Nom araméen, cité dans Ac 1:19 et traduit Champ du Sang dansce passage et dans Mt 27:8.Le point commun à ces deux récits, indépendants et, semble-t-il,inconciliables, est le fait que le champ connu sous ce nom avait étéacquis avec le prix de la trahison de Judas (voir ce mot). Maisd'après Matthieu (Mt 27:3-8), ce sont les prêtres qui, avec l'argentrapporté par Judas, achètent un certain «Champ du Potier», pour enfaire la sépulture des étrangers, et son nouveau nom fait allusion ausang du Christ, répandu par la trahison; d'après les Ac (Ac1:18 et suivant), c'est Judas lui-même qui l'achète, qui y meurt, etl'allusion du nom paraît se rapporter à son propre sang, plutôt qu'àcelui de sa victime.D'autre part, les meilleurs manuscrits ont la transcription: Hakel-darnaçh, qui représenterait l'araméen deniak =sommeil,plutôt que dema = sang. On peut donc supposer qu'un champ appeléle «Champ du Potier» servait de cimetière, de «Champ du Sommeil», etque ce dernier titre, après l'achat provenant de la trahison, seranaturellement devenu dans le public «champ du sang» par la seulesuppression de la lettre finale. Des témoignages antiques et nombreuxle situent au Sud de la, colline S.-E. de Jérusalem, aux premièrespentes du mont du Mauvais Conseil, où se trouvent du reste quantitéde tombeaux creusés dans le roc (fig. 3). Voir Dalman, I tin., p.434s.