JOUE

(hébreu lékhi ; appliqué aux animaux, se traduit «mâchoire» [v. cemot]). Cette partie du visage humain est citée à trois points de vuedifférents: les joues peuvent respirer la santé ou participer à labeauté (Ca 1:10 4:3 5:13); les larmes y coulent (La1:2, Sir 35:18); enfin, elles peuvent recevoir les soufflets,qui sont toujours considérés comme un outrage encore plus que commeune souffrance (1Ro 22:24 parallèle 2Ch 18:23,Job 16:10,Mic5:1,La 3:30,Esa 50:6) et dans Ps 3:8 comme un châtiment deDieu. L'ordre du Seigneur, dans le discours sur la montagne, de «tendrel'autre joue» (Mt 5:39 parallèle Lu 6:29), comme toutl'ensemble du passage, est à prendre dans son esprit et non pas a lalettre, ainsi que le montre la douce mais ferme protestation de Jésuslui-même en pareil cas (Jn 18:22 et suivant); comp, l'attitudeplus vive encore de l'apôtre Paul en une circonstanceanalogue (Ac 23:2 et suivant).