SOIF

C'est souvent une souffrance, et parfois une torture, dans l'Orientsec et brûlé (Ex 15:23-27 17:1,6,Jug 15:18,Am 8:11-13, Sag11:4,8, etc.); elle accompagne aussi la faim (De 28:48,Ps107:5,Esa 29:8 32:6,1Co 4:11,2Co 11:27 etc.). Prophètes et croyants voient dans ce besoin physique impérieuxl'image des besoins de l'âme: la «soif de Dieu» (Ps 42:3,Esa55:1, Sir 24:21 51:24), qui trouve en lui sonapaisement (Esa 41:17 48:21 49:10 etc.). Jésus approfondit cet enseignement: ce besoin même de l'âmealtérée et affamée de justice est une condition de son proprebonheur (Mt 5:6); il le développe pour la Samaritaine auprès dupuits (Jn 4:13 et suivants), pour les Galiléens après le miracledes pains, à propos de sa chair et de son sang aliment et breuvagespirituels (Jn 6:35,53,63), pour la foule de la fête desTabernacles à Jérusalem (Jn 7:37 et suivants). Son incarnation l'ayant rendu semblable à ses frères(Heb 2:17 4:15), il a connu lui-même les tourments de la soif;mais il y a vu en même temps l'image de réalités spirituelles: quandil demande à boire à la femme de Sichar, cette demande correspond àla «demande» du Père cherchant de vrais adorateurs (Jn 4:23);sur la croix, lorsqu'il éprouve la torture de la soif, torture réellecomme le prouve l'intervention compatissante des soldats (Jn19:28 et suivants), il en fait du même coup une allusion à lasituation d'un psalmiste (Ps 69:22) et la déclaration symboliquedu tourment infini de son âme tournée vers l'Éternel. (Pour d'analogues leçons sous-jacentes quand il eut faim, cf.Mt 4:2 21:18 et suivants) D'avance, il s'est identifié avec tous les misérables, altérés,affamés, vers lesquels il a dirigé l'amour actif de ses fidèles(Mt 25:35,42, cf. Pr 25:21,Ro 12:20). Son disciple inspiréannonce que dans le ciel toute âme altérée recevra l'eau vive (Ap7:16 21:6 22:17)