Ce mot est commun dans l'A.T., d'abord au sens propre, qu'il s'agissed'os d'hommes vivants (Job 10:11), d'animaux (Job 40:18) oude morts (Ex 13:19), en ce dernier cas appelés plutôt ossementsdans nos traductions (No 19:16,18, Am 6:10 Sg., Sir46:12, Bar 2:24, Mt 23:27): on connaît la vision des ossements d'Eze 37 (voir Ézéchiel). Par le fait que les os constituent lacharpente du corps humain (os et chair: Job 2:5), ils sontsouvent nommés par les Hébreux dans un sens plus général, qui varieavec les versions: membres (Job 20:11), corps (Ps 31:11,Esa66:11,Pr 14:30 etc.); même quand la version française conserve lamention des os, le parallélisme de ce terme soit avec celui decorps (Pr 3:8 14:30), soit avec celui d'âme (Ps 6:3 35:10)prouve qu'il s'agit de la personne humaine elle-même. Les expressions proverbiales: os de mes os, mes os et machair (Ge 2:23 29:14,Jug 9:2,2Sa 5:1 etc.), équivalent a parlerde ceux qui sont du même sang. Le mot hébreu (ètsètn) peut mêmedésigner par extension la substance d'une réalité plus ou moinsabstraite: le ciel (Ex 24:10), la tranquillité (Job 21:23),etc. Aussi, lorsqu'il est question de maladies ou de souffrancesatteignant les os, est-il rare qu'il s'agisse véritablement depathologie osseuse: Job 19:20,Ps 102:6 décrivent la maigreurextrême (nous disons: n'avoir que la peau sur les os); peut-être dansPs 22:15 est-il fait allusion à une désarticulation proprementdite, (cf. Ge 32:25-31) mais il est plus probable, d'aprèsl'analogie des autres passages, qu'il faut voir dans les osdesséchés, brisés, consumés, cariés, etc., expressions parfois un peudéconcertantes pour notre pensée moderne plus précise, de simplesfigures de la maladie, de la douleur, même du mal moral, avec leursrépercussions accablantes sur l'organisme. --Dans (Job 30:17,30,Ps 51:10 102:4,Esa 38:13,La 1:13,Hab 3:16, Sir 28:17 etc.)Jn 19:36, à propos du Christ crucifié, dont aucun os ne devaitêtre rompu, il est fait allusion à un article de la loi sur l'agneaupascal (Ex 12:46,No 9:12). Dans Lu 24:39; à propos duChrist ressuscité, sa propre affirmation qu'il possède chair et osporte sur la réalité de son corps, opposée à l'immatérialité d'unesprit.