VOIE

Ancien Testament. Le mot hébreu derèk à un sens propre et un sens figuré.Au sens propre, il désigne un chemin, une route, un sentier àsuivre (Ge 49:17,No 20:17). Puis, la distance que l'on parcourtsur un chemin en un jour par exemple; il devient ainsi synonyme devoyage;voir (Pr 7:19,Ge 30:36) Journée de chemin. Enfin, ildésigne le chemin de l'existence: «Je marche dans le chemin de toutela terre» (Jos 23:14,1Ro 2:2), signifie: Je vais mourir. Comp.«le chemin d'où je ne reviendrai pas» (Job 16:22).Au sens figuré, c'est le chemin où l'on marche dans sa vie morale, laconduite, la manière d'être ou d'agir d'un individu (Ps 1:6139:24), ou bien les usages et coutumes d'une nation (Jer12:16). C'est aussi un synonyme d'action (Pr 13:1), ou de volontéet de pensée, qu'il s'agisse de Dieu ou de l'homme (Ex 33:13,Esa58:13,Job 26:14). Aussi, le chemin par excellence désigne-t-il laLoi de Dieu (Job 21:14). Comme un berger, l'Éternel conduit sesbrebis dans des sentiers unis, litt.: des chemins de justice (Ps23:3).Nouveau Testament. Le mot grec hodos possède à peu près les mêmes sens au propre etau figuré (Mt 3:3,Ac 8:26,1Co 12:31 4:17,Jas 1:8,Ro 11:33).Relevons quelques points particuliers: «La voie de Dieu» ou «la voie du Seigneur», qui dans l'A.T,désignait parfois les commandements de Dieu, s'applique àl'enseignement nouveau apporté par Jésus-Christ (Mt 22:16); sarévélation, son Évangile, voilà le véritable chemin qui conduit àDieu. En particulier dans le livre des Actes, le mot «voie» devientfréquemment synonyme d'Évangile (Ac 9:2 18:26 10:9,23 24:14).(VS., doctrine) Ce mot est appliqué à Jésus-Christ dans l'ép, auxHébreux: (Heb 9:8 10:20) il a ouvert au travers de sa chair unevoie vivante qui nous conduit à Dieu; par lui est enlevé le voile quiséparait l'homme de Dieu (le lieu saint du lieu très saint), et lepécheur a librement accès auprès du Père. Dans ce verset comme danstoute son épître, l'auteur insiste sur la valeur expiatoire de lamort du Christ. Ce mot enfin est appliqué à Jésus par Jésus lui-même dans le 4 eévangile: «Je suis le chemin...» (Jn 14:6), déclare-t-il enl'expliquant aussitôt par ces mots: «Nul ne vient au Père que parmoi.» Si, dans sa détresse et son péché, l'homme, depuis la chute(voir ce mot), cherche vainement Dieu, c'est Dieu qui est venutrouver l'homme, en lui envoyant Celui qui représente le Père,pardonne en son nom et Lui ramène ses enfants égarés. R. R.