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COMMENT NE PAS LIRE LA BIBLE

 

par Jean leDuc

 

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CHAPITRE 1

L'interprétation égocentrique et christocentrique

 

CHAPITRE 2

La responsabilité de s'informer correctement

 

CHAPITRE 3

La Bible est elle-même une interprétation

a) la nature pécheresse du lecteur

b) la nature divine des Écritures

 

CHAPITRE 4

Les hérésies d'une mauvaise interprétation

Premier exemple: Jean 1:1

Deuxième exemple: Matthieu 28:19,20

Troisième exemple: Marc 16:17,18

 

CHAPITRE 5

Conseils de lecture pour une bonne interprétation

Premier conseil: Lire avec la bonne motivation

Deuxième conseil: Choisir Une traduction fiable

Troisième Conseil: Prier

Quatrième Conseil: Lire régulièrement

Cinquième Conseil: Varier vos lectures

Sixième Conseil: Méditer vos lectures

Septième Conseil: Faites-vous aider

Huitième Conseil: Lisez soigneusement

 

CHAPITRE 6

La Bible: comment la lire et comment l'interpréter ?

L’école libérale

L’école fondamentaliste

L’école conservatrice

Le caractère humain de la Bible

Le caractère divin de la Bible

 

CHAPITRE 7

Qu’est-ce que tout cela change dans notre lecture de la Bible ?

La lecture ecclésiastique

La lecture critique

La lecture communautaire

La lecture individuelle

 


 

CHAPITRE 1

L'interprétation égocentrique et christocentrique

En observant ce qui se passe dans le christianisme moderne, particulièrement au niveau des sectes dites Évangéliques, on s'aperçoit rapidement que les significations bibliques évidentes des uns ne sont pas nécessairement celles des autres. Tel groupe se réclame d'une certaine école de pensée, tandis qu'un autre groupe se range sous la bannière d'une école de pensée différente, voire opposée. Nous retrouvons, par exemple, les calvinistes par opposition aux arminiens, les amillénaristes par opposition aux prémillénaristes, les aspersionnistes par opposition aux immersionnistes, et les rationalistes par opposition aux extatiques, pour ne mentionner que ceux-là. Pourtant, tous lisent la Bible, mais non pas tous la même traduction ni la même version, et cela est souvent la cause de plusieurs ennuis. Pourquoi toutes ces divergences ? Parce que chacun de nous est un interprète ! Certaines personnes interprètent correctement le texte biblique, d'autres non. Mais chacun de nous, bon gré mal gré, interprète. Ceux qui disent qu'ils n'interprètent pas la Bible sont soit des menteurs ou des hypocrites, soit des ignorants ou des débiles, ou soit des gens qui mangent des pissenlits par les racines. Interpréter signifie simplement «chercher à rendre compréhensible ce que nous lisons d'un texte», et évidemment cela implique à sa base de chercher à comprendre les mots autrement une personne serait illettrée et ne pourrait lire quoique ce soit. Il est entièrement impossible de lire la Bible sans l'interpréter, on ne peut lire un texte sans chercher à le comprendre. Lire sans comprendre serait un contresens et pourtant la majorité des gens, de l'élite intellectuel au commun du peuple, lisent la Bible mais méconnaissent la véritable nature de son enseignement. Ce n'est pas qu'ils ne comprennent rien, c'est plutôt qu'ils ne sont pas attentif dans leurs observations. Ils considèrent son texte uniquement à leurs façons d'après l'influence d'accumulation de données qu'ils ont reçu et expérimenté, et cela d'après les opinions de relations qu'ils entretiennent et de la formation doctrinale de différents groupes qu'ils ont côtoyés.

 

Il est vrai que certains passages dans la Bible paraissent obscurs, surtout si ces passages sont comparés à d'autres passages, plus lumineux et moins controversables. On ne s'étonnera donc guère que ces passages bibliques soient plus difficiles à interpréter que les autres. Étant donné la possibilité de les interpréter différemment, les passages obscurs engendrent bien souvent plusieurs disputes entre les chrétiens. D'interminables guerres de versets détruisent souvent des relations et des familles entières. Des gens qui se disent chrétiens s'entre-déchirent et des langues de vipères se donnent à leurs sports favoris de diffamations et d'intimidations, tellement que l'expression «commérage évangélique» est devenu populaire. Cependant, ces tristes disputes viennent encore confirmer la même vérité: chacun de nous est un interprète de la Bible. Nombres de théologiens, exégètes et pasteurs voudraient bien nous faire croire que là est le problème, que les gens qui se disent chrétiens, toutes dénominations confondues, méconnaissent les Écritures et qu'ils ont seulement besoin d'être enseigner correctement, avec amour, douceur, et persistance dans les bons moyens de s'y prendre. On voudrait bien le croire, mais ils ont que partiellement raison. Ils disent cela que pour valider leurs ministères, leur érudition et leur position d'autorité sur l'enseignement de la Bible sur laquelle ils s'érigent en maîtres. Mais la vérité sur la source du problème est que la grande majorité interprète la Bible selon l'esprit de la chair, tandis qu'une minorité l'interprète selon l'Esprit de Christ, et là est toute la différence. En d'autres mots, nous avons des interprétations qui proviennent de gens qui se disent chrétiens mais ne le sont pas et s'illusionnent seulement l'être d'après une décision personnelle de leur libre-choix; et des interprétations de gens qui sont réellement chrétiens d'après la souveraineté de Dieu et la direction infaillible du Saint-Esprit. C'est la vieille histoire du froment (blé) et de l'ivraie qui revient sans cesse: «Jésus leur proposa une autre parabole, en disant: Le royaume des cieux est semblable à un homme qui avait semé une bonne semence dans son champ. Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, qui sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Et après que la semence eut poussé, et qu'elle eut produit du fruit, l'ivraie parut aussi. Alors les serviteurs du père de famille vinrent lui dire: Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie? Et il leur dit: C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui répondirent: Veux-tu donc que nous allions la cueillir? Et il dit: Non, de peur qu'en cueillant l'ivraie vous n'arrachiez le froment en même temps. Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu'à la moisson; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Cueillez premièrement l'ivraie, et liez-la en faisceaux pour la brûler; mais assemblez le froment dans mon grenier.» (Mat. 13:24-30)

 

Certaines personnes soutiennent qu'il ne faut pas interpréter l'Écriture. Ces mêmes personnes plaident en faveur d'une lecture “ directe ” de la Bible, lecture qui, selon eux, doit s'appuyer sur la “ signification évidente ” du texte. Il faut uniquement “ lire ” la Bible, disent-ils, comme elle se présente à nous. Mais ils se fourvoient dans leur raisonnement, car en réalité, le choix qui s'offre à nous n'est pas: interprétation ou pas d'interprétation. L'alternative est plutôt que nous devons prendre conscience du fait que l'interprétation est inévitable, elle est une faculté normale et instinctive du raisonnement humain qui s'opère automatiquement lorsque nous lisons un texte. Mais le chrétien authentique a reçu un nouvel Esprit pour que son interprétation ne soit plus égocentrique mais christocentrique. En fait l'Esprit de la Sainte Présence de Christ en le chrétien réel est Celui qui le dirige et l'instruit dans l'interprétation des Écritures, il ne peut en être autrement. Toutefois, à ce niveau, le chrétien doit apprendre à écouter la voix de l'Esprit et à faire confiance aux enseignements qu'il reçoit. Puisque nous sommes encore dans un corps de chair qui a tendance à s'égarer dans toutes sortes d'hypothèses, l'Esprit de Christ nous dirige souvent dans la bonne interprétation d'un texte en utilisant des épreuves en relation avec l'enseignement qu'il veut nous donner, ce qui a pour résultat que nous apprenons à lui faire confiance en toutes choses, formant ainsi des caractères solides de combattants pour la vérité. Dans ce domaine il nous donne aussi l'occasion de nous soumettre à la réflexion et d'utiliser des outils qui nous aident à comprendre davantage, comme des Concordances, des Dictionnaires, et des Commentaires. Mais nous pouvons aussi ignorer ces outils, sans que l'Esprit de Christ cesse d'opérer en nous. Si le Seigneur Jésus veut que nous apprenions quelque chose, nous allons l'apprendre, il est le Dieu Souverain et Tout-Puissant, et il a tracé notre voie de toute éternité. Si nous n'obtenons pas la bonne interprétation d'un texte, c'est que le Seigneur l'a désigné ainsi, le moment n'est peut-être pas encore arrivé pour nous d'en comprendre le sens et nous devons être patient et persistant, autrement nous risquerions de faire une fausse interprétation et de la faire subir aux autres, souvent sans le savoir. Mais soyons assuré que le Seigneur est toujours auprès de ses enfants pour rectifier leurs déviations, en fait il veille jalousement sur chacun de ses élus pour qu'ils ne soient pas séduits dans des fausses voies, et aucun ne le sera, surtout en ce qui concerne la bonne interprétation des doctrines de la grâce du salut.

 

CHAPITRE 2

La responsabilité de s'informer correctement

Les mauvaises lectures de la Bible sont non seulement possibles, elles sont aussi bien actuelles à tous les niveaux du christianisme, traditionnels, évangéliques, comme dissidents ! Les nombreuses hérésies qui ont secoué la chrétienté à plusieurs reprises suffisent amplement pour nous en convaincre. Cependant, il est faux de prétendre, comme le font certaines personnes parce qu'elles s'imaginent que l'interprétation de la Bible est à l'origine des fausses doctrines et des conflits doctrinaux, que l'on doit cesser d'interpréter les Écritures si l'on veut mettre le doigt sur la signification évidente du texte. D'ailleurs, comme nous avons vu dans le chapitre précédent, cela est impossible. Tout au contraire, l'antidote d'une mauvaise interprétation n'est pas l'absence d'interprétation, mais une bonne interprétation qui provient de la Présence de Christ en nous et qui est soutenue par le contexte des Écritures. Bien entendu, il y a des règles à respecter pour parvenir à une bonne interprétation, et la première est l'autorité des Écritures. Inutile d'argumenter le sujet d'interprétation si l'Écriture n'est pas reconnue comme étant la seule règle de la foi. Il est absolument nécessaire qu'un chrétien soit soumit à l'autorité des Écritures s'il veut obtenir la bonne interprétation d'un texte qui l'interpelle. En général cela n'est pas supposé être un problème pour des gens qui se disent chrétiens, car la majorité affirment que l'Écriture est la Parole de Dieu et que celle-ci a l'autorité sur toutes les questions relatives à la foi. Malheureusement ce qu'ils disent et ce qu'ils pratiquent sont deux différentes choses. Ce qui est pire est que nous parlons ici de gens intelligents et matures qui supposément savent lire et raisonner un texte. À en croire nos yeux et nos oreilles, il faudrait les renvoyer tous à la petite école réapprendre leur a b c, tellement l'hérésie est rampante.

 

Débutons par le mot «hérésie» même, combien vont se donner la peine d'en vérifier le sens avant de l'utiliser dans une phrase ou dans un texte. Disons que sur 100% de gens qui se disent chrétiens et qui affirment que la Bible est la Parole de Dieu et qu'elle détient la seule autorité en matière de foi, que seulement 1% vont prendre la responsabilité de s'informer correctement sur le sens du mot. Nous n'exagérons point en disant cela. Mais il y a pire encore, car 3/4 des gens de ce 1% vont aller directement à un Dictionnaire pour obtenir le sens du mot, ce qui veut dire que leur interprétation est purement mondaine. Non pas qu'il est méchant de consulter un Dictionnaire pour l'étude des mots, mais nous voulons souligner ici qu'une telle pratique n'est pas sans danger, vu que les définitions des mots dans un Dictionnaire ne sont pas toujours en règles avec le sens qu'ils détiennent dans les Saintes-Écritures. Pour faire le point, le Dictionnaire Larousse, un des plus reconnus, nous dit que le mot hérésie signifie: «1- Doctrine d'origine chrétienne contraire à la foi catholique et condamnée par l'Église. 2- Idée, conception jugée contraire aux idées, aux conceptions généralement admises. 3- Manière d'agir jugée aberrante, contraire au bon sens et aux usages.» Or au niveau de la Bible, toutes ces définitions sont fausses, et celui ou celle qui les utiliseraient pour obtenir le sens réel du mot «hérésie», arriverait inévitablement à une fausse interprétation du texte qu'il lit dans les Saintes-Écritures, et par cela il induirait plusieurs autres en erreur.

