II Le premier voyage missionnaire. Barnabas et Paul se mirent en route, accompagnés de Jean-Marc. Ilssuivirent la fertile vallée de l'Oronte jusqu'à Séleucie, le portd'Antioche. Les deux villes avaient été fondées par Séleucus Nicator.Séleucie était l'un des grands ports de la Méditerranée antique. Ilen reste encore aujourd'hui des ruines imposantes. La rade,actuellement ensablée et presque inutilisable, offrait alors auxnavires un abri sûr et d'accès particulièrement facile. Juvénal (Sut., III, 62) mentionne ce port d'où la Syrie déversait surRome non. seulement sa musique ou sa religion, mais, avec elles, sesinfamies. C'est de là que partirent les trois hommes pour rénover lemonde, et Rome ne devait point y échapper. De Séleucie, le navire gagna Chypre. L'île se voit par tempsclair de la côte syrienne; la traversée ne dure que quelques heures,jusqu'à Salamis, l'ancienne capitale (voir Salamine). C'est là quedébarquèrent les missionnaires. Salamis, au nom sémite, avait étéfondée par 1 s Phéniciens; puis elle était passée, de même que toutel'île, sous les dominations successives de l'Egypte, de l'Assyrie, deBabylone, de l'Egypte encore, de la Perse, et, seulement à la fin duV° siècle, de la Grèce. Au temps de Paul, Salamis avait décru; maisc'était encore une grande ville. La colonie juive y était importante,et les missionnaires se contentèrent de prêcher dans les nombreusessynagogues de la ville, sans pouvoir s'occuper des païens. Puis ilstraversèrent l'île, voyage qui n'allait pas sans difficultés, car ilcomporte la traversée d'un massif montagneux qui se déploie enéventail jusqu'à la mer et dont les plus hauts sommets s'élèvent à2.000 m. Ils arrivèrent ainsi à Paphos (voir ce mot). Il s'agit de laville nouvelle, qui avait remplacé depuis longtemps la vieille citéphénicienne, détruite avec son temple célèbre d'Astarté par demultiples tremblements de terre. La ville avait changé d'emplacement;mais, chaque année, une grande procession se dirigeait vers l'antiquesanctuaire, que l'on avait relevé de ses ruines. Non seulement leshabitants de l'île, mais de nombreux pèlerins, participaient au culteinfâme. Au temps de Paul, Paphos était la résidence du proconsul romain.Ce proconsul était alors Sergius Paulus (Ac 13:6 et suivants).Il avait auprès de lui un magicien hébreu du nom de Bar-Jésus ouÉlymas. On a supposé, d'après un renseignement vague et douteux dePline, que Sergius Paulus gardait cet homme dans son entourage parcequ'il s'intéressait particulièrement aux questions d'histoirenaturelle. Peut-être plus simplement le proconsul, comme beaucoup deses compatriotes cultivés, croyait-il à la magie des Orientaux. Sansdoute admit-il pour la même raison Paul et Barnabas, qui devaient luiapparaître comme des espèces de sorciers. Toujours est-il que,d'après les Actes, Paul et le magicien entrèrent en conflit devant leproconsul et que le magicien fut vaincu. L'épisode a été suspecté, àcause de ses ressemblances avec celui de Pierre et de Simon lemagicien (Ac 8:18-24). Il est possible que le narrateur aitinconsciemment rapproché les deux scènes et qu'il ait accentué lestraits communs. La majorité des auteurs estiment, cependant, qu'iln'y a pas lieu de mettre ce récit en doute. C'est à partir de cemoment que les Actes donnent à l'apôtre le nom de Paul, alors que,jusque-là, il était appelé invariablement Saul. Le rédacteur note cechangement (Ac 13:9), sans d'ailleurs indiquer ni que ce nom fûtentièrement nouveau pour l'apôtre, ni surtout qu'il l'eût emprunté auproconsul, ainsi qu'on l'a supposé. Peut-être