SOUFFLET

L'hébreu n'a pas de mot pour désigner ce geste infamant. Il emploiela périphrase: frapper sur la joue. Le soufflet,- tenu en Orient pourplus déshonorant que la bastonnade, était puni par de fortes amendes. L'A.T, ne cite qu'un cas où le prophète de Jéhovah subit cetaffront (1Ro 22:24). Quand Job se plaint d'être frappé à la jouepar ses adversaires, il parle au figuré (Job 16:10). La3:30 recommande à l'affligé de «tendre la joue à celui qui lefrappe»: le Dieu de délivrance n'interviendra que plus promptement ensa faveur. Jésus reprend cet enseignement dans le sermon sur la montagne(Mt 5:39, cf. Lu 6:29), donnant à entendre par là que c'estla patience et non la vengeance qui gagne les hommes à la cause dubien et à la foi en Dieu. Lui-même a montré une divine patiencelorsqu'un agent du grand-prêtre Anne lui donna un soufflet (Jn18:23; comp, la réponse de Jésus avec celle que saint Paul,souffleté, fit au grand-prêtre Ananias: Ac 23:3). Le souffletfut un des moyens de torture employés contre Jésus (Mt 26:67,cf. Mr 14:65,Lu 22:64,Mt 27:30,Jn 19:3) et contre sestémoins (1Co 4:11). L'apôtre Paul exprime par une image expressive l'humiliation quelui cause sa mystérieuse épreuve physique, «écharde dans la chair»,lorsqu'il y voit «un ange de Satan chargé de le souffleter et del'empêcher de s'enorgueillir» (2Co 12:7).