SECRÉTAIRE

(Hébr. sôphér, de sâphar =compter; grec grammateus, de gramma =lettre; latin scriba, de scribere =écrire.) Les fonctions officielles des secrétaires du roi, chargésévidemment de la correspondance, apparaissent avec l'administrationde David (2Sa 8:17 20:25,1Ch 18:16), distinctes de celles desarchivistes (voir Archives, Écriture, parag. IV); on les retrouvesous Salomon et Ézéchias (1Ro 4:3,2Ro 18:18 parallèle Esa36:3). Les noms de ces fonctionnaires sont généralement conservés; demême sous les règnes de Josias, Jéhojakim ou Sédécias (2Ro22:3,Jer 36:10,12,20 37:15,20). Certains de ces secrétaires sont chargés de tâches particulièrestrésorier-payeur (2Ro 12:11 et 2Ch 24:11),recenseur (2Ch 26:11), secrétariat de l'armée (2Ro 25:19parallèle Jer 52:25); les secrétaires de la cour de Perserédigent les décrets royaux dans les diverses langues duroyaume (Est 3:12 8:9). Les plus connus de ces personnages sont Saphan, qui apporta etlut à Josias le livre de la Loi découvert dans le temple par legrand-prêtre Hilkija (2Ro 22:8 et suivants parallèle 2Ch34:13 et suivants), et surtout Baruc, le secrétaire particulieret le fidèle ami du prophète Jérémie.voir (Jer 36:4,26,32)Baruc, Jérémie. Pour le sens du titre hébreu chôtér, v. Officier,I, 1. Dans les derniers temps de la royauté, et surtout après l'exil,la spécialisation de certains secrétaires dans les copies de la Loiet les écrits relatifs au culte prépara l'apparition des docteurs dela Loi (hébreu tannaîm ; grec nomikoï). La transition estmarquée par l'oeuvre des scribes (voir ce mot). C'est pourquoi nostraductions de l'A.T, préfèrent quelquefois ce dernier titre à celuide secrétaire; (cf. 1Ch 2:55 24:6,Ne 13:13) Esdras, l'un desprincipaux réformateurs du culte juif, et sans doute rédacteur decertains textes de lois, est appelé «prêtre et scribe», «scribe versédans la loi de Moïse», «dans la loi du Dieu du ciel» (Esd 76,11,21,Ne 8:1,4 etc.). La dénonciation par Jérémie des scribesmenteurs s'appliquait aux infidèles interprètes de la loi del'Éternel (Jer 8:8). Le N.T. mentionne une fois un «secrétaire de la ville» (Ost.,greffier), celui d'Èphèse (Ac 19:35), qui intervint dans letumulte provoqué par l'orfèvre Démétrius, et sut habilement apaiserle peuple en flattant son amour-propre, (Ac 19:35 etsuivant) en le ramenant à la raison (,(Ac 19:37) en luidonnant un conseil pratique ((Ac 19:38) et en lui rappelant lerisque de son rassemblement illicite (.(Ac 19:40) Lesattributions du secrétaire de la ville ont varié avec les époques etles cités helléniques; il tenait l'emploi le plus élevé après leprésident du conseil de la ville et avait généralement la charge derédiger les décrets présentés à l'assemblée. L'importance de celuid'Éphèse est abondamment confirmée par les inscriptions et lettresdes premiers siècles: ses fonctions étaient aussi étenduesqu'essentielles à la vie de la cité.