres morts (c'est-à-dire les inconvertis) ne revinrent point à la vie (c'est-à-dire n'avaient pas de vie consciente) jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis.»

En d'autres termes, lorsque ceux qui ne sont pas sauvés meurent, la seule chose dont ils seront conscients après cela c'est de leur résurrection le jour du Jugement dernier. Ce jugement sera terrible! Il est crucial que nous soyons sauvés dès maintenant, alors que nous sommes toujours vivants en ces jours de grâce. Dans Hébreux 2:3, nous lisons: «...comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut?»

Pour en revenir au sujet de la sécurité éternelle dont bénéficient les croyants, nous trouvons de nombreux passages qui enseignent cette grande vérité. Dans Jean 10:27 à 30, Dieu déclare que nous ne périrons jamais et que personne ne nous ravira de Sa main. Dans Éphésiens 1:12 à 14, nous avons la promesse que Dieu a donné aux vrais croyants le Saint-Esprit, lequel est un gage de leur héritage. Dans Philippiens 1:6, la Bible nous fait la promesse formelle que Dieu terminera son œuvre en nous. Dans les derniers versets de Romains 8, Dieu nous promet que rien, dans toute la Création, ne peut nous séparer de l'amour de Dieu. Nous lisons ces magnifiques promesses dans Romains 8:35 et 37 à 39:

 

Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? ... Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Ces versets nous disent que nous pouvons avoir foi en notre salut. En lisant ces versets, comment pourrions-nous, ne serait-ce qu'un instant, penser que nous pouvons perdre notre salut?

 

Existe-il certains versets indiquant que nous pouvons perdre notre salut? Que penser de passages tels que Hébreux 6:4 à 8, Hébreux 10:26 à 27, II Pierre 2:20 et Jean 15:2 à 6 ? En lisant ces versets de façon superficielle et en les isolant du contexte biblique global, nous pourrions en conclure qu'un croyant peut en effet perdre son salut. Cependant, en lisant ces versets et en les étudiant de façon appropriée, c'est-à-dire à la lumière des autres enseignements bibliques, nous comprenons qu'en aucune manière ils ne peuvent enseigner que nous pouvons perdre notre salut. Si ces versets nous enseignaient cela, ils seraient en contradiction formelle avec d'autres passages des Écritures qui indiquent clairement la nature de notre salut et les promesses de Dieu concernant le caractère éternel de notre salut. En fait, plusieurs de ces passages, surtout en Hébreux, se rapportent aux Juifs qui persistaient à se justifier par les œuvres de la loi après avoir entendu l'Évangile de la grâce. Ils n'étaient pas sauvés et s'opposaient farouchement à une telle prédication qui libérait des âmes de sous le joug de la loi. La colère de Dieu fini par les atteindre tout comme elle s'abattra finalement sur tous ceux qui qui persistent à se justifier par leur libre choix et leur obéissance.

 

Les passages qui semblent enseigner la possibilité de perte de notre salut doivent être abordés. Ils font, eux aussi, partie de la Bible. Nous pouvons les comprendre si nous gardons présent à l'esprit, comme nous l'avons appris plus tôt, le fait que la Bible présente le corps de Christ ou l'église, de deux façons. Parfois, lorsque la Bible parle du corps de Christ, c'est-à-dire de l'église, elle parle des croyants individuels qui sont, à titre personnel, nés de nouveau. Ces individus sont, bien entendu, éternellement en sécurité en Christ, comme nous l'avons vu dans les passages précédents.

La Bible présente également le corps de Christ comme une église visible, mais celle-ci est-elle vraiment un groupe composé et organisé de ceux qui ont annoncé leur désir de servir Dieu, comme on l'entend souvent dire? La vrai Église n'est pas composée par des assemblées ou des groupes quelconques. L'Église n'est pas une organisation mais un état d'être, l'état d'être en Christ, l'état d'être appelé à sortir de la corruption du péché à une nouvelle vie. Précisément, l'Église est l'état de naître de nouveau, elle est l'appel à renaître par la puissance de Dieu, ce qui veut dire que l'Église visible est le croyant lui-même en tant qu'individuel et que l'Église invisible est Christ en lui. Vrai que des croyants s'assemblent pour partager et pour l'étude de la Parole, mais le fait d'être assemblé ne constitue pas soi-même l'Église. Un chrétien éloigné et isolé est autant dans l'Église visible qu'un tel groupe, si du moins le groupe est composé uniquement de vrais élus.
Les diverses dénominations qui se sont créés depuis après l'ère du Nouveau Testament jusqu'à nos jours et qui proclament leur désir de servir le Seigneur Jésus Christ sont des fausses églises qui sous prétentions bibliques en séduisent un grand nombre.

