(hébreu kèbèch ou hadom, grec hupopodion). Les anciensconnaissaient naturellement les escabeaux ou tabourets servantd'appui pour les pieds d'une personne assise; la Bible cite lemarchepied d'or du trône d'ivoire de Salomon (2Ch 9:18) et lemarchepied du membre d'une «assemblée» méprisant pour lepauvre (Jas 2:3); dans ces deux passages c'est donc un objet deluxe. Deux papyrus égyptiens de contrats de mariage (II° siècle)mentionnent parmi les meubles appartenant à l'épouse «un siège avecle marchepied». Les autres textes bibliques mentionnant le marchepied(l'hébreu disait: le marchepied des pieds; nos anciennes versionsconservaient ce pléonasme) en font un symbole de la dominationsouveraine de Dieu, sur la terre (Esa 66:1,Mt 5:35,Ac 7:49), surla cité de son temple (La 2:1, Vers. Syn.: la ville où sespieds reposent, Sg.: son marchepied), sur l'arche de son alliance(1Ch 28:2, cf. Ps 99:5 132:7); conception évidemmentinspirée par l'attitude du roi assis sur son trône ou debout sur sonmarchepied. Dans Ps 110:1 il est fait allusion aux pratiques humiliantesdes conquérants antiques envers leurs ennemis vaincus: ils lesfaisaient parfois étendre par terre côte à côte et leur posaient lepied sur la nuque ou passaient sur leur corps, à pied ou àcheval; (cf. Jos 10:24,Ps 66:12,Esa 51:23) ce Ps 110,psaume messianique, retient ce geste comme signe de victoire complèteet définitive sur tous les ennemis du Messie, et c'est dans ce sensqu'il est cité plusieurs fois dans le N.T. (Mr 12:36,Lu 20:43,cf. Mt 22:44,1Co 15:25,Heb 10:13, etc.);-- voir Pied, Cou, Dos.