MÉDÉBA

Aujourd'hui Mâdaba, à 20 km. de la mer Morte, sur la route deHesbân à Kérac et à 30 km. au Nord de l'Arnon. Ville de Moab, puis deSihon, roi des Amoréens, elle fut prise par Israël (No 21:30) etattribuée aux Rubénites (Jos 13:9,16), dont les troupeauxétaient au large sur le plateau de Médéba (No 32:1). La régionne connut guère de calme. Au temps de David, les mercenaires syriens à la solde desAmmonites campèrent devant la ville (1Ch 19:6 et suivant). Plustard Omri, roi d'Israël (X e siècle), s'empara «de la terre deMehedeba» (stèle de Mésa, 1. 8); mais quarante ans après, Mésa, roide Moab, reprenait tout le pays et rebâtissait Médéba (1. 30); cf.2Ro 3:4 et suivant. En admettant que Jéroboam II l'aitréoccupée, la terre de Moab était à nouveau indépendante undemi-siècle après, et Ésaïe prophétisait les malheurs qui allaients'abattre sur elle (Esa 15:2). A l'époque des Macchabées, le pays était aux mains des Nabatéens,et Médéba (Médaba) était le repaire des fils de Jambri, brigands etpillards (1Ma 9:35,42). Jean Hyrcan assiégea la ville.Pendant l'occupation romaine, Médéba faisait partie de l'ArabiePétrée. A l'époque byzantine, elle fut un des centres florissants duchristianisme. C'est à cela sans doute que nous devons la magnifiquemosaïque géographique, dite «carte de Madaba», trouvée au moment dela construction d'une église grecque orthodoxe sur l'emplacementd'une ancienne basilique du V e siècle Cette mosaïque est de toutepremière importance pour les renseignements bibliques ettopographiques qu'elle nous a ainsi conservés. Primitivement elleoccupait une surface de 15 m. sur 6; aujourd'hui elle est trèsendommagée. Elle s'étend de Naplouse aux bouches du Nil. La partie laplus précieuse est, sans nul doute, celle qui nous donne le plan deJérusalem, avec indication des rues à colonnades, des portes et dequelques-uns des sanctuaires chrétiens (Saint-Sépulcre, Sainte-Sion[cénacle], Sainte-Marie [aujourd'hui Sainte-Anne], Gethsémané). Cettemosaïque date probablement du V e siècle ap. J.-C. A. P.