Parmi les membres composant ces dénominations et sectes nombreuses, se trouve un grand nombre de faux chrétiens. Sur le plan de leur organisation visible, leurs membres ne sont en aucune façon citoyens du Royaume de Dieu, ils ne sont pas devenus de nouvelles créatures en Christ et Christ n'a pas payé pour leurs péchés. Ces personnes n'ont pas accepté le fait qu'elles sont en faillite spirituelle et que seule la grâce peut les sauver, même si elles proclament le message du salut par la grâce Bible à la main. Elles pensent que le fait de s'être affiliées à une église et d'essayer de mener une existence emplie de sainteté les rendra dignes de paraître devant Dieu. Elles connaissent de nombreux enseignements bibliques. Elles savent que la Bible déclare que les êtres humains sont des pécheurs qui encourent la colère de Dieu. Elles savent que Christ représente l'unique voie de salut, mais sur le plan personnel Christ ne fait pas partie intrinsèquement et intimement de leur vie. Elles ont été séduites par un faux évangile, un évangile du libre choix qui met en valeur la dignité humaine en faisant du salut une décision personnelle, et elles s'illusionnent d'être sauvé. Ces personnes sont encore dans leurs péchés. Mais dans tout ce marasme ténébreux se trouve des vrais élus qui, lorsque leur conscience est éveillée par la puissance souveraine de l'Esprit de Dieu, ne tardent aucunement à sortir de ces lieux de perditions pour suivre la seule voie de la Vérité.

 

L'ancien Israël est un exemple parfait d'une assemblée visible dans laquelle se trouvaient aussi bien des personnes sauvées que non sauvées. Chaque Israélite était convaincu qu'il était sauvé et acceptable aux yeux de Dieu. Il croyait cela car Israël représentait la race élue et il observait les lois cérémonielles. Cependant, la Bible nous enseigne que la plupart des habitants d'Israël ne furent jamais sauvés, quelle que soit l'époque considérée. Ceci est explicité clairement dans Hébreux 3:15 à 19, où Dieu déclare qu'ils n'entreront pas dans Son repos car ils n'ont pas cru à Sa Parole. Mentionnons aussi que la nation moderne d'Israël est un faux Israël, elle est la bête qui sort de la terre et dont l'image officielle est la cité de Jérusalem (Apoc. 13:11-15), la prostituée des nations.

Ce passage se trouvant dans de l'épître aux Hébreux rappelle l'époque où l'ancien Israël errait dans le désert sur sa route vers le pays de Canaan. Les Israélites étaient intimement liés à Dieu à mesure qu'Il les guidait depuis une colonne de nuée le jour et une colonne de feu la nuit. Ils buvaient l'eau qui coulait miraculeusement du rocher. Ils se nourrissaient de la manne provenant du Ciel. Ils étaient éclairés concernant la volonté divine. Ils étaient sous l'autorité personnelle de ce formidable représentant de Christ qu'était Moïse. Mais la plupart d'entre eux n'étaient pas sauvés. La Bible rapporte tristement dans Hébreux 3:19: «Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité.» Elle explique aussi dans Hébreux 4:2: «Mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, car elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l'entendirent.»

Sur le plan collectif ils étaient membres d'un seul corps et s'identifiaient au Seigneur Jésus-Christ. Collectivement, ils représentaient l'épouse de Christ. Collectivement, ils connaissaient les promesses de Dieu. Collectivement, ils recevaient de nombreuses bénédictions divines dans leur existence; mais, à titre individuel, ils n'étaient pas sauvés. Individuellement, ils n'avaient pas remis en Dieu leur confiance pour le salut. Ils étaient donc voués à l'enfer.

La même situation existe aujourd'hui au sein de l'église. Certains membres de ces assemblées paraissent irréprochables. Il se peut qu'ils enseignent parfois à l'école du Dimanche; ils se peut qu'ils soient pasteurs, qu'ils prient avec ferveur et lisent régulièrement la Bible. Ils se peut qu'ils se comportent comme de vrais croyants, mais s'ils ne sont pas devenus de nouvelles créatures en Dieu, ils ne sont pas sauvés. Ce sont ces personnes auxquelles Dieu fait allusion dans certains passages comme Hébreux 6:4 à 8, Hébreux 10:26 et 27, II Pierre 2:20 et Jean 15:2 et 6. Tout comme Nicodème qui était un membre sincère de l'assemblée juive de son temps, ces personnes doivent naître d'en haut avant de pouvoir entrer au Ciel.

