Mot araméen qui signifie Père. On le trouve trois fois dans le N.T., une fois dans le récit del'agonie de Gethsémané (Mr 14:36), puis dans Ro 8:15 etdans Ga 4:6. Dans ces trois textes, le mot abba estaccompagné de sa traduction (voy. dans l'év. de Marc deux autresexemples semblables: Mr 5:41, à propos de l'expression talithakoum, et Mr 7:34, à propos du mot ephphatah) On a essayé d'expliquer, de différentes façons, cette introduction demots araméen suivis de leur traduction dans le texte grec du N.T.,particulièrement celle du mot abba .Voici l'opinion la plus probable: le mot abba aura été incorporétel quel dans le N.T. parce qu'il était devenu une expressionliturgique. Les croyants d'origine païenne ou ceux qui, d'originejuive, parlaient le grec dans la conversation courante, comme c'étaitle cas pour saint Paul, priaient d'ordinaire dans la langue sacrée,bien qu'elle ne fût pas leur langue habituelle. (C'est ainsi qu'àpartir d'une certaine époque les Juifs s'adressant à Dieu seservaient de l'expression grec: Kurié mou =mon Maître, monSeigneur.)Le fait que Jésus a prononcé le mot abba en Gethsémané peut aussiavoir conféré à ce terme une dignité, une valeur toute particulièredans l'esprit des premiers chrétiens: ce serait une raison de pluspour qu'ils l'aient reproduit tel quel, comme l'a fait saint Paulécrivant aux Galates et aux Romains. M. M.