PISCINE

Étymologiquement (du latin piscis-- poisson), ce terme désignaitune pièce d'eau où l'on nourrissait des poissons et qu'on appelleplutôt aujourd'hui un vivier. Ce genre de pisciculture, rendu célèbre par Lucullus et le basempire romain, fut sans doute totalement inconnu en Israël. Dans les quelques passages où nos versions emploient ces deuxmots français, la traduction est à corriger: dans Esa 19:10,Ost., Mart., etc. ont lu «mares à êtres vivants», d'où «viviers», aulieu de «âme abattue»; dans Na 2:8 et Ca 7:5 il faut liresimplement «réservoirs» au lieu des «viviers» des mêmes versions oudes «piscines» de Vers. Syn.; de même la pièce d'eau deBéthesda (Jn 5:2,4,7) appelée piscine dans Sg. à la suite de laVulgate (voir Probatique), est plus exactement un réservoir (fig.125), malgré son nom gr. kolum-bêthra (d'un verbe signifiantnager) employé aussi pour celui de Siloé: (Jn 9:7) il ressortclairement du récit de Jn 5 qu'elle ne pouvait servir de piscineni au sens ancien de vivier pour les poissons, ni au sens dérivé debassin pour la natation. Voir Étang, parag. 2.