Le seul exemple biblique en est cité au moment du naufrage dePaul (Ac 27:28). Au figuré, le verbe sonder est d'un usagefréquent. Dans la moitié environ des passages où Ost. et Sg.l'emploient, il représente l'hébreu bâkhan, dont l'idée est celled'examen et qu'il vaut mieux traduire par: éprouver (1Ch 28:929:17,Ps 7:10 11:4 26:2,Jer 6:27 12:3 etc.). Le verbe hébreu exprimant exactement l'idée de sonder est khâqar, qui s'applique d'abord à l'explorateur (Jug 18:2),au mineur (Job 28:3) et par métaphore au connaisseur pénétrantqui fouille et scrute les pensées d'autrui (1Sa 20:12,Pr 25:2328:11, Sir 13:11 etc.) ou les mobiles de sa propreconduite (La 3:40); surtout, à la connaissance infaillible deDieu perçant jusqu'au fond des âmes (Job 13:9,Jer 17:10), penséeque développe magnifiquement le classique Ps 139:1,23. Par contre, l'homme ne peut sonder l'Éternel(Ps 145:3,Esa 40:28); sur cette proclamation du Dieu insondablerevient fréquemment le poème de Job (Job 5:9 9:10 11:7 etc.). Le N.T. fait allusion à plusieurs de ces passages, notamment à lapremière série citée plus haut, lorsqu'il y est dit que «Dieu sondeles coeurs et les reins» (1Th 2:4,Ro 8:27,Ap 2:23); que«l'Esprit sonde toutes choses» (1Co 2:10). Le verbe grec, èraunân, exprime une grande énergie: dans une lettre du temps, unparticulier se plaint de ce qu'on a sondé, litt, perquisitionné, partout dans sa maison. C'est ainsi que dans Jn 5:39 Jésusobserve un fait: les chefs juifs perquisitionnent dans les Écritures,en «épluchant même la lettre comme si la vie éternelle devait sortirde ce genre d'étude» (F. Godet); et quand lui, il leur offre la vie,ils ne veulent pas venir à lui. Il faut donc lire le verbe àl'indicatif: «Vous sondez les Écritures», comme la base expérimentalede son argument ad hommes ; c'est une constatation, nuancée deblâme pour leurs procédés de dissection rabbinique, et non pas uneexhortation à l'impératif: «Sondez les Écritures», traduction denombreuses éditions d'Ost., popularisée par les écriteaux bibliques àpieuse intention.