Dans le passage de l'ép. aux Galates où se trouve ce mot (Ga4:2), l'apôtre Paul tire son argumentation sur l'affranchissementdes fils de Dieu, des usages juridiques connus de ses lecteurs. L'héritier d'un défunt, tant qu'il est mineur, n'a pas plus dedroits en fait qu'un esclave, bien qu'en théorie il soit propriétaireet maître: ses biens et lui-même sont soumis à des tuteurs et à descurateurs (voir ce mot), jusqu'à ce qu'il ait atteint l'âge fixé dansle testament de son père. Or ce n'était pas exactement la loi romaine: elle soumettait bienun tel enfant à un tuteur jusqu'à l'âge de 14 ans, et l'autorisaitalors à dresser un testament disposant de ses biens, étant entenduque leur gestion restait entre les mains d'un curateur jusqu'à ce quele jeune homme eût 25 ans; mais elle interdisait au père de désignerle curateur par testament. C'est la loi syrienne qui l'autorisait àchoisir aussi bien le curateur que le tuteur. Elle devait donc êtreen vigueur parmi les Galates, auxquels saint Paul s'adresse, Romeayant pour principe de respecter le droit local et les coutumesrégionales.