QUESTION

La pratique, si générale dans l'antiquité et qui se maintint dans lestemps modernes (jusqu'au XVIII e siècle en France), de torturer uninculpé pour lui arracher des aveux ne paraît guère dans la Biblequ'à l'état d'intention non réalisée: le tribun romain chargé desoustraire Paul à l'émeute juive de Jérusalem se disposait à luifaire «donner la question» pour connaître de lui les griefs desémeutiers; la torture, en l'espèce, était celle des verges (voirCrimes, délits et peintes), et les bourreaux étaient en traind'attacher l'apôtre pour le rouer de coups lorsqu'en révélant sontitre de citoyen romain il se fit immédiatement libérer (Ac22:24,29). Le mot grec signifiant ici «donner la question» est letrès rare verbe composé anetazeïn, dont la forme simple etazeïn signifie «éprouver» dans Sag2:19: «Éprouvons le juste par l'outrage et les tourments, pourconnaître sa douceur et sa patience.» Les supplices infligés parAntiochus aux Juifs du temps des Macchabées, pour arracher leurabjuration (2Ma 6 et 7), étaient du même ordre de barbarie.