Cette expression transcrit littéralement la traduction de la Vulgatepersonarutn acceptio, pour rendre les mots hébreu ou grec(A.T., nâsâ pânîm =relever un visage, c-à-d. une personne; N.T., prosôpolêmpteïn et dérivés) qui désignent le fait de juger lesgens sur les circonstances extérieures (richesse, naissance,réputation, etc.) et non sur leur propre valeur; c'est la partialitédu juge, qu'il se laisse influencer par les préjugés sociaux ou parl'intérêt: l'acception de personnes va parfois de pair avecl'acceptation de présents corrupteurs.Elle est énergiquement condamnée dans Le 19:15,Job 13:8,1032:21,Mal 2:9, et aussi (sous la forme nâkar pânitn =avoirégard au visage) dans De 1:17 16:19,Pr 24:23 28:21. Jacques endécrit un cas pris sur le vif dans les relations sociales, pourmettre les chrétiens en garde contre d'aussi «mauvaisespensées» (Jas 2:1,9).Dans les flatteries perfides des espions envoyés à Jésus par lesprêtres, leur déclaration qu'il enseigne sans acception de personnesest glissée au moment de lui poser la question sur l'impôt dû àCésar, qu'ils comptent rendre compromettante précisément par desconsidérations de personnes: l'opinion juive et le pouvoir païen; laréponse du Christ prouve combien le compliment était plus méritéqu'ils ne croyaient (Lu 20:21 et suivants); jusqu'à la dernièreheure toute son attitude devant les puissants du jour devait lejustifier, au prix même de sa vie. C'est que le Fils montrait lePère, et la Bible proclame avec grande vigueur que Dieu ne fait pointacception de personnes (De 10:17,Job 34:19,2Ch 19:7,Ac 10:34,Ro2:11,Eph 6:9,Col 3:25,1Pi 1:17). C'est un des aspects de sa justiceet de son amour que l'égalité (voir ce mot) de ses créatures devantle péché et devant le salut en Christ (cf. Ro 3:23 et suivantsRo 11:32).