 

Ce que nous voulons indiquer est que la signification d'un mot dans la Bible est déterminée par la Bible elle-même. Mais gardez-vous de penser que la Bible a été écrite en français, ce n'est pas le cas. Il faut être conscient que la Bible que nous avons entre nos mains est elle-même une traduction et que chaque traduction est une interprétation d'un original qui est soit en Hébreu pour l'Ancien Testament, ou soit en Grec pour le Nouveau Testament. Quoique la majorité des traductions sont assez justes, il ne faut pas oublier que le traducteur n'est qu'un homme soumit à des règles de travail et des influences charnelles et religieuses, et qu'aucune traduction n'est parfaite. En d'autres mots, un traducteur ne traduira jamais en dehors des règles de l'orthodoxie qui lui sont imposées par son église ou par le consensus général d'experts de différentes églises, de crainte de perdre son travail, sa réputation, son prestige, et tous les honoraires qui lui reviennent. Il va donc ajouter ou retrancher au texte des articles, des prépositions, des conjonctions, des mots, ou encore le modifier légèrement et subtilement pour s'assurer de protéger les doctrines dites orthodoxes du catholicisme et du protestantisme, doctrines qui sont le pivot même de leur existence. En général les plus honnêtes vont indiquer les changements en mettant les mots en italiques, pratique de transparence que nous voyons surtout dans les versions de la Bible des Réformateurs comme la Martin et l'Ostervald. Il advient aussi que la majorité du temps les traducteurs ne sont même pas chrétiens, pour eux ce n'est qu'un travail comme tant d'autres. Si vous ne pouvez comprendre cela ou que vous êtes offensé par une telle notion, vous ne comprendrez jamais la vérité. La Parole de Dieu, celle que vous affirmez être l'autorité en matière de votre foi, ne dit-elle pas: «Ainsi a dit YEHOVAH: Maudit est l'homme qui se confie en l'homme, et qui de la chair fait sa puissance, et dont le cœur se retire ainsi de YEHOVAH!» (Jér. 17:5) Or la Parole de Dieu même vous condamne pour mettre votre confiance en un traducteur ou en un équipe de professionnels qui ont traduit le texte pour vous. Ce qui veut dire que vous avez la responsabilité d'aller voir par vous même, et de vérifier les textes pour voir si la traduction est bonne afin que vous puissiez interpréter correctement les mots et les passages qui vous attirent. Si vous êtes trop paresseux ou que cela est trop compliqué ou trop de problèmes pour vous, retirez-vous auprès du trône de Dieu pour obtenir une direction. Si vous n'obtenez pas la signification que vous cherchez, c'est que vous n'êtes pas paré à la recevoir, passé outre à une autre passage. Vous recevrez votre réponse au temps du Seigneur, pas une seconde avant, pas une seconde après. Si tel est le cas, soyez conscient que vous n'êtes pas en mesure de critiquer ou de débattre des points de foi avec d'autres, à moins que vous soyez des hypocrites, et Dieu sait qu'ils sont légions de nos jours.

 

Mais revenons au mot «hérésie». En vain le chercherez-vous dans des versions modernes de la Bible comme la Segond. Il ne se trouve nul part comme tel dans son texte. Ce mot provient du Grec «HAIRESIS» et dû à la faiblesse de notre langage, il est malheureusement mal traduit dans la majorité des traductions et versions par le mot «secte». Mais sa signification littérale dans le Grec est: «Action de prendre ou de capturer. Choix, choisir. Suivre ses propres principes.» (Strong Grec num. 139) On le trouve neuf fois dans le Nouveau Testament: Ac. 5:17; 15:5; 24:5,14; 26:5; 1 Cor. 11:19; Gal. 5:20; 2 Pi. 2:1; et il désigne toujours l'acte ou l'œuvre de prendre un choix indépendamment de Dieu, d'élever la dignité humaine au même niveau que la souveraineté de Dieu (2 Thes. 2:3,4). Il porte la notion de s'approprier ou de s'attribuer quelque chose qui n'est point à nous et qui appartiendrait à Dieu seul, en prenant librement une décision personnelle afin de s'établir maître de notre destin, et le principe philosophique du libre-arbitre ou libre-choix est l'essence même d'une hérésie ou d'une secte. En anglais ce terme se traduirait par «chooser» ou «le choisisseur», celui qui choisi librement après mure considération. Le libre-choix est le fruit défendu dans l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen. 3:3-5), car il engendre l'indépendance de Dieu et cela est ce qui se nomme LA MORT (Gen. 2:17), car Dieu est LA VIE et nous en sommes séparé par notre capacité de choisir qui est esclave de la chair et du péché. Alors si l'on voit dans un texte de la Bible les mots «secte, sectaire, hérésie, hérétique», nous sommes en mesure de faire une bonne interprétation du sujet sans nous écarter à droite ou à gauche avec toutes sortes de suppositions.

 

CHAPITRE 3

La Bible est elle-même une interprétation

On entend à l'occasion quelqu'un dire avec la plus grande conviction: “ On n'a pas besoin d'interpréter la Bible; il suffit de la lire et d'obéir à ce qu'elle enseigne. ” Dans un sens, cette affirmation exprime une vérité: la Bible, dans son ensemble, est un livre relativement assez clair qui peut être compris par le commun des mortels. D'un autre côté, cette remarque est la fois naïve et irréaliste en raison de deux facteurs: a) la nature pécheresse du lecteur et b) la nature divine des Écritures.

 

a) la nature pécheresse du lecteur:

Tous les êtres humains sans exception, hommes, femmes, enfants, sont pécheurs et tous sont perdu et condamnés aux peines de l'enfer pour l'éternité. Même le nouveau-né dans son innocence, de par l'hérédité du péché, n'échappe pas à la gravité de ce fait. Toutefois nous savons que d'entre notre race de dépravée, que Dieu en a choisi certains pour le salut en Jésus-Christ avant même la fondation du monde. Ce qui veut dire que élus et réprouvés font face au message de la Bible en un certain moment donné de leur vie. Il est vrai que la Bible est relativement assez clair pour être comprise par le commun des mortels. Toutefois sa compréhension est limitée, elle est plutôt superficielle et les gens s'y intéressent que par curiosité. Ses enseignements profonds et essentiels ne peuvent pénétrer leur esprit enténébré de superstitions, d'imaginations déréglées, de préjugés, d'hypothèses ou de conjectures sophistiquées. Il faut une conversion, il faut l'Esprit de Christ pour que la lumière de la vérité pénètre en eux. Avant une conversion réelle, produite par la puissance de Dieu et selon sa volonté souveraine et non selon le choix de l'homme (Jn. 1:12,13), le lecteur de la Bible est touché par les principes de la loi qui le condamnent, et cela afin de le réveiller à son état de pécheur et de perdition. A ce point, soit il est poussé surnaturellement à se retirer à cause de son indifférence ou de son incrédulité et de son cœur endurci, car il est réprouvé de Dieu. Soit il est attiré mystérieusement par l'Esprit de Dieu à persister jusqu'à ce que la lumière se fasse prodigieusement, et qu'il connaissent l'assurance du salut en Jésus-Christ, car il est élu à la grâce divine. C'est à ce moment même que l'Esprit de Dieu pénètre en lui pour l'éclairer et le diriger. Ainsi, le rôle de la Parole de Dieu est d'engendrer la foi dans le cœur de l'élu, que son message vienne de la bouche d'un messager de Dieu ou directement des paroles écrites, du temps que les deux s'accordent parfaitement: «La foi vient donc de ce qu'on entend; et de ce qu'on rapporte de LA PAROLE DE DIEU.» (Rom. 10:17) Cet engendrement qui nous donne la foi dans le don de grâce, se nomme la régénération d'en haut, traduit souvent par nouvelle naissance. Ainsi selon l'agencement de la révélation du salut par grâce, la régénération est l'élément actif primaire qui produit la foi et la repentance. Simplement dit, nous naissons de nouveau pour croire, nous ne croyons pas pour naître de nouveau autrement le salut dépendrait de nous et non de Dieu. Répondons immédiatement à une question légitime qui pourrait être posée dans ce contexte, à savoir: la Bible serait-elle nécessaire au salut? La réponse est non, mais son message oui. Cela est évident en ce que la Bible, en tant que livre que nous connaissons, n'a pas toujours existé et n'a pas toujours été disponible à tous comme elle l'est de nos jours.

 

Nous faisons face ici à un point crucial, car plusieurs imposteurs sont venus sous la bannière de l'amour de Dieu avec un message de la Bible qui déforme subtilement la vérité de ses enseignements. Des gens prétentieux qui se donnent à toutes sortes de fausses interprétations qui valorisent le libre-choix (l'hérésie), et renversent ou plutôt inversent le message de la grâce du salut par la foi en lui donnant une autre signification subtile et raffinée qui pourrait séduire les élus même, si cela serait possible. Nous avons vu qu'il faut naître de nouveau pour croire, mais pour ces gens il faut croire pour naître de nouveau. La différence entre ces deux principes est la différence entre le salut éternel et la perdition éternelle. Le premier remet le salut totalement entre les mains du Dieu Souverain et Tout-Puissant qui engendre la grâce dans le cœur de ses élus au moyen de sa Parole et de son Esprit. Le deuxième remet le salut entre les mains de l'homme qui décide lui-même librement de croire ou non, se faisant ainsi l'égal de Dieu avec lequel il dit coopérer dans la réception de la grâce pour son salut et sa sanctification. L'un amène à la félicité éternelle, l'autre à la damnation éternelle. Là est l'importance d'interpréter correctement les textes de la Bible lorsque nous lisons son contenu.

 

Pour quelle raison notre nature humaine rend-elle obligatoire l'interprétation de la Bible ? Simplement à cause du fait que tout lecteur est en même temps un interprète, qu'il soit chrétien ou non ! Gordon Fee et Douglas Stuart, dans leur ouvrage collectif Un nouveau regard sur la Bible, exposent ce fait de la manière suivante: “ Nous apportons invariablement au texte tout ce que nous sommes, avec toutes nos expériences, notre culture, et la compréhension que nous avons d'avance des mots et des idées. ” Puisque tel est le cas, et cela est inévitable pour tous sans exception, nous voyons la nécessité absolue de la conversion afin de parvenir à une bonne interprétation des textes que nous lisons. Sans conversion réelle nous tombons dans le domaine de la duplicité des imposteurs lorsque nous interprétons les textes de la Bible, et cela aussi est inévitable, surtout lorsque nous considérons que Dieu est celui qui impose un esprit d'égarement (une puissante falsification) à ceux qu'il a réprouvés d'avance de toute éternité, comme nous voyons dans 2 Thes. 2:7-12:

7 Car ce mystère d'iniquité frauduleuse est déjà actif; attendant seulement que celui qui le retient dans les chaînes maintenant, le relâche du milieu de l'abîme.

8 Et alors paraîtra la contrefaçon du peuple de Dieu, que le Seigneur détruira par le Souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son apparition.

9 Duquel la venue de ce faux peuple de Dieu, aura lieu selon la conspiration de la concurrence, avec toute la puissance des prodiges et des faux miracles, 

10 Et avec toutes les séductions de l'iniquité parmi ceux qui se perdent, parce qu'ils n'ont point reçu le renoncement pour la vérité, afin être sauvés.