Il est évident que les membres de l'assemblée qui ne sont pas passés par la nouvelle naissance et qui, cependant, sont persuadés d'être sauvés feraient bien de savoir qu'ils peuvent être déchus de la grâce. Ils espèrent que la voie de salut qu'ils suivent les rendra dignes de paraître devant Dieu grâce à leur affiliation à leur église ou grâce à leurs actions qui les feront considérer comme des chrétiens convaincus. Lorsqu'ils ne vivent plus de cette façon, ils ne sont plus identifiés au corps de Christ. En fait, ils n'ont jamais été sauvés et n'ont jamais fait parti du Corps de Christ.

 

La doctrine selon laquelle nous pouvons être déchus de la grâce ou perdre notre salut est très dangereuse car elle fait dépendre notre salut de nos œuvres ou de nos choix et de notre obéissance. Si nous pensons que nous sommes sauvés par la grâce divine, mais que du fait de notre faiblesse innée et de notre non-respect de la loi de Dieu nous sommes coupables aux yeux de Dieu, alors, en effet, nous proclamons qu'une des conditions de notre salut est que nous accomplissions de bonnes œuvres. En d'autres termes, nous estimons que nous sommes, dans un certain sens, sauvés par la grâce divine, mais en réalité, nous tentons de gagner notre salut en vivant une sorte de vie exemplaire et cela est un faux salut.

Donc, nous avons en effet mis sur pied un plan de salut personnel par lequel nous pouvons mériter les faveurs constantes et le salut de Dieu, grâce à nos actions et nos bonnes œuvres. De ce fait, notre salut ne serait plus un don bienveillant dû à la grâce divine, c'est-à-dire une faveur divine imméritée accordée à des pécheurs désespérés et en pleine débâcle spirituelle, mais deviendrait quelque chose que nous avons gagné grâce à notre vie exemplaire. Nous sommes tombés dans le même piège que les Juifs dont Dieu parle dans Galates 5, et qui insistaient sur le fait que la circoncision était indispensable au salut. Dieu déclare que ceux qui croient cela ne bénéficient plus de la grâce mais tombent sous la malédiction de la Loi. Nous lisons dans Éphésiens 2:8 à 10 que nous sommes sauvés par la grâce et non par les œuvres. Soulignons que poser un choix ou prendre une décision personnelle est une œuvre de la volonté au même niveau que les œuvres de la loi.

Nos œuvres sont incapables de nous sauver car la Bible enseigne que nos meilleures œuvres ne sont que vêtements souillés aux yeux de Dieu (Esaïe 64:6). Dans Jacques 2:10, Dieu déclare que quiconque manque à l'un des plus infimes détails de la Loi, devient coupable de toute la Loi de Dieu. En d'autre termes, si nous pensons que nous pouvons être sauvés en accomplissant de bonnes œuvres, nous choisissons un plan de salut qui exige que nous soyons absolument parfaits aux yeux de Dieu et cela est exigé plus que Dieu demande. Si nous dévions aussi peu que ce soit de la perfection de la divine Loi, nous sommes immédiatement condamnés pour notre péché et serons expédiés en enfer. Dieu soit loué, notre salut nous est accordé par la grâce! Les œuvres que nous accomplissons résultent de la grâce divine dans notre vie, elles sont des œuvres de confiance en Christ et non des œuvres de glorification charnelle et personnelle issues de notre obéissance ou de notre persévérance.

Certains craignent que si nous enseignons que nous ne pouvons pas perdre notre salut, des croyants puissent se transformer en profanes méchants. Ils pensent que de telles personnes, rassurées de penser que Christ a payé pour tous leurs péchés, pourraient se mettre à apprécier les plaisirs du péché.

Quiconque est devenu un véritable enfant de Dieu comprendra l'impossibilité d'une telle déclaration. Un véritable enfant de Dieu est une créature nouvelle en Christ; il vit avec une âme éternelle ressuscitée. Le péché lui est dorénavant insupportable. La menace d'une condamnation divine ne lui est plus nécessaire pour mener une vie exemplaire. Un enfant de Dieu aime profondément Dieu et est animé d'un désir sincère de Lui plaire et de Lui obéir.

