ANANIAS
(transcription grec dans les Apocryphes et le N.T. du nom hébreu del'A.T.
Hanania
=JHVH a fait grâce).
1.
Nom de plusieurs Juifs dans les Apocryphes (Tob 5:13,14,
3Esd 9:21,29,43, etc.).
2.
Le mari de Saphira. Pendant la période de
communismechrétien de l'Église primitive (Ac 4:32-37), il vendit sapropriété, retint une
partie de la somme, de connivence avec safemme, porta le reste aux apôtres, laissant
croire qu'il en offraitla totalité. Démasqué par l'apôtre Pierre, il s'écroule à ses piedset
meurt. Sa femme survient et subit le même sort. Leur mort futconsidérée par les
assistants comme le châtiment mérité de leurhypocrisie (Ac 5:1-11).
3.
Pieux chrétien
de Damas, apprécié même desJuifs (Ac 22:12), qui baptisa Saul de Tarse. Connaissant
lesintentions criminelles de l'inquisiteur mais non sa conversion, ilobéit aux ordres
précis de Dieu, qui a «choisi cet homme»: il se rendauprès du persécuteur, lui impose
les mains, le guérit et le baptiseau nom du Seigneur Jésus (Ac 9:10-19 22:12
et
suivants
), nonsans lui avoir donné fort probablement quelque instructionchrétienne. (cf.
Ac 22:10)
4.
Grand-prêtre à Jérusalem. Présidant la séance duSanhédrin où Paul est
amené, il le fait frapper sur la bouche, «aumépris de la loi»; Paul, scandalisé, l'appelle
«muraille blanchie»,ignorant ses fonctions ecclésiastiques (Ac 23:2
et suivants
).Quelques
jours plus tard, à Césarée, assisté de l'avocat Tertullus,Ananias accuse Paul devant
Félix (Ac 24:1
et suivants
);peut-être se trouvait-il encore parmi ses ennemis devant
Festus deuxans après (Ac 25:2
et suivants
). D'après Josèphe, il étaitSadducéen, fils de
Nébédée, et avait été nommé grand-prêtre vers 48;ambitieux, cupide, oppresseur sans
scrupules, il avait été ramenédans les chaînes devant l'empereur (en 52) pour s'y
justifier de saviolence envers les Samaritains. Acquitté, il remplit de nouveau
lesfonctions de grand-prêtre. Finalement, la malédiction del'apôtre (Ac 23:3) se réalisa,
lors de la révolte juive: suspectde sympathies romaines, Ananias fut assassiné par ses
compatriotes(Josèphe,
Ant.,
XX, 6:2, 8 9;
G.J.,
II, 17:6, 9 5:3 6:29:2).
5.
Des écrivains
postérieurs au VII e siècle attribuent àun Ananias, peintre en Mésopotamie, une visite
à Jésus pour le prierde venir voir Abgar, roi d'Édesse, gravement malade. Ne
pouvantl'obtenir, et ne pouvant pas non plus dessiner le portrait du Christ,il aurait
reçu de Jésus un linge où celui-ci se serait essuyé levisage, qui s'y serait imprimé; le
linge aurait guéri Abgar. Inutilede dire qu'il s'agit là d'une pure légende.