11 C'est pourquoi Dieu leur enverra une puissante falsification, pour qu'ils croient au mensonge; 

12 Afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir dans la fraude spirituelle, soient condamnés.

 

Dans la simplicité de l'interprétation, prenons l'exemple du mot “ croix ” qui, de toute évidence, n'a plus aujourd'hui la même signification qu'il avait à l'époque de Jésus-Christ. En effet, lorsque nos contemporains entendent ce mot, il n'est pas rare que la plupart d'entre eux pensent automatiquement à une croix, comme l'ont imaginée des siècles d'art et de symbolisme religieux. Pourtant, une croix à l'époque de Jésus devait plutôt ressembler à un “ T ”. Ainsi nous tombons souvent sous le charme des mots si nous ne vérifions pas le sens réel qu'ils détiennent aux niveaux littéraire, historique, et spirituel.

 

Nous pourrions également prendre l'esclavage comme exemple. Dans l'épître qu'il adresse aux Éphésiens, l'apôtre Paul enjoint aux esclaves d'obéir à leurs maîtres (Éph. 6:5). Or, sur des Occidentaux du 21e siècle, cette prescription de l'apôtre peut provoquer un effet bien différent de celui produit jadis sur les chrétiens de l'Église primitive, car la notion que les Occidentaux se font de l'esclavage est bien souvent forgée à partir des récits historiques de l'esclavage des noirs dans le Sud des États-Unis. Il n'est donc guère surprenant que ceux-ci perçoivent l'esclavage d'une manière différente, en général de façon beaucoup plus péjorative, que les citoyens romains du premier siècle. Or le mot esclave signifie aussi «serviteur», et nous sommes tous soit serviteur du péché qui mène à la mort, ou serviteur de Christ qui mène à la vie. Le mot esclavage amène aussi la notion de liberté dans l'esprit des gens modernes, c'est à dire libre de toute entrave, de faire ce que l'on veut et quand ça nous le tente. Mais dans les Écritures nous voyons qu'il n'y a pas de liberté sans esclavage, en fait la vrai liberté consiste à être esclave de Christ, un serviteur soumit à Sa Souveraineté, car s'il est esclave de Christ cela signifie en même temps que Christ est le Maître Suprême de sa vie. Mais si un serviteur est esclave de lui-même selon son propre choix, il se dit maître de sa vie et il est perdu pour l'éternité: «Nul ne peut servir deux maîtres; car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre...» (Mat. 6:24)

 

b) la nature divine des Écritures:

L'essence même des Écritures est la révélation de Dieu en Jésus-Christ et son but est de témoigner de la vérité. De ce fait incontestable, il est dit que «Toute l'Écriture est inspirée de Dieu.» Selon les définitions que nous avons dans le Grec du mot «theopneustos» ou «souffle de Dieu» qui est traduit par «inspiré» (Concordance Strong Grec 2315), nous pouvons interpréter correctement et dire que «Toute l'Écriture respire de Dieu», c'est à dire qu'elle exalte Dieu, qu'elle l'élève au plus haut point, qu'elle témoigne de sa Sainte Présence. Ainsi l'apôtre Paul dit à Timothée: «Et que dès l'enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t'instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ. Or, toute l'Écriture exalte Dieu, et est utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la droiture; Afin que l'homme de Dieu soit mature, et entièrement préparé pour toutes les tâches convenables.» (2 Tim. 3:15-17) Nous pouvons donc dire avec l'Esprit que la Parole de Dieu est vivante (Héb. 4:12), et cela n'est point une exagération de notre part, notre interprétation est juste et nous vous déclarons la vérité. Ainsi par l'Écriture Dieu est Présent parmi nous pour instruire son peuple élu et le former à son image selon son décret éternel d'élection. Le chrétien réel est donc diriger par Dieu dans ses interprétations des Saintes-Écritures et Dieu le protège et le garde des erreurs sur la révélation de sa grâce. Cela ne signifie aucunement que l'élu n'aura pas de difficultés, mais que le Seigneur veille sur lui et ne permettra point qu'il soit séduit par des hérésies infernales par rapport à la grâce de son salut. Autrement il n'y aurait pas d'assurance et sans assurance il n'y a pas de foi, et sans foi il n'y a pas de salut, et sans salut il n'y aurait point de Christ et nous serions les plus misérables d'entre les hommes.

 

Mais la lumière glorieuse de cette merveilleuse vérité que nous venons de voir, a été encrassée par des imposteurs, surtout au niveau de théologiens, exégètes, et pasteurs qui en ont déformés le sens à leur propre perte et à celle de multitudes innombrables qui suivent leur interprétation fallacieuse de l'Inspiration des Écritures. Selon ces déformateurs perfides de la vérité, ce n'est pas que «toute l'Écriture est inspirée» mais que «toute l'Écriture fut inspirée». Le jeux de mots de ces fourbes est simple mais extrêmement trompeur. Par un seul mot « fut », ils ont changé la signification de l'Inspiration et l'attribue uniquement aux autographes ou manuscrits originaux écrit directement par les prophètes et les apôtres et ceux-ci n'existent plus, nous en avons seulement que des copies de copies à travers les siècles. Non seulement cela, mais ils ont changé complètement le sens du passage sur l'Inspiration en disant que ce sont les auteurs qui ont été inspirés, lorsque la Bible dit clairement que ce sont les Écritures qui sont inspirées. En d'autres mots, selon ces mystificateurs qui abusent de la confiance et de la crédibilité des gens, et sans entrer dans les complexités de la Critique Textuelle, cela voudrait dire que la Bible actuelle que nous avons entre nos mains ne serait plus inspirée. Or si l'Écriture n'est plus inspirée, elle ne serait donc plus «utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la droiture.» En fait la Bible ne vaudrait plus rien et le journal du coin serait plus utile pour nous enseigner. Par une telle duperie, ces charlatans usurpent l'autorité des Écritures et s'érigent en maîtres sur son interprétation et sur la foi des gens qu'ils manipulent à leur guise. Et les gens aveuglés par l'étalage pompeux de leur érudition tombent dans le piège de leurs fausses interprétations, et séduits par ces vipères ils vont en séduisant d'autres dans les mêmes voies tortueuses.

 

Soulignons aussi qu'une traduction de la Bible est déjà une forme (nécessaire) d'interprétation. Car les traducteurs sont régulièrement appelés à choisir entre différentes significations possibles, et leurs choix affectent nécessairement notre façon de comprendre le texte biblique, et ainsi notre foi et notre destin. Par exemple, quand l'apôtre Paul utilise le terme grec sarx (chair), il entend généralement par ce mot la nature pécheresse de l'homme. Le traducteur doit-il dans ce cas traduire ce mot par “ corps ” (son sens littéral) ou le rendre par “ nature pécheresse ” (son sens théologique) ? Si le souci du traducteur est d'aider le lecteur à comprendre le sens d'un passage, il préférera sans doute le second terme au premier (ou encore un terme ou synonyme dont le sens est identique). Toutefois, cela implique qu'il fasse un choix, donc qu'il interprète ! Mais, comme nous avons vu plus haut dans ce document, cela implique aussi que son choix est basé sur son formatage religieux et intellectuel, et sur le fait qu'il doit répondre à d'autres pour son travail, ce qui veut dire que très peu dans nos temps modernes sont dignes de confiance, puisque l'apostasie a infectée le christianisme à tous les niveaux. De nos jours, un traducteur a la responsabilité de représenter le consensus général de toutes les différentes églises, ce qui se nomme de l'œcuménisme, le fléau des derniers temps. Il n'est pas à l'abri de quelque influence que ce soit, que ce soit par intérêt personnel ou par conflits sociaux, politique comme religieux. Le pourcentage de fidélité dans les traductions va donc de paire avec la fidélité du traducteur, non envers ses supérieurs ou son église, mais envers le Seigneur Jésus-Christ lui-même, et seulement si le traducteur est un chrétien réel, ce qui est la perle rare de nos jours, cela est inévitable.

 

Le fait qu'une traduction soit une interprétation signifie-t-il qu'une Bible traduite n'est pas digne de foi? Si nous voulons être honnête et conséquent dans nos pensées, il faut admettre que non. Nous ne devons absolument pas mettre notre foi dans des traductions, mais uniquement dans le Seigneur Jésus qui seul veille sur sa Parole au détriment d'équipes de traducteurs professionnels qui la remanient dans des buts obscurs mais précis afin de dominer sur la conscience des gens. Nous sommes ici en plein jeux de pouvoir politiques et religieux et la question est « à qui profite le crime ». On voudrait nous faire croire que l'honnêteté et le travail minutieux des traducteurs assurent l'exactitude de leur traduction, mais rien n'est plus faux. Si en grande partie les traductions sont assez juste, c'est qu'ils ne peuvent tout changer sans que cela soit évident aux yeux du peuple commun. Les modifications qu'ils apportent au texte ont l'apparence d'être minime, mais elles ont été très bien pensées pour produire les effets voulus. Il s'agit simplement de mettre 1% de poison dans un ver d'eau pur pour tuer une personne. Si le Seigneur ne protégerait pas les siens, la lumière de la vérité serait éteinte depuis longtemps et le vrai christianisme inexistant. Il faut admettre qu'une traduction de la Bible est déjà une première interprétation qui provient d'un autre texte dans une autre langue, et que ce texte en retour provient de milliers de manuscrits qui sont des copies de copies d'un originaux non existant et donc non vérifiable. En conséquence, notre lecture de la Bible (traduite) ne pourra jamais être autre chose qu'une autre interprétation d'une interprétation, une réinterprétation perpétuelle du texte biblique. Si ce fait peut en déconcerter plusieurs, il ne faut pas oublier qu'on doit approcher le texte de la Bible de la même façon que nous approchons le Seigneur Jésus, par la foi, et le Seigneur nous dirigera dans la vérité. Nous sommes en pleine guerre spirituelle et ceux qui se découragent ou qui recule devant l'ennemi donnent l'évidence par cela qu'ils n'ont pas l'Esprit de Christ. L'homme avec toutes ses connaissances ne peut se mesurer à Dieu, le Seigneur l'écrasera sous ses pieds comme on écrase un insecte, ou devrais-je plutôt dire un in-secte duquel nous savons déjà la définition.

 

CHAPITRE 4

Les hérésies d'une mauvaise interprétation

Quand nous considérons les Écritures comme Parole de Dieu, guide pour notre vie, comment déterminer justement ce qu’elles essaient de nous dire ? La réflexion sur le lien entre notre foi et l’Écriture ne fait en fait que commencer. Il ne suffit pas de dire que la pensée de Dieu pour notre vie se trouve dans la Bible, encore faut-il savoir ce qu'elle est au juste, et vu que nous sommes tous des pécheurs portés à interpréter les textes avec notre imagination inconsistante et mondaine, il nous faut une intervention divine. Lorsque le Seigneur intervient par son Esprit, cela se nomme «une révélation» quoique certains préfèrent le terme «illumination» pour ne pas offenser leur théologie puérile. Évidemment il faut lire les textes de la Bible et les méditer dans notre esprit, sans cela pourquoi Dieu accorderait-il sa révélation à ceux qui ne sont pas intéressé à lire et à méditer sa Parole inspirée. Il nous est nécessaire de comprendre le texte pour nous aujourd’hui sans en tordre le sens réel. L’autorité des Écritures, qui est un postulat de base, constitue en réalité une invitation à un formidable travail de méditation et de réflexion. Se forger, à partir de la Bible, des convictions personnelles pour vivre sa foi en ce vingt-et-unième siècle est un parcours à préparer avec sérieux, surtout lorsque nous considérons que la presque totalité du christianisme a sombré dans l'apostasie.