Aux yeux d'une personne non-sauvée qui convoite le péché tant physiquement que spirituellement, le péché est très attirant. Lorsqu'un vrai croyant qui a reçu son âme ressuscitée, pèche, un grave conflit de personnalité se déclenche. La nouvelle âme du croyant se sent profanée s'il cède au péché dans son corps de pécheur. Le croyant découvre que son plus grand plaisir réside dans l'obéissance à Dieu car c'est ce genre de vie que son âme apprécie. Mais un croyant n'est pas à l'épreuve de tomber dans le péché, car le péché demeure en notre chair et nous devons le combattre toute notre vie. Nous sommes sauvé dans l'esprit et non dans la chair, celle-ci demeure sous la condamnation du péché et nous en récoltons des conséquences jusqu'à notre mort en ce monde, mais en aucune façon le croyant désire vivre dans le péché et il en est délivré en marchant par la foi en Christ qui a payé à sa place comme son substitut pour tous ses péchés passés, présents et futurs. La foi du croyant est souvent éprouvée par diverses épreuves et parfois donne l'impression qu'elle ne s'y trouve plus, mais s'il tombe Dieu le relèvera car la foi n'est qu'un moyen et non l'objet du salut.

De plus, Dieu réside en lui. Le croyant est la propriété de Dieu grâce au fait qu'il a été racheté par Christ. Dieu le châtiera s'il continue de pécher. Ainsi, il est impossible à un croyant né-du-Ciel de récidiver et de mener une existence de péché comme celle qu'il menait avant de devenir une nouvelle créature en Christ.

 

D'entre ceux qui proclament un salut conditionnel, comme un dénommé Claude Lamontagne qui déclare que le salut inconditionnel est diabolique, la notion est qu'un croyant peut de lui-même sortir d'entre les mains de Dieu (Jean 10:27-30) par sa propre volonté. Mais cela est impossible puisque premièrement le salut ne dépend pas de notre volonté mais de celle de Dieu (Jean 1:12,13), et deuxièmement il est impossible à celui ou celle qui fait parti du Corps de Christ d'être retranché car Christ n'est pas manchot. Ceux qui quitteraient par eux-mêmes indiqueraient par ce fait qu'ils n'ont jamais connu la vrai grâce du salut et qu'ils sont des faux chrétiens. Ceux qui s'attaquent au salut inconditionnel récolteront le châtiment qui leur est du dans les flammes d'un enfer réel.

 

Ainsi donc, nous comprenons de façon concluante que la sécurité éternelle de notre salut ne peut être contestée. Quel extraordinaire réconfort pour ceux d'entre nous qui ont fait l'expérience de la grâce salvatrice de Dieu dans notre existence! Nous n'avons pas à vivre avec le sentiment que nous pourrions pécher sans nous en rendre compte ou sans avoir demandé pardon et, de ce fait, finir en enfer. Nous vivons avec la paix de Dieu en notre cœur, conscients que nous sommes des enfants de Dieu pour l'éternité. Nous vivons dans une immense joie, sachant que Christ a payé pour tous nos péchés. Nous ne comparaîtrons jamais devant le trône de Dieu. Le Seigneur Jésus-Christ, notre remplaçant, notre Médiateur, a déjà été condamné par Dieu pour notre rachat. Pour avoir supporté le fardeau de nos péchés, Il a déjà subi la colère de Dieu que nous méritons à juste titre! Quelle magnifique salut Dieu nous a offert!

 

CHAPITRE 7

CONCLUSION

Nous sommes parvenus à la fin de notre étude relative au grandiose plan de salut que Dieu a préparé à notre intention. Nous avons vu que Dieu a une offre de salut bienveillante destinée au monde entier et qu'Il a promis que quiconque croit en Lui ne mourra pas mais aura la vie éternelle. Cependant, nous avons également vu que l'homme étant mort par ses péchés, c'est-à-dire en état de rébellion totale contre Dieu et esclave de Satan, il ne répondra jamais spontanément à l'appel de l'Évangile. Mais, dès avant la création du monde, Christ a élaboré un plan de salut complexe et détaillé dans lequel Il a nommé ceux qu'Il sauverait. Donc, au fur et à mesure que l'Évangile se répand dans le monde entier, Christ recherche ceux qu'Il a prévu de sauver; et, bien entendu, Il les sauvera!

Dieu est totalement souverain dans ce processus et rien ne peut contrarier la volonté éternelle de Dieu. On peut, à nouveau, poser la question: «Que se passe-t-il pour moi, si je ne suis pas sauvé et ne figure pas parmi les élus de Dieu? Est-il possible que je puisse être sauvé?» Notre réponse est que le plan divin de salut est l'affaire de Dieu et non la nôtre. Si nous ne sommes pas sauvés, il n'existe qu'un seul moyen de nous mettre en règle avec Dieu et c'est par l'intermédiaire du Seigneur Jésus Christ. Si nous reconnaissons nos péchés, implorons la miséricorde de Dieu et reconnaissons Christ comme notre Sauveur, que nous pensions ou non être élus, nous découvrirons qu'il n'y a d'espoir que dans le sang précieux de Christ sur la Croix.