son premier contactavec l'aristocratie romaine lui donna-t-il cette impression qu'elleétait particulièrement accessible à l'influence de l'Évangile, etl'inclina-t-il à faire usage désormais de son cognomen latin.C'était une manière de mettre en relief sa qualité de citoyen romain,et d'obtenir ainsi un accès plus facile. C'est également à partir dece moment que Paul est nommé le premier, avant son compagnonBarnabas, qui jusqu'ici paraissait être le chef de la mission, et quisemble avoir accepté sans difficulté l'autorité nouvelle de sonassocié. Il est possible que Jean-Marc, le cousin de Barnabas, n'aitpas pris aussi facilement son parti de cette substitution et que làsoit la raison principale de sa brusque retraite, à Perge, où ilquitta ses compagnons pour retourner à Jérusalem (Ac 13:13). Ona fait bien d'autres suppositions: qu'il était en désaccord deprincipes et de méthodes avec Paul, trop hardi à son gré; qu'ilrépugnait à s'éloigner davantage de sa mère qui habitait Jérusalem;qu'il était opposé à une extension imprévue de la mission; qu'ilavait eu peur de s'engager dans des régions lointaines etmystérieuses, etc. (voir Marc, parag. 4). Les missionnaires s'embarquèrent donc pour i Asie Mineure. Ilsarrivèrent à Perge, sans doute par la voie fluviale, en remontant leCestrus pendant une quinzaine de km. Perge était la capitale de lanouvelle province de Lycie-Pamphylie, fondée par Claude. Elle étaitdepuis longtemps célèbre par son temple d'Artémis, qui dominait duhaut de l'Acropole; sa dignité nouvelle contribuait à sa prospérité,qui était grande. Les Actes ne mentionnent pas une évangélisation dePerge au voyage d'aller. Ce silence, qui n'est pas le seul, nel'exclut point. Il paraît cependant peu probable que l'arrêt desmissionnaires ait été long. C'est ici que les Actes placent ladéfection de Jean-Marc, qui retourne à Jérusalem. Quant à Paul etBarnabas, ils se mirent en route pour se rendre à Antioche de Pisidie. Le voyage était difficile et dangereux. Il fallait traverser lestorrents, souvent débordés et toujours impétueux, du Taurus; ilfallait s'engager dans d'étroits défilés propices au brigandage.Ramsay, Clemen ont pensé que Paul faisait allusion à ces risquessérieux dans 2Co 11:26. Mais il a eu à les courir en biend'autres occasions, et le passage a sans doute une portée plusgénérale. Après les défilés du Taurus, c'est la steppe, sur les hautsplateaux et enfin, dans un cirque montagneux, Antioche de Pisidie. Le titre officiel de la ville était «Antioche près de [ou:devant] la Pisidie» (voir Antioche de Pisidie). En effet, la Pisidieétait la région que venaient de traverser les missionnaires. Antiochen'y est déjà plus. Elle se trouve en Phrygie, et elle était alorsdans la nouvelle province romaine de Galatie. Fondée par desMagnésiens, la cité avait reçu son nom de Séleucus Nicator ensouvenir de son père Antiochus. Auguste, en en faisant une colonieromaine, lui avait adjoint le titre de Coesarea. On y a découvertun grand nombre d'inscriptions latines, et l'on sait qu'AntiochiaCassarea était le centre d'un système de colonies reliées entre ellespar une route impériale. Antioche avait été pendant longtemps lesanctuaire célèbre du dieu lunaire des Phrygiens: Men; bien que letemple eût été désaffecté par l'autorité romaine, le culte du dieun'avait point disparu. Il y avait là une synagogue (Ac 13:14),où Paul et Barnabas commencèrent à évangéliser. Le rédacteur desActes donne ici un discours de Paul qui présente certainesressemblances avec celui d'Etienne; le fond n'a rien de suspect, sousune