 

L’enjeu est capital. Une interprétation fallacieuse ou trop rapide du texte biblique conduit à des dérapages, pour certains anecdotiques mais pour d’autres effroyables, comme l’attestent l’histoire de l’humanité mais aussi celle du christianisme. Celles-ci sont jalonnées de nombreuses actualisations erronées qui eurent des conséquences néfastes voire criminelles et désastreuses. Justifiés par une soi-disant légitimité fondée sur tel ou tel verset, en réalité tordu et dénaturé, compris hors de son contexte, les pires agissements ont eu lieu. Plus récemment, certains chrétiens tordirent le sens du texte biblique et justifièrent, grâce à des raccourcis fallacieux, la «théologie de l’abondance», doctrine établissant un lien automatique entre richesses matérielles et bénédictions spirituelles. Évoquons aussi les groupes sectaires avec un pouvoir abusif donné aux responsables sur la vie privée des personnes. Il faudrait aussi parler des prises de position éthiques douteuses qui ne s’appuient, et dans le meilleur des cas, que sur une lecture en surface des textes bibliques. Un autre problème du même genre est qu'un grand nombre de gens, généralement des imposteurs, utilisent des versets à n'importe quelle sauce, du moment que ça fait leur affaire. En d'autres mots ils le font pour justifier leur libre-choix illusoire et se donner de la crédibilité aux yeux de leurs pareils. Il n’est pas possible en un seul ouvrage de donner au lecteur l’ensemble des aberrations doctrinales issues de mauvaises interprétations, tellement elles sont nombreuses. Nous vous en présenterons toutefois quelques-unes des plus importantes.

 

Premier exemple: Jean 1:1

«Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.»

Ce passage est relativement simple à ceux qui ont des yeux pour voir. Mais questionner sa traduction pour en approfondir le sens et vous récolterez toute une tempête d'invectives de gens qui se disent chrétiens et qui proclament l'amour de Dieu. En regardant attentivement ce passage, notre interprétation est que «Dieu s'exprime» car la parole est un moyen d'expression. Le contexte immédiat (v.2) nous dit que Dieu exprima toutes choses en existence. Rien n'existait et en exprimant sa pensée de ces choses elles prirent instantanément une forme concrète avec de la texture, de la couleur, des odeurs, de la variété, de l'ordre et de l'harmonie. Telle est la puissance majestueuse et insondable de notre Dieu. Conséquemment le v.14 nous dit que Dieu s'exprima lui-même dans la chair. Il se créa une forme visible de son Être invisible dans laquelle il habita afin de transmettre le message de sa grâce aux hommes de la terre qu'il avait créé. Nous disons invisible car Dieu est Esprit, et un esprit n'a ni chair ni os. Seulement une personne, un être humain, détient ces caractéristiques. Ce qui fait que le Seigneur Jésus est lui-même Dieu manifesté dans la chair (1 Tim. 3:16) comme Fils de Dieu, l'unique, le seul engendré miraculeusement dans le sein d'une vierge. Telle est notre interprétation et telle est la vérité, car nous savons que notre interprétation de ce passage est juste et véritable, car elle prend en considération le contexte immédiat et général des Saintes-Écritures sur ce sujet essentiel. Notre interprétation glorifie Dieu en Jésus-Christ.

 

Mais vient les tenants du dogme de la Trinité et les problèmes commencent. Selon eux il y a deux personnes distinctes dans ce passage, la personne de la Parole qui serait le Fils et la personne de Dieu qui serait le Père. Ils sont mordicus sur cela et inutile de leur indiquer que leur interprétation est fausse et dangereuse. Pour eux ce passage se lirait ainsi: «Au commencement était la personne de la Parole qui était le Fils, et la personne de la Parole qui était le Fils, était avec la personne de Dieu le Père, et la personne de la Parole était Dieu.» (nous n'ajouterons pas le mot Père en dernier, ce qui serait la suite logique de leur pensée, pour ne pas les offenser). Maintenant nous vous demandons de relire le passage principal en n'oubliant pas que la Parole de Dieu est l'autorité suprême de la foi, et d'y trouver le mot «personne». Évidemment vous ne le trouverez pas car il ne s'y trouve pas, pas plus que les mots Fils ou Père. Il est hors de tout doute que la révélation de la Parole de Dieu n'est pas assez pour ces gens et qu'elle n'est pas l'autorité suprême de leur foi. Ils la lisent et l'interprètent avec des préjugés et y introduisent des termes hypothétiques et hautement spéculatifs pour lui faire dire ce qu'elle ne dit pas. Ils ne veulent pas nous permettre d'interpréter ce passage autrement qu'à leur façon, car ils ne peuvent tolérer la lumière de la vérité. Si les bûchers de l'inquisition existeraient encore, ils n'hésiteraient pas une seconde à nous immoler à leur dieu trinitaire.

 

Deuxième exemple: Matthieu 28:19,20:

19 Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit 

20 [Et] les enseignant de garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, je suis toujours avec vous jusques à la fin du monde. Amen.

Nous avons beaucoup à dire sur les nombreuses fausses interprétations de ces passages. Premièrement nous voulons souligner l'expression «enseignez toutes les nations» de la Bible Martin que nous utilisons ici, en comparaison avec la Bible Segond qui dit «faites de toutes les nations des disciples». Comme vous voyez, il y a une grande différence entre ces deux traductions. La Martin représente fidèlement le texte original grec, mais la Segond donne une traduction tendancieuse du même passage, ouvrant ainsi la porte à toutes sortes de fausses interprétations de la part de ses lecteurs. Les apôtres étaient commandé par le Seigneur Jésus d'aller enseigner les nations et non d'en faire des disciples, ministère qu'ils remplirent pleinement et avec joie. Selon l'apôtre Paul «leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde.» (Rom. 10:18). Pour avoir une bonne interprétation de ces passages, ils est donc préférable d'avoir une bonne traduction de la Bible entre les mains, et en général les versions de la Bible des Réformateurs (Olivétan, Épée, Genève, Martin, Ostervald, Matter) sont assez juste, et même si elles reflètent l'orthodoxie de leurs traducteurs, sauf la révision de la Bible de l'Épée moderne que nous recommandons grandement, elles sont vastement meilleures que les versions modernes de la Critique Textuelle. Ceux qui utilisent des versions adultérées (Darby, Segond, Tob, Jérusalem, etc..) sont plus portés à faire des fausses interprétations que les autres, du fait qu'elles n'utilisent pas le même texte grec pour le Nouveau Testament, mais un texte critique pollué et défectueux. Ne soyez pas surpris de ces choses, s'il existe des faux chrétiens, c'est qu'il existe aussi des fausses églises, une fausse foi, un faux évangile, un faux christianisme, un faux Jésus, un faux esprit, et une fausse Bible. La contrefaçon est à l'ordre du jour, nous vivons dans une ère de duplicité dans laquelle on se retrouve en plein dans une guerre spirituelle entre les fils de la Lumière et les fils des ténèbres, guerre des derniers temps que l'Apocalypse nomme la guerre «d'Armageddon» (Apoc. 16:16).

 

Passons maintenant au v.19 qui dit: «les baptisant au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.» Notre interprétation de ce texte touche plusieurs aspects. Premièrement nous remarquons que l'expression «les baptisant» n'est pas suivie de l'élément qui accompagne généralement le baptême, à savoir l'eau. Vrai qu'il n'est pas nécessaire que ce terme soit toujours accompagné de son élément, toutefois cela pique notre curiosité vu qu'il n'est pas appliqué dans un contexte individuel mais universel «toutes les nations». Or par simple déduction nous voyons clairement qu'il est impossible de baptiser des nations entières, et qu'une telle chose n'a jamais été faite au courant de l'histoire. L'idée même est complètement insensée, que ce soit pour un ascensionniste ou pour un immersionniste. Ce qui nous indique que le verbe baptiser dans le contexte de ce passage porte une autre signification que celle qui lui est généralement attribuée. Il peut sembler étrange qu'aucun n'a jamais mentionné une telle chose auparavant, mais la raison est simple. En disant que ce passage est un commandement du Seigneur d'aller baptiser d'eau, cela donne un caractère divin et officiel à un rituel que les églises ou dénominations utilisent pour se faire des membres et remplir leurs coffres. Un tel rituel, que certains nomment un sacrement et d'autres une ordonnance, donne un aspect légitime à leur existence et valorise en même temps le ministère de pasteur en lui donnant le prestige d'un pouvoir sacré qu'il détiendrait sur les membres d'une assemblée. Pour ce faire, il est absolument nécessaire qu'ils interprètent ce passage comme étant un commandement de baptiser d'eau les nouveaux disciples qui s'ajoutent à leurs groupes. Mais ce n'est pas cela que le passage dit, ces gens font de l'extrapolation et introduisent dans le texte des conjectures sophistiquées qui vont au-delà de sa signification réelle dans le but de justifier leur interprétation. Donner à ce passage une autre interprétation détruirait donc en un seul coup presque 2000 ans d'efforts à construire avec des hypothèses et des spéculations, des systèmes religieux qui manipulent les masses, et cela n'est pas tolérable par ceux qui ce sont érigés en pouvoir avec des fausses interprétations des Écritures. Il faut être conscient du fait que la religion chrétienne est un jeu de pouvoir, en fait elle est le plus grand des jeux en existence et le prix du gagnant est la domination mondiale et toutes les richesses de la terre.

 

Or ce passage n'a aucun rapport avec un baptême d'eau sous quelque forme que ce soit. Nous avons remarqué que le mot baptiser, terme qui ne fut jamais traduit mais adopté dans notre langage, porte différentes significations dans différents contextes. Le sujet est trop vaste pour entrer dans tous les détails ici, nous vous suggérons de consulter notre livre «Le seul vrai baptême» pour vous instruire davantage, il suffit de dire que l'essence du mot baptiser porte les notions rudimentaires de purifier et de consacrer, et c'est dans ce dernier sens qu'il est utilisé dans ce passage. L'essence même du mot consacrer (Hébreu: qadash) signifie «mettre à part» ou encore «préparer pour une purification éventuelle». Ce terme est rarement utilisé dans le Grec, toutefois il est utilisé dans l'épître aux Hébreux comme traduction du mot «teleioo» qui signifie «rendre parfait, être complet», c'est à dire «être rendu sans défauts, être pur» (Héb. 5:9; 7:28; 10:14; 10:20). Le commandement de Jésus à ses apôtres est donc d'instruire les nations dans sa Parole, de les mettre à part ou de les préparer pour la purification de leurs péchés par le moyen de la proclamation de l'Évangile. Cela est notre interprétation et elle est véridique, étant soutenue par le contexte immédiat et général de toutes les Saintes-Écritures, et en accord avec la signification des termes dans l'Hébreu et le Grec.

 

