XYSTE

(grec xustos =aplani). Chez les Hellènes, vaste portique ou place à colonnades oùs'exerçaient les athlètes; ce nom fait allusion au poli soigneusemententretenu du parquet réservé aux exercices. Les Romains le donnèrentpar extension à toute promenade publique plantée d'arbres. Hérode leGrand avait construit à Jérusalem, entre le Temple et le palais desHasmonéens, sur la dépression du Tyropoeon (t. I, pl. VII, cartes 4et s), un xyste grec, entouré de colonnes, pour les exercices degymnastique. Ce pouvait être une restauration du gymnase inauguré un siècleauparavant par le grand-prêtre Jason lorsque celui-ci, sousAntiochus, avait introduit les moeurs grecques à Jérusalem (2Ma 4:12). En tout cas c'est à partir d'Hérode qu'il est appelé leXyste, à l'exemple des gymnases helléniques; l'historien Josèphe lementionne à l'époque du procurateur Festus (Ant., XX, 8:11), àl'occasion du discours d'Agrippa II contre la révolte juive (voirPalestine au siècle de J.-C, parag. 9), et à propos du siège de lacité par Titus (G.J., II, 16:3). La place du Xyste était souvent, comme l'Agora d'Athènes ou leForum de Rome, le lieu des rassemblements publics.