forme nécessairement arrangée, nivelée, sans l'accent personnelet la flamme apostolique. La parole vivante de l'apôtre fit grandeimpression. Plusieurs Juifs et prosélytes pieux restèrent pour unentretien (Ac 13:43). Le sabbat suivant, une foule de Juifs etaussi de païens envahit la synagogue. Mais entre temps s'était forméeune cabale de dévots qui se mirent à interrompre et à injurier Paul,dans leur exaspération non seulement de l'entendre, mais aussi,vraisemblablement, de voir cette affluence de païens. Paul etBarnabas leur tinrent tête, et, joignant sans doute le geste à laparole, ils firent cette déclaration de principe: «C'était à vous,les premiers, qu'il fallait annoncer la parole de Dieu; mais puisquevous la rejetez et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vieéternelle, voici, nous nous tournons vers les Gentils» (verset 46).Les païens se réjouirent et beaucoup se convertirent (verset 48). Cetévénement eut un retentissement considérable, qui contribua fortementau renom des missionnaires et à la propagation de leur message(verset 49). La cabale ne se tint point pour battue. Elle mit tout enoeuvre pour nuire aux missionnaires et usa de son influence auprèsdes prosélytes de la synagogue, notamment des femmes (verset 50).Finalement, les évangélistes furent chassés. Ils s'éloignèrent, nonsans avoir accompli le geste symbolique: «Secouez la poussière de vospieds!» (Mt 10:14,Ac 13:51). Paul et Barnabas suivirent la voie impériale à travers la steppedésertique, jusqu'à l'oasis d'Iconium, la capitale de la Lycaonie. Lasituation et l'aspect de la ville ressemblent à ceux de Damas. Cesont les mêmes jardins, les mêmes vergers autour de la cité quis'étage au flanc d'une colline. Les missionnaires n'avaient pointpris à Antioche de Pisidie une décision absolue et irrévocable. Lapreuve en est qu'ils allèrent tout droit à la synagogue. Mais le mêmeconflit se reproduisit. Il fallut partir. C'est à Iconium que seplace le touchant épisode de Thécla; il est relaté par les Actesapocryphes, qui sont bien sujets à caution; mais il pourrait avoirconservé l'impression naïve et authentique de la première prédicationde Paul: «Tandis que Paul prêchait, portes ouvertes, dans la maisond'Onésiphore, Thécla, fille de Théoclie, fiancée à Thamyris, écoutaitnuit et jour l'étranger. Assise à la plus proche fenêtre du logis desa mère, elle n'en bougeait point; elle était figée dans la foi...,liée par les paroles de l'apôtre, ainsi qu'une araignée à lafenêtre...» Le naïf témoignage de ce premier roman chrétien est sansdoute plus près de la réalité que la thèse fondée sur un passage malcompris de 1Co 2:1-5, et d'après laquelle Paul n'avait pas ledon de la parole. Une allusion de Ga 3:1, très brève, mais suggestive dans sestermes grecs, permet de se représenter ce que devait être cetteprédication vive, imagée, saisissante et puissante, qui rendait siprésents les faits rédempteurs «là, devant», et surtout la croix. Chassés d'Iconium comme d'Antioche, les missionnaires seréfugièrent dans un asile qui pouvait leur paraître sûr: Lystres,petite localité perdue dans un pays presque barbare, où les Juifsdevaient être peu nombreux. Ils évangélisèrent la ville et lesenvirons, et purent y demeurer sans doute assez longtemps sans êtreinquiétés. Un miracle de Paul les mit en vedette. Devant la guérisond'un paralytique, les spectateurs furent transportés d'enthousiasme.Ils connaissaient la légende de Philémon et Baucis visités par Zeuset Hermès. Ils crurent avoir devant eux le grand dieu de l'Olympe etson compagnon. Barnabas