IR-HA-HÉRÈS

Trois mots hébreux conservés par Vers. Syn. dans Esa 19:18 commenom propre d'une des cinq villes d'Egypte dont le prophète annoncequ'on y parlera la langue de Canaan (l'hébreu) et qu'on s'y rallieraà l'Éternel. On explique ordinairement ce terme énigmatique par un jeu demots: en hébr., hérès signifie destruction violente, pararrachements et renversements (de murs, d'autels, de cités), mais khérès, terme de prononciation voisine, signifie soleil; on voitdonc dans Ir-ha-Hérès (=ville de destruction, ouvoir du soleil) uneallusion à la «ville du soleil» en Egypte, Héliopolis ou On (voir cemot): la cité connue depuis des siècles comme le centre du culteégyptien du Soleil sera dans l'avenir appelée «ville de ladestruction», parce qu'y seront abattus et détruits tous les temples,obélisques et emblèmes de son vieux culte solaire. D'autres interprétations ont été données («ville de la justice»,«ville du lion», allusion présumée à la cité de Léontopolis où legrand-prêtre Onias III construisit un temple juif au II e siècle av.J.-C), mais elles soulèvent plus de difficultés que l'explication laplus répandue. Sur ce chap. 19, voir Ésaïe, parag. II, b