SECOURS

C'est le bienfait que, dans le sentiment de sa faiblesse et de seslimites, l'homme attend de la divinité: un secours d'ordre plus oumoins matériel ou de nature plus ou moins spirituelle suivant sondéveloppement religieux (voir Prière). Le Dieu de la Bible assure sonsecours à ses fidèles. C'est un des thèmes les plus familiers auxpsalmistes (voir art., 5°): Jéhovah, dans sa bonté (sa khésed: voir Hasidéens, 2), intervient en leur faveur (Ps 54:686:17 118:13 etc.); ses interventions sont sollicitées (Ps 30:1179:9 109:26 etc.) et célébrées (Ps 37:40 etc.) par diversesexpressions synonymes dont la variété atteste la richesse del'expérience des croyants: secours, aide, délivrance, salut, refuge,retraite, etc. (voir Asile); comp, le refrain: «Il est notre aide etnotre bouclier» (Ps 33:20 115:9,11, cf. De 33:29).Il faut noter à cet égard la vigueur du Ps 46 (verset 2, etc.),qui a inspiré le cantique de Luther, et la sérénité du Ps 121,hymne au divin Gardien qui veille:

D'où me viendra le secours?-Mon secours vient de l'Éternel,Qui a fait les cieux et la terre, (verset 1-2).
Des invocations et des déclarations analogues se retrouvent chezles poètes (Ge 49:18,Job 22:29) et les prophètes (Os 13:9,La3:26,Esa 41:10-14 49:8). (cf. 2Co 6:2) La devise de Samuel,avec Eben-Hézer, pierre du secours: «Jusqu'ici l'Éternel nous asecourus» (1Sa 7:12), est reprise à l'entrée de l'Évangile parle Magnificat de Marie (Lu 1:54), et vers la fin de sa carrièremissionnaire par l'apôtre Paul (Ac 26:22, V S.: protection).Prisonnier, celui-ci compte sur le secours de l'Esprit deJésus-Christ (Php 1:19), et son disciple anonyme garantit lesecours compatissant et opportun de leur Sauveur aux pécheurs faibleset tentés que sont les chrétiens (Heb 2:18 4:16). Remarquerencore deux touchants appels au secours: auprès de Jésus pour uneguérison (Mt 15:25), auprès de son apôtre pour l'évangélisation(appel du Macédonien, Ac 16:9).