PALESTINE 1.

C'est le nom donné au pays habité autrefois par les Israélites. Ildérive de l'hébreu Pelèchèt, pays des Philistins, que les Grecsappliquaient à la région côtière d'abord, et qu'ils ont étendu,ensuite, à toute la contrée (c'est par erreur que le vieil Ost. etMart, lisaient: Palestine, au lieu de Philistie, dans Ex 15:14,Ps60:10 108:10, etc.; l'appellation de Palestine est postérieure àl'époque grecque). On nomme aussi cette région: Canaan, ou pays de Canaan, dunom, très ancien, des premières tribus qui s'y établirent au débutdes temps historiques; Terre d'Israël, en souvenir du surnomdonné au patriarche Jacob; Judée, appellation qui fut surtoutemployée par les Romains; Terre promise, qualificatif quirappelle les promesses faites à Abraham; Terre sainte, expressionemployée d'abord par les Juifs alexandrins et par les chrétiens àpartir du II° siècle; Terre de l'Eternel, Pays biblique, etc. La Palestine au temps de Josué et des Juges Voir Atlas 17 La Palestine sous la Royauté Voir Atlas 18 La Palestine au temps de Jésus-Christ Voir Atlas 6 Voir Atlas 16 La Palestine Moderne Voir Atlas 19 La Palestine à vol d'oiseau Voir Atlas 21I Limites. Il est difficile de déterminer d'une manière précise les ancienneslimites de la Palestine, car elles ont beaucoup varié au cours del'histoire d'Israël. Lorsque les auteurs israélites indiquaient lesfrontières de leur pays, ils se servaient de deux formuleséquivalentes qui les résumaient dans leurs grandes lignes: «De Dan àBéer-Séba» (Jug 20:1) ou «des environs de Hamath jusqu'autorrent d'Egypte» (1Ro 8:65). La Palestine est un quadrilatère allongé, mesurant 240 km. delong sur 120 de large environ. Elle représente, en gros, lasuperficie de quatre départements français ou les trois-quarts de laSuisse. Au Nord, elle avait pour limite le cours inférieur du Nahrel-Litani, l'ancien Leontes, «le fleuve de la séparation»; lesderniers contreforts du Liban et de l'Hermon. A l'Est, la contrée volcanique du Hauran. Elle suivait la pisteappelée «route des Pèlerins», et, plus bas, le plateau de Hamad,vaste désert de pierres et de sables. Elle atteignait l'échancrure del'oued el-Môdjib, l'ancien torrent de l'Arnon, qui séparait lestribus d'Israël du pays de Moab. Au Sud, elle descendait beaucoup plus bas que la mer Morte,formant un arc de cercle vers Kadès (Aïn-Koudeïs) dans le Négeb, puisremontait en suivant l'oued el-Abyad qui se jette dans l'ouedel-Arîch, l'ancien «torrent d'Egypte», A l'Ouest, elle est limitée par la frontière incertaine de laPhilistie et les rives de la Méditerranée. Sa situation en faisait letrait d'union naturel entre la Babylonie et l'Egypte, deux pays devieille culture. Pourtant, de par sa topographie accidentée, elleétait relativement isolée. Elle offrait une certaine imperméabilité,non seulement aux influences étrangères, mais aussi aux invasions;elles étaient obligées de suivre les plaines côtières, qui lesécartaient du coeur du pays.