fut Jupiter; Paul, sans doute moins grand,vif, à la parole persuasive, fut Hermès. On prévint aussitôt leprêtre du sanctuaire voisin, et une procession s'organisa en vue deprésenter un sacrifice solennel aux dieux favorables. Quand lesmissionnaires se rendirent compte de ce qui allait se passer,indignés, ils protestèrent et arrêtèrent la cérémonie, non sanspeine (Ac 14:18). De la désillusion du prêtre et de la foulenaquit peut-être une sourde rancune contre ces étrangers quirefusaient d'être des dieux. Toujours est-il que peu après, lorsquedes Juifs vinrent d'Antioche et d'Iconie pour dénoncer lesévangélistes, ils réussirent à déchaîner une persécution où ceux quel'on adorait hier faillirent perdre la vie. Paul fut lapidé et laissépour mort. Recueilli par les disciples, il partit dès le lendemainavec son compagnon. Ils se rendirent à Derbe, gros bourg fortifié,sur les confins de la province de Galatie, au pied des montsd'Isaurie, dans une région infestée de brigands. Ils n'y furent pasinquiétés. De Derbe, il eût été relativement facile aux deux missionnairesde regagner Tarse et Antioche de Syrie, en traversant le Taurus.Mais, en dépit du risque grave, ils préférèrent revenir sur leurspas, afin de retrouver et d'affermir les communautés fondées auvoyage d'aller. En chaque endroit, ils constituèrent fortement uneÉglise. Peut-être s'abstinrent-ils, cette fois, de toute propagande,car le retour paraît s'être effectué sans incident. Ilsévangélisèrent Perge, où ils n'avaient sans doute fait que passer àl'aller. Ils s'embarquèrent à Attalie pour Antioche, où ilsracontèrent tout ce que Dieu avait accompli par eux, et comment ilavait ouvert aux Gentils la porte de la foi (Ac 14:27). Lapremière grande mission était terminée. Elle avait duré peut-êtredeux ans: de 45 à 47? Paul et Barnabas restèrent longtemps à Antioche (Ac 14:28).Ils avaient eu à lutter jusqu'ici contre un judaïsme authentique etcaractérisé, celui de la synagogue; ils allaient rencontrermaintenant un nouvel ennemi plus insidieux, plus redoutable, unennemi dans la place, le judaïsme chrétien. C'est lui qui prendl'offensive. A Antioche, les chrétiens d'origine juive et d'originepaïenne avaient vécu jusqu'ici en bonne intelligence. Mais voiciqu'arrivent de Judée, sans doute de Jérusalem, des fauteurs dedésordre. Leur mot d'ordre est la circoncision: «Si vous n'êtes pascirconcis suivant le rite mosaïque, vous ne pouvez êtresauvés» (Ac 15:1). C'était donc la circoncision qui faisait leJuif, «Chez ce peuple (écrit avec mépris Pétrone, l'arbitre desélégances), la seule noblesse, la seule preuve d'une condition libre,c'est d'avoir eu le courage de se circoncire» (fragm. 17). Ce ritehumiliant et douloureux constituait le principal obstacle àl'extension du judaïsme. Parmi les hommes que la morale ou lespiritualisme juifs attiraient, bien peu se faisaient circoncire; ilspréféraient rester prosélytes de la porte. La circoncision était lesymbole et la clef de voûte de tout l'édifice légaliste. Avec elle,le christianisme eût été un bourgeon adventif, et sans doute bientôtmort, de la religion juive. Paul et Barnabas comprirent immédiatement le danger et rirentfront énergiquement (Ga 2:4 et suivant). Ils résolurent d'allerà la racine du mal et de porter le débat à Jérusalem, devant lesapôtres et les anciens (Ac 15:2). La mention des Actes pourraitlaisser croire que cette décision fut prise par l'Église. En fait,c'est Paul qui en eut l'initiative, à la suite d'unerévélation (Ga 2:2). C'est un exemple de cette obéissancemystique devant laquelle