Terme grec qui le plus souvent a le sens de zélé (Ac 21:2022:3,Ga 1:14,Tit 2:14,1Pi 1:13), et que Luc emploie dans un sensparticulier pour traduire l'araméen Cananaïos ou Cananitès (Mr 3:18,Mt 10:4), nom d'un parti politique quenous appellerions aujourd'hui «les extrémistes» (voir Cananéen). Il ressort des divers renseignements de Flavius Josèphe sur lesZélotes, que la fondation de ce parti doit être attribuée à Judas deGamala, agissant de concert avec un pharisien du nom de Sadduk, sousle gouvernement du procurateur Coponius (7 ap. J-C), mais que c'estvers 64-65, surtout sous Gessius Florus, qu'ils ont joué un rôle depremier plan par leur folle révolte contre Rome (voir Palestine ausiècle de J-C, par.8 et 9). Quelques auteurs (Lagrange, Jackson et Lake) entendent le mot ausens de «zélé», y voyant un trait de caractère et non l'indicationd'un parti. Mais il est difficile d'admettre que, dans les listes desDouze, il n'y en ait eu qu'un à louer pour son zèle envers la loi etles bonnes oeuvres; de plus, le titre araméen conservé par Marc et Matthieu,Cananéen, était le nom historique du parti et n'avait plus la valeurmorale de l'hébreu qânâ (voir Jalousie). On a remarqué que deux apôtres seulement, en dehors du traître,sont l'objet d'une épithète: Matthieu «le péager» et Simon «leCananéen», au point de vue politique un fonctionnaire et unréfractaire, deux représentants typiques, l'un du libéralisme juif etl'autre du parti des exaltés. Voir Simon, parag. 6. Pour zèle, zélé,voir Jalousie.