(abrév. de Joachaz). Roi de Juda de 735 à 720 environ (ou de 741 à725 environ). Fils de Jotham, père d'Ézéchias. Il se trouva auxprises avec les Syriens (Araméens de Damas) et les Israélites duroyaume du Nord, dans l'alliance desquels Jotham s'était refusé àentrer contre l'empire assyrien. A l'instigation de Retsin, roi deDamas, les vassaux édomites de Juda se soulèvent et reconquièrentÉlath sur la mer Rouge. Retsin voulait même déposer Achaz, qui ne vitde secours que dans l'alliance assyrienne, en dépit des exhortationsd'Ésaïe le prophète, partisan d'une stricte neutralité. Le roi deJuda n'en sollicita pas moins l'appui de Tiglath-Piléser III et luipaya un énorme tribut, en partie prélevé sur les trésors du temple deJérusalem. L'intervention assyrienne ainsi provoquée força Aram etIsraël à lever le siège de Jérusalem, non sans s'emparer aussitôtaprès de Damas, de la Transjordanie et du N. de la montagned'Éphraïm, déportant bon nombre de leurs habitants et laissant leroyaume d'Israël terriblement amoindri. Achaz dut apporter à Damas son hommage au triomphateur. Ilremarqua dans cette ville un autel des holocaustes sur le modèleduquel il invita le prêtre Urie à en faire construire un nouveau pourle substituer à l'autel d'airain du temple de Salomon. Celan'implique pas qu'Achaz ait voulu introduire à Jérusalem un culteétranger; Ésaïe d'ailleurs ne le lui reproche nulle part. Tandis que le royaume de Samarie succombait en 722 sous Sargon,Juda, ayant accepté le rang de vassal de l'Assyrie, allait luisurvivre jusqu'en 586. La politique d'Achaz avait certainementcontribué à avancer la chute de la nation soeur. Voir surtout 2Ro16 et Esa 7 (2Ch 28 est beaucoup moins historique). Jq. M.