Page 250 - Dictionnaire Westphal

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ACHAZ
(abrév. de Joachaz). Roi de Juda de 735 à 720 environ (ou de 741 à725 environ). Fils de
Jotham, père d'Ézéchias. Il se trouva auxprises avec les Syriens (Araméens de Damas)
et les Israélites duroyaume du Nord, dans l'alliance desquels Jotham s'était refusé
àentrer contre l'empire assyrien. A l'instigation de Retsin, roi deDamas, les vassaux
édomites de Juda se soulèvent et reconquièrentÉlath sur la mer Rouge. Retsin voulait
même déposer Achaz, qui ne vitde secours que dans l'alliance assyrienne, en dépit des
exhortationsd'Ésaïe le prophète, partisan d'une stricte neutralité. Le roi deJuda n'en
sollicita pas moins l'appui de Tiglath-Piléser III et luipaya un énorme tribut, en partie
prélevé sur les trésors du temple deJérusalem. L'intervention assyrienne ainsi
provoquée força Aram etIsraël à lever le siège de Jérusalem, non sans s'emparer
aussitôtaprès de Damas, de la Transjordanie et du N. de la montagned'Éphraïm,
déportant bon nombre de leurs habitants et laissant leroyaume d'Israël terriblement
amoindri. Achaz dut apporter à Damas son hommage au triomphateur. Ilremarqua
dans cette ville un autel des holocaustes sur le modèleduquel il invita le prêtre Urie à
en faire construire un nouveau pourle substituer à l'autel d'airain du temple de
Salomon. Celan'implique pas qu'Achaz ait voulu introduire à Jérusalem un
culteétranger; Ésaïe d'ailleurs ne le lui reproche nulle part. Tandis que le royaume de
Samarie succombait en 722 sous Sargon,Juda, ayant accepté le rang de vassal de
l'Assyrie, allait luisurvivre jusqu'en 586. La politique d'Achaz avait
certainementcontribué à avancer la chute de la nation soeur. Voir surtout 2Ro16 et
Esa 7 (2Ch 28 est beaucoup moins historique). Jq. M.