ONÉSIPHORE

(=qui procure un avantage). Chrétien ami de saint Paul, auquel ilrendit de précieux services aussi bien à Éphèse qu'à Rome (2Ti1:15,18); en cette dernière cité, il était allé visiter l'apôtreprisonnier avec un courage (verset 16: «Il n'a pas eu honte de meschaînes») que tous n'avaient pas (verset 15: «Tous ceux d'Asie m'ontabandonné»), et qui pourrait bien être donné ici en discret exempleau timide Timothée (voir verset 8: «N'aie donc point honte de moi,prisonnier...»).Comme l'apôtre ne mentionne, dans ses salutations, que la familled'Onésiphore et non cet ami lui-même (2Ti 4:19), on a supposéque celui-ci était mort au moment où l'épître fut rédigée, et lepassage 2Ti 1:15-18 peut très bien être en effet un hommageposthume. On peut aussi supposer qu'Onésiphore n'était pas encorerevenu de Rome à Éphèse quand saint Paul écrivait ces lignes.De toutes façons, le voeu qu'exprime l'apôtre pour son salut lors dujugement dernier (2Ti 1:18) ne saurait être considéré comme unedemande à Dieu en faveur d'un défunt, et comme un exemple pouvantjustifier la pratique de la prière pour les morts telle qu'elleexiste dans l'Église romaine. D'après les apocr. Actes de Paul etThécla (entre 150 et 179), Onésiphore était originaire d'Antioche,converti par saint Paul à sa première visite, habitant d'Iconie, hôtede l'apôtre, propriétaire (vers l'an 48); en ce cas il ne peut êtreidentifié avec le chrétien du même nom qui subit le martyre à Parium(Mysie) au début du II e siècle.