JUPITER,

(ou plutôt ZEUS)(car dans la langue grec du N.T. nous ne trouvons pas mention duJupiter latin, mais bien du Zeus grec), était le roi des dieux.Jupiter est la traduction de Zeus pater, analogue lui-même àl'appellation sanscrite Dyaus Pitar, ce qui veut dire leCiel-lumineux-Père. C'était le dieu de la lumière et des phénomènescélestes, pluie, tonnerre, etc. Il était fils de Khronos (Saturne) qu'il avait détrôné après une lutte terrible. Il étaitreprésenté sous la forme d'un homme dans la force de l'âge, puissant,majestueux, intelligent. Il tenait dans sa main la foudre. Il avaitpour animal consacré l'aigle, pour arbre le chêne. Lorsqu'Antiochusvoulut imposer aux Juifs le paganisme gréco-romain, il ordonna dedédier le Temple de Jérusalem à Zeus Olympien et le sanctuaire deGarizim à Zeus Hospitalier: (2Ma 6:2) deux des aspectssous lesquels le grand dieu était objet de culte. De même, lorsqu'en135 ap. J.-C. Adrien réduisit Jérusalem en colonie païenne, ill'appela AElia (d'AEIius, un des noms d'Adrien) Capitolina (sous la protection de Jupiter Capitolin de Rome). --L'erreur naïve des habitants de Lystre, qui prennent Barnabaset Paul pour Zeus et Hermès (Ac 14:12), s'explique par lalégende phrygienne de Philémon et Baucis, très populaire en AsieMineure: ces deux dieux, descendus sous forme humaine dans un villagede Phrygie, se voient refuser l'hospitalité par tous les habitants,excepté par Philémon et Baucis, deux vieux époux qui les reçoivent aucontraire avec empressement: le lendemain, les dieux se fontreconnaître à eux et les récompensent de leur hospitalité (légenderendue célèbre par Ovide, Métamorph., VIII, et surtout par lepoème de La Fontaine). Le Zeus dieu patron de Lystre pouvait êtreassez différent du Zeus traditionnel, mais nous ne savons pas autrechose de lui que ce qui en est dit dans le récit de Ac 14: etsuivants. L'expression du verset 13: «dont le temple est à l'entréede la ville», doit être un qualificatif du dieu plutôt qu'uneindication topographique. --Dans Ac 19:35, l'épithète diopétês (litt, tombée deZeus), appliquée à l'idole d'Artémis (voir Diane), doit se comprendre«tombée du ciel» et non pas à la lettre, comme dans les anciennesversions: «son image descendue de Jupiter» (Ost., Mart., etc).