ARGOB
(=mottes, ou glèbe).
1.
Région du pays de Basan (voir ce mot), conquise parIsraël sur
son roi Og (De 3:3), attribuée à Manassé (v.13),célèbre par ses nombreuses cités
fortifiées (verset 4
et suivant
),bornée à l'Ouest par Guesur et Maaca (verset 14);
toutefoisl'identification que ce verset semble en faire avec les bourgs deJaïr est
impossible, ceux-ci se trouvant non en Basan mais enGalaad (No 32:11,Jug 10:4), et
consistant surtout non pas engrandes villes mais en simples campements de tentes:
1Ro 4:13distingue nettement les deux régions. Argob est appelée dans tous cestextes
«
contrée
d'A.» (hébreu
khèbel
=bande, territoirelimite, ou limité), ce qui l'a fait chercher
dans quelque districtayant un aspect tout à fait à part. Ainsi les Targums y voient
laTrachanitide, aujourd'hui
el-Ledja,
qui s'étend à 50 km. au Sudde Damas sur le
versant N.-O, de la chaîne du Haouran ou
Djebel-Druse
: pays étrange, surélevé de 30
à 50 m. sur laplaine, terre de lave et de cratères éteints, où l'on voit uneexplication du
nom d'A. =mottes. Mais ce terme signifie plutôt:mottes de terre cultivable, ou glèbe; ce
qui obligerait à chercher unterritoire fertile, plus à l'Est, au Sud-O. ou au Sud,
toujours surles confins de cette région des Druses, voisine du mandat français enSyrie
depuis 1919, et qui de ce voisinage a reçu la pénétration del'influence française. Sur
toute l'étendue de ce Haouran (voirHauran), qui faisait partie de l'antique Basan, se
trouvent en grandnombre des ruines bien conservées de villes fortes, édifiées enbasalte
noir, aux murs souvent très hauts, comme les soixante villesde De 3:4
et suivant
; elles
appartiennent à l'époquegréco-romaine, l'époque classique des grandes constructions,
maiselles doivent représenter l'emplacement de cités antérieures, pouvantfort bien
remonter au temps de la conquête de Canaan.
2.
Paraît être un nom d'homme dans
2Ro 15:25;voirArié.