Objet sur lequel Ésaïe fit voir à Ézéchias une rétrogradation d'ombrecomme signe donné par Dieu (2Ro 20:9-11 parallèle Esa38:7). Ce terme de cadran trad. le pluriel hébreu maaloth quisignifie «degrés» (voir ce mot), mais on ne sait pas exactement enquoi cet objet consistait. D'après certains auteurs (LXX, Josèphe,etc.), c'était un escalier quelconque du palais, (cf. 2Ro 9:13)où le déplacement de l'ombre sur les marches au cours de la journéepermettait une évaluation approximative des heures. D'autres, plusnombreux, y voient une construction expressément destinée à lesmarquer, comme semblent l'indiquer les traduc. horologium (Vulgate) et lapis horarum =pierre des heures (Targ.). D'après Hérodote (2:109), ce sont les Babyloniens qui ont inventéet fait connaître aux Grecs la division du jour en douze parties etles cadrans solaires: soit le polos, concavité hémisphérique,soit le gnomon, obélisque vertical au centre d'une circonférencegraduée. Achaz, père d'Ézéchias, fervent imitateur desAssyriens (2Ro 16:10,18), avait fort bien pu installer au palaisun appareil de ce genre, qui sous Ézéchias avait gardé son nom: «lesdegrés d'Achaz». L'appellation «degrés» a suggéré, non sansvraisemblance, que l'obélisque central était dressé sur une petiteplateforme au sommet de dix ou douze marches; le roi malade auraittrès bien pu distinguer de loin, depuis sa chambre, l'ombre portéepar une telle colonne sur gradins. Quant à l'explication du «signe», elle est impossible: lephénomène fut exceptionnel et non pas naturel, puisque inexplicablepour Ézéchias; le recul de l'ombre (2Ro 20:10), ou, ce quirevient au même, du soleil (comme dit l'hébreu dans Esa 38:8),sur dix degrés, lui garantit, en une image extraordinaire, laprolongation miraculeuse de sa vie par un recul temporaire de la mortqui avait failli l'emporter.