Le deuxième point que nous voulons toucher est l'expression «au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit». Évidemment nous allons ici dans la direction des tenants du dogme de la Trinité que nous avons déjà vu plus haut dans le premier exemple concernant le passage de Jean 1:1. Nous faisons face aux mêmes problèmes ici avec ces gens. Pour eux ce passage se lit: «au nom de la personne du Père, de la personne du Fils, et de la personne du Saint-Esprit.», et évidemment ce n'est pas cela que le passage initial dit. Encore une fois nul part nous y trouvons le mot «personne», pourquoi donc s'obstiner tellement pour ajouter des termes dans la Parole de Dieu qui ne s'y trouvent point afin de lui faire dire ce qu'elle ne dit pas. C'en est vraiment une maladie de leur part, ce dérèglement obsessionnel a coûté la vie à des milliers de milliers de vrais chrétiens à travers l'histoire qui refusèrent de plier le genoux devant ce Cerbère Nicéen. Il n'est aucunement question de trois personnes ou subsistances distinctes dans ce passage. Cela est tellement évident qu'il faut se demander si ces gens savent vraiment lire. Comment peut-on regarder un texte relativement simple qui contient seulement dix mots et y voir des mots qui n'y sont pas? Faudrait peut-être leur suggérer d'aller voir un oculiste ou ophtalmologiste, car ils ont de sérieux problèmes avec leurs yeux. Mais il serait mieux pour eux d'aller voir un psychologue, car ils souffrent surement des délires d'une conscience déréglée, puisqu'ils ont toutes les signes des fantasmes d'une névrose obsessionnelle. Choses certaines, ces gens tordent le sens de la Parole de Dieu en y ajoutant des termes qui n'y sont point, et c'est nous qui sommes accusé d'avoir une méchante interprétation. Mais leurs insinuations ne tiennent pas à la lumière des faits que nous présentons sur notre interprétation par comparaison à la leur. Un autre élément que nous voulons souligner dans ce passage est que l'expression «au nom» est au singulier et non au pluriel, comme elle devrait l'être s'il y aurait trois personnes distinctes impliquées ici. Ce fait singulier est remarquable car il nous indique qu'il y a UN SEUL NOM pour le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. Nous n'avons pas inventé cela, le mot «nom» est bel et bien au singulier et l'intention est très claire pour nous indiquer qu'il existe un seul nom pour désigner Dieu, et non trois. Selon l'Écriture, autorité suprême de notre foi, ce nom est le NOM glorieux de JÉSUS (Phil. 2:9,10). En d'autres mots, Jésus est le nom de Dieu, c'est à dire que Jésus est le nom du Père, Jésus est le nom du Fils, et Jésus est le nom du Saint-Esprit. Il y a donc une seule et unique Personne en Dieu et non trois, à savoir le Seigneur Jésus qui se manifesta dans la chair et se révéla à nous comme Fils de Dieu, car le terme «Fils» implique un engendrement et Dieu s'est engendré lui-même dans la chair dans le sein d'une vierge dans laquelle il se forma un corps visible. L'épître aux Hébreux nous l'explique en ces termes, en parlant de Dieu et du Seigneur Jésus: «Et qui, étant la splendeur de sa gloire et l'empreinte de sa personne.» (Héb. 1:3). Remarquez bien qu'il est dit que le Fils est «l'empreinte de sa personne» (singulier) et non «l'empreinte de ses personnes» (pluriel), ou comme le traduit la Bible de l'Épée: «Et qui, étant la splendeur de sa gloire et l'expression unique de son essence (sa Personne)» De même elle traduit Philippiens 2:9-11: «C'est pourquoi aussi, Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné un Nom qui est au-dessus de tout nom; Afin qu'au nom de JÉSUS, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, Et que toute langue confesse Jésus-Christ comme étant le Dieu de gloire, le Père éternel Telle est notre interprétation et elle est véridique et fortement soutenue par toute l'Écriture dans différentes versions de la Bible.

 

Le dernier aspect de ce passage que nous allons toucher est «Allez donc, et enseignez toutes les nations». De ces paroles, la chrétienté a érigée toute un édifice qui se nomme «la Grande Commission», un ensemble d'arrangement qui supposément donne à tous et chacun, de ceux qui se disent chrétiens, l'autorité de proclamer l'Évangile, qui en général est un faux évangile, par tout le monde et en employant tous les moyens disponibles de la technologie pour accomplir leur but. Aux premiers abords tout semble être en règle et même honorable. Toutefois les apparences sont trompeuses, car la source de leur grand programmes d'Évangélisation est basée sur une fausse interprétation du texte que nous regardons, et l'autorité qu'ils se réclament est complètement illusoire. Il faut vraiment que les gens apprennent à lire de nouveau, car ça n'a aucun sens de voir comment ils peuvent arriver si rapidement à des fausses conclusions sur un texte qui est relativement assez clair pour tous. La question primordiale qu'il faut se poser est à qui le Seigneur Jésus adresse-t-il ses paroles, et sont-elles applicables pour toutes les générations et pour tous les temps? À cela, le contexte immédiat nous répond clairement sans l'ombre d'aucun doute, à ceux qui ont des yeux pour voir. Le v.16 nous dit: «Or les onze disciples s'en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait assignée.», et le v.18 nous dit: «Et Jésus, s'approchant, leur parla et leur dit:» Or le commandement «d'aller instruire toutes les nations» est adressé uniquement aux «onze disciples», c'est à dire les apôtres. Ainsi, à moins de dire que le ministère d'apôtre est encore en vigueur de nos jours, et nous savons tous qu'il ne l'est pas, sauf pour quelques sectes obscures ainsi que pour le catholicisme qui s'attribue encore l'autorité du ministère apostolique, ce commandement de Jésus était désigné uniquement pour l'enfance de l'Église et ne s'étend aucunement à toutes les générations ni à tous les temps. Comme nous avons déjà fait remarquer, les apôtres étaient commandé par le Seigneur Jésus d'aller enseigner les nations et selon l'apôtre Paul «leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde.» (Rom. 10:18). Or d'après la Parole inspirée de Dieu, seule règle de notre foi, le ministère des apôtres est un fait accompli et non renouvelable, et cela est incontestable. Ce qui veut dire que les ministères d'évangélisation modernes, pivot d'un christianisme contrefait avec tous ces témoignages, ses acclamations, ses émotions à fleur de peau, et ses flatteries, sont des escroqueries conçues pour tromper le commun des gens avec un faux évangile qui valorise le libre-choix et la dignité humaine. Faire de l'évangélisation n'est qu'une illusion par laquelle des chrétiens imposteurs désirent se donner de la crédibilité et justifier leurs prétentions. Nous n'avons pas à évangéliser, mais à vivre notre foi au milieu d'une société déséquilibrée, sans valeurs et sans espérance et dans laquelle nous devons briller comme des flambeaux avec la lumière de la vérité. Cela, encore une fois, est notre interprétation et nous savons qu'elle est juste et véridique, étant supportée par la Parole infaillible de notre Dieu, le Seigneur Jésus-Christ.

 

Troisième exemple: Marc 16:17,18

17 Et voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: Ils chasseront les démons en mon nom; ils parleront de nouvelles langues;

18 Ils saisiront les serpents; quand ils auront bu quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et ils seront guéris.

D'entre tous les passages des Écritures qui ont subis des fausses interprétations de la part des imposteurs d'un christianisme contrefait, ceux-ci sont les pires de tous. Évidemment nous parlons ici des sectes évangéliques Pentecôtiste et Charismatiques, et de tous les groupes à tendances mystiques et extatiques. Regardons premièrement l'interprétation détraquée de ces gens sur ces passages: «Le Seigneur parle de ceux qui croiront en son nom (cela veut dire: ceux qui croient qu'Il est venu en chair, qu'Il est mort pour nous sur la Croix, et qu'Il nous a rachetés par son sang), et qui l'auront reçu comme Seigneur et Maître. Jésus leur dit: « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru ». Normalement, nous ne devrions pas chercher les miracles; ce sont les miracles qui nous cherchent, qui nous interpellent, parce qu'il est dit: « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru ». Vous voyez, celui qui a cru, est en marche et qu'est-ce qui l'accompagne ? Les miracles de Dieu. Quels sont ces miracles ? Il en donne là une petite liste, puisqu'il y en a bien d'autres. Ce sont tous les miracles qui se sont manifestés dans la vie de Jésus, qui doivent accompagner ceux qui auront cru Ceux qui sont attirés ou impressionnés par le spectaculaire tombent facilement dans le piège des sophismes d'une telle interprétation, car elle répond à leur soif de pouvoir et de sensationnalisme.

 

Dans ces passages, tout est axé sur quatre paroles «ceux qui auront cru», et il est impératif de savoir précisément qui sont ces «ceux qui auront cru» pour obtenir une bonne interprétation de ces textes. Comme nous avons vu, il est facile de tordre ces textes et les appliquer dans un contexte moderne comme font de nombreuses sectes. Or comme toujours, il importe premièrement de regarder le contexte immédiat si nous ne voulons pas sortir ces textes hors de contexte, comme le font un grand nombre. Le premier indice que nous avons ce trouve dans le v.11 où nous voyons que Marie Magdala (v.9) alla annoncer que Jésus était ressuscité «à ceux qui avaient été avec lui» (v.10), et il est clair selon le v.14 qu'il s'agit ici des «onze apôtres». Il est dit à plusieurs reprises dans tout ce contexte que les apôtres sont ceux qui ne «crurent point» (v.11,13), et ce qui confirme cela davantage est que le Seigneur Jésus «leur reprocha leur incrédulité» à cause qu'ils «qu'ils n'avaient pas cru» (v.14). Dans tous ces passages (9-20) le verbe croire est utilisé sept fois et toujours dans le contexte du ministère des apôtres. Jamais ils ne donnent la moindre indication qu'il en serait autrement. Les signes miraculeux mentionnés dans ces textes étaient réservés uniquement aux apôtres pour confirmer leur ministère apostolique dans leur proclamation de la Parole de Dieu: «Et eux, étant partis, prêchèrent partout; le Seigneur opérant avec eux, et confirmant la Parole par les miracles qui l'accompagnaient» (v.20). Ce même ministère apostolique est confirmé par l'apôtre Paul: «Les preuves de mon apostolat ont éclaté parmi vous par une patience entière, par des prodiges, des merveilles et des miracles.» (2 Cor. 12:12). Ceux qui dans nos temps modernes s'attribuent ces signes miraculeux, sont des escrocs qui cherche à dérober les apôtres de la puissance de leur ministère qui n'est pas renouvelable. Cela est notre interprétation et nous savons qu'elle est juste et véridique et qu'elle est en plein accord avec les Écritures.

 

Le dernier aspect de ces passages que nous allons regarder, se rapporte aux paroles du Seigneur Jésus: «Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé; mais celui qui ne croira point sera condamné.» (v.16). On pourrai objecter que ces paroles ne s'appliquent pas aux apôtres, mais qu'elles ont une portée générale qui s'étendrait jusqu'à nos jours présents. Ce passage est souvent utilisé pour mettre l'emphase sur la nécessité du baptême d'eau, qui pour certains seraient une suite logique à la foi d'un nouveau disciple qui vient de se convertir, tandis que d'autres voient le baptême d'eau comme étant nécessaire au salut. Mais les deux sont dans l'erreur. Encore une fois nous voyons que l'eau n'est pas mentionné avec le mot «baptisé». Comme nous l'avons fait remarquer dans notre «Deuxième Exemple», il est vrai qu'il n'est pas nécessaire que ce terme soit toujours accompagné de son élément. Toutefois cela nous indique qu'il détient possiblement ici une autre signification que celle qui lui est généralement attribuée, car rien n'est par accident dans la Parole de Dieu, il y a une raison pourquoi l'eau n'est pas mentionné dans ce passage. Or il y a deux choses qu'il importe de savoir dans de tels cas: 1) le mot «baptisé» n'est pas une traduction mais une translation, c'est à dire qu'il n'a jamais été traduit mais qu'il a été transféré dans notre langage; 2) le contexte immédiat détermine toujours le sens d'un mot. Or dans le contexte de tous ces passages nous voyons qu'il s'agit d'une charge sacrée ou ministère divin qui est donné aux onze apôtres par le Seigneur Jésus. Ils sont «mis à part» pour la prédication de la Parole avec des signes miraculeux qui confirment leur ministère. Puisque, comme nous savons, que l'essence du mot baptiser porte les notions rudimentaires de purifier et de consacrer, c'est dans ce dernier sens qu'il est utilisé dans ce passage. L'essence même du mot consacrer (Hébreu: qadash) signifie «mettre à part» ou encore «préparer». Le Dictionnaire des Synonymes Crisco nous donne même les synonymes de consacrer comme étant: accorder, affecter, affermir, appliquer, attribuer, baptiser, confirmer, dédier, destiner, dévouer, donner, employer, entériner, inaugurer, mettre, oindre, ordonner, ratifier, sacrer, sacrifier, sanctifier, sanctionner, sceller, utiliser, vouer. À la lumière de tous ces faits, regardons de nouveau ce passage en le traduisant de nouveau au complet, et nous obtiendront la bonne interprétation: «Celui qui croira et sera consacré, sera préservé; mais celui qui ne croira point sera réprimandé.» Le mot «sauvé» a été traduit ici par «préservé» car il ne s'agit aucunement du salut de l'âme, mais d'être préservé d'une sévère réprimande de la part de Dieu pour refuser d'obéir à cette charge sacrée. Comme vous voyez, le mot «condamné» ou «katakrino» en Grec a été retraduit car il porte aussi la notion de «réprimande» ou de «correction». La traduction suivante est celle qui se trouve dans la Bible de l'Épée 2010: «Celui d'entre vous qui croira sera consacré, et sera préservé; mais celui qui ne croira point sera réprimandé.» Telle est notre interprétation et nous savons qu'elle est juste et véridique, et pleinement supportée par les Saintes-Écritures dans l'Hébreu comme dans le Grec.

