TÉRÉBINTHE

Il est généralement admis que le mot hébreu élâh désigne letérébinthe, arbre de la région méditerr., de la fam. desAnacardiacées, genre pistacia, esp. p. terebinthus L. Arbrequi atteint 10 à 15 m. de haut, à rameaux en parasol, à feuilles de9-11 folioles, caduques, pennées, ovales-oblongues, entières,ressemblant un peu à celles de l'olivier; fleurs dioïques en grappesaxillaires; calice à 5 divisions, pétales nuls. Le fruit dutérébinthe, qui s'appelle pistache (voir ce mot) comme celui dupistachier proprement dit, est une drupe sèche dont le noyau osseuxrenferme une graine comestible de saveur agréable. Le térébinthe estexploité pour sa résine liquide, la térébenthine, obtenue parincisions, mais dont l'exsudation est naturelle en été à travers lesfissures de l'écorce du tronc. Le térébinthe, commun en Palestine, est un de ses arbres les plusrobustes et majestueux (cf. les images de Esa 6:13 61:3 [VS.:chênes], Sir 24:16); on se repose volontiers sous sonombre: (cf. Jug 6:11,19,1Ro 13:14) c'est entre les branchesentrelacées d'un grand térébinthe que fut prise la tête d'Absalom (etnon ses cheveux, comme on le dit souvent à tort: 2Sa18:9,10,14). La vallée dite des Térébinthes, ou du Térébinthe (Ost. traduisaitfautivement: du Chêne), celle où David tua Goliath (1Sa 17:221:9), est fort probablement l'actuel ouâdi es-Sant (ce derniermot arabe est le nom du térébinthe). Pareille désignation géographique devait faire allusion à quelquearbre sacré. Le térébinthe était en effet un de ces «arbresverts» (2Ro 16:4), dont les bocages servaient de sanctuairespaïens, où l'on adorait souvent des idoles et où se célébraient descultes grossiers et impurs contre lesquels tonnaient les prophètesd'Israël, (cf. Ge 35:4 VS.: chêne) Os 4:13,Esa 1:29 etsuivant Esa 6:13 57:5; dans 1Ch 10:12, un térébinthe estmentionné au lieu d'un tamaris dans le texte parallèle (1Sa31:13). Ch.-Ed. M.