Page 709 - Dictionnaire Westphal

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ARIEL
1.
Nom propre: celui d'un chef juif au temps del'exil (Esd 8:16).
2.
Surnom qu'Ésaïe
donne à Jérusalem (Esa 29:1-2,7),en lui annonçant, un an avant l'invasion de
Sanchérib, un prochainsiège dont les assaillants seront dispersés; l'interprétation de
ceterme symbolique est obscure: peut-être «âtre, ou autel, de Dieu»,par allusion à
l'autel des holocaustes, au feu perpétuel. (cf. Esa31:9,Le 6:12
et suivant
) C'est ainsi
qu'on traduit le même mot dansEze 43:15
et suivant
où l'on trouve les deux noms
Harel
et
Ariel
(=montagne de Dieu, autel de Dieu), que l'on considèrecomme équivalents.
3.
L'expression paraît plus énigmatique encore dans2Sa 23:20 =1Ch 11:22.
(a)
Nos
versions disent ordinairement: «tua les deux
lions de Dieu
(interprétés: les hommes les
plus forts) de Moab»;ainsi, Crampon explique:
«Les deux ariels,
litt.
lions deDieu
: c'est
le nom que les Perses et les Arabes donnent encoreaujourd'hui à des guerriers d'une
valeur extraordinaire.» Ce seraitdonc un surnom honorifique,
(b)
Les LXX, supposant
que le texte hébreu a perdu lemot
bené
(=fils) après
chenê
(=deux) auquel il
ressemblebeaucoup, disent: «tua les deux
fils d'Ariel
de Moab»; ce seraitdonc un nom
propre de personnage, par ailleurs inconnu,
(c)
D'autres enfin, suggérant la même
explication quepour les textes de 2 (ci-dessus), proposent: «détruisit les deux
autels de
Dieu
(foyers sacrés) de Moab»; ce serait donc lenom commun d'un objet de culte. Il est
à remarquer que l'inscriptionde la stèle de Mésa, précisément roi de Moab, lui fait
dire:«J'emportai de là l'
ariel
de Davdoh et le traînai jusquedevant Kemos» (le dieu
moabite).