 

Conseils de lecture pour une bonne interprétation

A cause de l’énorme fossé culturel séparant les textes de la Bible de notre époque, le lecteur contemporain, si on lui pose la même question que Philippe au haut fonctionnaire éthiopien, «comprends-tu vraiment ce que tu lis ?», est tenté de répondre comme cet homme: «Comment le pourrais-je si je n’ai pas de guide ?» (Actes 8:30-31) Littéralement «si personne ne me guide». Le verbe employé odêgeô signifie conduire, assister quelqu’un en lui fournissant des informations manquantes. Il est employé pour décrire l’action du Saint-Esprit qui nous «conduit dans la vérité». (Jean 16:13 + 1 Jean 2:20,27) Il est très important de souligner que c'est l'Esprit de la Sainte Présence de Christ en nous qui nous instruit et nous conduit dans la vérité, et non des instructeurs accrédités qui nous imposent leur autorité et leurs méthodes d'études. Dans le cas de l'eunuque éthiopiens, il est évident qu'il n'était pas converti et qu'il n'avait pas l'Esprit de Christ en lui. Dans un tel cas, le Seigneur Jésus s'est servi d'un de ces serviteurs pour le diriger dans une bonne interprétation des Écritures, afin qu'il parvienne à la connaissance du salut par la grâce selon le décret d'élection de Dieu. Cela est l'application pratique que nous pouvons en ressortir dans notre démarche de tous les jours, dans laquelle nous devons vivre notre foi en demeurant attentif à l'appel du Seigneur qui pourrait nous utiliser dans une situation similaire. Nous n'avons pas à forcer la chose, à nous imposer sur les gens, autrement nous agirions comme des incrédule et nous serions des gens odieux et insupportable autour de ceux qui nous entourent, et nous récolterions les conséquences de notre stupidité. Soyez assuré lorsque le Seigneur ouvre une porte, il nous le laisse savoir clairement.

 

Les difficultés d'interprétations proviennent surtout du lecteur lui-même qui lit le texte avec bien peu d’objectivité. Comme le commente l’exégète Hirsch, «nous sommes rompus, sinon corrompus au maniement de la pensée contemporaine» et c’est avec cet arrière-plan contemporain que nous lisons le texte. Notre vision du monde, nos présupposés influencent notre interprétation du texte biblique; celui-ci vient à son tour nous interpeller dans notre façon de comprendre le monde, ce qui nous conduit à une nouvelle lecture du texte et ainsi de suite.

 

Certains, surtout des pasteurs et des facultés de théologie, voudraient que le chrétien se soumettre aux règles d'interprétation de l’herméneutique, la science de l’interprétation des textes, l’élaboration des règles théoriques de lecture. Or ce mot, tiré du grec, est un dérivé de la mythologie du nom d’un dieu grec, Hermès qui était le messager des dieux, qui transmettait aux hommes leur communication. Mais nous savons d'après le livre d'Alexandre Hislop «Les Deux Babylones» que Hermès correspond à Cush, père de Nemrod, et qu'il est désigné comme étant le faux prophète qui interprétait le message de son fils qui avait été déifié. On voudrait par cela que l'Esprit de Christ, qui est en chacun des élus, se soumettre à des règles d'interprétation d'un dieu mythologique identifié comme un faux prophète. Rien n'est plus absurde et blasphématoire qu'une telle proposition qui témoigne d'une incrédulité abjecte et inexcusable envers le Seigneur Jésus. Les Saintes-Écritures affirment clairement que c'est l'Esprit de Dieu qui nous dirige et nous instruit dans la vérité: «Mais quand celui-là, l'Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité.» (Jean 16:13); «Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part du Saint, et vous connaissez toutes choses.» (1 Jean 2:20); «Mais l'onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous; et vous n'avez pas besoin que personne vous enseigne; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable, et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui, selon qu'elle vous a enseignés.» (1 Jean 2:27). Ceux qui vous disent autrement, le font afin de dominer sur votre foi, ce sont des imposteurs qui vous mentent et qui blasphèment contre le Saint-Esprit. Détachez-vous de ces gens là, fuyez-les comme on fuis la peste, car ils ont la mort dans l'âme et veulent votre ruine.

 

Il n’y a pas une méthode générale d'interprétation pour les nouvelles générations indiquée dans la Bible, sauf la foi en Jésus-Christ! «Celui qui croit en lui, ne sera point confus.» (Rom. 9:33), nous affirme l'apôtre Paul, car «la foi est une ferme attente des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit point.» (Héb. 11:1), «Or, il est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s'approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.» (Héb. 1:6). Nulle part ne sont mentionnés dans la Bible des systèmes ou des techniques permettant de passer d’un texte biblique à une application spécifique. Il n’y a pas de méthode «réglementaire»! Certes, tout au long de l’histoire biblique, nous voyons les auteurs qui s’approprient tel texte, telle loi, telle prophétie antérieurs à eux, les relisant et les reliant pour les appliquer à leur contexte propre. Mais ils procèdent à cela par la foi et par amour pour la vérité, et non par des méthodes d'interprétation issues de l'herméneutique. On a qu'à regardé l'histoire sanglante des Vaudois pour en être assuré davantage. Nous sommes demandé de faire confiance à Christ pour toutes choses dans notre vie, surtout en ce qui se rapporte à la lecture et l'étude de sa Parole inspirée si nécessaire à notre âme.

 

En face de cette nécessité d’interpréter le texte biblique et de la difficulté liée à la nature humaine du lecteur, il existe trois écueils qu’il nous appartient d’éviter:

 

- Le relativisme dont le slogan serait «chacun sa route, chacun son chemin», chacun est «pape» devant sa Bible. Loin de vouloir rechercher la signification en vérité du texte, ici chacun pense ce qu’il veut du texte biblique et l’interprète selon sa façon d'après les intérêts du moment. Cela débouche sur une réelle confusion éthique ou à un sectarisme, tel que nous voyons dans les nombreuses sectes évangéliques modernes.

 

- Le réductionnisme émotionnel. Puisque certains textes bibliques semblent difficiles à comprendre, le lecteur est tenté de confiner sa lecture à quelques passages sécurisants. Mais allons-nous seulement lire la Bible pour trouver confirmation de ce que nous savons déjà ? Cette attitude conduit à écrire un «cinquième évangile» formé de tous les passages que nous avons déjà soulignés dans nos bibles, ceux qui nous «parlent», ceux que nous aimons relire. C’est la Bible à la carte. Cela ne signifie pas qu'il n'est pas bon de souligner des passages, au contraire cela est très pratique, mais il ne faut pas que ça nous empêche d'aller plus loin et d'approfondir davantage notre connaissance des Écritures.

 

- L'indolence. Le lecteur se repose sur les autres pour l’interprétation et refuse de faire l’effort personnel d'étudier les textes de la Bible pour en obtenir la vérité. Or l’intention divine est que chacun de nous trouve dans les textes bibliques la lumière sur son sentier. C’est notre responsabilité à chacun de savoir interpréter correctement la Parole de Dieu sous la direction de l'Esprit qui nous habite, au moins pour les sujets qui nous concernent le plus. Puisque nous sommes tous des interprètes, autant interpréter le plus correctement possible. Il est bon de consulter un frère dans la foi sur certains sujets afin qu'il nous aide à comprendre, mais il ne faut pas négliger notre responsabilité d'étudier à fond l'information obtenue.

 

Beaucoup de gens possèdent une ou plusieurs Bibles, mais paradoxalement, semblent retirer peu de bienfaits de sa lecture. D'autres, cependant, attachent une grande valeur à ce qu'ils y lisent. Même si quelqu’un n’a jamais lu la Bible, entamer sa lecture requière de trouver de l'aide pour en saisir le sens, et cette aide vous la trouverez auprès de Christ. Chaque lecteur de la Bible, peut retirer davantage de sa lecture. Voici sept conseils proposés pour réussir une lecture profitable de la bible.


Premier conseil: Lire avec la bonne motivation
Nous pouvons lire la Bible simplement comme une belle œuvre littéraire, par sens du devoir ou avec l'idée de trouver une direction pour vivre dans ce monde agité. Mais nous en retirerons le plus grand profit si nous le faisons avec l'objectif d'apprendre la vérité de ce qui est dit dans les textes que nous lisons. De plus, nous serons abondamment récompensés si notre motivation est de découvrir quelle incidence son message peut avoir sur notre vie. Les Écritures soulignent l'importance de lire avec la bonne motivation en comparant la Bible à un miroir: nous lisons en — Jacques 1:23-25: «Car, si quelqu'un écoute la Parole, et ne la met point en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel; Et qui, dès qu'il s'est regardé, s'en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé ses regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui y demeure, n'étant pas un auditeur oublieux, mais en exécute l'application, celui-là sera heureux dans ce qu'il aura fait.» L'homme de cet exemple a regardé son visage dans le miroir, mais il n'a pas corrigé son apparence. Peut-être n'a-t-il jeté qu'un simple coup d'œil à son image ou bien n'avait-il pas le désir de faire des changements. De même, nous obtiendrons peu de bienfaits si nous lisons la Bible de façon irrégulière ou si nous n'appliquons pas ce que nous lisons d'une façon pratique. Par contre, nous pouvons trouver le vrai bonheur à condition d'y plonger nos regards avec l'intention de devenir des ‘pratiquants’ avisés, en permettant à la pensée de Dieu de modeler nos pensées et nos actions.

 

Aussi, n'en soyez pas surpris, il y a des gens qui lisent la Bible avec la motivation de détruire les autres ou de leurs nuire avec des rafales de versets tirés hors contexte, dans le but de les intimider. De telles pratiques infernales sont surtout utilisés par des évangéliques, plus particulièrement ceux de tendances Pentecôtistes et Charismatiques. Sur cela l'épître de Jude nous dit: «Mais ceux-ci parlent mal de tout ce qu'ils ne connaissent pas; et ils se corrompent en tout ce qu'ils savent naturellement, comme des animaux destitués de raison.» (Jude 10); et l'apôtre Pierre ajoute pour nous encourager devant ces hordes de l'ennemi: «Si vous êtes déshonoré pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux; car l'Esprit du Dieu de gloire repose sur vous. Il est blasphémé par eux, mais il est glorifié par vous.» (1 Pierre 4:14). Méfiez-vous de gens malicieux qui ne peuvent tolérer votre liberté en Christ et qui vont faire tout pour vous discréditer et salir votre caractère. D'autres vont même passer à des actes de violence contre vous et votre famille, donc faite attention, car plusieurs de ces gens sont déséquilibré mentalement.

 

Deuxième conseil: Choisir Une traduction fiable
Il existe peut-être de nombreuses traductions et versions de la Bible dans notre langue. Bien que presque n'importe quelle traduction de la Parole de Dieu puisse nous être utile à un certain niveau, comme dans le but de comparer les textes, certaines sont plus fidèles aux textes originaux que d'autres. Lorsque nous choisissons une traduction, cherchons-en une qui rend le texte biblique avec exactitude, dans un langage simple qui encourage sa lecture. Nous vous conseillons d'utiliser les versions de la Bible des Réformateurs comme la Bible Martin, la Bible Ostervald, la Bible de l'Épée, surtout cette dernière qui est une révision récente qui porte plusieurs nouvelles traductions et qui a l'honneur d'être la plus précise de toutes.

