(=blanc). 1. Frère de Rébecca; apparaît pour la première fois dans le récit de lademande en mariage de Rébecca pour Isaac (Ge 24:29). C'est aveclui et sa mère que se négocie le mariage (Ge 24:29,33-53,56).Plus tard, c'est auprès de Laban que se réfugie Jacob, fils cadet deRébecca, fuyant la colère de son frère Esaü (Ge 27:43 29:1-14).Père de deux filles, Léa et Rachel, il les marie toutes deux à sonneveu, contre 14 années de travail, en usant d'un stratagème pour luifaire épouser malgré lui l'aînée (Ge 29:15,30). Mais à son tour,il est dupé par Jacob dans leurs arrangements pour la répartition destroupeaux. Craignant le ressentiment de son oncle, Jacob le quittesubrepticement avec ses femmes, ses enfants et ses troupeaux pourretourner en Canaan. Laban le poursuit et le rejoint à la «montagnede Galaad», mais au lieu d'en venir aux mains, oncle et neveu seréconcilient après un échange d'explications un peu vives; en gage deleur bonne entente, ils érigent un tas de pierres qui marqueradésormais la limite de leurs territoires respectifs. Laban rentredans son pays et il n'est plus question de lui (Ge 31). Aucune des listes généalogiques de la Genèse ne mentionne le nomde Laban, mais sa qualité de frère de Rébecca permet de le considérercomme fils de Nacor, le frère d'Abraham (Ge 11:26 22:20,23), cequ'affirme d'ailleurs expressément Ge 29:5. Il demeurait, d'aprèsle document J, à Caran, la ville de Nacor (Ge 24:10 27:43 28:1029:4), et d'après le document E il habitait au «pays des fils del'Orient» (Ge 29:1). Mais le document P (Ge 25:20 28:2,5)le fait résider à Paddan-Aram (voir ce mot); ce même document ignorela filiation de Laban par Nacor et sa parenté avec Abraham: il lefait descendre de de Béthuel, l'Araméen» et l'appelle lui-même«Laban, l'Araméen» (Ge 25:20). Les récits relatifs à Laban font ressortir la parenté d'originedes tribus israélites et araméennes, comme le contrat solennel debornage rappelle leurs anciennes relations de bon voisinage. Le caractère de Laban est complexe: intéressé et rusé, il estaussi hospitalier et fidèle aux liens de famille. S'il doit êtreconsidéré comme type représentatif des Araméens (ce qui n'est pointsûr), il faut avouer qu'il avait quelque raison de dire à Jacob:«Certainement, tu es mes os et ma chair» (Ge 29:14), car lescaractères de l'oncle araméen et du neveu israélite se ressemblentsingulièrement. Voir Jacob. 2. Localité inconnue, dans la région du long séjour des Israélites audésert (De 1:1); probablement le même endroit que Libna de No33:20.