A identifier avec le village moderne de Askalân, entre Asdod etGaza. Une des cinq villes philistines (Jos 13:3) dont Juda neput sans doute s'emparer, (malgré Jug 1:18) les habitants de laplaine étant trop bien armés et fortement organisés. (cf. Jug1:19) La correspondance d'El-Amarna (XIV e siècle av. J.-C.) lamentionne sous le nom de As-qa-lu-na. Samson y tua trentehommes (Jug 14:19), mais il n'est pas sûr qu'il s'agisse de laville philistine, car au Sud de Thimna (Jug 14:1 et suivants),et tout près de Tell-Zakariya, se trouve un site appelé encoreaujourd'hui Kh. Askalân et qui conviendrait fort bien. Ascalon paya sa contribution lors de l'affaire del'arche (1Sa 6:17), et ses soldats participèrent au combat deGuilboa (2Sa 1:20). Centre du culte de la déesse Derkéto(réplique de l'Atargatis syrienne), la ville fut souvent maudite parles prophètes (Am 1:8,Jer 25:20,Za 9:5) et paya elle aussitribut aux Assyriens, dès le temps de Tiglath-Piléser III, pourappartenir ensuite à Tyr (époque perse), puis aux Ptolémées, puis auxSéleucides, avec Antiochus III (198 av. J.-C). Plus diplomates queles gens d'Asdod, les habitants d'Ascalon reçurent avec de-grandshonneurs Jonathan Macchabée (1Ma 10:86 11:60). Ascalondevint indépendante en 104. pour retomber sous le protectorat deRome. Hérode le Gd, qui y naquit, l'embellit de thermes et deportiques. La ville fut réfractaire au christianisme naissant et,enjeu disputé entre croisés et musulmans, elle fut finalementdémantelée en 1270 par le sultan Bibars. De l'amas de ruines où disparut la ville, il ne reste guère quequelques vestiges de murs protégeant l'ancien port, les débris d'unetour et d'une porte, des tambours de colonnes effondrées etensablées. A. P.