tout devait plier et qui marque si nettementla carrière de l'apôtre. Le génie de cette inspiration apparaît iciavec une entière clarté. C'était un coup de maître! Paul et Barnabas, accompagnés de Tite, se rendirent donc àJérusalem par la Phénicie et la Samarie. Ils s'arrêtaient dans lescommunautés qu'ils rencontraient sur leur passage et les mettaient aucourant de leur oeuvre parmi les Gentils. C'est ce qu'ils firentégalement à Jérusalem, où ils furent reçus par l'Église, les apôtreset les anciens (Ac 15:4). Ils ne purent convaincre quelquesjudaïsants qui se rattachaient encore à la secte des Pharisiens(verset 5). C'est alors que l'on décida de réunir un synode pourrégler les questions pendantes. Paul avait vu en particulier chacundes principaux apôtres. Si libre et indépendant qu'il fût, il serendait compte que l'avis des chefs de la communauté primitive, del'Église mère, pouvait avoir une action décisive. Il ne voulait pasavoir couru en vain (Ga 2:2). Le synode se réunit. La discussion fut engagée. Pierre se levaet, se souvenant de l'appel que lui-même avait reçu à Joppé, ilapporta généreusement à la thèse de l'apôtre nouveau une adhésionpleine et entière. Son discours fit impression. La cause était gagnée.Paul et Barnabas, joyeux, rendirent encore témoignage (Ac 15:12). Alors se produisit l'intervention de Jacques. La légende, quisans doute ne va pas sans histoire, lui a fait une réputationd'ascète entêté et obtus; ses genoux, à force de heurter et defrotter les dalles du temple, dans les gestes de la prière rituelle,s'étaient couverts de corne, comme ceux d'un chameau. Il faisaitfigure de saint populaire; on l'appelait le Juste, et, frère duSeigneur, il était encore plus écouté que Pierre. On le considéraitcomme le rempart de l'orthodoxie. Son discours entraîna la décisiondu synode. Ses partisans durent être étonnés, voire scandalisés del'effort de largeur qu'il y manifesta, et cependant son point de vuemarque un recul très net sur celui de Pierre. Ce qu'il propose etfait adopter n'est en somme qu'un compromis. Le légalisme y perceencore (Ac 15:20,21,29); mais, sur le point essentiel etsymbolique de la circoncision, nul retour en arrière; on ne touchepas à la victoire des missionnaires. Paul pouvait sincèrementdéclarer: «Les notables ne m'imposèrent rien!» (Ga 2:6). Les judaïsants ne désarmèrent point; leur opposition continuaplus insidieuse et plus perfide. Lorsque Pierre vint à Antioche, ilsréussirent à le compromettre en leur faveur, et Barnabas lui-même futentraîné dans cette hypocrisie. L'adversaire était isolé. Paulriposta durement, mais avec une admirable maîtrise de la situation,là où il fallait et à qui il fallait. Il prit directement à partiePierre lui-même. Sa hardiesse et sa franchise brutale rétablirent uneposition compromise (Ga 2: et suivants). Pierre, qui dans sabonté trop faible n'avait pas su résister à un entraînement, selaisse gagner de nouveau par le génie du tard venu, porteur d'uneinspiration plus haute et plus puissante que la sienne.Carte: 1° Grand Voyage Paul et Barnabas choisis et consacrés à la mission.--Départ (Ac 13:1,3) d'Antioche; embarquement àSéleucie.--Salamis (Ac 13:4) (13:5).--Paphos; le proconsulSergius Paulus et le magicien Élymas (13:6,1a).--Perge; défection deJean-Marc.--Antioche (Ac 13:13) dePisidie.--Iconium.--Lystre.--Derbe.--Lystre (Ac13:14,50), (Ac 13-14:7) (Ac 14:8,19) (Ac 14:20)Iconium, Antioche.--Perge (Ac 14:21,24),Attalie.--Antioche (Ac 14:23) de Syrie.--Jérusalem (Ac14:26,2 et suivant); synode.--Antioche (Ac 15:1-29). (Ac15:30-35)