Page 1302 - Dictionnaire Westphal

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BRIQUE
Les murs de Babylone furent construits en briques cimentées avec dubitume (Ge
11:3;voir Bitumes). «Le sol de Babylonie fournit uneargile excellente qui, séchée au
four, ou simplement exposée ausoleil, devient assez dure pour entrer dans la
construction d'unédifice. C'est avec ces matériaux que furent construites lespremières
villes de la Chaldée.» (Maspéro,
Hist, anc,
p. 154.) Ces briques servaient aussi à écrire
et à dessiner.(Eze 4:1) Les Babyloniens mélangeaient à l'argile diverses couleurs(ruines
de Nimroud), ils y traçaient des inscriptions cunéiformes oudes calculs astronomiques
(d'après Pline). Nahum (Na 3:14) parle des murs d'argile et des fours à briques
deNinive. En Egypte, les fours à briques étaient peu employés, quoiqueJérémie semble
y faire allusion (Jer 43:9), mais ordinairementles briques étaient séchées au soleil; on
y mêlait de lapaille (Ex 5:7) pour éviter les craquelures quand l'argilevenait des dépôts
limoneux du Nil, mais ce mélange était inutilequand l'argile provenait des limites du
désert ou du lit destorrents. Les Israélites captifs furent employés à cette tâche,
avecd'autres esclaves étrangers (Ex 1:14). Une inscription trouvéedans le tombeau de
Rekshara, officier de la cour de Thoutmès III(environ 1400 av. J.-C), décrit ce travail de
la brique par descaptifs; ces renseignements et ceux de nombreux dessins sur
lesmonuments confirment les données du récit de l'Exode. Nous trouvonsl'emploi du
four, ou plutôt du moule à briques (voir Four), du tempsde David (2Sa 12:31). En
Palestine, «la maçonnerie était fort grossière; on peut enjuger par les ruines
nombreuses dont le pays est aujourd'hui couvert.Il était rare que la pierre y fût
employée; les plus luxueusesmaisons étaient en briques du pays. On fabriquait ces
briques enfoulant la terre grasse ou l'argile avec les pieds; on y mêlait de lapaille, puis
on les cuisait au four». (Stapfer,
Pal.,
p. 171).Ésaïe (Esa 65:3, cf. Ex 20:24
et suivant
)
parle d'unecurieuse coutume consistant à offrir de l'encens sur des autels debrique.
Voir H. Vincent,
Canaan
; Macalister,
Gezer,
I, p.179ss, etc.