 

Troisième Conseil: Prier
Ceci devrait aller presque sans dire. Nous pouvons mieux comprendre la Bible en sollicitant l'aide de son Auteur. À chaque fois que nous lisons les Écritures, il convient de prier le seul vrai Dieu, le Seigneur Jésus, afin de nous aider à les comprendre. Nous devons aussi le remercier pour sa Parole, car sans elle nous ne pourrions le connaître et nous réjouir dans les profondeurs de sa grâce merveilleuse. Signalons que la prière ne nécessite aucun effort, aucune forme, aucun rituel, ni aucun endroit, ni aucun temps désigné. Elle est la respiration normale du chrétien authentique dans sa vie de tous les jours. Dans sa base même la prière est la foi en action, car prier nécessite de croire en l'existence de Celui que nous prions, et nous savons que la foi est un don de Dieu (Éph. 2:8; Phil. 1:29; Rom. 10:17), elle ne provient d'aucun effort humain ni d'aucun choix personnel. Prier est donc admettre, consciemment ou non, que Dieu est le Souverain absolu sur notre vie, qu'il est Maître de toutes les circonstances et évènements qui se produisent. La prière est l'expression de nos aspirations de tous les jours qui s'élèvent régulièrement dans un élancement d'espérance comme les battements de notre cœur, ou comme le souffle de nôtre âme qui soupire après Dieu et dont le respire vient de Lui seul. Avant toutes choses, la prière c'est d'être dans la présence de Dieu par la foi et puisque l'Esprit de Christ est en nous (Rom. 8:9-11), en chacun des vrais élus, il en advient que nous entrons dans le temple intérieur de notre cœur où Christ règne présentement (1 Cor. 3:16) pour que notre esprit entre en communion avec le Saint-Esprit de sa divine Présence: «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous?» (1 Cor. 3:16); «Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n'êtes point dans la chair, mais dans l'Esprit, s'il est vrai que l'Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui.» (Rom. 8:8,9). Cette communion que nous avons avec Christ en nous est engendrée par Christ lui-même afin que nous ayons le respire de la vie éternelle en nous que Dieu nous donne comme garanties, nommé aussi «les arrhes de son Esprit»: «Et celui qui nous a formés pour cela, c'est Dieu qui nous a aussi donné les garanties (les arrhes) de son Esprit.» (2 Cor. 5:5). Prier est comme frapper à la porte du ciel, frappez et on vous ouvrira et vous recevrez la bonne interprétation des textes de l'Écriture que vous lisez.

 

Quatrième Conseil: Lire régulièrement
Beaucoup de nos contemporains ne se tournent vers la Parole de Dieu qu'en période difficile. Pourtant, nous sommes encouragés à lire la Bible régulièrement, à chaque jour si nous le pouvons. Comme notre corps a besoin de nourriture, notre âme se nourrit de la Parole de Dieu. Sans nourriture notre corps faiblie et sans la Parole notre foi faiblie. La foi ne se perd point, elle est un don de Dieu, mais sans la nourriture de la Parole elle décline et nous sommes exposé à toutes sortes d'épreuves qui ne sont pas trop plaisante à traverser, jusqu'à ce que nous retournions à sa source pour être restauré. La lecture n'est pas une obligation, elle est un bon sens. Elle doit être naturelle et parfois spontanée. Mais elle ne doit jamais devenir une nouvelle forme d'esclavage, comme c'est souvent le cas avec plusieurs pharisiens modernes. Lisez pour comprendre et lisez par amour de la vérité, et vous serez comblé de richesse inimaginables.

Cinquième Conseil: Varier vos lectures
Nous pouvons lire la Bible de la Genèse à la Révélation dans l’ordre de classement classique des livres (à notre rythme). D’autres manières de nous y prendre paraîtront sans doute agréables aussi. Voici quelques suggestions: pour découvrir et suivre un personnage: Lire tous les chapitres ou les livres qui parlent d'un serviteur et adorateur de Dieu en particulier, comme par exemple: Joseph: Genèse 37-50. Ruth: Ruth 1-3. Jésus: Matthieu 1-28; Marc 1-16; Luc 1-24; Jean 1-21. Ou choisir un sujet précis, puis lire tous les versets qui s'y rapportent (utiliser des Concordances, des Dictionnaires bibliques, et des Commentaires fiables). Par exemple, faire des recherches sur le thème de la prière, puis lire les conseils de la Bible sur la question ainsi que certaines des nombreuses prières qui y sont consignées. Lire à haute voix nous est aussi avantageux, car nous pouvons retirer de grands bienfaits à lire la Bible à haute voix. Lire en famille ou avec des amis, en lisant les paragraphes à tour de rôle ou en désignant quelqu'un de différent pour chaque personnage, si les textes s’y prêtent. Certains aiment écouter des enregistrements audio et vidéos de la Bible, plusieurs de ceux-ci sont disponibles sur l'Internet.

 

Pour l'étude des Saintes-Écritures, le Seigneur nous donne toutes sortes d'outils, des Concordances, des Dictionnaires bibliques, et des Commentaires. Ne faites pas que les regarder, utilisez-les. Mentionnons par exemple la Concordance de Strong, cet outil formidable, que nous avons maintenant en français sur plusieurs sites web, nous donne la définition des mots Hébreu et Grec ainsi que tous les passages dans lesquels ils se trouvent. Ne pas utiliser cette Concordance dans vos recherches est de vouloir demeurer ignorant et prétentieux. Il y a aussi des concordances régulières que vous pouvez utiliser pour trouver un mot et un passage rapidement, celle de Intratext ont été conçue spécifiquement pour vous aider dans ce domaine: Bible Martin; Bible Ostervald; Bible Épée; Bible Segond; Bible King James anglaise; et même un Nouveau Testament Grec. Vous avez même un bon Dictionnaire biblique très fiable pour vous aider, celui de Jean Augustin Bost est un des meilleurs. Vous êtes donc sans excuse pour ne pas interpréter correctement la Parole de Dieu.

 

Sixième Conseil: Méditer vos lectures
Les rythmes et les occupations de la « vie moderne » (contemporaine) ne sont pas toujours propices à la méditation. Cependant, tout comme nous devons digérer nos aliments pour être nourris, il convient de méditer sur ce que nous lisons dans la Bible afin d'en tirer profit. Pour cela, il nous faut souvent revoir mentalement ce que nous lisons, puis nous poser des questions pertinentes sur le sujet qui nous intéresse. Une telle réflexion permet au message de la Bible de toucher notre cœur et augmente la joie que nous éprouvons à lire la Parole de Dieu.

 

Septième Conseil: Faites-vous aider
Dieu n'attend pas de nous que nous comprenions pleinement sa Parole tout seuls et à la première lecture. La Bible elle-même reconnaît qu'il s'y trouve " certaines choses difficiles à comprendre ". (2 Pierre 3:16.). Il n'y a pas de honte à demander de l'aide à un frère dans la foi qui a plus de maturité spirituelle que vous. Nous aussi, tous nous pouvons retirer davantage de la lecture de la Bible en recevant de l'aide pour la comprendre. Le partage du Pain de Vie (la Parole de Dieu) est grandement utile dans des échanges fraternelles. Un vieux dicton dit que «deux têtes sont meilleure qu'une» et cela est souvent vrai. Ainsi une suggestion pratique se présente: prendre contact avec des chrétiens de votre localité ou région, si cela est possible car nous sommes très conscient que les vrais chrétiens sont des perles rares de plus en plus difficile à trouver. Vous pouvez aussi utiliser le web pour discuter et non argumenter, et faites des études bibliques avec eux. Mais soyez très vigilant, les faux chrétiens pullulent sur le web, et un grand nombre de ces imposteurs agissent comme des espions pour leurs assemblées, tandis que d'autres ne cherchent qu'à imposer leurs opinions. Il reste que vous pouvez faire des études à domicile avec des membres de votre famille et des amis. Pour stimuler vos relations fraternelles, visitez des frères ou des sœurs dans la foi et partager avec eux, dans la mesure que cela est convenable, car plusieurs sont très distancées l'un de l'autre et il n'est pas toujours possible d'entreprendre des voyages, surtout pour ceux qui en n'ont pas les moyens et cela en inclue un grand nombre. Mais soyez assuré que l'entre-aide mutuelle n'est pas chose du passé, ce principe honorable est encore très actif de nos jours parmi les vrais chrétiens.

 

Huitième Conseil: Lisez soigneusement

Les manques d'attention dans la lecture de la Bible peuvent causer des dommages irréparables. Des guerres ont été déclarées et des peuples entier furent massacrés à cause de cela au courant de l'histoire chrétienne. Des opinions diverses ont détruit des relations et des familles. Aussi, la grande majorité des fausses doctrines sont la cause qu'un lecteur n'a pas porter attention aux détails et aux mots dans un texte particulier. Soyez consciencieux, lisez soigneusement et prenez le temps de vérifier les contextes et le sens des mots d'une traduction avant de vous prononcer sur une interprétation quelconque. Surtout n'ajouté pas des mots ou vos opinions dans un texte que vous lisez, rien n'est plus dangereux. L'enjeux est plus sérieux que vous le pensé, soyez donc très vigilant.

 

CHAPITRE 6

Il existe différentes manières de lire et d’interpréter les Écritures. Au sein du christianisme, il y a trois écoles de pensée qui existent à l’égard de la Bible:

 

L’école libérale

Pour les théologiens de cette école, la Bible est un ensemble de paroles humaines par lesquelles nous parvient la Parole de Dieu. Ce qui caractérise cette approche, malgré de notables différences théologiques parmi ses praticiens, c’est le refus d’identifier la Bible à la Parole de Dieu. La Bible est perçue comme étant un ouvrage historique et littéraire nous livrant différentes expériences religieuses humaines. La Bible ne serait pas la Parole de Dieu mais plutôt une parole humaine sur Dieu.

 

Cette approche n'accueille pas directement telle le texte biblique comme étant une révélation divine. Elle préfère plutôt soumettre la Bible à la critique historique. Cette quête de vérification historique n'est pas mauvaise en soi, mais elle peut facilement se transformer en une herméneutique de suspicion constante. En effet, l'école libérale approche souvent les Écritures avec un biais défavorable à son endroit, comme si on ne pouvait pas vraiment faire confiance aux auteurs bibliques. Le théologien a ainsi tendance à se faire le juge de l'Écriture et à se prononcer sur la valeur des textes bibliques et sur les erreurs éventuelles qu’elle contient. Ses compétences et son autorité risquent alors de se substituer à l’autorité de la Bible.

 

L’école fondamentaliste

Pour les théologiens de cette école, la Bible est un ensemble de paroles divines, infaillibles et normatives, pour toutes les époques: « La Bible dit… il ne reste plus qu’à obéir ». On lit l'Écriture comme si elle avait été écrite directement et expressément pour notre époque.

 

Cette approche pose, elle aussi, un grave problème théologique: elle étudie un texte biblique sans se préoccuper de savoir si le contexte culturel dans lequel il a été rédigé peut avoir une quelconque incidence sur la manière de l’interpréter. Aussi sincère qu’elle soit, cette approche pèche par omission. En effet, en ne se souciant pas de replacer les textes dans leurs contextes respectifs, l’interprète prend le risque de ne pas saisir l’intention originelle de Dieu et de lui en substituer une autre.

 

L’école conservatrice

Pour les théologiens de cette école, la Bible est la Parole de Dieu dans des paroles humaines situées dans un contexte historique précis.

 

Cette école partage la conviction des « fondamentalistes » concernant l’autorité des Écritures, mais s’en distance au sujet de son interprétation parce qu’elle perçoit mieux le caractère historique de la révélation. Elle s’interdit de juger l’Écriture comme le fait l’école libérale, mais elle ne se borne pas pour autant à la répéter à l’image de l’école fondamentaliste. Elle cherche à l’interpréter dans son contexte et à la traduire pour aujourd’hui.

 

C’est notre conviction, en effet, que les textes des Écritures nous rapportent non seulement la foi et l’expérience d’un peuple ancien, mais aussi, au moyen d’un récipient culturel, la révélation de Dieu lui-même pour les hommes de tous les temps et de tous les lieux. Nous voyons donc la double paternité littéraire des Écritures: la Bible est à la fois parole humaine et parole divine. En tant que parole humaine, la Bible est écrite par des hommes vivant à différentes époques et dans différents milieux, et en tant que parole divine, la Bible est porteuse de révélation divine, nous faisant connaître qui est Dieu et quelle est sa volonté pour l’être humain.