Si une personne est élue au salut, Dieu infléchira sa volonté, de telle sorte qu'elle voudra être sauvée. Dans son âme née de nouveau, elle ne voudra plus pécher. Si une personne n'est pas prédestinée au salut, elle ne sera pas du tout intéressée par le plan de salut de Dieu d'après le décret d'élection. Elle pourra essayer de réaliser son propre plan selon son propre choix, mais ne prendra nul souci du réel plan de salut de Dieu.

Je me souviens du temps où le réformateur Martin Luther, alors qu'il était encore un jeune garçon, lisait les écrits de Saint-Augustin concernant l'élection et la prédestination, écrits basés eux-mêmes sur ceux de l'Apôtre Paul. Luther luttait dans l'angoisse contre l'horrible pensée qu'il n'était peut-être pas l'un des élus qui étaient prédestinés au salut. Et s'il n'était pas l'un des élus de Dieu...? Cela a suscité chez lui une grande détresse.

Avec anxiété et à travers les larmes, il a parlé de cette préoccupation à son pasteur bien-aimé, qui lui répondit: «Arrête-toi de t'inquiéter au sujet de ces questions théologiques! Pense plutôt au sang précieux de Jésus répandu sur la croix, répandu pour tes péchés! C'est là où se trouve le pardon! Pense au sang de Jésus répandu sur la Croix du Calvaire pour le pardon de tes péchés et pour ton salut!» Oui, c'est vrai, le salut se trouve au pied de la Croix. Alors gardez vos yeux fixés sur votre précieux Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ! Trouvez votre salut et votre pardon dans Son sang répandu sur la croix du Calvaire!

Le conseil donné à Luther est aussi un bon conseil pour nous lorsque nous sommes aux prises avec de telles questions. Voyez-vous, au moment où vous ressentez l'anxiété, Dieu est en train de vous appeler. A ce moment, ne vous inquiétez pas de la prédestination et de l'élection, mais de grâce ne vous y opposez pas et ne les rejetez pas! Ayez simplement confiance en Jésus! Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Quand vous vous rendrez compte que vous devriez aller en enfer pour vos péchés, mais que vous ne le voulez pas, que vous voulez plutôt passer l'éternité dans l'allégresse, en louant notre merveilleux Dieu, en compagnie des saints, alors jetez-vous tout simplement sur la miséricorde de Dieu et suppliez-Le de vous accorder Son salut, Son amour, à travers le sang de Jésus-Christ.

Dieu enseigne clairement que si vous Le cherchez de tout votre cœur (Deutéronome 4:29), vous serez sauvé. «Demandez, et on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira» (Matthieu 7:7). «Mais à tous ceux qui l'ont reçue, (la Lumière, c'est-à-dire Jésus-Christ) à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir (le droit, ou le privilège) de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu» (Jean 1:12 et 13).

Une fois sauvé, vous allez souhaiter étudier la Bible; et en la lisant, vous vous rendrez compte que lorsque vous souhaitiez être sauvé, c'était qu'en vérité, Dieu vous attirait. Il vous a élu. Il a accompli Son œuvre de grâce dans votre cœur. Vous étiez devenu né de nouveau... de par la volonté de Dieu.

La doctrine de l'élection ne contredit en rien l'appel de l'Évangile. Il s'agit plutôt d'une assurance garantissant la réussite du plan évangélique de Dieu. En fait, à un niveau plus profond, il s'agit du sang versé par Jésus, c'est-à-dire le fait que Christ a souffert la seconde mort, ce qui garantit le succès du plan évangélique Divin.

Une fois sauvé, vous vous abandonnerez à Dieu alors qu'Il vous détournera de votre plan de salut personnel et vous intégrera dans Son propre plan de salut. Si votre volonté a été soumis à Dieu dans la repentance par l'intermédiaire de Christ, à mesure que Dieu vous qualifie, ce sera la preuve que Dieu vous a sauvé.

Je suis certain que cette étude nous aidera tous à mieux comprendre quel magnifique et merveilleux Dieu de bonté nous avons! Il règne sur chaque aspect de notre vie. Loué soit Dieu pour Son magnifique plan de salut!

 

 A CHRIST SEUL SOIT LA GLOIRE