BREBIS

Hébreu: 1. tsôn, dans le sens général le petit bétail, brebis et chèvres,Ge 4:2; dans le sens restreint une brebis ou une chèvre, Ex22:1. 2. sèh, même remarque, un sens général, Esa7:25, et un sens restreint, De 14:4. 3. ayil, bélier. 4. rakhel, brebis, Ge 31:38 37:14,Ca 6:6, etc. 5. kar, jeune agneau, De 32:14. 6. kèsèb et kèbès, agneau de un à trois ans,l'agneau du sacrifice, Le 3:7. 7. talett, agneau de plus de trois ans, 1Sa7:9,Esa 40:11 65:25. 8. immar, agneau, Esd 6:9Grec: 9. amnos, agneau, Jn 1:29, etc. 10. aren, même sens, Lu 10:3, etc. 11. arnion, même sens que l'hébreu kèsèb 12. probaton, terme général comme 1 et 2 Jn 10:11, etc.)Cette multiplicité et cette variété de termes indiquent que la brebisabondait en Palestine. La vie pastorale a été, après la vie duchasseur, la première étape de la vie civilisée (Abel était berger,Ge 4:2). Elle a précédé la vie agricole et persisté dans lesrégions propres à l'élevage, comme celles de Trans-jordanie, auxnombreux pâturages et sources. Les troupeaux étaient la principalerichesse des patriarches (Ge 13:2 24:35 26:14); certainspassages hyperboliques comptent les têtes de bétail parmilliers (Job 1:3 42:12), par centaines de milliers (1Ro8:63,2Ro 3:4 1Ch 5:21). Pendant la journée les bergers menaient lesbrebis au pâturage et aux abreuvoirs ou aux puits (Ps 23:1-3,Ge29:2-7 et suivant). Le bercail où on les parquait le soir pouvaitêtre une grotte ou un simple enclos de pierres fermé par uneporte (No 32:16,Jug 5:16). En certains endroits et en certainessaisons, les bergers les gardaient dans les champs pendant lanuit (Lu 2:8), prêts à les défendre contre les fauves (1Sa17:34). Brebis et chèvres (voir ce mot) pouvaient paîtreensemble (Mt 25:32). Dans les villes et villages, surtout enpays montagneux, les troupeaux étaient fort réduits; le pauvre neposséda parfois qu'une unique brebis, qui partageait son toit et lavie de sa famille (2Sa 12:1 etc.).La brebis était la victime habituelle des sacrifices; on offrait leplus souvent un agneau mâle (Le 16:3); l'agneau était aussil'animal réservé pour la Pâque: (Ex 12:3 etc.) au cours dudernier repas, Jésus s'est comparé implicitement à l'agneau pascal(voir Agneau de Dieu, Cène). En dehors de ces sacrifices, on netouchait aux troupeaux que les jours de fête (1Sa 25:18); lesriches se montraient plus prodigues (1Ro 1:19 4:23,Ps 44:12). Labrebis donnait le lait (De 32:14,1Co 9:7) et la laine (voir cesmots); la tonte était l'occasion de fêtes joyeuses (Ge 38:12,2Sa13:23). La corne des béliers servait à fabriquer des trompes (Jos6:4) et des récipients pour les liquides, principalement pourl'huile (1Sa 16:1). La Palestine possède actuellement plusieurs races de brebis, laplus répandue est la race à large queue (ovis aries var. lalicauda). Cette queue est toute en graisse. Elle pèse de 9 à 10kg. Les Israélites en étaient friands. Elle était un des éléments dusacrifice d'actions de grâces (Le 3:9). Cette variété seretrouve dans toute l'Asie centrale et en Syrie. Elle figure sur lesmonuments assyriens. La tête de cette brebis est noire, mais le corpsest blanc (Ps 147:16,Da 7:9). Dans d'autres races, il y a desbrebis blanches, des noires et des tachetées. Jacob avait un procédéparticulier pour obtenir des brebis de cette dernièrecatégorie (Ge 30:32-42). La plupart des naturalistes estimentque les races domestiques dérivent d'espèces distinctes; mais leberceau du genre est, en tout cas, en Asie.--Voir Vie nomade etpastorale. E. D.