 

Le caractère humain de la Bible

Dans certains milieux, le caractère humain de la Bible est pratiquement passé sous silence, ce qui entraîne une lecture fondamentaliste des Écritures. On ne tient pratiquement pas compte de la composition humaine de la Bible, de son enracinement historique, de son conditionnement social, de son récipient culturel et de sa diversité théologique interne. Or, la Bible ne peut être correctement comprise qu’à la lumière de son contexte socio-historique, de ses divers genres littéraires ainsi qu’à la lumière des intentions théologiques propres à chaque auteur. La Bible raconte une histoire humaine et religieuse où des hommes sont en quête de Dieu, nous livrant leurs réflexions spirituelles à travers les âges et cherchant à vivre leur foi dans le contexte dans lequel ils vivent. Il faut donc refuser toute lecture fondamentaliste des Écritures qui a tendance à vider la Bible de ses caractéristiques humaines et qui se borne à l’interpréter de façon littérale comme si la Bible avait été écrite directement pour aujourd’hui.

 

Le caractère divin de la Bible

Dans d’autres milieux, ce n’est pas tant le caractère humain de la Bible qui est escamoté que son caractère divin. On tend à négliger, pour ne pas dire ignorer, la révélation de Dieu, l’inspiration de l’Esprit et l’autorité de la Bible. On minimise sa portée universelle, son message transculturel et son unité théologique interne. On relativise ses enseignements, on rejette son autorité, on remet en doute sa fiabilité et sa crédibilité. On se croit libre de s’en distancer et même de la remettre en question. Or, nous croyons que pour bien comprendre la Bible, nous devons porter une attention soutenue autant à ses caractéristiques divines qu’à ses caractéristiques humaines.

 

La Bible ne fait pas que nous rapporter le cheminement de l’homme vers Dieu mais aussi la démarche de Dieu vers l’homme. Nous tenons au trio: révélation, inspiration, autorité. Par révélation, nous soulignons l’initiative divine de se dévoiler aux hommes. Cette révélation divine est progressive dans le temps et prend diverses formes. Par inspiration, nous indiquons l’influence divine des textes mêmes qui exaltent Dieu. C’est l’action divine dans la composition que nous accentuons et non le mode de l’inspiration. Quant à l’autorité, nous affirmons que c’est à la lumière de la Bible que nous vivons notre foi et notre vie. Nous laissons la Bible nous interroger, nous interpeller, même nous corriger dans nos croyances, dans nos valeurs et dans nos pratiques. C’est pourquoi il faut se garder, non seulement de toute lecture fondamentaliste des Écritures qui étouffe ses caractéristiques humaines, mais aussi de toute lecture libérale des Écritures qui étouffe ses caractéristiques divines et qui refuse d’admettre sa pleine autorité.

 

Nous n’avons donc aucune hésitation à conjuguer, dans notre approche de la Bible, parole humaine et parole divine, composition humaine et inspiration divine, rédaction humaine et supervision divine, enracinement socio-historique et portée universelle, récipient culturel et vérité théologique, diversité interne et unité interne. La Bible est à la fois un livre où l’homme parle de Dieu et un livre où Dieu parle à l’homme, une parole sur Dieu et une parole venant de Dieu.

 

CHAPITRE 7

Ce caractère divin et humain de la Bible est important pour l’étude de la Bible. Il nous amène à faire la distinction entre le message théologique des Écritures et le récipient culturel dans lequel il a été transmis. Nous cherchons d’abord à comprendre le sens original d’un texte (c’est le but de l’exégèse) pour ensuite en dégager les principes ou les vérités théologiques qui sont transposables dans le monde actuel (c’est le but de l’interprétation). C’est ici que le principe de la « transposition culturelle » devient important. La transposition culturelle consiste à retraduire pour aujourd’hui et pour notre culture le sens premier des textes bibliques. Il n’est donc pas nécessaire d’appliquer littéralement et directement les Écritures, mais plutôt d’en dégager les principes qui s’appliquent aux croyants de tous les temps et de tous les lieux pour pouvoir les appliquer aux différentes sphères de la vie quotidienne: vie personnelle, familiale, ecclésiale, sociale, etc. (c’est le but de l’application). Nous croyons que le message de la Bible est transposable sous différentes formes dans le monde d’aujourd’hui et applicable dans différents domaines de la vie humaine.

 

La Bible, c’est elle qui doit être au centre de notre mémoire et de notre identité protestante et calviniste. C’est peu dire que la Bible est la pierre-angulaire du protestantisme. S’il est vrai que la Bible tient encore une telle place dans notre spiritualité, c’est qu’elle est au centre de l’expérience spirituelle de Luther et Calvin. Pour Luther, elle est à la fois le chemin et le garant du retour nécessaire à l’authenticité de l’Évangile. Le célèbre « Sola Scriptura » n’est pas un dogme, c’est un cri face à la dissolution du message biblique dans une culture qui, tout en se disant chrétienne, accommode à son goût une parole qui a perdu toute saveur. Si, dans la chrétienté, Luther était déjà confronté à un tel défi, comment ne pas trembler face à celui qui nous attend dans un monde pris entre deux lames de fond: la sécularisation et les intégrismes religieux ? Pour Calvin, l’expérience est tout aussi personnelle, quoique plus intime. En étudiant la Bible, Calvin découvre que l’Écriture devient Parole. Non seulement Dieu parle, mais qui plus est, il me parle. En parlant de lui, il parle de moi. C’est alors que la Bible devient un miroir, une invitation à l’introspection et en même temps un appel à la vocation. Être protestant et calviniste implique une connaissance de la Bible, mais plus encore un lien, un rapport presque charnel avec l’Écriture. Afin d’illustrer ce rapport, explorons ensemble quatre manières de lire la Bible, qui toutes nous interpellent en tant que protestants: la lecture ecclésiastique, critique, communautaire et individuelle.

 

La lecture ecclésiastique.

Dans ce cadre, l’interprétation est le monopole légitime de l’Église. C’est, pour le dire rapidement, l’option romaine du catholicisme, mais aussi de toutes les formes d’orthodoxie. Il est incontestable que la Réforme a voulu briser ce monopole, ce magistère et remettre la Bible entre les mains du peuple sous la conduite d’enseignants et non pas de censeurs. Cette liberté face au message biblique a été et reste une des principales sources de controverses, pas seulement avec l’Église catholique, mais aussi à l’intérieur du protestantisme. Ce devoir et cette liberté d’interprétation étaient totalement incompréhensibles à l’auteur de « L’Histoire des Variations des Églises protestantes ». Le grand Bossuet n’y voyait qu’un jeu de grammairiens ergotant sur la signification de chaque mot, pour finir par se contredire. Dans la même ligne, mais bien des années plus tard, Chateaubriand écrit dans « Les Mémoires d’Outre-Tombe »: «Le tombeau de Luther à Wittemberg ne me tenta point. Le protestantisme n’est en religion qu’une hérésie illogique; en politique, une révolution avortée». Illogiques, les protestants peuvent l’être. Libérer la Bible des interprétations convenues et imposer, c’est une chose. Encore ne faudrait-il pas laisser tomber cette même Bible dans le ruisseau des modes utilitaires ou entre les mains des fondamentalistes de tout bord. La pensée biblique, la pensée qui traverse toute la Bible, n’ignore aucune culture, aucune philosophie, aucune science humaine, mais elle n’épouse les conclusions d’aucune d’entre elles.

 

La lecture critique.

C’est une des lectures de la Bible qui doit beaucoup à la tradition protestante; elle prend du temps et demande des efforts. Il s’agit surtout d’une méthode qui a irrémédiablement transformé les mentalités. Le Siècle des Lumières qui sera le berceau de cette nouvelle lecture de la Bible, représente dans l’histoire religieuse de l’Europe un tournant beaucoup plus important que la Réforme. Les protestantismes des seizième et dix-septième siècles raisonnent encore dans les mêmes catégories de pensées que le catholicisme du Moyen-Age. La critique historique de la Bible, sous la pression de la sécularisation de la société, entraîne une véritable révolution intellectuelle. Elle est la source de tous les problèmes et de l'invention d'un nouveau texte grec pour le Nouveau Testament, texte pollué qui est basé sur les manuscrits les plus corrompus et défectueux en existence. Là encore ce bouleversement sera à l’origine d’une ligne de fracture à l’intérieur des protestantismes. Le débat est loin d’être clos, il resurgit constamment, créant des conflits dont on voit mal comment des églises qui se disent centrées sur la Bible pourraient les dépasser sans justement abandonner leur référence à l’Écriture. Élément unificateur des Églises de la Réforme, le « Sola Scriptura » est aussi un frein à l’œcuménisme entre protestants. Cependant, force est de constater que les résultats de ces recherches intéressent un public de plus en plus large hors des églises conventionnelles. Ne pas l’entendre serait un acte grave.

 

La lecture communautaire.

À ne pas confondre avec la lecture ecclésiale. Elle se caractérise par le fait que nous écoutons la Parole ensemble et plus particulièrement lors du culte ou de réunions de maison. C’est elle qui nous rassemble. Plutôt que d’insister sur nos différences, sans pour autant les niveler, elle nous unit. Elle est, en quelque sorte, la ligne d’horizon entre nous et Dieu. À son écoute, comme à son entendement, nous réalisons à quel point nous sommes à la fois proches et éloignés de Dieu. Luther le disait autrement: «Pécheurs et justifiés en même temps». La lecture communautaire de la Bible est l’expérience du miracle du Dieu personnel. Il est mon Dieu, mais aussi le tien et ce, en dépit de nos différences, du temps que ces différences n'érigent pas un faux dieu, un faux esprit, un faux Jésus, et un faux évangile. Miracle de la fidélité de Dieu dans l’histoire, un Dieu qui est toujours un Dieu pour l’homme, Dieu d’Abraham, d’Isaac de Jacob et de Jésus-Christ, mon Dieu, notre Dieu. Plus que d’établir une généalogie de la foi dont nous serions toujours tentés de nous revendiquer et pour finir de nous vanter, l’expérience de la lecture communautaire nous place au cœur de la présence de Dieu dans la singularité de nos existences.

 

La lecture individuelle.

C’est le grand défi du protestantisme. Quel est notre rapport personnel à l’Écriture, que faisons-nous de l’Écriture ? Ce sont ces questions qui mettent en jeu la Bible, mais encore faut-il être conscient du caractère singulier de ce livre. La Bible est certainement le seul récit de cette ampleur dans l’histoire humaine, à nous donner une version de l’histoire qui est celle des vaincus. La théologie de la croix en est l’ultime expression. Une croix encadrée par les premières pages de la Genèse écrites par des exilés sur les bords de l’Euphrate, ainsi que par les dernières lignes de l’Apocalypse, œuvre d’un exilé politique, Jean sur l’île de Patmos. Le cri des vaincus dans la Bible devient le seul sens possible de l’histoire, l’apôtre Paul ne dit pas autre chose. Dans sa complexité et ses différences de genres, la Bible est aussi un livre qui s’adresse à l’homme et à tout l’homme. À l’érudit comme à l’ignorant. C’est une invitation au dialogue, plus encore une convocation au dialogue, puisqu’il n’y a pas de Bible en dehors des espaces de l’interprétation. Cette Écriture réussit le tour de force de rendre Dieu présent, de le révéler tout en le protégeant d’une dissolution dans l’idolâtrie. Elle exprime Dieu, tout Dieu, mais comme l’aurait dit Calvin: «Elle ne saurait l’enclore». Les Vaudois et le Réformateurs ont remis ce trésor entre nos mains. À l’image de la parabole des talents, nous sommes invités à le faire fructifier. Notre fidélité à la Réforme, c’est une fidélité à la Révélation biblique, une attestation de ce message d’espoir, de paix et de justice, en tout temps et en tout lieu. Là où notre vocation nous place et ce, pour la seule gloire de Dieu.

 

A Christ seul soit la Gloire

 

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